L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 135 : La vie d'après - Kakashi, futur papa

4664 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 18 jours

Point de vue de Kakashi


Je rentre enfin après un peu plus de trois longs mois d’absence.

Cette mission a été l’une des plus longues de ma vie, mais elle est tellement positive que ça vaut complétement le coup.

Nous sommes officiellement en paix.

Je suis parti avec un bon groupe de Konoha, mené par Minato, pour passer dans chaque pays qui ne faisait pas encore partie de l’alliance. Nous avons pris notre temps dans chacun d’entre eux, pour faire connaissance et créer du lien entre nos ninjas, échanger et apprendre les uns des autres, découvrir le pays et ses coutumes avant de signer des accords.

Il faudra désormais attendre que tous les pays suivent, mais Konoha est officiellement en paix avec tout le monde.

L’ambiance est joyeuse, euphorique même, nous trépignons tous d’impatience de rentrer chez nous. Plus nous approchons de Konoha et plus le rythme de notre troupe augmente.

Lorsque nous passons les portes, il fait déjà nuit, nous sommes en milieu de soirée. Minato ne nous embête pas, nous laissant tous rentrer directement chez nous sans discours ou quoi que ce soit d’autre et nous nous dispersons rapidement.

Trois mois que je n’ai pas vu Hanako, trois mois que je n’ai pas serré ma merveilleuse femme dans mes bras. Ça ne nous est jamais arrivé, nous qui sommes si fusionnels, toujours l’un contre l’autre, c’était une véritable torture. Et encore, j’étais bien occupé, j’imagine que le temps a dû lui sembler bien plus long, bien qu’elle soit très occupée par ses responsabilités à l’hôpital.

Elle ne sait même pas que je rentre ce soir, j’aurais pu la prévenir avec Pakkun mais j’ai préféré lui faire la surprise alors je saute silencieusement sur notre terrasse et me glisse jusqu’à notre porte.

Je suis étonné de trouver la maison dans le noir complet, il est tout de même tôt. Pourtant je sens son chakra… Qu’est-ce qu’elle fait déjà au lit ?

J’ouvre la porte tout doucement, dans l’incompréhension totale et j’hallucine plus encore lorsque je la trouve endormie dans le canapé, emmitouflée dans un plaid. Son visage est détendu mais je lui trouve des traits tirés et fatigués qui m’alarment immédiatement.

Mon cœur se met à battre la chamade, j’ai l’impression qu’elle est malade, bien malade en plus, je ne l’ai jamais vu comme ça.

Je referme doucement la porte derrière moi en posant mon sac, le ventre complétement tordu par l’inquiétude. Je ne sais même plus quoi faire. J’imaginais des retrouvailles joyeuses et câlines, je la voyais déjà sauter au plafond ou plutôt dans mes bras et je la trouve endormie, dans un état inquiétant alors qu’il n’est même pas neuf heures du soir.

Je survole la pièce pour m’agenouiller devant elle, complétement stressé.

Je prends sa main dans l’une des miennes, elle est toute froide et ça ne manque pas de m’inquiéter un peu plus. Ses yeux papillonnent tandis que ses sourcils se froncent mais lorsqu’elle me voit, une joie profonde s’installe sur son visage et elle se redresse :

-         Oh mon dieu, mon amour ! s’écrie-t-elle.

Elle passe ses bras autour de ma nuque et fond en larme immédiatement. Je la serre dans mes bras, sentant son corps faible, plus fin. Elle a maigri.

-         Mon ange ! Qu’est-ce que tu as ? Comment vas-tu ? Est-ce que tout va bien ?

Ma voix est de plus en plus aiguë sous l’inquiétude mais elle glousse comme une dingue en me serrant contre elle :

-         Tout va très bien, je te le promets. Oh mon dieu comme tu m’as manqué ! C’était horrible de dormir sans toi, dit-elle d’une voix boudeuse.

Je ris nerveusement, son petit caractère m’a manqué et me rassure mais je ne peux pas chasser mon inquiétude.

-         Tu as maigri ? Qu’est-ce qu’il se passe ? couine-je.

Elle me lâche et pose ses mains sur mes joues, plantant ses yeux dans les miens :

-         Je vais très bien Kakashi. Arrête de t’inquiéter, j’ai été malade mais ça va mieux alors s’il te plait, arrête de paniquer.

Sa voix est ferme, sûre et ça me rassure enfin. Suffisamment pour que je l’embrasse, la faisant ronronner de bonheur.

