LE TRIANGLE DE KONOHA

Chapitre 8 : Rires avec Sakura

3206 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 19 jours

Chapitre 8 : Rires avec Sakura


Je me réveille de bonne humeur le jeudi matin. J’ai passé une belle nuit, je suis contente d’avoir pu apprendre à mieux connaitre Rinko et surtout de l’avoir embrassé, rendant notre relation bien plus réelle.

Il est parti tôt de ma chambre pour aller se laver avant le départ et nous sommes rentrés peu de temps après. J’ai passé mon trajet avec Shin, Rinko étant bien trop occupé avec tous ses amis, mais suite à notre conversation de la veille, je n’en souffre plus du tout. Nous savons comment l’autre fonctionne désormais.

Nous arrivons à Konoha en fin de soirée et nos camarades se dispersent autour de nous tandis que Rinko vient me voir pour me prendre dans ses bras, me donnant le sourire :

-         Quand est-ce qu’on se revoit tous les deux ? demande-t-il.

-         Quand tu veux… mais je ne suis pas libre demain soir.

-         Ah bon ? Ma sauvageonne aurait-elle quelque chose de prévu ? plaisante-t-il.

-         Et oui, figure-toi que je vais au restaurant avec une collègue, dis-je en mimant la fierté.

-         Oula ! Il va te falloir au moins une semaine de repos après ça, me taquine-t-il.

-         Et toi ? Tu ne fais rien ce soir ? Il te faudra au moins une semaine de fête pour compenser, rétorque-je.

-         A peu près, murmure-t-il avant de m’embrasser.

Plus je l’embrasse et moins j’ai envie qu’il s’en aille, surtout sans la perspective de le revoir.

-         Tu es occupé samedi soir je suppose ? demande-je.

-         Oui, j’ai un anniversaire, tu peux toujours venir … propose-t-il.

-         Ça ira merci, dis-je en riant.

-         Je ne pourrai donc pas parader avec la plus jolie fille de Konoha à mon bras, soupire-t-il.

-         Et non. Tu t’en remettras, l’embête-je.

-         Je ne suis pas sûr… dit-il en affichant une tête adorable.

-         Tu n’as qu’à venir à mon restaurant demain soir et je viendrai à ta soirée samedi, propose-je en embrassant sa joue.

Mais je comprends directement à sa tête que ce n’est pas possible :

-         Ce n’est pas vrai ! Tu fais quelque chose aussi vendredi ?! m’exclame-je.

-         Oui, je ne te mens pas quand je te dis que rien ne m’angoisse plus que d’être chez moi ! se défend-il en riant.

Je lève les yeux au ciel, un peu déçue.

-         Mais tu peux toujours venir samedi, ça ne te change pas grand-chose tu allais le faire, insiste-t-il.

-         Hors de question, ça se mérite une soirée avec moi, dis-je en levant le nez, faussement vexée.

-         Arrête trésor, dit-il en me serrant contre lui en câlin.

Je me blottis au creux de ses bras, heureuse. Qu’est-ce que c’est agréable d’avoir quelqu’un, j’avais oublié cette sensation. Dommage que mon quelqu’un soit si souvent occupé.

-         Il faut que je te réserve combien de jours à l’avance ? demande-je.

-         Arrête, dit-il en riant.

-         Je suis sérieuse. Tu n’es là ni vendredi, ni samedi. On est déjà sur une attente de trois jours minimum.

-         On peut toujours se voir dimanche soir. Je patrouille jusqu’en début de soirée mais je peux venir chez toi après.

-         D’accord, alors on se voit dimanche, accepte-je.

Après un ou deux baisers, je prends la route de chez moi, un peu déçue qu’il ne me raccompagne pas pour passer encore un peu de temps avec moi.

Mais j’écarte vite cette pensée, pour l’instant tout se passe bien. Ce n’est pas la peine de recommencer à me poser trop de questions.

*

Le vendredi matin, je trouve un mot de Minato sur ma porte qui me demande de venir dans son bureau dès que possible. C’est donc là que je me rends dans la matinée, curieuse de savoir ce qu’il se passe.

Nous sommes seuls lorsque j’arrive et je m’installe sur la chaise en face de lui.

-         Bon, prête pour une promotion ? demande-t-il en souriant.

-         Vous avez pu trouver quelque chose alors ?

-         Oui. J’en suis arrivé à « responsable de liaison interpays ». Ça en jette non ?

J’éclate de rire :

-         Il n’y a que vous pour trouver des idées pareilles ! Responsable de liaison interpays ?! Comment le conseil a-t-il pu valider une chose pareille ?

