Sasari Uchiwa

Chapitre 5 : Un premier vrai sensei!

5753 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/01/2020 21:06

[Le pire était arrivé. Le village, Nendo, là où avait vécu Sasari durant neuf années, fût brûlé par des bandits. Pour la première fois, il avait eu un affrontement dans une situation réelle et pour une première fois, il avait pu assister à la mort. Shibaa, qu’il considérait comme sa grand-mère, avait été tuée par les attaquants du village… Avant de ne complètement perdre connaissance, après cette éprouvante journée, Sasari avait pu se voir portant le sharingan, le même regard que Mifuyi arrivait à dévoiler. Trop de questions lui étaient venues à l’esprit pour qu’il puisse en trouver des réponses ou en faire une quelconque réflexion. Plusieurs mystères restaient encore à découvrir à ce sujet.


Maintenant, à son insu le plus total, il fut emmené par une troupe de ninja provenant d’Ame. Il s’agissait nulle autre que de Yahiko, Nagato et Konan, des futures membres de la dangereuse Akatsuki. Tout cela avait été fait pour son bien, sans malice. Les trois ninjas avaient jugé que dans la situation, la meilleure idée pour sauver Sasari était de le ramener jusqu’à leur repaire caché.


Il s’éveilla enfin. Après plusieurs heures de repos, il ouvrit légèrement les yeux, encore trop affaiblit pour les ouvrir complètement. Lentement, le jeune garçon pris le temps de constater de l’endroit où il se trouvait. Il n’était peut-être pas tout à fait éveillé, mais d’un premier coup d’œil, Sasari se disait qu’il ne connaissait pas cet endroit… qu’il ne lui disait rien. Il avait été déposé sur un matelas de sol, dans un racoin d’une pièce sombre et grise. Un linge humide avait été apposé sur son front, ce qui lui donna comme indice qu’il était probablement dans un endroit sûr. Il entendait des voix, très légèrement. Sasari n’arriva pas à se relever, mais tout de même à regarder dans la direction du bruit. Il aperçut au loin, dans la même pièce, deux personnes autour d’une table, discutant.


De derrière un mur tout proche, une jeune femme apparût apportant avec elle un sceau remplit d’eau et d’autres linges à mouiller. Étrangement, son visage lui disait quelque chose, des images de la veille lui revinrent. Sasari se remémora soudainement de plusieurs choses qui s’étaient produites ; le feu à Nendo, sa maison effondrée, Shibaa sans vie et aussi, l’ange qui était venu le sauver lui. Il ne pouvait s’agir que de cette personne. Cette fois, Sasari voulu se lever pour mieux constater les choses et l’environnement où il se trouvait.]


Konan : Pas trop vite… Tu n’es pas encore tout à fait rétablie.


Sasari : Où… où suis-je?


Konan : Tu es à Ame, le village de la pluie. * Sourit *


Sasari : Ame?


Konan : Ton village a été attaqué par des brigands du pays de Kusa. Avec notre organisation, nous avions entendu parler de leur attaque sur votre village et, comme le pays d’Ame n’est pas très loin de là où tu habitais, nous sommes venus arrêter cette dernière. Nous sommes arrivés un peu tard où tu étais, si ça n’avait pas été de cette grande boule de feu qui y venait, je ne me serais pas douter qu’il y avait des personnes dans cette direction. En arrivant, j’ai pu neutraliser les derniers brigands venus faire cette attaque, puis je t’ai trouvé inconscient au sol. Avec tout ce qui se passait, nous avons décidé de t’emmener avec nous pour que je puisse t’aider à te soigner. Tu es dans notre repaire.


Sasari (Maussade) : Grand-mère…


Konan : Nous sommes désolés pour elle. Elle était déjà…


Sasari : C’était toi l’ange? Avant de complètement m’évanouir, j’ai vu les ailes d’un ange.


Konan (Étonnée) : Un ange? Eh bien… c’est vrai que d’une certaine manière…


Sasari : Merci de m’avoir sauvé.


Konan : Il reste du temps avant que tu ne guérisses complètement. D’ici là, repose-toi convenablement, je m’occupe de tout.


