LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 31 : Le vicieux Tama

2600 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 22 jours

Chapitre 31 : Le vicieux Tama


Lorsque je suis tirée de ma lecture par des flocons qui se mettent à tomber, le camp est calme, il n’y a plus personne, j’étais vraiment absorbée. 

Nanba et Yuko sont allés se coucher dans leur tente, et Kakashi dans la sienne. Tama manque à l’appel, et Ashi est de garde jusqu’à minuit, il marche un peu autour du camp pour se tenir éveillé.

-         Bonne garde ! lui lance-je en me levant.

-         Merci ! répond-il joyeusement.

Il s’enfonce un peu dans les bois et je le plains, je les plains tous les trois. Entre Ashi qui se couche tard, Kakashi qui coupe sa nuit et Nanba qui se lève aux aurores… je suis bien contente qu’ils se soient proposés !

Je m’avance donc, très sûre de moi, jusqu’à ma tente mais je me fige net en entrant lorsque je découvre Tama dans son sac de couchage.

Il me sort un sourire qui ne me plait pas du tout. Comme s’il avait attendu toute la soirée ce moment, et je ne comprends pas ce qu’il fiche dans ma tente alors qu’il est censé être avec Kakashi !

-         Alors beauté, tu me rejoins enfin, lance-t-il de sa voix la plus horrifiante.

Mes poils se dressent sur ma peau.

-         Qu’est-ce que tu fais là ? demande-je avec tension.

-         Je ne voulais pas dormir avec Kakashi, il ne me plait pas du tout. Alors j’ai simplement décidé de changer, en dormant avec toi, la cohésion reste effective, dit-il avec un petit rire.

Je ne bouge toujours pas, il me met mal à l’aise, je ne veux pas dormir avec lui, je sais que je ne pourrai jamais fermer un œil avec lui à quelques centimètres mais je ne sais pas quoi faire…

Je maudis violemment Kakashi dans ma tête, couché dans sa tente, seul, à ne se poser aucune question puisqu’il n’en a jamais rien à faire de rien.

-         Qu’est-ce que tu fiches ? Rentre ! Les flocons s’introduisent par l’ouverture, commente Tama.

J’analyse rapidement ce que j’ai sous le nez, il a mis son sac de couchage en plein milieu, alors où que je me mette, je serai collée à lui et des petits signaux d’alarme résonnent dans ma tête.

J’entre tout de même, ne sachant pas exactement quoi faire d’autre. C’est la politesse qui me pousse à agir alors que mes poils sont toujours dressés d’inquiétude et je ne supporte pas le regard appréciateur de Tama sur mon corps, comme il était ravi de ce qu’il se passe.

-         Tu peux te décaler ? demande-je d’une petite voix.

-         Non, j’ai envie d’être contre toi, je n’ai pas souvent l’occasion de dormir proche d’une aussi jolie femme, répond-il en riant encore.

Je suis encore muette. J’ai envie de m’énerver mais j’ai peur de faire un scandale alors que ce sont des journées d’intégrations et que je suis responsable des liaisons.

Encore une fois, je ne sais pas quoi faire.

-         Ton pantalon est trempé, commente-t-il.

-         Oui, je sais, réponds-je sèchement.

-         Le mien aussi, j’ai dû l’enlever pour me mettre dans mon sac de couchage, continue-t-il.

-         Ah, commente-je froidement en sortant mon duvet de mon sac, réfléchissant toujours à plein régime pour le virer de là.

J’envisage un peu d’aller parler à Kakashi, malgré nos embrouilles. Je ne pense pas qu’il m’enverrait me faire voir si je lui dis que je ne suis pas à l’aise, mais en même temps, il m’avait dit de rester loin de Tama et je ne l’ai pas écouté. Il m’a spécifiquement dit de ne pas venir me plaindre et je mordille ma joue, soupesant le pour et le contre.

-         Tu devrais enlever ton pantalon, tu vas mourir de froid si tu le gardes alors qu’il est mouillé, ajoute Tama.

-         Ça ira merci, couine-je.

