L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 133 : La vie d'après - Le mariage

4801 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 21 jours


Quelques mois plus tard


Nous y sommes. Mon mariage. Je me marie aujourd’hui bordel.

Je suis devant un grand miroir, me reluquant en costume, ne me reconnaissant pas. Je n’ai ni mon bandeau, ni mon masque et je peux donc voir le sourire qui ne quitte pas mon visage.

Je me marie avec Hanako aujourd’hui, c’est tellement surréaliste. Elle portera mon nom ce soir, elle sera officiellement ma famille, depuis le temps que j’attends ce moment.

Rinko entre, un grand sourire aux lèvres :

-         La future Madame Hatake est drôlement stressée, je me suis fait engueuler deux ou trois fois, pouffe-t-il.

-         Qu’est-ce que tu as fait ? demande-je en riant.

-         Je lui ai dit que tu t’étais barré, pouffe-t-il.

-         Tu es vraiment con, commente-je avec humour.

-         Je sais, mais quand tes deux meilleurs amis se marient, ça te rend heureux, et donc blagueur, répond-il joyeusement.

-         Tu as vu Gaï ?

-         Ouai, il est en bas, il gère l’organisation avec son panache habituel, on n’a pas à s’en faire.

-         Alors lui est en train de tout gérer pendant que toi, tu t’amuses à traumatiser ma future femme ? J’aurais peut-être dû mieux réfléchir avant de te nommer témoin.

Il m’embrasse la joue avec affection :

-         Tu m’aimes à la folie mon lapin, tu n’aurais jamais pu te passer de moi.

Je soupire avant de replonger dans ma contemplation et il m’imite.

-         Tu es beau comme un dieu comme ça, commente-t-il.

-         La ferme Rinko, ris-je.

-         Je déconne pas. Et elle…

Mes yeux s’éclairent et je le regarde, curieux :

-         Je ne te dirai rien, mais wouah ! s’exclame-t-il en ouvrant les bras avec un air émerveillé.

-         Encore quelques dizaines de minutes. J’ai hâte que tout l’aspect cérémonieux se termine, soupire-je.

-         Je n’en peux plus d’attendre les vœux. Tu vas scotcher l’assistance à ouvrir ton cœur, dit-il.

-         Arrête, sinon je n’oserai pas les dire.

-         Mais si, tu les diras pour elle. Je ne m’inquiète pas. Tu stresses ?

-         Un peu, pas de me marier, plutôt de le faire devant les trois quarts de Konoha et de Minna, soupire-je.

-         Ça va aller lapin.

-         J’espère.

Naruto entre en trombe :

-         C’est bientôt l’heure Kakashi senseï ! Hanako est magnifique ! crie-t-il avec entrain.

-         Tout le monde a le droit de la voir sauf moi, me plains-je.

-         Oui, mais c’est ta femme qu’elle devient, ça compense, se marre Rinko.

-         Sans doute. C’est bizarre comme principe de ne pas pouvoir la voir, s’il y a bien un moment où un homme a besoin de sa fiancée c’est dans ce genre de moment. Je donnerais n’importe quoi pour être avec elle avant la cérémonie, geins-je.

Rinko se marre encore en me tapant l’épaule tandis que Naruto vient vers moi avec un regard inquiet.

-         Ça va aller Kakashi senseï. Vous avez affronté pire que ça quand même.

-         Je ne suis pas sûr, plaisante-je.

-         Arrête de le materner Naruto, s’exclame Rinko en levant les yeux au ciel. Tu vas le conforter dans ses plaintes.

Je regarde l’heure et mon cœur accélère doucement, ça approche vraiment cette fois.

J’écoute Naruto et Rinko discuter, j’entends Sasuke et Gaï qui les rejoignent à un moment, mais ils me laissent tranquille, planté devant une fenêtre, perdu dans mes pensées, observant le champ de cerisier en fleur où nous allons nous marier dans très peu de temps.