[Konan enleva le linge sur le front de Sasari, qui s’était asséché, et le remplaça par un nouveau qu’elle avait trempé dans une eau propre.]


Sasari : Ce sont des techniques? Comment as-tu fait pour te faire pousser des ailes aux dos ainsi? À un moment, tu avais complètement disparût aussi. Comment avais-tu fait?


[Sans ne rien dire, Konan préféra laisser ses techniques parler à sa place. Délicatement, plusieurs feuilles de papiers, sortant des manches de la jeune femme, vinrent tournoyer autour de sa main. Avec certaine prouesse, les feuilles se liaient les unes aux autres pour former, habillement, une fleur. Ça impressionna Sasari sur le moment, mais il fut doublement surpris lorsque Konan décida de dissiper sa technique. La fleur avait disparût.]


Sasari (Impressionné) : C’est si jolie…


Konan (Sourit) : Merci, c’est gentil. Ce sont mes techniques. J’arrive à manipuler ces feuilles pour qu’elles puissent prendre la forme que je désire, comme des ailes d’un ange, par exemple.


Sasari : Tes techniques?


Konan : Je ne connais personne d’autre à avoir les mêmes. J’aimais bien l’origami plus jeune, c’est un art qui me fascinait facilement. Une simple feuille de papier pouvant se transformer en un magnifique papillon, je trouvais ça jolie, moi aussi. * Sourit * J’appelle mes techniques, le Kamijutsu.


Sasari : …


Konan : Tu dois avoir faim. Reste allongé, j’ai préparé quelque chose que tu pourras manger.


[Sans attendre, l’hôte de Sasari alla chercher un repas qu’elle avait effectivement préparé. C’était loin d’être les repas qu’il pouvait recevoir quand il était avec Shibaa ou encore ceux que lui apportait la femme voilée, mais Sasari ne se gêna aucunement pour tout manger. Avec tout ce qu’il avait traversé, depuis le temps, la faim n’était pas un terme suffisant pour décrire son état.]


Konan : Comment te nommes-tu?


Sasari : * Avale * Je m’appelle Sasari.


Konan : Simplement Sasari? Tu n’as pas de nom?... Eh bien, ça nous fais un autre point commun, Sasari. * Sourit *


Sasari : Un point commun? Tu n’as pas de nom?


Konan : Je m’appelle Konan, c’est tout ce que je sais. Yahiko, Nagato et moi, avons été orphelin de guerre très jeune. Nous n’avons pas eu l’opportunité de connaitre nos noms.


* Sasari est quelque peu étonné *


Konan : Nous savons par quoi tu passes. Ta grand-mère était probablement ta seule famille, n’est-ce pas? Je sais à quel point cela peut faire mal, mais sache que tu n’es pas seule. Je refuse que tu n’aies aucune aide. Je m’assurerai que tout aille pour le mieux pour toi.


Sasari : …Merci.


Konan : Je ne t’embête pas plus longtemps. Tu dois finir de manger. Je reviendrai.


[Konan laissa donc Sasari manger ce qu’il lui restait de repas alors qu’elle se dirigea vers la table où tous les autres discutaient. Elle ne fut pas la seule à s’additionner aux personnes présentes. D’un coup, quatre autres membres de l’organisation apparurent pendant que Yahiko semblait dessiner un plan avec Nagato, sur une carte.]


Yahiko : Naoto. Du nouveau? Qu’elles sont les nouvelles?


Naoto : Rien de particulier à signaler de tous les côtés. Par contre, il y a toujours les manifestants dans les quartiers est mené par ce prêtre. Ça n’a pas tourné en émeute comme la semaine dernière.


Yahiko : On l’observe depuis un moment justement, ses paroles ont tendances à être choquantes et à aller trop loin pour certains, les gens se révoltent. Rien de trop gros, mais il faut aller sur place au cas… J’irais seul, ce sera suffisant à mon avis.


Konan : Je t’accompagnerai bien, mais…


Yahiko : Ça va aller, Konan, je ne ferai qu’observer. Je m’en sortirai sans ton aide, mais le petit que tu as pris l’appréciera certainement, ton aide. Comment ce nomme-t-il?


Konan : Sasari. Il n’a pas de nom, comme nous.


