L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 137 : La fin

Chapitre final

5928 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 16 jours


Nous y voilà… le chapitre final… j’espère que vous avez aimé suivre les aventures de Kakashi et Hanako autant que j’ai aimé les écrire ♡ 

N’hésitez pas à laisser un petit commentaire qui me ferait tellement chaud au cœur pour ce dernier chapitre et bonne lecture !



Chapitre final - La fin

 

Quatre ans plus tard


J’entends Hanako qui court dans tous les sens, rattroupant nos affaires, tandis que je finis rapidement des papiers administratifs dans mon bureau, admirant le cerisier de notre terrasse.

La porte s’ouvre :

-         A quelle heure Rinko devait ramener Obito ? Nous allons finir par être en retard, gronde-t-elle.

-         Je n’en sais rien mon ange, ils ne devraient pas tarder.

Je la rejoins un petit quart d’heure plus tard, et dès que j’arrive dans la pièce de vie, la porte s’ouvre sur Rinko.

-         Il était temps ! gronde Hanako.

-         Je suis désolé ! Obito nous a mis en retard ! s’exclame-t-il.

Obito lève les yeux au ciel, ne prenant même pas la peine de contredire son tonton. Un shuriken siffle derrière moi et je le regarde filer en direction de Rinko, qui l’attrape agilement tandis que Rin lui fonce dessus à toute vitesse, silencieuse comme une ombre.

Elle lui saute sur les épaules et une petite bataille commence sous le regard blasé d’Obito. J’admire avec fierté ses attaques précises et efficaces, elle est vraiment excellente et Rinko lui donne des conseils au fur et à mesure de leur petite bagarre.

Hanako s’agace cette fois :

-         Vous reprendrez vos entrainements plus tard ! Nous sommes attendus chez grand-père ! râle-t-elle.

Rinko et Rin échangent un regard complice en gloussant et elle s’installe sur ses épaules, les mains posées sur sa tête :

-         Tu nous accompagnes tonton ? demande-t-elle.

-         Je ne suis pas encore invité à vos repas de famille, se marre Rinko.

-         Fais la route avec nous ! ordonne Rin de sa petite voix impérieuse.

-         Bien sûr ma terreur, vous savez bien que je ne suis sur cette terre que pour vous servir, répond-il en levant les yeux au ciel.

Elle glousse joyeusement, serrant ses jambes autour du cou de Rinko pour tenter de l’étrangler et Hanako lui lance un regard d’avertissement.

Obito est à côté de moi, prêt, nous regardons passivement toute cette agitation lorsqu’il tourne la tête vers moi :

-         Papa, est-ce que tu sais qui sera mon senseï ? demande-t-il.

-         Pas encore, tu viens d’être diplômé de l’académie, soit patient, réponds-je.

-         Justement, ça fait déjà deux jours que je ne vais plus à l’académie, je m’ennuie, répond-il tranquillement.

-         Déjà que tu t’ennuyais sur les bancs de l’école… commente Rinko.

-         C’est pour ça que j’ai hâte de commencer mon apprentissage et les missions, répond-il.

-         Tu n’as qu’à botter les fesses de tes camarades, ça te passera le temps, se marre Rinko.

-         Rinko ! gronde Hanako.

-         Ce n’est rien maman, tu sais que tonton aime raconter n’importe quoi.

Hanako couve Obito de ses beaux yeux avec fierté.

-         Tonton est drôle Obito, sûrement pas une chose que tu peux comprendre ! claironne la petite voix de Rin, toujours perchée.

Obito lui lance un petit regard mais ne commente pas tandis qu’elle le fixe de ses yeux rose vibrants. Les mêmes que sa mère.

Ils sont tellement différents, c’est impressionnant, mais ils s’entendent à merveille. Obito ferait n’importe quoi pour sa petite sœur, qui l’a très bien compris et s’en sert contre lui. Il est d’une intelligence effrayante mais elle est maline et malicieuse comme tout, le menant par le bout du nez facilement.