Hanako a finalement tranché comme ça, la cérémonie au milieu des cerisiers et le repas dans notre clairière, c’est parfait, comme tout ce qu’elle décide.

J’appelle à moi Rin et Obito par la pensée, et de savoir qu’ils sont là me donne un courage dingue. J’imagine comme si elle était à côté de moi Rin qui sautille sur place et Obito qui rougit en la trouvant adorable.

-         C’est le grand jour, restez avec moi, je vous en prie, murmure-je.

*

Je suis de plus en plus stressé tandis que j’attends, le regard fixé par terre, devant une foule de personne. J’essaie de me calmer, de me dire que ce sera bientôt fini, j’ai déjà commandé des troupes nombreuses, essuyé des guerres redoutables, ça n’est quand même pas si terrible.

Les cerisiers sont en fleurs, des pétales tombent de temps à autre tandis que nos invités sont assis sur des bancs en boit brut, la décoration se résume à des centaines de fleurs, c’est franchement magique, Hanako a un goût exquis, elle s’est tellement amusée à préparer tout ça depuis des mois. Depuis la fin de la guerre, elle ne quitte plus son sourire, elle respire la joie et la bonne humeur malgré toutes les choses qu’elle doit gérer au quotidien.

Je respire un grand coup, sentant les présences de Rinko et de Gaï derrière moi, ils me rassurent, ils se tiennent à carreau avec sérieux, ce qui n’était franchement pas dit d’avance les connaissant mais je leur en suis reconnaissant.

J’observe encore une fois l’ambiance, l’aura enchanteresse qui nous entoure. C’est vraiment magnifique.

Je la sens alors arriver et je tourne la tête avec joie. Dès que je l’aperçois, tout le monde disparait, je ne vois plus qu’elle, accrochée au bras de Minato, un immense sourire aux lèvres, me fixant de ses magnifiques yeux roses. Elle n’a jamais été aussi belle qu’aujourd’hui, elle est tellement sublime que j’ai envie de pleurer en imaginant que c’est bien moi qu’elle vient épouser.

Sa robe est tellement simple, tellement elle, moulant son corps sans défaut, dans un tissu blanc soyeux, avec un petit col montant et deux ailettes en tulle sur ses épaules qui lui donnent l’air d’un ange. C’est parfait, mon ange, depuis le premier jour et jusqu’au dernier.

L’émotion me submerge et une larme discrète roule sur ma joue tandis que je regarde son chignon magnifique, embellit par des toutes petites fleurs blanches discrètes.

Minato est ému aux larmes lui aussi, tout comme il l’a été quand elle lui a demandé d’assumer le rôle du père de la mariée et alors qu’il l’emmène à sa place, j’en prends encore plein les yeux lorsque je découvre que le derrière de sa robe est un sublime dos-nu qui révèle la totalité de sa peau que j’aime plus que de raison.

Minato me donne sa main et elle me rejoint sur la petite estrade, me regardant avec les yeux plus amoureux que jamais.

-         Prête mon ange ? murmure-je.

-         Plus que jamais, répond-elle tandis que ses yeux s’embuent.

*

Nous y voilà, le moment des vœux, et mon cœur bat la chamade. Je suis censé dévoiler à Hanako ce que je ressens, exercice plaisant si on oublie la foule. Mais depuis qu’elle est apparue, je n’ai plus détaché mes yeux d’elle, occultant le reste, alors ça devrait aller.

Je me convaincs que nous sommes seuls, comme le soir où je l’ai demandé en mariage et ça m’aide. L’assistance se tait et j’ai conscience que c’est à moi de parler, ses yeux sont lumineux, impatients, elle rayonne tellement et m’encourage d’un sourire éblouissant qui me donne de la force.