Yahiko : Je vois. Ça grand-mère était peut-être sa seule famille, mais il doit certainement connaitre des gens en Iwa… Je devrai y aller maintenant, je reviendrai plus tard.


Nagato : Fait attention à toi.


Naoto : Nous retournons faire nos inspections de notre côté.


[Les quatre ninjas qui venaient tout juste d’arriver disparurent à nouveau, mais également Yahiko.]


Nagato : Ce n’est pas pour me déplaire, mais je vais pouvoir me reposer un peu, enfin.


Konan : Tu n’as peut-être pas tort. * Soupire * Yahiko est toujours aussi téméraire et imprudent… il s’oublie lui-même dans cette histoire.


Nagato : C’est notre cas à tous, Konan. Les répercussions de la guerre sont dures à endosser. Yahiko s’en sortira, ce genre de manifestations ne cause que très peu de soucis habituellement.


Konan : L’imprévisible peut arriver à tout instant… Peu importe, je devrais aller voir Sasari maintenant. Je ne veux pas qu’il ait à voir ce qu’il se passe dans ce village. Si tu te sens seul, Nagato, passe nous voir.


Nagato : Je passerai vous voir.


[Sasari avait certainement fini de manger, se disait Konan, il était temps d’aller s’assurer de son état. Alors qu’elle alla dans le racoin de pièce où il était, à sa surprise, Konan ne vit plus personne dans le lit. Légèrement paniquée, elle le chercha rapidement du regard et le retrouva près d’un large trou dans un mur qui donnait vers l’extérieur.


Là où se trouvait le repaire du groupe était quelque peu en hauteur. Une dense pluie tombait à l’extérieur et les nuages volaient à basse altitude. Sasari contemplait le tout d’un air attristé. La pluie lui tombait sur le visage, couvrant des pleurs possible. Konan s’approcha délicatement de lui pour s’accroupir à ses côtés et se mettre à sa hauteur. Sasari lui adressa un regard complètement abattu, ça vint chercher l’empathie chez celle qui s’occupait de lui. De ses pouces, Konan essuya les pommettes de Sasari pour y enlever l’eau sur son visage.]


Konan : Et si tu me parlais d’elle? Tu aimais ta grand-mère, n’est-ce pas? Comment s’appelait-elle?


Sasari, s’assoit au sol : Shibaa, mais je la surnommais Baaba. Je l’aimais beaucoup. C’était la seule personne de ma famille que je connaissais. La seule à s’être occupée de moi jusqu’à maintenant… ou presque. Elle n’était pas ma véritable grand-mère, elle me l’avait dit.


Konan, s’assoit au sol aussi : Elle ne t’avait jamais parlé de tes parents?


Sasari : Baaba ne voulait pas aborder le sujet, elle voulait tout me dire lorsque je serais plus grand. Elle disait que d’apprendre tout ça ne me ferait que poser trop de questions, mais je m’en pose tout de même. On dirait qu’il y a des indices partout, des signes, mais qu’on refuse de me les montrer.


Konan : …


Sasari : Je ne pourrai plus les apprendre avant longtemps maintenant. Je ne pourrai plus discuter avec elle, je ne pourrai plus rire en sa compagnie, je ne pourrai plus jouer aux cartes… Je ne pourrai jamais lui dire que j’ai réussi à être accepté à l’Académie d’Iwa.


Konan : C’est un apprenti ninja, donc… La boule de feu qui est apparût au loin, ça ne peut vouloir dire que peu de chose. Dans l’état où était sa grand-mère, je doute qu’elle ait pu utiliser une telle technique et s’il s’agit d’un des brigands que l’on poursuivait, il n’aurait pas été capable d’en finir avec Sasari? Ce petit aurait invoqué ce feu?


[Comme on lui avait suggéré, se faisant discret, Nagato voulu aller rejoindre Konan dans son intervention sur le jeune qu’il avait sauvé. Avant d’entrer dans la pièce, il remarqua la petite scène entre elle et lui. Discrètement, toujours, il préféra observer et écouter le moment.]


