LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 28 : La fatalité

2935 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 8 jours

Chapitre : La fatalité


Je lui offre un petit sourire :

-         Tu as passé une bonne journée ? demande-je.

Il a l’air étonné de ma question et je me demande si beaucoup de personnes pensent ou osent lui demander ce genre de choses au quotidien.

-         Oui, je suppose. Et toi ?

-         Oui, alors mon livre te plait ? continue-je.

Il me lance encore un petit regard absolument adorable, on dirait un gosse, il est attendrissant.

-         Oui, il est vraiment sympa, je l’ai presque fini.

-         Tu lis vite.

-         Et beaucoup, précise-t-il.

-         Moi aussi.

-         Je sais.

-         Rinko ne lit pas, dis-je en fronçant les sourcils.

-         Non, jamais. Il boit beaucoup en revanche.

Sa voix est neutre et son visage n’exprime rien.

-         Tu l’aimes ? demande-je.

-         Oui énormément. Et toi ? demande-t-il en posant les yeux sur moi.

-         Je l’adore, c’est un chouette garçon.

-         Mais tu ne l’aimes toujours pas ?

-         Non.

Il baisse le regard, il a l’air de réfléchir intensément.

-         Pourquoi tu restes avec lui si tu n’es pas amoureuse de lui ? demande-t-il alors.

-         Je ne sais pas, je suppose qu’il faut du temps pour tomber amoureuse…

-         Certaines personnes tombent amoureuses au premier regard, souligne-t-il, toujours sans me regarder.

-         Oui… je ne sais pas. Je pense que je m’accroche à lui parce que je sais qu’il est vraiment extraordinaire, et que je ne veux pas revivre un truc aussi pourri que ce que j’ai déjà vécu. Si je tombais amoureuse de lui, alors je n’aurais pas à finir seule avec mon chat, dis-je pensivement.

-         Tu parles comme si tu n’avais pas d’autre choix, commente-t-il.

-         Je n’ai pas l’impression d’avoir d’autres choix…

-         Tu ne peux pas en avoir en restant avec lui, commente-t-il.

-         Mais si je le quitte et que personne ne veut de moi… alors j’aurai vraiment gâché ma chance, dis-je en fronçant les sourcils.

-         Comment veux-tu que personne ne veuille de toi ? Je ne connais pas un ninja dans ce bâtiment qui ne voudrait pas être avec toi, répond-il d’un air las.

Je tourne la tête vers lui.

-         Tu leur as demandé peut-être ? le taquine-je.

-         Non, mais je le sais. C’est évident, regarde-toi, dit-il en me désignant de la main.

Je mordille ma joue en réfléchissant.

-         Tout le bâtiment ? demande-je.

-         Tout le bâtiment, affirme-t-il.

-         Et toi ? Tu voudrais de moi ? murmure-je en rougissant.

Je ne sais pas pourquoi je veux la réponse à cette question, c’est vraiment gênant de demander une chose pareille, surtout à lui.

Il baisse les yeux sur ses mains, jouant avec :

-         Peut-être bien… si tu n’étais pas aussi agaçante bien sûr.

Sa réponse me retourne le ventre et j’en reste coite tandis qu’il fuit toujours mon regard.

-         Je croyais qu’une fille te plaisait, dis-je.

-         Oublie cette histoire, répond-il. Je me fiche complétement des filles.

-         Et des hommes ? pouffe-je.

Il me lance un regard blasé :

-         Je ne suis pas gay Hanako.

-         Donc tu t’intéresses aux filles.

-         Je ne m’intéresse pas « aux filles », je crois que je ne suis l’homme que d’une seule femme, mais je ne crois pas que je me lierai à elle dans cette vie, c’est tout.

-         Alors tu penses vraiment avoir trouvé la bonne ?

-         Arrête de m’embrouiller moustique. Fiche-moi la paix.

Il me lance le regard que j’attends depuis tout à l’heure, le regard d’une douceur à vous caresser, de ses deux beaux yeux, il me subjugue encore de la tête au pied.

-         Wouah… Vraiment, je n’ai jamais vu d’aussi beaux yeux, souffle-je.

-         Tu as vu les tiens ? répond-il simplement.