-         Lorsque j’ai rencontré Hanako, nous étions deux opposés à mes yeux et nos différences m’ont longtemps fait peur. Elle était le feu et moi la glace. Elle m’aurait plu, quoi qu’il arrive, j’aurais été happé par ses yeux enchanteurs de la même façon, j’aurais subi le même coup de foudre, mais si nous avions été pareils, alors il ne se serait sans doute jamais rien passé.

C’est sa spontanéité qui a tout changé, le fait qu’elle me touche et que je la laisse faire, qu’elle passe cette barrière physique que j’impose aux gens qui m’entourent. C’est chamboulé par mon coup de foudre que je l’ai laissé faire, malgré les quelques fois où j’ai pu retirer ma main de la sienne au début, mais elle n’a pas abandonné, et nous voilà un an et demi plus tard, en train de nous marier, absolument fous amoureux l’un de l’autre.

Elle est toujours le feu, mais je ne pense plus être la glace.

Elle est le feu dans tout ce qu’elle fait, elle est passionnée, déterminée, entière, elle rit aux éclats et pleure aux larmes, me serre dans ses bras comme si c’était la dernière fois et m’embrasse comme si c’était la première. Elle m’aime avec ardeur et me protège avec férocité, m’entraîne dans tout avec une énergie sans limite, elle est plus vivante que tout le monde, malgré un passé aussi douloureux que le mien, malgré une solitude aussi intense que la mienne.

Alors que la vie nous a malmenée, nous a tout enlevé, elle a choisi la vie et j’ai choisi la mort, elle a choisi de guérir les autres et moi de les tuer, elle a choisi de rire et moi de pleurer. Elle a plus de force que n’importe qui, elle a eu assez de force pour venir me chercher et me remonter avec elle, elle a pris dans ses mains la petite flamme éteinte de mon âme et l’a embrasé, faisant fondre la glace qui m’étouffait alors.

 Elle m’a sauvé et je ne pourrai plus jamais vivre sans elle, car mon âme est dans ses mains pour toujours.

Quelques minutes après, je la penche en arrière et j’embrasse pour la première fois la désormais officielle Madame Hatake et nos larmes se mêlent autant que nos lèvres devant un public ému.

*

Après la cérémonie, je l’attrape par la taille, posant encore un baiser sur ses lèvres en caressant sa joue, la faisant ronronner de bonheur :

-         Tu n’as jamais été aussi belle qu’aujourd’hui, et ce n’est vraiment pas peu dire, lui murmure-je.

Elle rougit, mettant la touche finale de perfection à son apparence du jour et je tombe encore amoureux d’elle, n’arrivant plus à détacher mes yeux de son visage.

Nos connaissances viennent nous féliciter mais je ne peux pas faire autrement que de la regarder elle, je la regarde sourire, remercier, rire aux éclats, me lancer des regards tendres. J’entends comme un brouahah indistinct, je n’ai pas envie de les écouter, je veux simplement admirer ma femme. Ma femme.

La mienne, comment est-ce possible ? Je caresse sa hanche du bout des doigts et elle me lance encore un de ses sourires à cent mille watts, elle ne me tient même pas rigueur de mon mutisme, de mon désintérêt pour les gens qui viennent nous saluer, elle me laisse être moi-même depuis le premier jour, sans me brusquer, m’acceptant et m’aimant.

-         Je t’aime, dis-je.

Elle tourne les yeux vers moi avec une moue adorable, coupée dans sa conversation mais rayonnante de bonheur de m’entendre lui dire.

-         Je t’aime aussi Kakashi, répond-elle avec un sourire.

Je souris, heureux comme tout, la collant encore un peu plus contre moi, me replongeant dans sa contemplation le temps de finir les remerciements.

*

C’est un véritable soulagement pour moi de rejoindre notre clairière, puisqu’une grande partie de nos convives n’étaient pas invités à la réception, ce sont nos amis et connaissances plus proches, je les connais tous bien, et ça me détend.