Sasari (Ému) : Je ne voulais plus la voir pleurer, je ne voulais plus qu’elle soit triste. Je voulais devenir un ninja assez fort pour pouvoir la défendre contre tous les dangers, mais je n’ai pas été assez rapide. Je dois devenir un meilleur ninja et vite, je dois continuer mon entraînement rapidement… je ne veux plus voir des gens que j’apprécie mourir ainsi.


Konan : Je te comprends, Sasari. Moi aussi j’aimerais devenir plus forte pour protéger ceux que j’aime.


[De ses poches, Sasari sortit un paquet de cartes, celui que lui avait offert Shibaa tout juste avant qu’elle ne s’éteigne. Il était toujours aussi sale de la suie provoqué par la fumée du feu. Elle n’était pas incrustée. Encore là, d’un simple balayage du pouce, Konan arriva à enlever une couche de la poussière de cendres qui était sur l’enveloppe des cartes. Cette partie redevint pratiquement aussi propre qu’avant.]


Sasari : Konan… J’aimerais que tu m’apprennes tes techniques. Le Kamijutsu… ce sont des techniques qui m’ont sauvé, moi. Ce sont des techniques impressionnantes, je voudrais les apprendre.


* Étonnement de Konan et Nagato *


Konan (Ébahie) : Tu aimerais que je devienne… ta sensei?


Sasari : Eh bien… * Convaincu * Oui.


* Silence *


Konan : * Soupire * … Je dois admettre que moi aussi, quand j’étais à ton âge et que j’avais perdu beaucoup, un grand homme accepta de nous apprendre à devenir ninja pour que l’on puisse enfin se défendre par nous-même et que l’on puisse retourner dans notre pays dans de meilleurs conditions. Sans son aide, nous n’en saurions pas là aujourd’hui, nous n’aurions pas pu espérer mieux. Je crois que je n’aurai jamais la chance de pouvoir le remercier de cette chance qu’il nous a offerte.


Nagato : Qu’est-ce qu’elle est en train de dire?


Konan : …Mais d’une certaine façon, t’apprendre mon ninjutsu est un remerciement que peux lui faire. Je t’apprendrai tout ce qu’il m’a appris.


Sasari : Vraiment?!


Nagato : Konan!


* Étonnement de Konan et de Sasari *


Nagato : Tu ne peux pas te permettre de prendre un élève sous ton bras, tu as d’autres responsabilités! Tu parlais de surmenages tout à l’heure à propos de Yahiko. Tu t’apprêtes à faire bien pire que lui.


Konan : Je ne peux pas abandonner Sasari comme ça, maintenant! Comme l’a fait Jiraya-sensei avec nous, je vais lui enseigner tout ce que je sais. Si lui avait eu le temps de prendre trois élèves sous son aile, ça ne devrait pas être un problème avec un seul de mon côté.


Nagato : Si tu veux être redevable envers Jiraya-sensei, tu n’as qu’à continuer le rêve qu’il avait ; instaurer la paix dans ce monde de souffrance!


Konan : Comme l’a fait Jiraya-sensei, il a partagé ses valeurs à nous, je partagerai les miennes à Sasari. Nous ne serons pas éternelles, Nagato, Sasari sera notre futur! Il est… Sasari est comme nous, sans famille, il a aussi connu la souffrance que ce monde nous inflige. Nous sommes les mieux placés pour le comprendre.


Nagato : Iwa le cherche certainement en ce moment, c’est un apprenti ninja de leur Académie. Il pourra apprendre là-bas, tu ne crois pas? Ils sauront s’occuper de lui.


Konan : Je sais comment ces nations gèrent les orphelins, ils font le minimum et Iwa n’a pas réputation d’être douce avec eux. Il lui faut quelqu’un pour l’accompagner et l’aider à grandir. L’Académie n’est pas là pour tout faire. Il a moins de dix ans.


Nagato : Que vas-tu dire aux autres? Tu sais que Yahiko s’y opposera catégoriquement. Le pays est en tension constante en ce moment et nous avons prouvé pouvoir faire une différence grâce à nos interventions. Si nous faiblissons…


Sasari : Je ne serai pas un fardeau! Je le promets! Si je peux vous aider, je le ferai. S’il y a des gens que vous voulez aussi protéger, j’aimerais vous donner un coup de main.