Il est un petit prodige, apprenant et retenant tout du premier coup, réussissant tout ce qu’il essaie et entreprend, passant son temps à lire des livres de techniques et de connaissances de son « grand père Orochimaru » pour se passer le temps. Il est en décalage total avec les jeunes de son âge, mais également avec ceux de son niveau, qui ont souvent une dizaine d’années de plus que lui.

 Hanako est morte d’inquiétude pour lui, c’est comme s’il ne trouvait jamais sa place, comme s’il attendait de trouver sa voie, sa mission sur cette terre. Je ne suis pas aussi inquiet qu’elle, je crois avoir déjà deviné vers quoi il se dirigera, mais je ne veux pas affoler Hanako, alors je ne dis rien pour l’instant.

 Mais je sais qu’il n’est pas comme nous, qu’il ne passera pas sa vie à Konoha à attendre que le temps passe, à rêver de devenir jonin ou Hokage. Ce n’est pas lui, tout simplement.

Rin est excellente aussi, mais elle s’entraine avec acharnement pour ça. Elle passe des heures à me demander de l’entrainer au combat, et lorsque j’en ai marre, elle demande à Rinko. Elle me fait penser à Naruto, en beaucoup plus intelligente, ce qui risque de donner une sacrée ninja. Elle est joyeuse, impatiente, pleine de vie, pleine d’ambitions. Elle rêve de devenir aussi bonne guerrière que son père et aussi bonne médecin que sa mère, visant le poste d’Hokage, bien évidemment.

Etant également en avance pour son âge, elle passe le plus clair de son temps avec son tonton, qui a enfin trouvé « sa terreur » et ils font les quatre cents coups ensemble, faisant évidemment râler Hanako, c’est d’ailleurs leur activité favorite.

Nous nous dirigeons donc dehors, tous autant que nous sommes. Rinko passe son temps avec nous, ça fait bien longtemps qu’il fait partie des murs de cette maison de toute façon.

Il ne construit pas de vie « à lui », conservant ses habitudes de coureur de jupons, mais il est tombé sur les bonnes personnes en nous rencontrant j’imagine. Je suis d’ailleurs persuadé que si c’était lui qui s’était trouvé une femme, alors ce serait sans doute moi la pièce rapportée qui passerait mon temps chez lui.

Entre gens qui n’avaient plus de famille, nous avons construit la nôtre et Rinko en est complétement indissociable, comme un frère pour moi ou l’ainé de nos enfants pour Hanako. Elle le couve presque autant que nos enfants et il s’occupe d’elle presque comme un mari. Notre trio n’a pas de sens, mais c’est mon trio et je l’aime.

Nous prenons la direction de chez Minato joyeusement. Rinko et Rin mettent l’ambiance sous les yeux tendres d’Hanako, que je tiens par la taille. Obito traine la patte derrière, comme d’habitude, complétement perdu dans ses pensées.

-         Petit lapin ! Regarde ! Ce sont tes camarades genin ! piaille alors Rin en pointant du doigt un groupe de gamins.

-         Oh oui, répond Obito avec indifférence.

Rinko lève les yeux au-dessus de sa tête en direction de Rin :

-          Et alors ? Qu’attends-tu de ton frère ? Qu’il aille s’amuser avec eux ? se marre-t-il.

-         Tu rigoles ! Qu’il aille leur botter les fesses avec sa nouvelle technique oui ! réplique Rin avec un air suffisant. 

-         Rin ! s’offusque Hanako.

Rinko et Rin éclatent de rire mais Hanako tourne un regard furieux vers moi. Je comprends vite le message et je remets un peu de cadre :

-         Rin, la nouvelle technique de ton frère n’est pas une plaisanterie, c’est une technique dangereuse et mortelle alors tu vas me faire le plaisir de ne pas en rire comme ça, gronde-je.

Elle me lance un petit regard en coin honteux et Rinko affiche la même tête.