-         Très simplement ma chère. J’ai dit que j’étais embêté par la composition presque unanime d’hommes lors de nos échanges avec nos voisins. La plupart de nos femmes combattantes choisissent de devenir médecin, c’est presque culturel. Alors pour toutes les missions qui ne nécessitent aucun combat et notamment les missions diplomatiques, nous sommes les trois quarts du temps uniquement entre hommes. Ça donne une drôle d’image du village, c’est un fait, je n’y avais pas plus réfléchi que ça puisque ce n’est pas une volonté de notre part, mais j’imagine que c’est bizarrement perçu par nos voisins et plus particulièrement nos voisines. C’est de la politique Hanako, le conseil n’a pu qu’être d’accord, en te donnant ce rôle, ça t’attribue d’office à toutes nos missions diplomatiques, ça donne une meilleure image de Konoha et en plus ça me décharge d’une petite partie de mon travail. C’est parfait.

-         C’est très intelligent senseï. En quoi consistera mon travail dans les faits ?

-         Dans les faits, à part les missions, ton rôle sera de faire des rapports de ces échanges, mais nous verrons ça avec Kakashi. Il s’en chargera sûrement.

-         Je pense pouvoir m’en charger, je suis très organisée et appliquée, dis-je.

-         Oh lui aussi. Ce n’est pas un problème, je ne veux pas te donner trop de travail en plus, je te l’ai déjà dit. Il faudra aussi que tu te charges de recevoir nos alliés lorsqu’ils viendront à Konoha, mais à part ça, c’est tout.

-         Ça ira largement, lui assure-je.

-         Tu es en repos jusqu’à lundi, nous repartons à la première heure, m’apprend-il ensuite.

-         Eh bien, nous n’arrêtons plus… plaisante-je.

-          Non, je t’avais prévenu, les mois à venir vont être assez occupés. Nous partons pour le pays du gel.

-         Qui fait partie de la mission ? demande-je l’air de rien.

Il rit en me regardant gentiment :

-         Oui, il sera là.

Je rougis un peu en souriant. Voilà au moins qui règle nos problèmes d’emploi du temps si nous partons ensemble en mission encore une fois.

Lorsque je sors du bureau de Minato, je fonce tout de suite à l’hôpital pour prévenir Sakura que je suis rentrée.

Elle prend immédiatement sa pause en sautillant, me trainant sur un banc dehors pour profiter de cette journée ensoleillée, sans doute l’une des dernières avant le gros de l’hiver.

Je lui raconte en détail tout ce qu’il s’est passé et elle est tellement heureuse pour moi que ça me fait chaud au cœur.

-         Mais alors quand aurai-je l’honneur de le rencontrer ? demande-t-elle.

-         Bonne question, il faudra qu’on trouve un temps où il est disponible…

-         Ce qui risque d’être tendu si j’ai bien compris, pouffe-t-elle.

-         Oui, on va déjà me faire voir Sasuke, ce sera déjà pas mal, plaisante-je.

-         Oui, c’est dingue, je n’en reviens pas que tu le rencontres ce soir, dit-elle en posant ses doigts sur ses lèvres en rougissant.

-         Moi non plus, ça fait tellement longtemps que j’entends parler de lui maintenant…

-         Ne t’attends pas à grand-chose, je préfère te prévenir, il est très distant lorsqu’il y a du monde autour, surtout quelqu’un qu’il ne connait pas.

-         Oui j’ai bien cerné le personnage, mais c’est juste histoire d’avoir un visage à mettre sur un nom.

-         Kakashi senseï risque d’être dans le même état, ça va les perturber que je ramène quelqu’un. Heureusement qu’il y aura Naruto, lui sera ravi de faire une nouvelle rencontre ! dit-elle en riant.

-         Tu crois que je vais les déranger tant que ça ? Je ne voudrais pas gâcher leur vendredi soir… m’inquiète-je immédiatement.

-         Tu ne vas pas les déranger, tu vas les perturber, c’est différent. Et puis c’est toi Hanako, tu n’es pas une hystérique bavarde et envahissante. Ils vont vite t’adopter.

-         Tu penses ?

-         Mais oui, et puis ça fera une jolie fille à regarder de près pour Kakashi senseï, c’est presque un service que je lui rends, plaisante-t-elle.

-         Arrête, glousse-je.

-         C’est vrai quoi, à part Kurenaï, bien plus vieille que lui et carrément moche à côté de toi, il n’a pas l’occasion de fréquenter des filles…

-         Sakura ! la réprimande-je sans réussir à me retenir de rire.

-         Quoi ?! Il fera de beaux rêves ! se marre-t-elle.

Sa franchise me prend toujours par surprise, elle n’a pas de filtre.

-         Tu es cinglée ! m’exclame-je, toujours pliée en deux.

-         Et toi sexy comme tout, porte ta robe de l’autre soir et il tombera dans les pommes quand il te verra, continue-t-elle pour me faire rire.

