L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 136 : La vie d'après - Les enfants

4210 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 16 jours

 

Nous finissons par aller prendre une douche pour me laver de mon long voyage de retour, continuant de gazouiller sous l’eau, nous savonnant joyeusement et notamment son petit ventre. Elle essaie même de se contorsionner pour tenter de poser son oreille sur son ventre mais je l’arrête en hurlant de peur qu’elle se fasse mal, sachant pertinemment qu’elle n’y arrivera pas de toute façon, ce qui déclenche une petite guerre de jalousie et d’allégresse où nous nous battons gentiment et où je la nargue en collant mon oreille dessus.

Lorsque nous sortons, je l’admire sous un nouveau jour, la nouvelle étant enfin intégrée pour moi, c’est désormais ma femme que je regarde.

-         Il est drôlement voyant pour trois petit mois, commente-je avec les yeux amoureux.

-         Déjà, ça fait plus de trois mois que tu es parti, en plus j’étais déjà enceinte un peu avant ton départ. Et enfin, je me permets de te rappeler que la sublime créature qui te sert de femme a le ventre complétement plat au quotidien, alors un petit lapin comme ça est tout de suite très voyant, dit-elle avec un air pompeux.

-         Je trouve ma sublime créature encore plus belle comme ça, commente-je.

Elle rougit de plaisir et prend des petites poses humoristiques pour mettre en avant son ventre, me faisant rire.

Je l’attire dans mes bras pour l’embrasser amoureusement et elle ne quitte pas son sourire contre mes lèvres avant que je ne glisse ma langue contre la sienne, faisant frissonner son corps au complet.

Nous nous déplaçons jusqu’au lit en continuant nos embrassades, nous y enfilant nus.

-         Et si papa et maman se retrouvaient un peu à deux ? minaude-t-elle lorsque je la relâche.

-         Euh…

Elle fronce les sourcils, agacés.

-         Euh ? siffle-t-elle.

-         On verra ça plus tard… dis-je du bout des lèvres.

Son visage se décompose alors :

-         Je ne t’attire plus ? commence-t-elle à chouiner.

-         Bien sûr que si mon ange, mais … je ne sais pas, j’ai peur de … que ça créée des problèmes, avoue-je.

-         Kakashi, je suis médecin. Tu ne crois pas que je te l’aurais dit si ça risquait de faire quelque chose ? demande-t-elle en essayant de comprendre.

-         Sans doute… mais je ne sais pas…

-         Kakashi, mon mari n’est pas à la maison depuis trois longs mois, alors que je suis pleine à craquer d’hormones, alors je te jure que si tu me dis que… commence-t-elle d’un ton menaçant.


Je la coupe en l'embrassant furieusement.

 


Quelques mois plus tard


J’observe d’un œil attendrit Naruto et Rinko, allongés sur le ventre chacun d’un côté d’Hanako sur le canapé.

-         Continuez ! Faites le sortir ! rit Hanako.

Elle est à terme, épuisée et surtout impatiente de rencontrer notre fils. Moi aussi, mais il faut dire que je n’ai pas les désagréments de la grossesse si ce n’est l’humeur changeante de ma merveilleuse femme.

Naruto tapote gentiment le ventre d’Hanako :

-         Allez Obito ! Il faut se décider à un moment donné, dit-il.

-         Il est aussi timide que son père à tous les coups, soupire Rinko.

Obito leur donne des coups de pieds lorsqu’ils tapotent le ventre à différents endroits et ils s’amusent à ça depuis au moins un quart d’heure sous les yeux rieurs d’Hanako.

-         S’il est timide, il ne sortira sans doute pas parce que vous l’embêtez, souligne gentiment Hinata.

-         Bien sûr que si, réplique Rinko. Je vais le bouger moi, comme j’ai fait avec Kakashi.

-         J’ai tellement hâte qu’il soit mon élève, soupire Naruto.

-         Il ne le sera peut-être pas, l’embête Hanako.

-         Bien sûr que si, ce sera Kakashi senseï l’Hokage quand il deviendra genin et il me l’attribuera, répond Naruto avec un grand sourire.

-         Tu rêves, raille-je depuis la cuisine.

-         Ne l’écoute pas Obito, et même si tu n’es malheureusement pas mon genin, alors je t’emmènerai au mont Myoboku apprendre l’art des ermites, comme maitre Jiraya me l’a enseigné et tu seras mon élève préféré, dit-il avec affection.

-         Peut-être qu’il en sera incapable, répond Rinko.

-         Bien sûr que si ! réplique Naruto férocement.

-         Imagine qu’il soit aussi idiot que toi, alors sans le chakra de Kurama… le taquine Rinko.

J’éclate de rire et ils se mettent à se battre au-dessus d’Hanako.

