LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 29 : TOME 2 - LES RAPPROCHEMENTS - Chapitre 29 : Les crocs et les griffes

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Dernière mise à jour il y a 7 jours

TOME 2 : LES RAPPROCHEMENTS


Chapitre 29 : Les crocs et les griffes


A l’heure convenue, je rejoins tranquillement le bâtiment principal où nous avons rendez-vous. Lorsque j’arrive, Kakashi et Rinko sont ensemble et je m’approche d’eux.

Kakashi est fermé comme rarement, les bras croisés sur la poitrine, faisant comme si je n’existais pas. Rinko m’accueille avec joie et passe son bras autour de mes épaules en baillant :

-         Alors c’est quoi l’histoire ? Nous allons être répartis en groupe ? demande-t-il.

-         Oui, confirme-je sobrement.

Il me lance un coup d’œil interrogateur. Je n’ai pas particulièrement envie de lui parler ce matin, c’est le monde à l’envers, c’est quand même moi qui suis à condamner dans l’histoire mais je suis toujours dans mon drôle d’état de lassitude. Je suis décidemment complétement à côté de la plaque en ce moment.

-         Ça va trésor ? demande-t-il.

-         Oui.

-         Olala… J’en connais deux qui se sont levés du mauvais pied, soupire-t-il.

Je ne réponds même pas et il embrasse ma joue tendrement pour essayer de me faire réagir, mais il n’y a rien à faire, je ne sais pas ce que j’ai.

-         Bah moi j’ai passé une bonne soirée. Et une bonne nuit, commente-t-il tout seul.

-         Ça n’intéresse personne visiblement, grogne Kakashi.

Immédiatement, ça m’énerve. Je ne supporte pas quand Kakashi est injuste avec Rinko, alors même que je le suis aussi, ça me prend aux tripes et je me rends compte que je suis en colère après Kakashi :

-         Fiche-lui la paix toi ! m’énerve-je tout de suite.

-         Je fais ce que je veux je crois ! répond-il vivement.

-         Il n’a rien demandé, précise-je quand même en grognant.

-         Non, il n’a rien demandé, mais il me tape sur les nerfs !

Je fronce les sourcils, furieuse et Rinko me regarde avec une mine blasée :

-         Il recommence, depuis ce matin il est infernal, on dirait qu’il me refait la tête.

-         Tu es sérieux ?! m’exclame-je en fixant Kakashi.

-         Oui, très sérieux, pourquoi ?

-         C’est toi qui lui fais la tête ? C’est une plaisanterie ? le réprimande-je avec virulence.

Il me lance un regard noir et s’approche avec sa tête de con. Je crains le pire.

-         Pourquoi ? Qu’est-ce que tu sous-entends exactement ? Que j’aurais fait quelque chose hier soir qui puisse le décevoir ? Moi tout seul ? gronde-t-il.

Mes joues s’enflamment et il me coupe le sifflet. Je n’en reviens pas qu’il ose dire une chose pareille et Rinko le regarde avec un drôle d’air, tâchant sans doute de comprendre ce que Kakashi baragouine.

-         Je… je ne sous-entends rien, dis-je en perdant mon assurance.

-         Ah bon, parce que si tu veux jouer à ça, allons-y ! continue-t-il avec insolence.

-         Tu n’es pas sérieux là ? m’insurge-je d’une voix blanche.

Il ne répond pas et s’éloigne, provoquant au moins le ralentissement de mon cœur mais faisant grimper ma colère un peu plus.

-         Mais qu’est-ce que vous racontez ?! me demande Rinko.

-         Je n’en ai pas la moindre idée. Ton ami est vraiment trop bizarre ! fulmine-je en me serrant contre lui.

Il baille encore, et je crois que c’est une chance qu’il soit fatigué et ralenti parce que Kakashi a exagéré.

Il faut que j’arrête avec lui, que j’arrête définitivement, il ne sert à rien que je devienne son amie, il est trop lunatique et blessant. Et pour l’instant, notre début d’amitié entraine bien trop de complications. Je ne comprends pas comment nous pouvons être soit trop en conflit soit beaucoup trop proches, on dirait qu’il n’y a pas de juste milieu. Pourquoi en sommes-nous presque à nous battre pour nous tenir la main quelques heures après… ça n’a pas de sens, ou plutôt ça n’a pas lieu d’être.