-         Enlève-le, ne sois pas ridicule.

Je lui lance un regard agacé :

-         Mais qu’est-ce que ça peut te faire ? J’ai quand même le droit de prendre mes décisions !

-         J’ai bien envie de voir tes jambes, j’avoue ! se marre-t-il.

Il se redresse, se retrouvant tout près de moi et je recule instinctivement en sifflant :

-         Et bien tu ne les verras pas ! Recouche-toi !

-         Non.

Je commence à envisager de dormir en boule près du feu… bon compromis. Je ne me plains pas vers Kakashi et je ne dors pas avec Tama. J’envisage même de prendre la garde de Kakashi, de minuit à quatre heures, histoire de ne pas être dans une tente du tout.

Tama a un regard vraiment particulier, je ne le sens pas, très malsain. Il n’était pas comme ça aujourd’hui, simplement depuis que nous sommes isolés dans cette tente et j’en ai des sueurs froides.

-         Je… je crois que je ne vais pas dormir là, dis-je finalement.

-         Mais qu’est-ce que tu racontes ?! s’énerve-t-il un peu.

-         Je vais aller monter la garde, je ne suis pas fatiguée, réplique-je.

Je me recule un peu et il attrape mon bras pour me retenir, me faisant encore plus halluciner.

-         Lâche-moi ! m’exclame-je tout de suite.

-         Je ne fais rien de mal, tu ne vas pas monter la garde Hanako, les tours ont déjà été définis !

-         Lâche-moi, dis-je plus sérieusement.

-         Mais arrête de faire ta timide ! dit-il en levant les yeux au ciel.

Il me tire un peu en avant, vers lui et c’en est trop, j’hésite entre lui en coller une et lui infliger un choc mental lorsque je me fais tirer en arrière sèchement, arrachant de fait le bras de Tama autour de mon poignet.

Je me retrouve sur mes jambes, hors de la tente et le soulagement m’inonde lorsque je croise les beaux yeux de Kakashi.

-         Qu’est-ce qu’il se passe ? gronde-t-il.

-         Je… je … couine-je.

Je ne sais pas quoi lui dire mais il n’y a visiblement pas besoin puisqu’il attrape Tama la seconde d’après pour le sortir à son tour tandis que ce dernier crie de mécontentement avant de se faire couper le sifflet lorsque Kakashi le jette par terre.

-         C’est quoi ton problème ?! crie-t-il. Elle te dit de la lâcher, tu la lâches !

J’observe avec de grands yeux la scène, mon sac de couchage serré entre mes bras. Kakashi est en short, Tama est en caleçon par terre et je suis plantée là, tout ça est vraiment gênant. Je suis en train de foutre en l’air la cohésion de notre groupe et ça me fait paniquer, mais je suis incapable d’imaginer dormir avec Tama, ça me fait peur. J’ai peur qu’il me saute dessus dans la nuit ou qu’il essaie de me toucher toutes les cinq minutes de façon détournée et que je n’ose rien faire à cause de mon nouveau poste.

Kakashi menace encore Tama qui pousse un cri du cœur :

-         Je ne veux pas dormir avec toi ! Tu es un malade ! s’écrie-t-il.

-         Tu ne veux pas dormir avec moi ou tu veux dormir avec Hanako ?! vocifère Kakashi.

-         Les deux ! Bon sang mêle-toi de ce qui te regarde Kakashi à la fin ! Tu n’es pas le commandant du pays du gel, tu n’es pas le commandant de notre groupe et si je décide de ne pas foutre un orteil dans ta tente, alors c’est mon putain de droit ! crie Tama.

Kakashi gronde alors de colère, un grondement rauque et sexy du fond de sa poitrine, que j’adore immédiatement, discret mais inquiétant, animal. Mais qui signifie sans doute qu’il est à deux doigts de sauter sur Tama alors qu’il s’énerve un peu plus :

-         Hanako c’est mes affaires ! Alors tu ne l’approches pas ! crie-t-il furieusement.

-         Je fais ce que je veux ! réplique Tama avec panache. Hanako, rentre dans cette tente qu’on se débarrasse de ce malade !