-         Attention à Obito ! couine Hinata.

-         Non ! Battez-vous ! Faites le sortir ! s’étrangle de rire Hanako.

Je ris aussi, j’ai toute confiance en Rinko et Naruto, deux ninjas d’exceptions, et je sais que jamais, jamais un coup non-contrôlé n’atterrira dans le ventre d’Hanako.

-         Bon, tout le monde dehors, annonce-je en les rejoignant.

-         Déjà ?! s’offusquent Naruto et Rinko d’une même voix.

-         Déjà ? Vous plaisantez ? Il est tard ! râle-je.

-         Pas si tard, il doit être vingt-deux heures, grogne Rinko. 

-         Allez Naruto, laisse-les, Hanako a besoin de se reposer, tranche gentiment Hinata en se levant.

-         A bientôt Obito, dit tristement Naruto.

-         A plus petit lapin, enchaine Rinko en embrassant le ventre d’Hanako.

Lorsqu’ils ouvrent la porte, il neige abondamment.

-         Vous aviez raison Kakashi senseï, la tempête de neige sera bien cette nuit, frissonne Naruto.

-         Parce que ça vous étonne encore ! lance Hanako en levant les yeux au ciel.

Nous les saluons en les regardant partir et Hanako se colle contre moi pour se mettre au chaud, regardant la neige qui tombe avec les yeux excités.

-         J’espère qu’il va naitre cette nuit, j’adorerais accueillir mon bébé lapin sous la neige, dit-elle en se tortillant.

Je me concentre sur ce que je sens du temps :

-         La tempête va durer toute la nuit et la journée de demain, au moins, annonce-je.

-         Ça laisse de bonnes chances, roucoule-t-elle.

J’embrasse son front en posant une main sur son ventre :

-         Obito, il s’agirait de sortir, nous sommes seuls, plaisante-je.

Elle rit un peu avant d’afficher sa petite mine froncée. Ça fait quelques jours qu’elle a des contractions et ça me fait mal au cœur de la voir souffrir.

Je me penche vers son ventre, avec une petite voix menaçante :

-         Si tu ne sors pas cette nuit, je te jure que ce crétin de Naruto sera ton senseï !

Hanako glousse et m’embrasse amoureusement avant de filer au lit tandis que j’observe le cirque que j’ai à ranger, à cause de notre repas avec l’équipe sept et Rinko.

Après avoir tout rangé et nettoyé, je suis à mon bureau, complétement absorbé dans mes papiers. Il est près de deux heures du matin lorsque j’entends Hanako qui remue dans le lit, me tirant de mon travail. Je tends l’oreille lorsque je l’entends qui m’appelle en couinant d’excitation.


C’est donc bel et bien ce 28 décembre, sous une tempête de neige mémorable que nous accueillons Obito. Une date de plus à ajouter à notre porte-clé.


 

Environ un an plus tard


Je rentre du travail en milieu d’après-midi, prêt à affronter ma deuxième journée de paperasse après ma première journée en tant qu’instructeur dans les renseignements.

Je trouve Hanako toute seule dans le canapé.

-         Où est Obito ? demande-je.

-         Avec Rinko, il l’emmenait faire je ne sais plus trop quoi, répond-elle évasivement.

-         Ça veut dire que nous sommes seuls, plaisante-je en lui sortant mon regard charmeur.

Elle glousse un peu et se lève pour venir vers moi à pas de loup, passant ses petits bras dans mon dos :

-         Tout à fait Commandant Hatake, nous sommes seuls jusqu’à ce soir, ronronne-t-elle.

-         Voilà une nouvelle bien réjouissante, minaude-je en la prenant dans mes bras à mon tour.

-         N’auriez-vous pas encore beaucoup de travail ? me taquine-t-elle en approchant ses lèvres des miennes.

-         Je n’en ai absolument rien à faire, murmure-je en l’embrassant.

*

Nous sommes dans le lit, en câlin, après des bêtises fort réjouissantes. Elle est calée au creux de mes bras, un grand sourire aux lèvres, comme d’habitude.

-         Comment vas-tu ? demande-je.

Elle n’est pas en forme ces derniers temps.

-         Merveilleusement bien, dit-elle d’une voix légère.

-         Tant mieux, chuchote-je en embrassant sa joue.

Elle sourit un peu plus.

-         J’étais à l’hôpital ce matin, dit-elle.

-         Ah bon ? Tu n’étais pas en repos ? m’étonne-je.

-         Si… glousse-t-elle.

Je fronce les sourcils et elle se met sur le flanc, face à moi, passant son index sur mon torse amoureusement avant de planter ses yeux dans les miens avec une petite moue adorable.

-         C’est Rin cette fois, murmure-t-elle.

Je la dévisage quelques secondes sans comprendre lorsque le ciel me tombe sur la tête de la plus positive des façons.