-         Comment c’était ? Nous sommes en paix ? Tu as des jours de repos ? demande-t-elle en posant encore un baiser sur mes lèvres.

-         Long sans toi mon ange, terriblement long. Mais nous sommes en paix et j’ai une semaine à la maison. Pourquoi es-tu déjà couchée ? Tu es encore fatiguée ?

-         Oui, je me repose encore beaucoup. En fait, j’ai une surprise pour toi… dit-elle en se mordant la lèvre avec des yeux mi-malicieux mi-hésitants.

-         Une surprise ? m’étonne-je.

Je cherche déjà autour de moi dans le salon.

-         Ça ne sert à rien de chercher dans la maison, glousse-t-elle.

-         Un nouveau chat ? demande-je en sachant que je vais la faire rire.

Et effectivement, elle glousse encore plus en me couvant de ses beaux yeux.

-         Non, Orochimatou est toujours le seul roi de son domaine, plaisante-t-elle.

-         Tu vas me la donner ce soir ? demande-je avec curiosité.

-         Oui, pouffe-t-elle.

Plus je vois ses yeux rieurs et plus mon cœur se remplit de joie.

-         Tu m’as tellement, tellement manqué, souffle-je en la reprenant dans mes bras.

-         Toi aussi, si tu savais… murmure-t-elle.

Elle caresse mon dos avec douceur tandis que j’inspire à plein poumon sa fragrance divine. Après mon coup de stress monumental, je me détends enfin véritablement et je savoure nos retrouvailles. Je vais définitivement poser plus de jours qu’une semaine, j’ai trop besoin d’être avec elle, trop besoin d’être littéralement collé à elle, j’ai l’impression d’enfin respirer depuis que je suis rentré.

-         Je ne veux plus jamais partir aussi longtemps, chuchote-je contre la peau de son cou avant d’y poser un baiser appuyé.

Nous nous câlinons quelques minutes, nous caressant, nous embrassant, reconnectant l’un à l’autre lorsqu’elle me relâche avec un petit regard espiègle.

-         Tu veux ta surprise ? demande-t-elle.

-         Je ne veux que toi, je me fiche de ma surprise, réponds-je avec honnêteté.

-         La surprise est indissociable de moi, répond-elle malicieusement.

J’hausse un sourcil, la curiosité commençant à devenir envahissante et je détaille son visage, ses cheveux, essayant de trouver ce qui a pu changer.

Elle sourit de toutes ses dents et me pousse gentiment pour m’écarter d’elle :

-         Debout Monsieur Hatake, dit-elle d’une petite voix excitée.

Je m’exécute et elle se lève à son tour, elle a l’air vraiment euphorique mais je vois une pointe d’inquiétude dans ses beaux yeux. Je suppose qu’elle a peur que sa surprise ne me plaise pas.

-         Qu’est-ce que tu m’as encore préparé ? demande-je avec humour.

-         Ça fait trois mois que je te prépare ça, dit-elle en gloussant encore, une main devant la bouche.

-         Trois mois ? J’ose espérer que tu n’as pas retourné la moitié de la maison, plaisante-je.

-         Mais non.

Nous restons plantés l’un devant l’autre et je ris doucement :

-         Je dois attendre longtemps ? Parce que j’ai juste envie de te serrer contre moi, dis-je.

Elle rougit avec un air tout timide qui me fait fondre :

-         Je n’ose pas te montrer, couine-t-elle.

Elle me fait plus rire encore et je prends ses mains dans les miennes :

-         Ça fait trois mois que je n’attends que ton retour pour te le montrer et je n’ose pas ! Je suis vraiment trop bête ! pouffe-t-elle.

Je ris avec elle, c’est tellement elle.

-         Bon allez, tu es prêt ? demande-t-elle.

-         Bien sûr que oui !

Elle lâche mes mains avec son sourire excité, malicieux et euphorique. Je connais ce sourire, je le connais par cœur pour la bonne raison que c’est l’un de mes préférés, celui qu’elle me sort quand elle est vraiment très heureuse.

-         Allez ! m’exclame-je joyeusement.

Elle me surprend un peu lorsque ses mains agrippe le bas de mon sweat noir qu’elle porte et qu’elle rougit encore avant de le remonter jusqu’à ses seins.

Mon sourire s’évanouit instantanément sous la surprise lorsque je vois son petit ventre arrondi.