-         Oui, ils ne sont pas à la hauteur, pouffe-je.

-         Bien sûr que si, tu as les plus beaux yeux que je n’ai jamais vu, et tout le bâtiment serait encore d’accord avec moi. Pas sûr qu’ils soient du même avis pour ma tête de dégénéré.

-         Ne dis pas ça, le réprimande-je. Tu es magnifique Kakashi.

Il a un petit rire nerveux.

-         Arrête, tu vas rendre Rinko jaloux, dit-il avec un air agité.

-         Je ne pense pas, tu sais nous sommes très… libres, dis-je.

-         Oui, j’ai cru comprendre… mais je croyais que tu ne voulais plus qu’on mentionne le côté chaud lapin de Rinko.

-         Il m’a dit qu’il ne comptait pas particulièrement se tourner vers d’autres filles malgré le fait que notre couple ne soit pas encore sérieux alors peut-être que son côté chaud lapin est en train de disparaitre… et puis ça ne t’empêche pas de le mentionner, lui reproche-je.

-         Je voulais me chamailler avec toi, répond-il avec sincérité.

-         Ce n’est pas très gentil de me faire du mal simplement pour te chamailler avec moi, dis-je tristement.

-         Je t’ai défendu ce midi, argumente-t-il.

-         Pour mieux t’en servir contre moi après.

-         Tu n’as pas encore compris que j’étais un con ? soupire-t-il.

-         Je ne sais pas, j’ai une tendance affolante à tout te laisser passer je crois.

-         Pourquoi ?

-         Je n’en sais rien… Sans doute parce que j’aime passer du temps avec toi, avec le Kakashi adorable.

Il sourit un peu en regardant le sol :

-         Même si je ne le montre pas particulièrement, j’aime passer du temps avec toi moi aussi, dit-il.

-         Effectivement, on ne dirait pas… maugrée-je.

-         Mais si… moustique… dit-il doucement.

Il tend deux doigts en approchant de ma tête doucement, comme pour m’attaquer gentiment et j’attrape sa main comme si nous nous battions au ralenti, l’abattant doucement sur ma couette.

Lorsque je la relâche, il rattrape la mienne une seconde avant de la lâcher à son tour, mais cette fois, c’est moi qui repose ma main sur la sienne. Nous jouons un peu avec, nous caressant mutuellement, nous chamaillant et nous taquinant jusqu’à ce que nos doigts s’entrelacent. 

Lorsque j’ai l’image de nos mains entrelacées, sentant sa main chaude autour de la mienne, admirant la perfection de sa main qui tient la mienne tendrement, je suis secouée de la tête au pied et mon ventre se crispe furieusement tandis que mon pouls s’envole.

Kakashi me regarde alors avec un drôle d’air, doux mais presque triste :

-         Hanako, pourquoi portes-tu mon tee-shirt ? murmure-t-il.

-         Je ne sais pas, souffle-je.

-         Tu dois bien savoir pourquoi tu l’as mis ? insiste-il.

-         Non… je … je n’en sais rien, murmure-je.

-         Hanako… supplie-t-il.

-         Je n’en sais rien Kakashi. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça, je savais que je ne devais pas, que ça ne se faisait pas mais j’avais envie, je… je …

Les larmes me montent au yeux, je panique, je ne sais même pas pourquoi.

-         Je te le rendrai, je suis désolée… bafouille-je.

Une larme finit par rouler sur ma joue et il ouvre des yeux surpris.

-         Ne pleure pas, je suis désolé Hanako. Je ne voulais pas te mettre mal, n’y pense plus, je suis vraiment navré... Garde mon tee-shirt, ça me va très bien, je te l’assure.

Je lui lance sans doute un regard pitoyable, parce qu’il me prend dans ses bras, calant sa tête au-dessus de la mienne.

Je ne sais même pas de quoi il s’excuse, ni pourquoi je pleure mais tout ce que je sais, c’est que je suis terriblement bien dans ses bras et je me love contre son corps chaud comme un lézard au soleil tandis que ses bras m’entourent et me serrent contre lui.

-         Garde-le … murmure-t-il encore.

-         Merci, murmure-je.