-         Tu plaisantes ?! m’exclame-je tandis qu’un immense sourire s’épanouit sur mes lèvres.

-         Non, glousse-t-elle. J’ai cherché toute la journée une façon un peu plus spectaculaire de te l’annoncer mais … je ne sais pas… en câlin comme ça, ça me paraissait bien.

Je l’attrape contre moi pour la serrer en riant comme un dément et elle se met à rire aussi tandis que la félicité s’abat pour la deuxième fois sur notre famille.

Je l’embrasse un long moment et nous n’arrivons pas à arrêter de glousser comme des idiots. Lorsque nous nous détachons, je pose une main et ma tête contre son ventre, comme lorsque j’avais appris l’existence d’Obito.

C’est tellement chouette de retrouver ça, ça m’émeut et me comble. J’avais tellement aimé ces mois à l’attendre, à lui parler, à le câliner à travers la peau d’Hanako. J’aime cet aspect, ce moment où mes enfants et l’amour de ma vie ne font qu’un.

Et j’adore la voir enceinte.

-         Je suis déjà impatient de retrouver ton petit ventre rond, roucoule-je.

Elle rougit de plaisir tandis qu’une larme roule sur sa joue.

-         Une fille alors ? Tu en es sûre ? demande-je sans oser y croire.

-         Je ne m’étais pas trompé la première fois, pouffe-t-elle.

-         Non… admets-je en embrassant son nez. Tu as encore fait un rêve ?

-         Oui, cette nuit. Une vrai mini-moi, rit-elle encore.

-         Tu ne t’étais pas trompée du tout pour Obito, ajoute-je.

-         Oui… pas même pour sa petite truffe, dit-elle en souriant de toutes ses dents.

-         Et elle ? Elle porte un masque aussi ? demande-je.

-         Non… j’espère me tromper là-dessus, ça me rassure tellement de savoir qu’Obito a hérité de ton odorat, soupire-t-elle.

-         Ce n’est pas que du positif, il est très chiant de devoir porter un masque constamment mon ange, tempère-je.

Elle affiche une petite mine triste, pensant à notre fils.

-         Mais c’est vrai que ça lui apportera énormément de choses, ajoute-je rapidement pour lui redonner le sourire.

Elle me sourit et m’embrasse encore.

-         Bon, cette fois nous allons pouvoir choisir son prénom ou bien elle en portait déjà un ? demande-je en plissant les yeux avec humour.

-         Elle s’appelait Rin, mais je n’ai pas passé trois mois à l’appeler comme ça, glousse-t-elle.

-         Il y en a qui te plaisent ? demande-je.

Elle réfléchit un peu avant de se mordre la lèvre pour retenir son sourire. Je sais déjà ce qu’elle va me dire de toute façon.

-         Kakashi… J’y ai réfléchi toute la journée… On ne peut pas ne pas l’appeler Rin, imagine la déception que Rin aura si notre fils s’appelle Obito et notre fille autrement.

 

J’en étais sûr, et puis elle a complétement raison de toute façon.

 

-         Et puis, c’est un très joli prénom, continue Hanako en caressant son ventre tendrement.  

-         Ce n’est pas comme si j’avais eu le choix la première fois, je ne vois pas pourquoi j’aurais le choix cette fois, dis-je en riant.

-         Ce sont tes enfants aussi, et puis c’était ton équipe. Tu as évidemment ton mot à dire, surtout cette fois, tu as carte blanche puisque je t’ai « imposé » Obito. Mais je voulais te donner mon avis.

 

Je la renverse sur le dos, me glissant au-dessus d’elle :

-         Mais dites-moi Madame Hatake, depuis quand voulez-vous me faire croire que j’ai mon mot à dire et que vous n’arriverez pas à vos fins ?

Elle rougit mais ne dit rien, s’empêchant de glousser et je l’embrasse avec tout mon amour, enlaçant nos doigts, savourant la chance que j’ai.

Ce sera donc Rin. Obito et Rin… ma nouvelle équipe, sur laquelle je ne doute pas que mon ancienne veillera avec fierté.

*

Après une fin d’après-midi câline et amoureuse, à célébrer la nouvelle et notre amour, Rinko rentre.

-         Salut la famille ! s’exclame-t-il en entrant, Obito sous le bras.

-         Tu restes manger ? demande-je en embrassant la tête d’Obito.

-         Plutôt deux fois qu’une, je comptais dessus-même.

Il pose Obito par terre, qui se glisse silencieusement jusqu’à ses jouets, rejoint par Hanako qui le couve de ses yeux tendres.

-         Alors vous avez passé une bonne après-midi ? demande-je.