J’en reste complétement muet tandis que mes yeux s’écarquillent de seconde en seconde et que les fils se connectent dans ma tête. Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau de toute ma vie que son ventre en cet instant, son ventre qui… qui … Oh mon dieu.

Elle glousse un peu nerveusement et je relève les yeux pour regarder son visage. Ses yeux sont tellement heureux, pleins de larmes prêtes à déborder. Son sourire est immense et ça me confirme assurément qu’elle porte notre enfant. 

Pour la première fois de ma vie, regarder ses beaux yeux n’est plus ma priorité et mon regard retombe sur son ventre tandis que je réalise que je vais être père.

 Je vais être le père d’un enfant dont cette merveille sera la mère.

Je tombe à genoux sous l’émotion et pose mes mains sur son ventre tandis que je me mets à pleurer à chaudes larmes.

Après l’avoir imaginé sans oser y croire des centaines de fois, nous y sommes, nous sommes au moment de ma vie où tous mes rêves se réalisent enfin, des rêves qui sont nés avec elle, avec notre relation. Ma vie est devenue un rêve après l’enfer qu’elle a été pour moi. J’ai finalement tout raflé, je le savais, je le sais depuis que j’ai croisé son regard pour la première fois, depuis notre premier baiser, depuis notre mariage… Cette femme a déjà tout changé une première fois, donné un sens à mon existence, et elle vient de lui en donner un nouveau, c’est impossible.

Ça me secoue des pieds à la tête et mes larmes redoublent, dévalant mes joues comme des torrents tandis que j’embrasse le ventre d’Hanako avec tout mon amour.

Nous n’avions rien prévu, rien programmé, nous voulions simplement laisser les choses se faire ou pas. Je n’ai donc jamais vraiment réfléchi à la chose, j’ai toujours été tellement sûr que je n’aurais pas d’enfant jusqu’à Hanako que je n’ai jamais voulu ouvrir vraiment cette porte en moi. Maintenant qu’elle est ouverte… Bon sang.

Je pose mon front contre elle, me mettant à pleurer pour de vrai cette fois, à sangloter en pensant à mon père, à quel point je l’aimais. Je n’arrive pas à croire que je vais représenter ça pour quelqu’un. Et avec elle en plus… C’est trop, trop de bonheur, trop de gratitude, trop d’amour.

Face à ma crise de larmes, elle se met à genoux à son tour pour me prendre dans ses bras, et lorsque je croise son beau regard réconfortant, je l’embrasse de toutes mes forces.

Elle m’embrasse amoureusement jusqu’à ce que mes larmes cessent, jusqu’à ce que je m’apaise et me remette de la nouvelle, de cette magnifique nouvelle.

Elle s’assoit alors sur ses talons, posant les mains sur son ventre qu’elle caresse tendrement. Bon sang, je ne risque pas de me lasser de cette image.

-         Surprise ! gazouille-t-elle avec sa tête d’ange.

-         Oh mon dieu … Je… Je…

Je n’ai même pas les mots.

-         Tu vas être papa ! glousse-t-elle.

-         Je … tout va bien ? Est-ce que tout va bien ? m’inquiète-je directement en posant mes mains avec les siennes sur son ventre.

-         Tout va très bien, il est en pleine forme, je suis juste malade comme un chien depuis trois mois mais ça n’a rien d’anormal, m’explique-t-elle.

-         Il ?

-         Je suis sûre que c’est un garçon, roucoule-t-elle en caressant encore son ventre.

Je glousse à mon tour, complétement euphorique.

-         Tu n’as pas cherché à savoir pour de vrai ? demande-je.

-         Puisque je te dis que c’est un garçon, les mamans sentent ces choses-là, dit-elle en levant le nez avec suffisance.  

Je pose mes mains sur ses joues, la regardant sous un nouveau jour :

-         Les mamans… souffle-je en la dévorant du regard.

Combien de fois ai-je pensé qu’elle ferait une mère formidable, combien de fois me suis-je dis que je serais plus qu’honoré qu’elle soit la mère de mes enfants. C’était tellement abstrait et pourtant nous y sommes. Hanako va devenir la maman de mon fils.

Mon cœur fait un salto et je fonds encore sur ses lèvres avec force tandis qu’elle couine en riant.

Je saute sur mes pieds d’un coup :

-         Bon sang mais qu’est-ce qu’on fait encore là, coincés entre le canapé et la table basse ! m’écrie-je.