Je suppose qu’il m’attire trop, c’est physique après tout, alors autant couper le lien une bonne fois pour toutes et ne plus lui parler.

Les ninjas du pays du gel nous rejoignent et après quelques discours de nos kage qui nous annoncent notamment que nous partirons à midi, le tirage au sort commence. Nous serons six par équipe, trois ninjas de chez nous avec trois ninjas d’ici.

-         J’espère que je serai avec toi, chuchote Rinko.

-         Moi aussi, dis-je sincèrement. 

Le tirage est long, et j’apprends presque dès le début que je ne serai pas avec Rinko. Je suis vraiment déçue, ces deux jours auraient été vraiment plus agréables avec lui et je n’ai pas hâte de me retrouver avec trois hommes que je connais peu ou à peine, ce n’est pas ma tasse de thé.

La pire option serait de tomber avec un des deux amis de Rinko qui m’ont légèrement manqué de respect hier midi, ils n’ont pas encore été choisi et ça commence à m’inquiéter.

Mais deux minutes plus tard, j’apprends que je serai en équipe avec Kakashi et Nanba, et j’en soupire presque de déception. Nanba a l’air vraiment gentil, c’est déjà ça, mais alors me coltiner Kakashi lorsqu’il est de mauvaise humeur est beaucoup moins attrayant.

On nous donne une petite heure pour aller faire nos affaires et nous nous dispersons rapidement.

J’emmène ce qu’il faut, mais aussi mon livre et une petite couverture puisque la nuit en tente au sommet des montagnes enneigées me semble bien périlleuse pour une frileuse comme moi.

Rinko me rejoint au bout d’un gros quart d’heure et s’affale sur mon lit :

-         Nanba est sympa si ça peut te rassurer, commente-t-il.

-         Oui, il a l’air.

-         Tu n’auras qu’à ignorer Kakashi, glisse-t-il.

-         C’est prévu, confirme-je en le rejoignant sur mon lit.

Il m’ouvre les bras, dans lesquels je me blottis en l’écoutant me raconter sa soirée de hier soir. Il remonte mon moral en quelques minutes. Je me sens vraiment bien contre lui, dans des bras familiers, avec sa bonne humeur constante.

Je ferme même les yeux en l’écoutant, inspirant son odeur à lui, l’odeur de mon gentil Rinko. Je ne sais pas pourquoi je laisse Kakashi me déstabiliser à ce point alors que je suis bien avec lui.

Je ne sais pas à quoi je joue, vraiment. Kakashi est son meilleur ami, pourquoi ai-je eu l’audace de lui tenir la main et de me lover toute la nuit dans ses bras alors qu’il doit être l’un des rares hommes de Konoha que je n’ai pas le « droit » d’approcher.

 C’est bizarre de me dire que je pourrais fréquenter des hommes à côté de Rinko, ça me parait complétement absurde, je n’en ai pas la moindre envie, bien que j’aime cette liberté que nous conservons. Tout est si simple avec lui, il n’y jamais de problème.

Lorsqu’un petit blanc pointe son nez, je relève la tête pour l’observer et il me regarde faire en me souriant un peu. J’admire chaque trait de son visage de tout mon saoul, prenant mon temps, détaillant sa perfection lisse, savourant l’éclat rieur dans ses yeux.

-         Ça va trésor ? demande-t-il finalement.

-         Oui… je profite de toi, de ta beauté, de ton aura, réponds-je.

-         Tu as de la fièvre ? plaisante-t-il.

-         Non, pouffe-je. Mais je me sens chanceuse d’être dans tes bras Rinko, j’adore passer du temps avec toi, je suis désolée d’avoir été de mauvais poil ce matin.

-         Mais il n’y a aucun problème, tu as le droit d’avoir tes mauvais jours, s’amuse-t-il.

-         J’ai l’impression d’être Kakashi quand je suis comme ça, et ça a le don de m’agacer, réponds-je.

Son visage s’affaisse un peu.

-         Je ne sais pas ce qu’il a sérieux… Je n’ai même pas passé la soirée avec lui hier… ça allait bien entre nous avant que je parte rejoindre les autres. On dirait qu’il pète des plombs tout seul, pour aucune raison… dit-il pensivement.

-         Il a un sale caractère, et puis il est un peu bizarre, ne le prends pas contre toi Rinko, je pense vraiment qu’il est dingue, réponds-je.