-         L’éclate totale, Obito était mort de rire du début à la fin, il courait partout, hurlait, sautait, inarrêtable. Je peux vous dire qu’il s’est fait remarquer, plaisante-t-il.

Hanako se relève en plissant les yeux :

-         Arrête de te moquer de lui ! siffle-t-elle.

-         Tout de suite les grands mots Bichette… je ne me moque pas, je le taquine. Il n’a pas bougé une oreille, on dirait un extra-terrestre à côté des autres, soupire-t-il.

Obito lui lance un petit regard intelligent et Hanako lui sourit chaleureusement pour le réconforter.

-         Déjà qu’il porte un masque, heureusement que tout le monde sait que c’est ton fils et que ça ne choque personne, sinon il finirait vraiment en bête de foire, continue-Rinko.

-         J’en connais un qui va manger tout seul, siffle encore Hanako en le fusillant du regard.

Je ris un peu, amusé par leurs chamailleries. Rinko passe son temps à embêter Obito et son caractère si calme et réfléchi tandis qu’Hanako passe son temps à rouspéter après Rinko parce qu’elle a peur que ça blesse Obito. Pour avoir été exactement comme lui quand j’étais petit, je sais qu’il s’en fichera complétement.

-         Je déconne tigresse, soupire Rinko en levant les yeux au ciel.

-         Je suis sûre qu’il est déjà plus intelligent que toi de toute façon, continue-t-elle en levant le nez.

-         Alors ça, c’est carrément probable, se marre Rinko.

Il embrasse en riant la tête d’Hanako pour la calmer et ça marche, son regard s’adoucit.

-         On a quelque chose à te dire, tu fais bien de rester manger, finit-elle par lui dire.

-         Vous divorcez ? Mon jour de chance est arrivé ? se marre-t-il encore.

Elle lève les yeux au ciel en partant dans la cuisine :

-         C’est ton meilleur ami, c’est toi qui l’as fait entrer dans nos vies ! m’accuse-t-elle.

-         Tu parles ! Il s’est accroché à nous deux et en même temps ! me défends-je.

-         Peu importe ! Débarrasse-nous-en, je ne le supporte plus ! raille Hanako.

-         Tonton, dit simplement Obito de sa petite voix claire.

Hanako affiche une tête horrifiée avant de bondir vers lui :

-         Bien sûr mon petit lapin, maman plaisante, évidemment que tonton va rester avec nous, gazouille-t-elle.

-         Tu traumatises le gamin en plus espèce de poison ! fanfaronne Rinko, fier comme un paon de s’être fait défendre par Obito.

Je le regarde en riant en train de parader sous le regard mauvais d’Hanako.

*

Après avoir mangé et couché Obito, nous sommes tous les trois dans le salon et Hanako me lance un petit regard.

-         Rinko ? dis-je.

-         Ouai ?

-         Tu vas peut-être avoir une seconde chance de faire des conneries avec l’un de nos enfants, dis-je tranquillement.

Il tourne vivement la tête vers moi avec un grand sourire avant de regarder Hanako qui se met à pleurer, confirmant sa question muette.

Il se jette sur elle en une seconde, m’attrapant au vol et nous félicitant, posant ses mains sur le ventre pourtant encore plat d’Hanako, posant cent questions à la minute, auxquelles elle répond en gloussant.

Après ça, il passe un peu de temps à parler à Rin. Il a toujours fait ça, il parlait à Obito pendant des heures. Il a toujours été plus qu’impliqué dans la grossesse d’Hanako et pas que, il est plus qu’impliqué dans notre vie en général, jamais bien loin de nous, toujours après Obito, toujours aux petits soins pour nous.

Je souhaiterais à tout le monde d’avoir un Rinko dans sa vie.

Il se relève finalement, gardant une main sur son ventre, l’air pensif :

-         Une petite fille… Rin… Je vous jure que je la sens bien celle-là, vous allez voir, ça va être la mienne, dit-il.

-         Les filles sont plus calmes que les garçons en règle générale, souligne-je.

-         Alors déjà Kakashi, il n’existe pas d’être plus calme qu’Obito sur cette terre. Ensuite, tu verras, je le sens au fond de moi, je sens que j’ai trouvé ma terreur, dit-il en hochant la tête avec un sourire.

Hanako éclate de rire en me regardant avec un air déjà fatigué et je comprends que c’est sans doute exactement ce qu’elle a vu en rêve.

-         Elle doit naitre quand ? demande Rinko.

-         Assieds-toi, tu n’es prêt, soupire-je.

Il fronce les sourcils sans comprendre.

-         Le 13 aout, répond Hanako en riant.

Il saute sur ses pieds :

-         Bordel de merde ! s’écrie-t-il. Je vous avais dit que je le sentais bien !


Et effectivement, le 13 aout vient au monde notre petit vif argent, le même jour que son tonton.

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