* Étonnement de Nagato *


Konan : Tu as raison à propos de Yahiko, il ne voudra pas. Il sait être têtu quand il le veut… Ne lui dit rien… Je veux le faire.


Nagato : Combien de temps cela va durer? Si tu dois t’absentée pour Sasari, comment feras-tu? Aussi doué que tu puisses l’être, Yahiko découvrira tôt ou tard.


Konan : Je m’arrangerai… il est ici pour le moment, ça ira.


Nagato : * Soupire * Tu es assez grande maintenant pour savoir ce que tu fais. Tu m’as tout montré avec Yahiko, Konan… Je n’ai rien à t’apprendre. Je vous laisse…


[Nagato laissa définitivement Konan et Sasari voulant aller se reposer ailleurs. Il s’agissait maintenant de la responsabilité de Konan et à elle seule. Cette dernière, suite à ce court débat avec Nagato, en soupira de soulagement, même si Sasari en remarqua tout de même un petit air tracassé chez Konan.]


Sasari : Ton ami n’a pas tort, en fait… Iwa est toujours là et des gens de mon village, comme Takeru, mon instituteur, doit vouloir me chercher à l’heure qu’il est. Je ne souhaite pas être un déserteur. Dans quelques jours, je suis censé me rendre à Iwa pour finir les inscriptions pour la troisième année de l’Académie. Si je ne suis pas là, ce sera une mauvaise nouvelle de trop. C’était stupide comme idée…


* Konan est légèrement surprise *


* Silence *


Konan : Sasari, tu es un garçon doué n’est-ce pas?


Sasari : Eh bien…


Konan : Je suis prête et déterminée à vouloir t’apprendre durant les prochaines années comment devenir le meilleur ninja que possible, mais tu dois maintenant, toi aussi, être déterminé à vouloir faire les efforts pour le devenir. Le Kamijutsu, mes techniques, je suis honorée qu’une personne comme toi puisse s’y en intéresser et j’aimerais faire ce lègue à au moins une personne dans ma vie, j’aimerais léguer tout ce que je sais à quelqu’un et tu es la personne toute choisis pour ça. Dans quelques jours, tu iras à ton inscription pour les finalités et après cela, tu devras te préparer à devoir travailler très dur. Moi aussi, d’ailleurs…


Sasari : Je vais devoir alterner entre l’Académi et notre entraînement? Mais comment? Si Ame est proche de mon village, ça fera beaucoup de chemin chaque jour, ça ne sera pas très pratique.


Konan : Plusieurs villages se trouvent près d’Iwa et qui se voyage bien pour se rendre jusqu’à Ame, nous n’aurons pas le choix d’emménager dans l’un de ces villages.


Sasari : Que feras-tu pour Yahiko-san? Si tu ne veux pas qu’il le sache, Nagato-san a raison, avec une distance pareille, il saura certainement.


Konan : Ne te fait pas de soucis pour ça, j’ai mes techniques qui subtiliseront ma présence ici. Il n’y aura que Nagato qui saura. En temps normal, ils ne feront pas la différence. * Rigole *


Sasari : Alors, on va vraiment le faire!?


Konan : Je te le répète Sasari, ça sera certainement difficile comme entraînement, tu ne seras plus dans le même confort que tu avais a Nendo avec Shibaa.


Sasari : Je m’en fiche, je suis prêt à le faire! Je veux devenir un meilleur ninja!


Konan (Sourit) : Je suis heureuse que tu aies voulu de moi comme sensei, Sasari. Je veillerai bien sur toi et ton entrainement, et ce autant de temps que je le pourrai. Mais trêves de bavardages, je crois que tu es assez éveillé pour que l’on puisse commencer maintenant. On va commencer par la théorie sur mon ninjutsu. Tu t’en sens capable?


Sasari : Je crois que oui.


[Konan démontra d’un certain enthousiasme et d’un intérêt certain pour la chose. La demande de Sasari était soudaine, mais ne déplaisait nullement à sa nouvelle sensei. Elle voyait en lui une part d’elle-même il y a quelques années de cela et se devait de l’aider dans ce moment qu’elle n’attendait pas. Sasari ne s’attendait pas non plus à se réveillé dans cette endroit, dans cette nouvelle journée, mais du peu qu’il avait vue hier, avant qu’il ne s’évanouisse, l’ange qu’il avait vu l’avait marqué.