-         Pardon papa, dit-elle d’une petite voix.

Ils savent qu’ils dépassent les bornes quand c’est moi qui réagis, et Hanako les regarde avec un air satisfait en caressant mon dos amoureusement.

Obito passe à côté d’elle et elle le tire entre nous avec tendresse.

Malgré son côté distant d’apparence, Obito est un vrai amour, il se laisse toujours câliner par Hanako et Rin, il veut toujours leur faire plaisir. Il n’est jamais gêné de tenir la main de sa mère ou de son surnom officiel de « petit lapin ». Il n’en a vraiment rien à faire de ce que les autres peuvent penser de lui, il trace sa propre route.

En revanche, lorsque quelqu’un embête Rin à l’académie, Obito n’hésite jamais plus d’une seconde et lui fait mordre la poussière, ce qui nous a déjà valu quelques avertissements de la part d’Iruka.

Rin saute des épaules de Rinko, elle ne tient jamais bien longtemps en place :

-         On fait la course tonton ? le défie-t-elle.

-         Je vais te foutre la honte, répond Rinko en se préparant à partir.

-         J’ai le droit de prendre des raccourcis mais pas toi, annonce-t-elle.

-         Tu te moques de moi ? C’est de la triche ça, terreur ! se récrie-t-il.

-         Tu plaisantes ?! Je ne fais même pas la taille d’une de tes jambes ! Tu es avantagé par ton physique, je suis avantagée par les raccourcis !

-         Allez, ça marche, convient-il.

Et ils s’élancent tous les deux à toute vitesse.

-         C’est Rin qui va gagner, annonce Obito.

-         Tonton court vite, tempère Hanako.

-         Oui, mais elle est partie par la ruelle du marché, si elle suit l’itinéraire le plus favorable pour elle sans se tromper, elle aura trois kilomètres et deux cents mètres de moins à courir, alors en réduisant de moitié leur parcours, je ne vois pas comment elle pourrait perdre. Et puis, elle court vite.

Hanako acquiesce en me lançant un petit regard soucieux.

-         Je suis sûr qu’en partant une minute après eux, tu les rattrapes, lance-je.

-         Evidemment, dit-il.

-         Alors vas-y, l’encourage-je.

Il me lance un petit regard :

-         Fais plaisir à ton papa, dis-je en embrassant sa tête.

Et il s’élance à toute vitesse à son tour tandis qu’Hanako me fait encore sa petite mine.

-         Ne t’inquiète pas pour lui, râle-je en la tirant un peu plus contre moi.

-         On dirait une petite encyclopédie, j’ai peur qu’il n’ait jamais d’amis, s’angoisse-t-elle.

-         Il en aura, il aura au moins une équipe, dis-je.

-         Oui, une équipe de laquelle il sera rejeté, parce qu’il a cinq ans et que les autres en auront douze ou treize, couine-t-elle.

-         Mais non, Minato fera des groupes équilibrés, il mettra Obito avec les plus jeunes, quitte à attendre un peu avant qu’il n’ait son équipe.

-         Mais que va-t-il faire en attendant ? Il s’ennuie déjà ?

-         Mon ange… soupire-je.

-         J’ai peur pour son avenir Kakashi, peur qu’il soit tout seul, qu’il ne se trouve jamais d’amis, ni de femme…

-         Déjà, il nous a nous, il a sa sœur, il l’aime plus que tout au monde.

Elle mordille sa joue en réfléchissant :

-         Je sais, mais Obito rejettera les filles qui s’intéresseront à lui, je le sais. Alors que c’est un amour, il est tellement sensible, je suis sûre qu’il aura besoin d’amour au quotidien, murmure-t-elle avec tristesse.

Je me penche vers elle, au creux de son oreille :

-         Fais-moi confiance mon ange. Soit il finira sa vie seul par choix, soit un jour ou l’autre, par un hasard fortuit, une femme extraordinaire se glissera toute seule dans sa vie, le voyant tel qu’il est au fond de lui, ne le lâchant plus, lui offrant une vie de rêve, un mariage magnifique et deux beaux enfants, chuchote-je.