 

Elle éclate de rire tandis que je la prends dans mes bras pour l’emmener dans la chambre. Je la pose plus délicatement que jamais dans le lit sous ses yeux amoureux et elle enlève rapidement ses habits pour se mettre en sous-vêtement afin de m’exposer fièrement son petit ventre rond.

Je ne peux pas me retenir, je pouffe comme un idiot et je m’allonge en travers du lit pour mettre ma tête au niveau de son ventre, posant mes mains et mon oreille dessus avec curiosité. Un immense sourire ne quitte plus mes lèvres, faisant écho à celui d’Hanako qui me couve du regard avec plus de tendresse que jamais tandis que je m’émerveille du petit cœur qui bat.

-         Tu l’entends ? demande-t-elle.

-         Oui, c’est vraiment très léger mais je l’entends.

-         Oh non mais je rêve ! J’en étais sûre ! Je suis morte de jalousie ! râle-t-elle en croisant les bras.

-         Tu n’avais qu’à avoir les oreilles plus affutées, fanfaronne-je.

-         Saleté, siffle-t-elle entre ses dents.

J’embrasse son ventre tendrement :

-         N’écoute pas maman, elle parle n’importe comment, murmure-je contre sa peau.

Plus j’intègre ce qu’il se passe et plus je suis heureux. Je ne vois même pas comment je pourrais être encore triste un jour.

-         Je rêve ! Tu essaies déjà de le mettre dans ta poche ! s’insurge-t-elle en riant.

-         Évidemment, ça fait trois mois qu’il n’entend que toi, il faut bien que je rattrape mon retard, réplique-je.

Elle rit en rejetant la tête en arrière, comme j’adore et je me perds quelques secondes dans sa contemplation.

-         Tu as la plus jolie maman du monde, murmure-je encore contre son ventre.

Hanako rougit de plaisir en passant les doigts sur ma joue.

-         Tu as maigri quand même, tu es sûre que tout va bien pour toi ? m’inquiète-je.

-         Mais oui ne t’inquiète pas, je suis déjà en train de reprendre un peu, mon état s’améliore mais c’est vrai que j’ai ramassé, glousse-t-elle.

-         A ce point ?

-         Oui, au début j’ai cru que j’avais un problème, un vrai problème de santé. J’étais tellement fatiguée, je dormais constamment, vraiment. Je n’arrivais plus à sortir de mon lit et j’ai commencé à vomir. Ça ne m’est pas venu à l’esprit une seconde. Et puis j’ai fait un rêve, et c’est là que j’ai compris que j’étais enceinte alors j’ai foncé à l’hôpital pour voir si tout allait bien et c’est le cas, conclut-elle joyeusement.

-         Ça va alors, dis-je en souriant.

Je repose ma tête contre son ventre, me laissant bercer gentiment par le petit cœur qui volète.

-         Mon bébé… ronronne-je, les yeux fermés.

Hanako se met à pleurer et je me redresse, alarmé tandis qu’elle sanglote :

-         Ce n’est rien… je suis juste tellement… contente de ta réaction Kakashi. J’ai un peu paniqué à un moment, tu n’étais pas là depuis des mois, je me disais que tu allais prendre peur… J’étais exténuée, nous n’avions rien prévu ni décidé à part une discussion foireuse et complétement alcoolisée à parler de dates à ajouter sur un porte-clé…

Je délaisse son ventre pour me glisser à côté d’elle avant de la tirer dans mes bras où elle se cale en sanglotant toujours, s’agrippant à moi comme un petit koala. Je caresse son dos tendrement en embrassant longuement sa tête pour la réconforter tandis qu’elle continue :

-         J’avais peur que tu paniques, que tu me laisses tomber, que tu sois en état de choc ! J’avais peur de tout ! J’essayais de rassurer Obito, de lui dire à quel point tu étais quelqu’un de merveilleux et que tu prendrais soin de lui, mais j’avais tellement peur que tu paniques Kakashi, pleure-t-elle encore.

J’hausse un sourcil, arrêtant mes caresses :

-         Obito ? demande-je en me demandant si j’ai mal entendu.

Hanako relève le nez, rouge comme une pivoine, toute timide et mal à l’aise.

-         Euh … je …

J’hausse encore mon sourcil et elle baisse le regard. Elle est trop mignonne.

-         En fait… tu sais … le rêve qui m’a fait comprendre que j’étais enceinte…

-         Oui ?