Konan invita Sasari à venir s’asseoir à une table, un lieu plus confortable pour les études d’une technique. S’il voulait apprendre à manipuler le papier, Sasari allait devoir comprendre la théorie derrière le tout, d’abord.]


Konan : Tu disais ne pas être complètement un genin. Pour le moment, il sera peut-être plus difficile pour toi de maitriser mes techniques, mais on devrait y arriver. On va commencer par ça. D’abord, pour espérer pouvoir contrôler mon Kamijutsu, tu dois avoir du papier avec toi. Pour le premier essai, puisque tu n’as rien sur toi, je peux t’en prêter.


Sasari : Attendez, Konan-sensei… j’ai ça. * Sort son paquet de cartes * J’aimerais utiliser ça.


Konan : Les cartes de ta grand-mère… * Sourit * Je n’y avais pas songé, c’est une idée originale, ça fera l’affaire. Avoir de l’imagination est une donnée importante dans cet art, tu dois t’ouvrir à toutes les possibilités imaginable et inimaginable pour faire des créations. Il te faudra un excellent contrôle de ton chakra pour le rendre stable, fluide et souple. Pour commencer, tente d’imprégner l’une de tes cartes avec ton chakra et laisse le circuler à l’intérieur d’elle.


[Sasari ne posa pas de questions, il sortit une première carte pour la déposer sur la paume de sa main. Il s’agissait d’une première pour lui. Certes il avait appris le contrôle du chakra pour certaines techniques, tel que le dédoublement ou la boule de feu suprême que Shibaa lui avait montrée, mais jamais il n’avait encore imprégner un objet de son propre chakra ainsi.]


Konan : Concentre-toi sur cette simple feuille et rien d’autre. Ne laisse ni trop, ni trop peu de chakra entrer dans celle-ci. Tu dois doser parfaitement le tout. Si tu maitrises déjà bien ton chakra, cet exercice ne devrait pas te causer trop de problème, bien que…


[Sasari était posé et, pour s’aider à sa concentration, il ferma même les yeux. Tout ce qu’il avait à l’esprit, était le contrôle de son chakra et la présence de la carte dans sa main. Il laissa circuler son énergie dans son corps tout entier, puis tranquillement, il réussit à en ingérer dans son bout de papier. Konan nota la facilité à laquelle il avait appris cette étape.]


Sasari : Je crois avoir réussi.


Konan : C’est là que ça se complexifie. Tu dois contrôler le chakra à l’intérieur de cette carte à l’aide de ton propre chakra. Tu peux tenter de la plier sur elle-même, de la faire tourner, de la faire voler, de lui donner une propriété qu’elle n’a pas, intègre à ton corps comme si elle ne faisait qu’un avec toi, tu…


Sasari (Confus) : Ahem…


Konan (Embarrassée, sourit) : Désolé, je me suis un peu emportée.


[Sasari ce concentra à nouveau. De la même manière, il arriva à faire circuler le chakra à l’intérieur de sa carte et après un moment… elle se plia à l’une des extrémités. Ce n’était qu’un léger pli et le mouvement avait été lent. Il se concentra encore plus, il força davantage son chakra et réussit à plier un autre coin de sa carte. Il s’imagina la faire tenir debout sur elle-même et il réussit, même si elle vacillait légèrement, puis, il voulut qu’elle lévite, comme on lui avait suggéré. Pendant un instant, la carte de Sasari quitta sa main pour prendre de la hauteur, mais après un certain moment, il en perdit le contrôle et elle tomba au sol.]


Konan : Je ne croyais pas que tu y arriverais si vite, surtout dans ton état. J’imagine que c’est pas mal pour un début, surtout pour un garçon qui n’est pas encore un genin. Il faut garder cette persévérance si tu veux prétendre un jour pouvoir maitriser mes techniques.