La plupart d’entre eux ont attendu que nous soyons ici pour venir nous féliciter, laissant la place à ceux qui n’étaient venu que pour la cérémonie, alors je suis bien plus à l’aise et je participe aux remerciements, réussissant à ne pas regarder ma femme en continu cette fois.

La clairière est absolument magnifique, décorée simplement, encore des fleurs et du bois brut, c’est parfait, c’est naturel, ça se fond dans le cadre de la plus belle des façons et la rivière sublime tout. Notre arbre aussi. Je cherche du regard notre petit porte-clé en souriant, le voyant se balancer sous la brise tiède.

Ce soir, des centaines de lampions seront allumés dans les branches des arbres pour nous éclairer et je ne peux pas attendre de la revoir éclairée ainsi.

Les derniers remerciements sont faits par nos proches, qui ont patiemment attendu pour pouvoir passer plus de temps avec nous.

Minato n’y va pas par quatre chemins et me prend dans ses bras :

-         Je suis tellement fier de toi, tellement heureux, mon fils, murmure-t-il à mon oreille.

Ça me touche tellement que je manque de pleurer, je suis drôlement émotif aujourd’hui. Il me relâche pour enlacer Hanako et je me fais sauter dessus par mon équipe sept, attrapant Naruto et Sakura comme je le peux dans un bras chacun.

-         Si on nous avait dit qu’on vous marierait un jour lorsque nous étions genin … ! pouffe Sakura.

-         Nous n’y aurions jamais cru ! acquiesce Naruto.

-         Moi non plus, réponds-je, déclenchant leurs rires.

-         Et pourtant, nous voilà bien en train de vous marier, félicitation senseï, dit tranquillement Sasuke.

Je pense à nos aventures en tant qu’équipe sept, c’est vrai que je n’y aurais jamais cru, j’aurais probablement ri au nez voir même arraché la tête de celui qui m’aurait dit une chose pareille.

J’observe Hanako en arrière-plan, qui pleure de bonheur dans les bras de ses copines avant de rire aux éclats, je ne l’ai jamais vu aussi pleine d’émotions qu’aujourd’hui. Elle passe du rire aux larmes toutes les trois minutes mais son sourire immense ne quitte jamais ses lèvres. J’ai encore du mal à intégrer qu’elle soit si heureuse de devenir ma femme. D’être ma femme…

-         Vous vous rendez compte les petits, j’ai une femme, dis-je bêtement.

Mon équipe sept éclate de rire avant de faire mine de m’ausculter et Rinko me débarrasse d’eux.

Il se contente de me prendre dans ses bras, à sa façon évidemment, c’est-à-dire en se frottant dans mon cou en ronronnant et piaillant de bonheur pour se moquer de moi, du grand Rinko. Ça fait bien longtemps que je ne fais plus cas de tout ça, si tant est que j’en ai fait cas un jour.

-         Félicitation mon lapin en sucre, dit-il en me serrant de toutes ses forces avant de me relâcher.

Il prend ensuite Hanako dans ses bras, lui servant un véritable sketch, lui avouant son amour et la suppliant de le choisir lui et de rompre son mariage. Ça me fait lever les yeux au ciel tandis que les gens autour de nous éclatent de rire.

-         Il faut toujours que tu te fasses remarquer, le tacle Saori en venant me prendre dans ses bras.

-         Tu me connais, répond-il joyeusement.

Je la serre contre moi, me glissant à son oreille :

-         Ça va toi ? lui murmure-je.

-         Ça va très bien Kakashi, nous sommes restés amis, tu n’as pas à t’en faire pour moi.

-         Je n’en accepterai jamais une autre, plaisante-je en souriant.

-         C’est pour ça que tu es mon meilleur ami, répond-elle en riant.

Elle me relâche et j’observe ses grands yeux bleus, elle a l’air bien en effet, je m’inquiète sans doute trop pour elle.

-         En tout cas, c’est vraiment un endroit magnifique, commente Sakura. Comment l’avez-vous trouvé ?