Il éclate de rire en me serrant contre lui :

-         Tu me fais rire. Mais oui, je crois que je vais arrêter de le prendre contre moi, il doit avoir des soucis en ce moment, je ne comprends pas qu’il ne m’en parle pas. Mais si c’est à cause de cette nana qui lui plait, alors je ne peux pas y faire grand-chose malheureusement. Ça doit le travailler encore plus que je ne le pensais, et il passe sa colère sur moi. J’encaisserai, sinon à quoi ça sert d’avoir un meilleur ami ?

Il me sort son beau sourire et il me subjugue. Quel homme bien, quel homme gentil, il est prêt à subir le sale caractère de cet idiot de Kakashi sans chercher à comprendre, simplement pour être un bon ami… Ce n’est sans doute pas ce dernier qui lui retournerait la politesse…

Rinko est une rareté.

-         C’est moi qui devrais t’appeler trésor, murmure-je.

-         Sûrement pas, tu es le mien, se marre-t-il.

-         Pourtant tu es un homme en or, souffle-je.

-         Profite donc de ton homme en or, dit-il joyeusement.

Je souris avant de poser mes mains sur ses joues pour l’embrasser avec émotion et il me bascule gentiment contre mon matelas, m’encerclant dans ses bras, me faisant ronronner de bonheur.

Je glisse mes bras autour de sa nuque pour le serrer contre moi, déclenchant immédiatement un petit sourire sur ses lèvres qui me rend heureuse.

Nous nous embrassons un moment avant que la porte ne s’ouvre, sans toquer.

-         Génial, râle Kakashi.

Nous nous détachons à peine pour lui lancer un regard et un silence absolu tombe entre nous trois. Ni Rinko ni moi n’avons envie de lui parler visiblement, et nous le toisons, attendant de savoir ce qu’il veut.

Kakashi me fixe et je soutiens son regard avec toute mon hostilité tandis que la colère glisse dans mes veines. Je n’apprécie pas la tête qu’il fait, la tête qui annonce qu’il peut sortir des méchancetés à tout moment, mais je ne lâcherai pas.

Je refuse d’avoir peur qu’il soit trop bavard et qu’il dise à Rinko ce qu’il s’est passé hier soir. Qu’il ose ! Ce sera sans doute lui que Rinko condamnera le plus après tout, alors comme il l’a si bien dit tout à l’heure : s’il veut jouer à ça, allons-y.

Rinko se redresse un peu :

-         Quoi ? demande-t-il d’une voix un peu tendue.

-         Rien, j’admire votre couple, il est touchant, raille Kakashi.

J’ai envie de le confronter, c’est terrible.

-         Ah oui, tu trouves ? demande-je.

-         Oui, vous êtes si proches, on sent que vous vous racontez tout, lance-t-il avec insolence.

-         Qu’est-ce que tu racontes encore Kakashi ? soupire Rinko avec lassitude.

-         Mais oui Kakashi, qu’est-ce que tu racontes ? demande-je d’une voix faussement étonnée.

Son regard me brûlerait sur place, c’est impressionnant.

-         Tu as passé une bonne soirée hier Hanako ? attaque encore Kakashi.

Je ne peux plus supporter son petit ton sûr de lui, je ne tolère plus qu’il me mette la pression, pour qui se prend-il ?! Simplement parce qu’il a vu que j’ai paniqué ce matin, il vient en jouer, il se délecte de me faire passer un mauvais moment ou quoi ?!

 J’en ai plus qu’assez ! Si Kakashi veut jouer, alors il va s’en mordre les doigts ! Il est définitivement temps de lui montrer que j’ai moi aussi un sale caractère et que je peux moi aussi l’emmerder :

-         Evidemment, tu devrais le savoir puisque tu étais là, lâche-je.

Sa tête se décompose tellement vite que j’en jubilerais presque. Toute son assurance de petit coq disparait en un claquement de doigts et bien que je sois trop loin pour le voir, je jurerais qu’il rougit sous son masque.

-         Quoi ? Tu n’étais pas dans le village ? demande Rinko sans comprendre.

Je me régale de ce qu’il se passe et j’ai hâte de voir Kakashi s’agiter dans le verre d’eau dans lequel il est en train de se noyer :

-         Pas du tout, il est venu dans ma chambre, continue-je avec vice.