Elle me lance un regard rayonnant avant de m’embrasser passionnément :

-         C’est vrai… il te ressemble tellement, murmure-t-elle, rassurée.

-         Je ne lui souhaite que de trouver une femme aussi parfaite que toi mon ange, mais n’oublie pas que je t’ai attendu trente ans. Alors ne te fais pas de soucis pour lui, tu as encore de la marge.

-         Oui… Je m’inquiète pour Obito, mais tu ferais bien de t’inquiéter pour Rin, j’ai déjà hâte de voir ta tête le jour où elle nous ramènera un garçon, pouffe-t-elle.

Je me crispe des pieds à la tête et elle rit encore plus.

-         Je le tuerai, râle-je.

-         Si Rinko ne le tue pas avant toi, il risque de très mal vivre qu’on lui pique sa terreur, pouffe-t-elle.

-         C’est parfait, je le laisserai le tuer et c’est lui qui se fera emprisonner comme ça, plaisante-je.

*

Lorsque nous arrivons devant chez Minato, Rinko et Rin mangent une glace en nous attendant, tandis qu’Obito est perché sur un toit pour lire.

-         Qui a gagné ? demande-je.

-         Petit lapin, soupirent Rin et Rinko d’une même voix.

Hanako pouffe et embrasse la joue de Rin :

-         Tu le battras un jour, la réconforte-t-elle.

-         Je m’en fiche, si c’est mon frère le seul ninja plus fort que moi, alors ça me va ! répond-elle joyeusement.

-         Surtout qu’il ne veut pas être Hokage, souligne Rinko.

Ils hochent la tête en se regardant avec satisfaction.

Rinko nous laisse, alors nous toquons chez Minato et Rin entre comme un boulet de canon :

-         Grand père Minato ! Il faut absolument que tu voies la nouvelle technique de petit lapin ! piaille-t-elle en lui sautant dans les bras.

-         La nouvelle technique ? Encore ? s’amuse Minato en la serrant dans ses bras.

Il m’interroge du regard et j’hausse les épaules :

-         Il arrive à déployer les milles oiseaux, réponds-je tranquillement.

-         Quoi ?! s’exclame-t-il avec fierté.

-         Montre lui petit lapin ! Je t’en prie ! supplie Rin.

-         Rin, tu sais que ton frère n’aime pas se donner en spectacle, tempère Hanako en entrant.

-         Je veux voir ça moi aussi ! s’exclame Naruto en arrivant du salon, suivit par Hinata, enceinte jusqu’au yeux.

Obito soupire un peu mais s’exécute rapidement pour faire plaisir à sa sœur.

*

Nous mangeons tous ensemble, célébrant le nouveau grade de genin d’Obito, discutant des nouvelles lorsque Minato me regarde avec fierté :

-         J’espère que tu es prêt Kakashi, dit-il alors.

-         Prêt ?

Il se racle la gorge, et toute la tablée l’écoute :

-         J’ai annoncé ma retraite au conseil, et c’est évidemment ton nom qui est sorti pour devenir Hokage. Félicitation.

Je ne sais plus où me mettre alors que tout le monde me félicite et que Rin saute au plafond d’excitation, rejointe par Naruto qui s’exclame :

-         Ensuite ce sera mon tour, et je te passerai le flambeau Rin ! dit-il joyeusement.

-         Oui ! s’écrie-t-elle en sautant partout comme une pile électrique.

-         Et toi petit lapin ? Ça ne t’intéresse toujours pas ? demande gentiment Hinata.

-         Non… pas vraiment.

-         Je t’emmènerai au mont Myoboku, comme je te l’ai promis, tu deviendras un grand ermite j’en suis certain, lui dit affectueusement Naruto.

Les yeux d’Obito brillent un peu d’excitation et Hanako se crispe légèrement, alors je caresse son dos pour l’apaiser.