Je m’affale sur le banc en riant tandis qu’elle se moque encore de lui :

-         Je lui dirai que c’est son retour sur investissement pour toutes les fois où il m’invite gracieusement à manger, continue-t-elle.

-         Arrête ! m’étrangle-je en peinant à respirer.

-         Alors fait péter le décolleté, qu’il en ait pour son argent !

Nous rions encore comme deux dindes un moment avant qu’elle ne doive retourner travailler. Je l’accompagne pour me mettre à la recherche de Mei, qui vient de finir son service.

Je lui propose de la raccompagner chez elle, ce qu’elle accepte en me lançant un petit regard soucieux :

-         Tout va bien Hana ?

-         Oui… j’ai juste besoin de tes conseils, ou de ton expérience… je ne sais pas trop.

-         A quel sujet ?

Je reste silencieuse et me met à rougir, entrainant un petit sourire compatissant.

-         Je crois que j’ai compris, dit-elle.

-         Il n’y a qu’à toi que j’arrive à parler de ça, me justifie-je.

-         Mais il n’y a aucun problème Hanako, je t’assure. Ça me fait plaisir de t’aider.

Je lui raconte donc les derniers évènements de ma vie, et tous les questionnements qui vont avec. Elle m’écoute attentivement en hochant la tête ave compassion. Elle ne me donne jamais l’impression d’être bizarre ou anormale lorsque je lui parle de ça, elle est d’une bienveillance folle et tache de me rassurer dès qu’elle le peut.

Elle me conseille plusieurs choses, notamment de prendre mon temps tant que je ne suis pas sûre de moi et de pousser Rinko à « préchauffer mon four », me faisant rougir comme une dingue. Mais elle a raison bien sûr, il faut que j’explore notre intimité pas à pas, que j’arrête de me poser cent questions à la seconde et surtout que je passe du temps de qualité avec lui, pas attendre que ça me tombe dessus comme par miracle.

Je rentre chez moi de bonne humeur, Mei m’a encore bien aidé. Ça me donne immédiatement envie de voir Rinko, de passer la soirée avec lui. J’aurais dû lui demander où il allait ce soir, j’aurais peut-être pu le rejoindre après le restaurant…

Je ne sais même pas où il habite, c’est agaçant.

*

Je prends une longue douche méditative avant de me préparer pour le restaurant, parcourant mes robes des yeux, un sourire aux lèvres. Pour la blague, j’ai bien envie de mettre un décolleté, je sais que ça ferait mourir de rire Sakura mais je n’ai pas envie de paraitre trop apprêtée s’ils sont tous en tenues de travail…

Je sursaute un peu lorsque des coups résonnent sur ma porte et je m’y dirige en serviette, un peu hésitante. Je me détends complétement lorsque j’ouvre sur Rinko.

-         Mais qu’est-ce que tu fais là ? demande-je en souriant.

-         Je passais te faire un bisou avant ma soirée, répond-il en entrant.

Il ne me laisse pas le temps de répondre et m’embrasse avec passion, me coupant le souffle.

-         Ça tombe bien, j’espérais tomber sur toi, dis-je lorsqu’il se détache de mes lèvres.

-         Ah bon ? s’étonne-t-il.

-         Oui… je me disais que j’aurais dû te demander où était ta soirée ce soir, au cas où … j’ai envie de t’y rejoindre… enfin si tu en avais envie…

-         Evidemment ! Je serai au restaurant de grillade et après ça au bar. On finira la soirée là-bas. Tu penses venir ? demande-t-il joyeusement.

-         Il y a des chances, mais je ne te promets rien, je suis bien capable de me dégonfler.

-         Ça me fait déjà très plaisir que tu l’envisages trésor. Je file, je vais être en retard ! s’exclame-t-il en apercevant l’heure.

Il m’embrasse furtivement et je le regarde s’envoler à travers les rues en quatrième vitesse avant de retourner dans ma chambre pour choisir une tenue.

Cinq minutes plus tard, je suis en pleine hésitation entre ma robe bleu, sage, et ma noire, beaucoup moins sage… Mais après tout, si je rejoins Rinko ce soir, il vaudrait mieux que je mette des chances de mon côté, alors j’enfile la noire.

Je me regarde dans le miroir en gloussant. Je ne sais pas si je vais assumer d’arriver à un restaurant avec des inconnus dans cette tenue échancrée, surtout chez Ichiraku.

 Ce n’est pas une tenue vulgaire, mais elle fait très habillée pour manger des ramen. Autant annoncer directement que je risque de sortir plus tard dans la soirée, de toute façon c’est la vérité, car je ne l’aurais pas mise pour la blague, je n’aurais jamais osé.

 

Laisser un commentaire ?