-         Quoi ?! s’exclame encore Rinko en fronçant les sourcils.

C’est franchement satisfaisant de voir Kakashi paniquer et se prendre dans la tête la méchanceté qu’il sème. J’espère qu’il est en train de retenir la leçon.

-         Oui… je … commence-t-il, complétement perdu.

Evidemment, dur de se justifier lorsqu’on ment. Mais je décide de le sortir de sa panade malgré tout, parce que je sais que malgré son caractère d’idiot, il y a un homme absolument adorable caché en lui et c’est celui-là que je veux aider.

-         Il est venu dans ma chambre, répète-je pour attirer l’attention de Rinko.

Ce dernier me regarde avec interrogation :

-         Il est venu discuter un peu avant d’aller se doucher, il était sympa. Je ne sais pas pourquoi il recommence à être con ce matin, peut-être qu’il a passé un mauvais moment dans le village après ça… dis-je de ma voix la plus innocente.

Je peux presque sentir le soulagement de Kakashi tandis que Rinko hoche la tête.

-         Ça lui passera, comme chaque fois… soupire-t-il.

-         Oui, ça me passera, marmonne Kakashi avant de se sauver.

-         Il ne nous a même pas dit ce qu’il voulait, commente-je.

-         Sans doute juste nous emmerder, blague Rinko.

Je ris avec lui et nous nous câlinons jusqu’à l’heure du départ.

*

Lorsque je sors du bâtiment, je tombe au milieu d’une foule, tous les ninjas se cherchent et s’appellent joyeusement, tentant de constituer leur groupe de six. C’est un vrai jeu, puisque nous ne connaissons que le prénom des ninjas qui nous accompagnent et je trouve ça très malin de la part des kage d’avoir fait les choses comme ça.

Tout le monde rigole et se donne des indications, tentant de décrire les personnes que nous devons trouver… c’est très drôle et je souris toute seule en regardant le joyeux bordel autour de moi lorsque je me fais tirer sèchement en arrière.

Kakashi me traine littéralement derrière notre bâtiment, à l’abri des regards mais surtout des oreilles visiblement puisqu’il me crie pratiquement dessus :

-         Non mais tu es cinglée ! Qu’est-ce qui t’as pris de dire une chose pareille ! m’accuse-t-il.

La colère vibre immédiatement en moi :

-         Tu veux sortir les crocs Kakashi, très bien ! Mais ne t’étonne pas que je sorte les griffes en retour ! m’énerve-je.

-         Je n’ai rien dit ! se défend-il.

-         Tu m’as menacé de le faire Kakashi ! Et c’était déjà inadmissible ! Il est hors de question que tu fasses planer la moindre menace sur moi, je préfère te prévenir ! Je ne sais pas trop ce que tu imagines mais crois-moi, j’ai un sacré caractère de chien lorsque je le veux moi aussi !

-         Et bien merci, j’avais remarqué ! gronde-t-il.

-         C’est drôlement moins drôle de se retrouver face à quelqu’un d’aussi con que toi je suppose ! Je n’en reviens pas que tu aies pris ma gentillesse pour de la faiblesse ! siffle-je.

-         Mais qu’est-ce que tu racontes encore ! s’énerve-t-il un peu plus.

-         J’ai essayé d’être gentille avec toi et regarde ce que tu as fait ! Tu devais jubiler de me voir perdre mes moyens ce matin, c’est ça qui te plait ? Te glisser dans ma chambre avec des yeux doux pour mieux pouvoir me faire du mal le lendemain !

-         Je ne t’ai pas fait les yeux doux ! Arrête d’inventer, réplique-t-il en croisant les bras.

Il me coupe le sifflet, me rendant presque honteuse.

-         Et je ne voulais pas te faire du mal, arrête de tout dramatiser, continue-t-il avec un air agacé.

-         Tu ne voulais pas me faire de mal ? Alors je peux savoir à quoi rimait ton comportement de ce matin ?

Il tourne la tête, fixant un point dans le lointain.

-         Je ne sais pas… J’étais tendu, je n’en sais rien. Ça m’a insupporté que tu prennes la défense de Rinko, dit-il alors.

Il me surprend encore et je ne sais déjà plus sur quel pied danser.

-         Quoi ?! souffle-je d’une petite voix.

-         Oui, je ne sais pas. Je m’en voulais, je t’en voulais, j’en voulais à Rinko, et tu t’es mise à le défendre… marmonne-t-il.