-         Mon frère sera l’ermite le plus puissant du monde ! s’enthousiaste Rin immédiatement.

-         Ça, je n’en doute pas, dit Minato.

-         Je protégerai ma sœur, répond simplement Obito, nous faisant tous fondre.

-         Tu n’auras pas besoin de me protéger, je serai Hokage ! répond-elle en lui sautant au cou.

-         Je te protégerai quand même, je protégerai tout le monde, répond-il.

-         Tout le pays du feu ? demande Hinata avec douceur.

-         Non, le monde entier. J’aiderai quiconque aura besoin de mon aide, dit-il.

Je le couve des yeux avec fierté, c’est tout à fait ce que j’imagine pour lui. Obito n’a que la justice et la protection au fond de son cœur, il se fiche des grades, des villages, des frontières, des pays. Il veut simplement soutenir le faible, soutenir la paix et évincer le monde de la méchanceté et la cruauté.

*

Le soir, lorsque nous nous couchons, Hanako se glisse sur moi avec des yeux excités :

-         Alors nous y sommes Monsieur Hatake ? Cinquième du nom ? roucoule-t-elle.

-         Ne m’en parle pas, j’angoisse déjà de la cérémonie, soupire-je.

-         Tu as bien survécu à notre mariage, répond-elle.

-         Oui, mais tu étais là, je serai le seul à l’honneur cette fois, m’inquiète-je.

-         Je serai là quand même mon amour, répond-elle.

-         Heureusement. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, dis-je en caressant son visage tendrement.

-         Tu lirais le paradis du batifolage dans un arbre, perché quelque part, pouffe-t-elle.

-         Sans doute, admets-je en riant.

Elle m’embrasse amoureusement quelques minutes et je me perds dans ses bras, oubliant tout le reste.

-         Et cette histoire d’ermite, qu’est-ce que tu en penses ? s’inquiète-t-elle alors.

-         J’en pense que c’est ce que mon intuition me crie depuis qu’Obito est petit, admets-je.

Elle fronce les sourcils avec un air résigné :

-         Vraiment ?

-         Oui, je ne voulais pas t’en parler, de peur que tu t’inquiètes, et puis rien ne disait que j’avais raison. Mais c’est lui mon ange, évidemment que c’est lui, c’est ce qu’il est depuis toujours.

-         Je le sais bien, murmure-t-elle d’une petite voix.

-         Et puis, on parle de petit lapin, il reviendra évidemment voir sa maman adorée, plaisante-je en embrassant son front.

-         Il a intérêt, chouine-t-elle tandis que les larmes lui montent au yeux.

-         Bien sûr que oui. Et puis Rin restera au village, et moi, nous serons là pour toi, murmure-je.

-         Je préfèrerais vous avoir tous les trois, insiste-t-elle.

-         Je sais bien mon ange.

Elle me prend dans ses bras et nous nous embrassons jusqu’à ce que son inquiétude et ses larmes disparaissent.


 

Quinze ans plus tard


Nous sommes chez nous, dans le salon, avec Rinko et Rin. Nous attendons tous Obito, qui ne devrait plus tarder maintenant.

Rin se plaint :

-         Je suis épuisée, je crois que je pourrais m’endormir debout, soupire-t-elle en s’affalant dramatiquement sur Rinko.

-         Tu bosses trop terreur ! Quelle idée de vouloir passer jonin en parallèle de ta formation de médecin ! répond-il.

-         Je m’étais juré d’être médecin et jonin avant mes vingt ans, et je compte bien y arriver ! répond-elle.

-         Je suis devenu jonin à vingt-cinq ans, je ne vois pas où est le problème, soupire-t-il.

Elle se redresse vivement :

-         C’est simplement une histoire d’objectifs ! Peu importe l’âge que j’aurai dans le fond, mais j’aimerais réussir à tenir la promesse que je me suis faite lorsque j’étais plus jeune.