-         C’est là qu’on s’est rencontré, dis-je.

-         Votre fameuse cueillette en forêt ? s’enthousiaste-t-elle.

-         Oui ! répond Hanako.

Les filles couinent toutes et complimentent l’endroit en se regroupant autour d’Hanako.

Les effusions durent encore et encore, jusqu’à ce que nous nous mettions à table et que je retrouve enfin mon petit ange tombé du ciel contre moi.

Les discours fusent, de ses copines émues, de mes amis aussi, mais lorsque c’est Minato qui se met debout, un verre à la main, tout le monde se tait et l’écoute religieusement.

-         Tout le monde ici connait mon lien avec Kakashi, mais peu d’entre vous savent que j’en ai également un particulier avec Hanako, qui a aussi été mon élève, que je porte dans mon cœur au même titre que lui. J’ai pris sous mon aile ces deux orphelins, tâchant de leur apporter de l’amour et du soutient, de les faire sentir qu’ils avaient quelqu’un qui serait toujours là pour eux.

Rien ne peut me faire plus plaisir que d’imaginer qu’ils sont désormais une famille l’un pour l’autre, qu’ils ne seront plus jamais seuls. Dès l’instant où l’idée est apparue dans ma tête, j’ai senti jusqu’au plus profond de mon cœur qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, les poussant à se rencontrer, à passer du temps ensemble, et j’ai pu assister à la naissance de leur amour l’un pour l’autre. Je dois dire que c’est à mes yeux mon plus beau stratagème, ma plus brillante intuition, et entre nous, je crois que ce n’est vraiment pas peu dire, conclut-il en faisant rire l’assemblée qui applaudit et siffle.

Je souris en baissant le nez, timide mais touché, et Hanako prend ma main dans la seconde, me réchauffant de son sourire éclatant.

Naruto, inspiré par son père, se lève à son tour et je le regarde, me demandant bien ce qu’il va pouvoir nous sortir encore.

-         J’aimerais partager avec vous ma surprise, lorsqu’un jour chez Ichiraku, nous avons appris que Kakashi senseï connaissait une fille ! commence Naruto, faisant rire nos convives.

Sakura se lève avec lui :

-         Il faut dire que notre senseï n’était pas vraiment un homme à femme, nous avions mené minutieusement une longue enquête lorsque nous étions jeunes pour nous assurer que notre mystérieux senseï ne nous cachait pas une quelconque amoureuse.

-         Ceci, entre nos plans foireux pour tenter de le voir sans son masque, ajoute Sasuke.

Il ne se lève pas, mais je suis très touché qu’il participe au discours de l’équipe sept quand même et nos amis les regardent avec un air attendri.

-         Enfin bref ! reprend Naruto. C’est ainsi que nous avons rencontré Hanako ! Chez Ichiraku, présentée comme une collègue de Sakura mais qui pourtant connaissait notre senseï. Les semaines ont passés et c’est une fois de plus chez Ichiraku qu’ils ont officialisé leur relation devant nous, nous faisant pratiquement tomber de nos chaises. Je crois qu’aucun d’entre vous ne peut imaginer le choc qui nous a secoué ce jour-là…

-         J’étais bien entendu un peu plus au courant que ces deux idiots, reprend Sakura de son air suffisant. J’ai toujours aimé à penser que je suis la plus proche de notre senseï au sein de notre équipe, sa plus proche confidente en tout cas, bien qu’il ne me parle pas particulièrement quand même.

-         Il te traumatise moins que nous deux, en effet, souligne Sasuke.

Naruto reprend :

-         Et alors là, nous avons découvert que non seulement notre senseï avait une amoureuse, mais qu’en plus, elle était belle, gentille, drôle, douce et normale !

-         Autant vous dire qu’on s’est vaguement demandé s’il ne la payait pas, glisse Sasuke en déclenchant l’hilarité générale.