Kakashi a un mouvement en avant alors j’attrape son bras doucement pour le retenir.

Il me regarde, croyant sans doute que je cherche de l’aide, parce qu’il m’indique rapidement d’un signe de tête sa propre tente et j’écarquille les yeux sous la surprise.

Le soulagement m’inonde enfin totalement et je fonce à toute vitesse dans sa tente, plus qu’heureuse de ne pas dormir avec Tama. Dès que je me retrouve dans la sienne, j’expulse le souffle que je retenais. Elle me parait tellement chaleureuse et accueillante après avoir eu peur de devoir dormir avec ce type malsain.

Je déballe à toute vitesse mes affaires tandis que Kakashi remet Tama à sa place avec violence, mais c’est bien le dernier de mes soucis. Je me glisse dans mon duvet, le remontant jusqu’à mon nez, complétement timide d’être là après cette journée houleuse avec Monsieur Grognon.

J’observe le petit nid de Kakashi, avec la lampe qui claire faiblement au plafond et son livre posé à côté de son sac à dos sur lequel il posait visiblement la tête.

C’est dingue, Kakashi a beau être con, je lui fais une confiance totale, aveugle même. Je me sens vraiment en sécurité même si je me doute qu’il risque de me faire une sacrée leçon.

Lorsqu’il revient, deux minutes après, il me lance un petit regard dur, lourd de sous-entendus et je ne moufte pas tandis qu’il se glisse dans son sac de couchage et reprend son livre, passant un bras derrière sa tête pour reprendre sa lecture.

-         Merci, murmure-je quand même.

Il hoche la tête, sans quitter son livre des yeux et je resserre mon duvet autour de moi en l’observant lire.

Plus les minutes passent, plus le froid s’abat sur moi. J’aurais mieux fait de retirer mon pantalon, c’est clair. Je n’arriverai jamais à me réchauffer alors je me tortille un peu pour essayer d’avoir plus chaud, attirant les yeux de Kakashi :

-         Je peux éteindre si tu veux, je peux lire dans le noir avec mon sharingan, dit-il simplement.

-         Non… ça va… je ne suis pas fatiguée, réponds-je.

-         Alors lis ? propose-t-il.

-         Je n’ai pas envie.

Je n’ai surtout pas envie de sortir ne serait-ce qu’un centimètre de peau de mon nid déjà bien trop froid.

-         C’est un peu gênant de me faire dévisager comme ça, souligne-t-il.

-         Pardon, murmure-je.

Un petit blanc s’installe mais je continue mon observation.

-         Alors arrête ! dit-il mi-agacé, mi-amusé.

-         Je ferme les yeux ! couine-je.

-         Mh, marmonne-t-il.

Mais je ne ferme les yeux que quelques minutes avant de les rouvrir discrètement, reprenant ma contemplation.

Je ne comprends pas comment il peut ne pas geler sur place, en short, son sac de couchage lui arrivant sur le bas du ventre. Il a l’air bien en plus, détendu, et je promène mes yeux sur ses abdos en rougissant. J’ai beau le trouver insupportable les trois quarts du temps, quel homme !

J’observe ensuite son visage, j’aime bien voir les micro-expressions qui l’animent tandis qu’il lit, et puis j’adore quand il est comme ça, détendu et serein, ça change de sa mine froncée en colère.

Lorsque ses yeux croisent les miens, je rougis un peu plus.

-         Je croyais que tu fermais les yeux ! m’accuse-t-il.

-         Pardon ! m’excuse-je vite en les fermant.

Il éclate alors de rire, me surprenant et je les rouvre dans la seconde.

-         Tu es insupportable Hanako, je n’en peux plus ! dit-il en riant encore.

Je souris comme une idiote en le regardant rire.

-         Tourne-toi de l’autre côté au moins ! reprend-il, hilare.

Ne voulant pas le contrarier et sachant surtout que je n’arriverai pas à ne pas le regarder, je me tourne, créant des appels d’airs gelés dans mon sac de couchage et je me retiens de couiner.

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