-         Je comprends, tu y arriveras. Je n’ai jamais douté de toi terreur.

Hanako les regarde avec un sourire aux lèvres, debout près de la fenêtre, guettant l’arrivée d’Obito.

-         Franchement papa, tu pourrais me donner un coup de main, râle-t-elle.

-         Hors de question, je ne me servirai pas de mon poste pour te promouvoir, tu n’as qu’à attirer l’attention du conseil, dis-je en riant.

-         Pfff… à quoi ça sert d’avoir un père Hokage s’il ne m’aide pas, soupire-t-elle dramatiquement en cherchant du soutien vers Rinko. 

-         Ton père n’a jamais été drôle, je te jure, je le travaille au corps depuis plus de vingt ans pour le rendre moins sérieux ! plaisante-t-il.

Ils gloussent tous les deux en me regardant et Hanako hausse un sourcil :

-         Arrêtez, ton père est très drôle ! me défend-elle.

Ils rient de plus belle :

-         Et voilà, comme d’habitude, ta mère qui le défend ! se marre Rinko.

-         Heureusement qu’elle est là, il ne sait pas se défendre tout seul, ricane Rin en me lançant un petit regard de diable.

Je lève les yeux au ciel, Rin est le même petit démon que sa mère. Rinko reprend :

-         Ne t’inquiète pas terreur, en tant que second de l’Hokage je glisserai ton nom au conseil.

-         Vraiment ?! s’exclame Rin en le regardant, les yeux brillants d’excitation.

-         Bien sûr que oui ! répond-il

La porte s’ouvre alors sur Obito qui a juste le temps d’ouvrir les bras pour accueillir sa mère et sa sœur qui lui foncent dessus, déclenchant son rire discret.

-         Petit lapin ! C’est trop bon de te voir ! ronronne Rin.

Hanako est en larmes, incapable de parler tandis qu’elle couve son fils de baisers et je me lève pour me joindre au câlin général, suivi de près par Rinko.

-         Pardonnez-moi, je tâcherai de venir plus souvent, j’ai été très occupé ces derniers temps malheureusement, dit-il.

Il me lance un regard sombre, lourd d’inquiétude.

-         Encore cette organisation ? demande-je avec tension.

-         Oui, la Tasogare prend en puissance, et en nombre. Je passe mon temps à les combattre et à réparer leurs dégâts à travers le monde. Il va sans doute falloir que l’alliance s’en mêle, je ne peux plus les gérer tout seul, répond-il.

J’hoche la tête et j’embrasse son front avant de me reculer pour laisser Hanako et Rin le couvrir d’amour.

-         Combien de temps restes-tu ? J’ai tellement de choses à te dire ! Haitaka m’a demandé des nouvelles de toi ! s’extasie Rin.

-         Une semaine, peut-être deux, répond-il simplement. 

-         Deux ! supplie Hanako.

-         Deux alors, répond-il en souriant sous son masque.

-         Haitaka ? Ça ne rigole plus petit lapin, se moque gentiment Rinko.

Obito lui lance un regard assassin mais je sais qu’il rougit un peu sous son masque. Haitaka est une amie de Rin, une très jolie jeune femme que cette dernière cherche à caser avec son frère, sans jamais parvenir à les faire se rencontrer lorsqu’il rentre au village, Obito et Haitaka n’étant pas particulièrement pour.

C’est devenu le sujet de moquerie préféré de Rinko, l’ancien senseï d’Haitaka, qui hurle de rire chaque fois qu’il essaie d’imaginer notre timide Obito face à la sublime Haitaka.

*

Obito est bel et bien devenu un ermite extraordinairement puissant.

Il a été le genin de l’équipe Sasuke, puisqu’il a été rapidement convenu que Naruto s’occuperait de son apprentissage plus poussé au mont Myoboku où il a appris à maitriser l’énergie naturelle à seulement dix ans. Il ne s’est pas arrêté là, parcourant le monde pour apprendre l’art d’autres ermites, seul sur les routes mais heureux.