C’est une drôle de situation, je dois encore passer pour la cinglée de service, il faut vraiment que je me pose des questions, ou au moins que je trouve une explication à lui donner, parce qu’il est honteux d’imaginer qu’il s’excuse et me dit que je peux garder son tee-shirt parce que je pleure comme la cinglée que je suis lorsqu’il me demande simplement pourquoi je le porte.

Mais lorsque sa main caresse mon dos pour me réconforter, j’oublie tout ça pour simplement profiter de sa gentillesse, me laissant bercer par la tendresse de ce drôle de garçon.

*

Lorsque j’ouvre un œil, j’ai chaud. Je meurs de chaud, ce qui n’arrive jamais. Le temps que mon cerveau sorte de la brume du réveil, je réalise avec stupeur le pourquoi.

Je suis emprisonnée dans les bras de Kakashi, qui dort paisiblement en me tenant contre lui. Nous sommes sur ma couette, collés l’un à l’autre dans mon petit lit une place.

Je peine à croire qu’il m’ait tenue si longtemps dans ses bras hier soir que nous avons fini par nous endormir.

Mon cerveau explose lorsque j’imagine Rinko nous trouver comme ça et mon cœur s’envole à une vitesse ahurissante.

Bien qu’il ne soit pas amoureux de moi et que nous ne soyons pas clairement exclusifs, ça le blesserait sans doute de me trouver dans les bras de son meilleur ami… surtout considérant que nous passons notre temps à nous chamailler… il ne comprendrait rien, je ne comprends déjà pas moi-même ce que c’est que ce cirque.

-         Kakashi, murmure-je d’une voix tendue.

Son souffle accélère un peu tandis qu’il sort de son sommeil et il ouvre un œil un peu déphasé :

-         Qu’est-ce que tu fais là ? demande-t-il alors.

J’en rirais presque.

-         C’est toi qui es dans mon lit.

Et heureusement que ce n’était pas moi dans le sien hier soir, bon sang.

Il fronce les sourcils et une seconde après, il me lâche et se redresse tellement vite que je le vois à peine bouger.

-         Putain ! jure-t-il entre ses dents en ouvrant des yeux quasiment apeurés.

A la lumière du jour, son regard est encore plus saisissant puisque le rouge de son sharingan est vif. C’est encore plus hypnotisant que hier soir, mais je me sens tellement dépassée par ce qu’il se passe que je n’en profite pas autant que je l’aimerais.

-         Il faut que je m’en aille ! Mais qu’est-ce que je fous là ! s’exclame-t-il.

Il saute sur ses pieds mais ne bouge plus, le regard dans le vague, toujours complétement perdu, les épaules tendues à craquer.

-         Bordel, mais il va se demander où j’ai dormi… siffle-t-il encore.

Il m’ignore complétement et je le regarde avec de grands yeux qui s’agite et fait les cent pas.

-         Il a dû picoler… tempère-je pour essayer de le calmer.

-         Picoler ?! Au point de m’inventer dans mon lit ? Bordel, c’est déjà une chance qu’il ne m’ait pas cherché en ricanant comme un âne le connaissant. Il l’a peut-être fait d’ailleurs ! Bon sang, mais qu’est-ce que je fous là ! répète-t-il en écarquillant les yeux.

-         Kakashi… commence-je.

-         Non ! Non Hanako ! Bordel mais qu’est-ce que tu me fais ?! crie-t-il en me regardant comme si j’étais un monstre.

Il part alors à toute vitesse sans un mot de plus et je cligne des yeux pour tenter d’assimiler tout ce qu’il vient de se passer.

Mon cœur saigne dès le matin, mais je ne réagis pas particulièrement, c’est comme la fatalité. Chaque fois que je profite du gentil Kakashi, le second le talonne de près. Je suis comme anesthésiée, rien de nouveau sous le soleil et je devine déjà que nous nous disputerons dans les heures qui arrivent.





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 Nous voici à la fin du tome 1 ! Les rencontres sont faites, le décor est posé, j’espère que vous avez apprécié les premiers contacts entre nos trois protagonistes !

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Dans tous les cas, je vous souhaite une bonne lecture pour la suite ! ♡

 

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