[Or, durant les jours qui suivirent, tout en s’assurant de son bon rétablissement, Konan commença l’entraiment de Sasari à l’art ninja. Malgré l’emploi du temps chargé de sa sensei, Sasari arrivait à bien progresser de lui-même et les petits conseils et astuces que lui donnait Konan à chaque fois venait qu’à apporter une réelle aide à l’apprentissage. Néanmoins, Konan constatait avec surprise la vitesse d’apprentissage et la détermination que possédait Sasari à vouloir apprendre. Il démontrait assimiler rapidement ses techniques… il était d’un niveau bien plus élevé que ce qu’il prétendait être.


Sasari, au cours de cette semaine, réussit à faire voler une, cinq, dix cartes! Il arrivait à les projeter, à les dédoubler, à créer des formes, à transformer leurs propriétés pour leur donner un nouvel aspect tel que la couleur de sa peau… Le paquet de cartes de Shibaa venait qu’à ne plus être suffisant. Pour aider sa créativité et son imagination, Konan l’invita à créer son propre matériel, pour ainsi lui apprendre à devoir pleinement s’impliquer dans quelque chose et pour se débrouiller de lui-même s’il perdait cet équipement. Il ne manquait plus beaucoup d’étapes avant que Sasari puisse se servir de la maitrise du papier comme un réel atout dans son attirail de ninja.


En moins d’une semaine, Sasari avait presque plus apprit avec sa sensei qu’en deux ans à l’Académie de Nendo et, étonnement, à l’insu des autres membres de l’organisation. Au bout du cinquième jour…]


Konan : Sasari, comment te sens-tu pour demain? Tu crois être prêt pour ton retour à Iwa?


Sasari : Je crois que je le suis… ma grand-mère me manque toujours, mais, je vais remporter le tournoi pour elle.


Konan : J’ai confiance en toi. Ça ne m’étonne pas que tu aies pu apprendre si vite ce que je t’aie dit, t’es vraiment doué, Sasari… On part demain pour Gokin. C’est le nom du village le mieux situer que j’ai pu trouver et il parait que c’est plutôt tranquille. Nous partirons tard ce soir.


Sasari : Je me demande si Bunji, Fukami et Tomoo vont bien… J’espère qu’ils ne s’inquièteront pas trop pour moi.


Konan : Ça ira. Prépares-toi bien pour notre départ.


Nagato : …Votre départ. Où vas-tu, Konan?


Konan (Étonnée) : Nagato!?


Nagato : Le village de Gokin? Tu n’as quand même pas l’intention de nous quitter aussi loin pour l’entraîner tout de même? Tu es un élément important pour notre groupe, Konan. Je sais que s’est important pour toi et pour Sasari, mais cette fois, si tu pars pour Iwa, ça pourrait mal se passer. Yahiko est peut-être téméraire par moment, mais il a besoin de ton aide, comme nous tous.


Konan : Je… Je n’abandonnerai personne, Nagato. Ni vous, ni Sasari.


Nagato : Comment feras-tu? Yahiko n’est pas à ce point idiot pour ne pas voir que tu ne seras plus là. Moi, encore, je peux accepter que puisse entraîner Sasari, mais lui, il voudra priorisé notre pays, quitte à ce que Sasari reste ici. Je ne pense pas que ton élève soit prêt pour ça. Il n’acceptera pas que tu partes.


Konan : J’ai plus d’un tour dans ma poche, Nagato. Ça fait un moment que j’y travaille, mais j’ai une technique qui pourrait fonctionner.


Nagato : Un clone en papier? Tes clones sont résistants, mais pas à ce point. Tu te videras de ton chakra.


Konan : C’est une technique que j’ai mise au point, c’est mieux qu’un clone traditionnel et ça ne me videras de mon chakra qu’au moment de l’invocation. Si ça fonctionne, vous n’y verrai que du feu, même toi.


Nagato : «Si ça fonctionne»?


Konan : Fait-moi confiance, s’il te plait, Nagato.


Nagato : * Soupire * Tu es libre de tes choix, Konan, mais tu es aussi entièrement responsable de ceux-ci. Assures-toi de faire les bons et si tu doutes, demandes conseils à ceux en qui tu as confiance. Si mon avis ne peut pas te convaincre, je ne retiendrai pas… Je ne dirai rien à Yahiko.