Il passe sa vie comme je l’avais imaginé, à parcourir le monde pour le débarrasser des hommes méchants et avides de pouvoir, évitant à l’alliance de s’effondrer, exterminant les organisations secrètes qui pointent leur nez, déjouant les coups d’état… Il dédie sa vie au maintien de la paix, et il y arrive très bien.

Sa puissance est extraordinaire suite à ses apprentissages et ne fait que croître, il est déjà connu à travers les pays, célébré en sauveur invisible, qualifié comme le meilleur ninja au monde, accueilli en héros dans les villages.

Depuis peu, il a officiellement reçu le surnom de « loup blanc » dans le monde ninja, un clin d’œil à l’énorme loup blanc qui l’accompagne désormais partout, Oka, l’une de ses invocations qui ne le quitte plus d’une semelle. Je trouve ce surnom d’autant plus touchant quand je pense à celui de mon père, le croc blanc de Konoha.

 Il reste à la maison une bonne semaine par mois en général, reprenant sa chambre à la maison, nous comblant de bonheur.

Il y a quelques années, il a découvert le secret de notre famille en parcourant un livre d’Orochimaru. Il a compris ce qu’abritait Hanako en elle et nous lui avons tout expliqué.

Il a alors souhaité que nous transférions le chakra en Rin, pour la protéger et l’avantager, n’ayant lui-même pas besoin de plus de puissance qu’il n’en a déjà. Il était absolument ravi d’apprendre cette histoire, de savoir que sa petite sœur adorée allait avoir un coup de pouce, et il est impatient que nous lui transférions.

Nous avons trouvé ça absolument magnifique, Obito est un être magnifique, d’une pureté rare.

Rin a été la genin de Naruto et cette association a été absolument incroyable puisqu’ils ont le même caractère acharné. Naruto l’a relevée lorsqu’elle tombait, l’a réconfortée lorsqu’elle pleurait, l’a renvoyée au combat lorsqu’elle flanchait. Ils n’abandonnent jamais, ne lâchent jamais rien, ce sont deux machines de guerre qu’il faudrait tuer pour espérer qu’ils abandonnent le combat. Je n’aurais pas pu souhaiter un meilleur senseï à ma fille. Elle a pris un gros temps avant de se présenter à l’examen des chunin alors qu’elle en avait le niveau, mais elle voulait tirer jusqu’à la dernière goutte des apprentissages de Naruto, passer un maximum de temps avec lui et son état d’esprit, faire un maximum de mission en sa compagnie pour s’imprégner de sa positivité et de sa gentillesse.

C’est ainsi qu’elle est devenue chunin à dix-huit ans, major de la promotion, éclatant évidement tous ses adversaires sur son passage et qu’elle passe depuis dans sa deuxième phase après celle de la combattante : devenir une médecin hors-pair.

Elle suit donc sa formation de médecin avec application tout en essayant de passer jonin. Elle s’entraine la journée, part en mission le weekend et révise sa médecine la nuit. Elle est inarrêtable, ardente comme le feu, comme son senseï, comme sa mère.

Nous laissons Rin finir ses objectifs avant de lui parler de cette histoire, la laissant apprendre à la dure, se battre à la dure, réussir à la dure. Elle a besoin de ça, Rin est une vraie guerrière, une battante, elle a besoin d’objectifs, besoin de se surpasser tous les jours pour se sentir à l’aise dans ses bottes.

Quant à moi, je suis Hokage, toujours marié à l’amour de ma vie, je suis heureux comme jamais, après l’une de mes journées préférée, avec toute ma famille réunie.

Je suis dans notre lit, au-dessus de ma perfection, de mon ange. J’enlace mes doigts aux siens et je me perds dans ses magnifiques yeux :

-         Si j’avais su la belle vie qui m’attendait ce jour où je t’ai accompagné dans les bois… murmure-je avant me perdre sur ses lèvres.

 

 


 

Laisser un commentaire ?