-         J’ai rêvé que tu rentrais à la maison avec un petit garçon qui t’appelait papa. Ton portrait craché. Il s’appelait Obito et … du coup quand je me suis réveillée, que j’ai compris que j’étais vraiment enceinte je… je l’ai appelé comme ça, sans réfléchir au début, et plus je l’appelais comme ça plus ça devenait … lui… je … je suis désolée Kakashi, ça fait des semaines que j’essaie d’arrêter de l’appeler Obito mais je n’y suis pas encore parvenue.

-         Je suis drôlement vexé, dis-je.

 

Elle rougit encore plus et j’embrasse son front avant de retourner vers son ventre, posant mes lèvres dessus :

-         Je suis vraiment vexé d’apprendre que ton insupportable mère a pu croire une seule seconde que je vous abandonnerais. Elle est un peu cinglée parfois, il faudra t’y habituer, mais c’est vraiment la femme la plus extraordinaire du monde.

Hanako pleure à nouveau, émue, en attrapant ma main libre, tandis que je passe mon nez contre son ventre :

-         Je ne vous abandonnerai absolument jamais. Jamais.

-         Kakashi… sanglote Hanako.

Je serre sa main dans la mienne, incapable de me détacher de son ventre.

-         Obito… soupire-je pensivement avant de déposer un baiser sur sa peau.

-         Je suis navrée Kakashi, nous trouverons un prénom ensemble, dit-elle.

-         Obito… Alors comme ça, tu t’appelles Obito… chuchote-je encore.

-         Mais non, je n’ai rien décidé, c’était juste une habitude ! couine-t-elle.

-         Bon, tu me laisses parler à mon fils au lieu de faire ton hystérique, la taquine-je.

Elle ouvre des yeux ronds avant de se mettre à glousser.

-         Tu n’es pas nette ce soir, l’embête-je en la regardant avec humour.

-         Non… c’est les hormones, pouffe-t-elle encore.

-         Mon pauvre bébé… et tu supportes ça depuis trois mois, heureusement que je suis rentré…

Elle rit encore plus de mes âneries, essuyant ses larmes et retrouvant son beau sourire. Je pose ma tête contre lui, écoutant son petit cœur et réfléchissant à tout ça.

Je ne sais pas trop ce que j’en pense. En fait si, je sais très bien, j’en pense que mon fils risque de s’appeler Obito. Je ne vois pas comment changer son prénom si elle l’appelle comme ça depuis le début, je ne suis même pas sûr d’avoir envie de le changer.

Ça fait juste sens à mes yeux, ça me touche beaucoup, c’est un bel hommage et depuis qu’elle l’a dit, je l’appelle déjà comme ça dans mon cœur. Je n’ai pas envie de me prendre la tête à chercher un prénom, je m’en fiche tellement. Je veux juste qu’il soit en bonne santé et qu’il soit heureux.

Je ne suis plus traumatisé par ce prénom depuis longtemps, je suis en paix avec tout ça et je suis heureux de lui faire cet honneur. Je suis simplement agacé par le fait qu’il m’ait demandé lui-même d’appeler mon fils Obito, je le vois jubiler à côté de moi, fanfaronner, mais je trouve ça encore plus drôle finalement. Il arrive encore à m’embêter depuis l’au-delà et ça me fait plaisir.

-         Tâche de ne pas appeler notre fille Rin si ça recommençait un jour, glousse-je finalement.

-         Oh mon dieu ! Ça veut dire que tu veux l’appeler comme ça ? couine-t-elle.

-         Ça veut dire que j’accepte de l’appeler comme ça, nuance, ris-je.

Elle éclate d’un petit rire euphorique, s’agrippant à son ventre :

-         Oh mon bébé, mon petit Obito, mon petit lapin, roucoule-t-elle.

-         Mon petit lapin ? demande-je.

-         A ton avis ? pouffe-t-elle.

-         Je rêve, il l’a appris avant moi ! m’offusque-je en riant.

-         Tu n’avais qu’à pas partir ! Si tu savais toutes les bêtises qu’il lui a déjà dit. Il va falloir le surveiller de près, soupire-t-elle.

-         Ça ne m’étonne pas, je le tiendrai à carreau, dis-je en riant.

Nous gazouillons comme deux imbéciles pendant au moins une bonne heure, nous discutons de pleins de choses, de l’agrandissement de la maison, de la chambre qu’il aura, de comment nous l’éduquerons… comme d’habitude, nous sommes d’accord sur tout, mais ça ne nous étonne plus depuis longtemps.

 

 

 

 

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