Ils se coupent, se chamaillent, c’est eux. Et je les aime comme ça. J’aime leur discours décousu, il leur ressemble, il ressemble à leur équipe.

-         Nous ne savons pas comment Kakashi senseï a pu séduire Hanako, nous ne le savons toujours pas… continue Naruto.

-         Peut-être un genjutsu d’une puissance stupéfiante, commente Sasuke.

Décidemment, si on m’avait dit que ce serait Sasuke qui ferait rire encore et encore nos convives… Il me fait moi-même rire, avec son petit air sérieux malgré l’humour dans ses yeux.  

Sakura enchaine :

-         Et bien moi, j’ai fini par comprendre. Notre senseï est certes un véritable ninja de génie, le meilleur des meilleurs. Sans parler de ses capacités remarquables ou de son intelligence stupéfiante, de son statut de plus jeune commandant en chef, co-dirigeant du merveilleux village de Minna…

-         Des centaines de batailles, toujours vainqueur ! L’homme au sharingan ! Le légendaire ninja copieur ! s’exclame Naruto avec panache.

-         Présumé mort plusieurs fois, annoncé véritablement mort une fois, et pourtant toujours parmi nous ! lance Sasuke.

Evidemment, tout le monde rit encore et Sakura reprend d’une voix douce :  

-         Mais Kakashi senseï est avant tout un homme bien, prêt à protéger quiconque au péril de sa vie, à se jeter devant des shuriken à la place d’un camarade, à donner sa dernière dose d’antibiotique à son amie plutôt qu’à lui-même, à retenir une armée à lui tout seul pour permettre à la femme qu’il aime de s’enfuir, à défendre le village de Minna comme s’il était le sien. J’ai un respect infini pour mon senseï, et je le considère sincèrement comme l’un des meilleurs hommes sur cette terre, il faut juste voir l’homme sensible et dévoué au-delà de ses défenses et je crois que c’est ce qu’a tout de suite vu Hanako lorsqu’elle l’a rencontré. Elle l’a vu lui, tel qu’il est vraiment et pas l’homme qu’il veut nous faire croire qu’il est. Notre Kakashi senseï n’était effectivement pas un homme à femme, mais l’homme d’une seule femme et nous ne pourrions être plus heureux que ce soit Hanako l’élue de son cœur, car elle est aussi formidable que lui.

Hanako pleure à chaudes larmes à côté de moi, ma gorge se noue tandis que mes yeux s’embuent et je suis obligé de fixer mon assiette. Mais Hanako se penche pour m’embrasser la joue amoureusement et des larmes tombent de mes yeux malgré moi.

Lorsque je lève le regard, je constate que mes pleurs ont bouleversé Sakura qui se rassoit en essuyant les siens. Tout le monde me regarde, c’est insupportable, j’aimerais me glisser sous terre et je peux une fois de plus compter sur mon brave Rinko qui se lève pour détourner l’attention :

-         Et bien moi, je n’aurai qu’une chose à dire : Hanako, je ne te pardonnerai jamais de m’avoir volé mon lapin ! s’exclame-t-il.

L’ambiance s’allège immédiatement et je le regarde avec reconnaissance.

*

Et nous voilà enfin seuls, serrés l’un contre l’autre pour notre première danse, tandis que les couples nous rejoignent les uns après les autres.

Nous ne faisons pas particulièrement d’efforts, nous n’avons pas pris de cours de danse comme certains, nous nous sommes juste enlacés pour bouger doucement, front contre front, cœur contre cœur, âme contre âme.

-         Comment se passe votre mariage Madame Hatake ? murmure-je.

-         Comme dans un rêve Monsieur Hatake, répond-elle en souriant.

-         Je t’aime, ajoute-je en plongeant dans ses magnifiques yeux.

-         Moi aussi, plus que tout au monde.

Elle se hisse sur la pointe des pieds pour m’embrasser et notre baiser dure encore et encore, c’est notre jour, la célébration de notre amour.

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