-         Tu m’en voulais ?! Mais qu’est-ce que je t’ai fait encore ?!

Il plante ses yeux dans les miens et je vois la colère qui repointe le bout de son nez :

-         Je ne sais pas ! C’est de ta faute ! Tu me … je ne sais pas ce que tu me fais ! Tu débarques toujours avec tes immenses yeux rose et je fais n’importe quoi ! s’agace-t-il avec virulence.

Quoi ?!

-         Mais qu’est-ce que mes yeux viennent faire là au milieu ?! m’offusque-je.

-         Mais c’est vrai ! Tu arrives toujours avec tes yeux de biche innocente ! A battre des cils et me faire des sourires à cent mille watts !

Mais qu’est-ce qu’il est en train de raconter ? Je ne sais plus s’il me complimente ou s’il m’engueule tandis qu’il reprend :

-         Tu caches drôlement bien ton jeu, on jurerait que tu es un petit ange jusqu’à ce que tu sortes de nulle part ton côté démoniaque sans crier gare ! s’agace-t-il.

-         Non mais quel culot ! Je pourrais te dire exactement la même chose Kakashi ! Et puis arrête de m’embrouiller ! Tu es déjà en train de me retourner le cerveau ! m’affole-je.

Et c’est vrai, il est en train de m’attendrir avec ses phrases sans queue ni tête. Je ne comprends pas pourquoi je ne l’envoie pas bouler une bonne fois pour toutes.

-         Te retourner le cerveau ? Tu n’as pas l’impression d’exagérer ? demande-t-il en levant les yeux au ciel.

Je le fixe alors. Il est beaucoup plus calme, il est de plus en plus calme en fait. Il vient m’attraper pour me crier dessus avant de se calmer dans les minutes qui suivent, à me sortir des phrases lunaires…

-         Mais qu’est-ce que tu me veux Kakashi ? demande-je alors de but en blanc.

-         Quoi ?

-         Pourquoi tu m’as trainé ici ? continue-je.

-         Pour t’engueuler, répond-il tout de suite.

-         C’est fait. Alors pourquoi tu continues la conversation comme ça ? En partant dans tous les sens ?

Je le décontenance encore, décidemment, je lui en fais baver aujourd’hui. Et j’adore ça.

-         Mais… je n’en sais rien, qu’est-ce que tu racontes ? dit-il en rougissant un peu.

-         Je n’ai pas envie de te parler, je n’ai plus envie de passer du temps avec toi Kakashi. J’en ai vraiment ras le bol de tes sautes d’humeur, dis-je froidement.

-         Alors qu’est-ce que tu fiches là ?

-         C’est toi qui m’as trainé ici, je m’en serais bien passé.

-         Tu aurais pu partir à la seconde où je t’ai lâché le bras, pourtant tu es toujours plantée devant moi il me semble, souligne-t-il.

Cette fois c’est moi qui rougis et lui qui a un air satisfait, m’agacant encore plus :

-         Reste loin de moi ! couine-je.

-         Alors toi, reste loin de moi ! Je t’ai déjà demandé de rester loin de moi plusieurs fois il me semble ! tonne-t-il.

-         Très bien, alors au revoir Kakashi. Dernière fois qu’on se parlait ! Ça va enfin me faire des vacances ! m’écrie-je.

-         Enfin débarrassé de toi ! Il était temps ! Je ne peux plus te supporter ! grogne-t-il. 

-         Bon débarras ! vocifère-je.

Il me plante là en partant comme un diable et je retourne vers nos camarades en bougonnant toute seule, le souffle encore court de notre dispute.

Je me dirige vers Nanba, entouré de trois ninjas inconnus, supposant qu’il a trouvé nos camarades :

-         Ah Hanako ! Un visage connu ! s’exclame Nanba en riant.

J’essaie de virer toute trace de colère de mes traits et je me présente à nos coéquipiers, apprenant qu’ils s’appellent Ashi, Tama et Yuko. Je tente d’enregistrer leurs prénoms rapidement, les associant à leur tête tandis qu’ils discutent de notre petit périple à venir.

Kakashi finit par nous rejoindre, se présentant avec sa tête froide et je me retiens de lever les yeux au ciel. Nous partons rapidement après ça.

Nous devons rejoindre avant la nuit notre point de campement.

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