Konan : Je lui dirai moi-même le moment venu. Merci beaucoup, Nagato.


Nagato : Fait attention à elle, Sasari. Protège-là bien. Tu as quelqu’un d’important pour nous avec toi.


Sasari : Merci de m’avoir sauvé, Nagato-san.


[Comme prévu, le soir venu, Konan, en discrétion, pu créer un double d’elle-même. Jamais Sasari n’avait pu voir quelqu’un d’aussi exténué pour une simple création de clone, mais ce devait en être un efficace. Sasari n’était pas un expert, mais il n’arriva à discerner aucune différence entre les deux Konan. Ce fut suffisant pour la ninja d’Ame pour partir en paix. Les deux quittèrent le pays pour rejoindre Iwa à nouveau. La direction était simple et Sasari était en parfaite sécurité pour se rendre jusqu’à Gokin.


Le village de Gokin était un peu plus gros que celui de Nendo. Une différence notable était le commerce qui avait une grande importance et qui emmenait des voyageurs fréquemment de tous les pays. Les prix des auberges étaient pratiquement gratuit, ce fut ce que pris Konan le temps de trouver un endroit meilleur.


Sasari y était enfin, il voyait le projet se concrétiser de plus en plus et était motivé à l’idée de s’entraîner encore plus.]


Konan : C’est un autre avantage de ce village, le trafic de population est dense et les têtes changent souvent, il sera tranquille pour nous pour cette raison. Nous ne nous ferons pas remarquer, ici.


Sasari : Dites, Konan-sensei… Ça ne vous embête pas que je sois votre élève? Je ne voulais pas forcer la main et puis, maintenant, vous êtes obligée d’être loin d’Ame et de vos amis. Je sens que d’un coup, j’ai provoqué beaucoup pour vous…


Konan : Eh bien, c’est vrai qu’au départ j’étais bien hésitante à cette idée, ça complique réellement les choses pour moi. Mais, comme je te l’ai dit, un jour, lorsque j’avais presque ton âge, alors que j’avais perdu beaucoup, avec Yahiko et Nagato, nous avons demandé de l’aide à un grand homme. Comme avec toi, jamais il n’avait pu prédire ce qu’il allait se passer avec nous. C’était Jiraya, l’un des trois ninjas légendaire de Konoha. Que par ce titre, ce devait être un homme plutôt en demande et avec plusieurs préoccupations plus importantes que trois gamin à aider… mais il n’a pas hésité à se lancer dans cette aventure avec nous. Il m’a appris tout ce que je sais, et sans, je n’en serais pas là à l’heure qu’il est. Avoir une personne comme ça, qui m’ait épaulé pendant une grande partie de ma vie, ce fut très important pour moi et je veux te le rendre à toi, maintenant. C’est une nouvelle expérience pour moi, je n’ai jamais fait ça avant, mais j’ai envie de voir où le petit Sasari ira… jusqu’où cette expérience nous mènera. Jusqu’à maintenant… * Sourit * c’est une expérience que j’apprécie bien. Ça m’a flatté qu’un jeune, brillant comme toi, ait pu vouloir apprendre ce que je suis.


Sasari (Étonné) : … * Sourit *


Konan : Ce n’est pas tout, mais tu dois te préparer pour cette finale de tournoi demain. Tu devras aller seul à Iwa, je ne pourrai pas t’accompagner. Je suis d’Ame et ça pourrait te causer des ennuis inutiles, mais aussi j’ai créé un clone comme filature, mais pour prévenir qu’il n’arrive rien de grave, je devrai partir de temps à autre dans mon village pour m’assurer que tout se déroule bien. Tu comprends?


Sasari : J’y arriverai seul, je comprends.


[Ce fût la fin de cette cinquième journée d’absence d’Iwa. Il avait perdu beaucoup durant cette attaque à Nendo, mais en peu de temps, tout le soutient qu’avait pu lui apporter Konan et son groupe avait été d’une réelle aide. Il se sentait chanceux d’un tel coup du destin, s’il en existait réellement un. Sasari se devait de remporter son combat contre Mifuyi.]


Fin du chapitre 5

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