L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Nous nous câlinons dans le lit en jouant avec nos mains aux doigts entrelacés. Un immense sourire ne quitte plus ses lèvres depuis un moment.
- Tu es bien heureuse, commente-je.
- Parce que tu ne l’es pas ? La vie normale a commencé depuis quelques heures maintenant, répond-elle.
- Je ne suis pas sûr de l’avoir réalisé, dis-je en riant.
- Réalise-le alors, pouffe-t-elle.
- Je me demande bien ce qu’il va se passer pour toi à l’hôpital avec ta nouvelle quantité de chakra, tu vas bientôt pouvoir soigner tout le monde toute seule, dis-je pensivement.
- Pas loin ! Surtout si les blessés diminuent. Il va falloir que je prenne le temps d’apprivoiser ma puissance, je t’ai quand même coupé le souffle, glousse-t-elle.
- Tu es toujours à couper le souffle, réplique-je, séducteur.
- Pfff, pouffe-t-elle encore en levant les yeux au ciel.
- Ça y est, nous sommes fiancés depuis moins de deux mois et mes belles paroles ne te séduisent déjà plus, l’embête-je.
- Tu es bête, rit-elle.
- Et la voilà qui m’insulte, soupire-je.
Elle rit pour de bon cette fois en me lançant un regard amusé et je lui souris. Des éclats de rire fusent depuis la rue, nous faisant encore sourire.
- Quelle belle soirée. J’adorerais que ce soit comme ça tous les jours, j’adore quand tout le monde est heureux, dit-elle.
- La joie risque de durer un moment avec la fin de la guerre, tu pourras en profiter un peu. Et puis nos alliés ne repartiront pas avant quelques jours à mon avis. Le temps que les festivités durent un peu.
- Kabuto est mort, tu te rends compte, dit-elle alors.
- Oui, heureusement que je m’en rends compte, c’est moi qui l’ai tué, dis-je en riant.
- Quand tu es mort… Quand j’ai réalisé que j’aurais pu le tuer dès l’instant où nous l’avons eu en visuel… Je…
- Chut, dis-je doucement.
- Non, vraiment Kakashi, je ne sais pas ce qu’il m’est passé par la tête. Que je n’y aie pas pensé lorsque nous sommes arrivés, complétement perturbée par tout ce qu’il s’était passé… et puis tu m’as dit de te le laisser…mais lorsque son armée nous fonçait dessus, lorsque nous comprenions que nous devions fuir… je ne comprends pas comment je n’ai pas pu le faire. J’ai été d’une stupidité sans nom.
- Je ne trouve pas, tu n’étais pas dans ton état normal. Et puis c’est comme si c’était à moi de le tuer. Je voulais vraiment le tuer de mes mains, je ne pensais à rien d’autre, je suppose que toi aussi inconsciemment…
- Peut-être, admet-elle. Mais ça n’empêche que tu es mort à cause de moi.
- Arrête de dire ça.
- C’est totalement vrai, si…
- Alors merci, la coupe-je. Merci de m’avoir permis de revoir Rin et Obito.
Je passe le drap sur son corps, devenant un peu paranoïaque.
- Arrête de toujours me trouver des excuses, soupire-t-elle.
- Arrête de t’accuser alors. Oublions tout ça, je t’en prie, pour moi. Il ne nous reste plus qu’à vivre désormais.
Elle hoche la tête pour me faire plaisir.
- Tu crois qu’ils sont là ? demande-t-elle alors en regardant autour d’elle.
- Je ne sais pas trop… J’ai pensé à eux, je suppose que oui, dis-je en l’imitant.
Nous observons quelques secondes avant d’éclater de rire.
- C’est trop étrange de savoir ça. Ça change la vision de la mort. Ça m’aide vraiment énormément pour mon Maitre, soupire-t-elle.
- Et… Bonjour Orochimaru, plaisante-je.
Elle éclate de rire.
- Tu penses qu’il peut déjà être là ? demande-t-elle.
- Je n’en sais rien. Rin et Obito ont eu l’air de me dire qu’il y avait un petit temps avant de quitter « l’entre-deux » mais je suis mort quelques minutes alors que j’ai eu l’impression de passer un long moment avec eux quand même. Alors sachant qu’il est mort il y a quelques jours… Il est peut-être là, dis-je.
- J’espère qu’il est là, ça voudrait dire qu’il est en paix…
J’observe autour de moi.
- Merci, dis-je timidement, faisant rire Hanako.
- Je suis très heureuse, la plus heureuse grâce à vous, ajoute-t-elle en me regardant avec amour.
- Et voilà comment sombrer dans la folie en une étape facile, dis-je en riant.
- Oui, mais nous ne pouvons quand même pas faire comme si de rien n’était, argumente-t-elle.
- C’est vrai. Ecoute, nous pouvons bien sombrer dans la folie une soirée. Ça va Rin ? Obito ne t’embête pas trop ? dis-je pour la faire rire encore.
- Kakashi m’a fait danser ce soir ! s’exclame Hanako en riant.
- Arrête de leur raconter mes secrets, ris-je en la chatouillant.
- Et il est tombé par terre parce qu’il était incapable de marcher droit ! ajoute-t-elle en hurlant de rire sous mon attaque.
- Très bien. Hanako a tellement bu qu’elle est montée sur une chaise pour inviter le bar tout entier à notre mariage, siffle-je en plissant les yeux.
Elle ouvre grand les yeux et la bouche, complétement outrée.
- Ne dit pas ça devant mon Maitre ! Rin et Obito sont tes amis ! C’est différent ! s’insurge-t-elle.
Je ris à gorge déployée pour toute réponse tandis qu’elle fait mine de m’étrangler en riant avec moi.
- Regardez Maitre, vous le ramenez à la vie pour que je l’étrangle trois jours après ! pouffe-t-elle.
- J’espère qu’il t’engueule ! m’exclame-je.
- Il ne m’engueulait jamais, répond-elle en levant le nez avec un air suffisant.
- Alors j’espère qu’il ricane en te trouvant bien sotte, rétorque-je.
- Ça c’est déjà plus probable, admet-elle. Quoi que… Je ne te l’ai pas dit, mais il m’a demandé expressément de te mener la vie dure, pour lui.
- Ça ne m’étonne pas une seconde. Mais bon, je ne risque pas de le critiquer ou de lui donner tort.
- J’aimais bien votre relation, je l’ai toujours aimé à partir du moment où tu ne l’as plus détesté, vous me faisiez rire à vous entendre comme chien et chat. Ça va tellement me manquer, soupire-t-elle.
- Nous le retrouverons un jour ou l’autre, il commence tout juste sa véritable vie éternelle. J’aurais dû demander à Rin et Obito comment c’était, le monde des morts je veux dire, une fois que l’on quitte « l’entre-deux ». Si ça se trouve Orochimaru est dans son repaire, avec tous ses livres, à lire tranquillement lorsqu’il n’est pas vers toi, dis-je.
- Ça nous laissera la surprise, maintenant que nous savons que nous nous y retrouverons, ça me va. Encore plus lorsque j’imagine que nous pourrons venir veiller sur nos enfants, dit-elle pensivement.
J’embrasse tendrement son front.
- Tu as raison mon ange, la belle vie nous attend, ici et là-haut.
Elle me sourit et m’embrasse longuement avant de froncer un peu les sourcils en reculant la tête :
- Il faudra qu’on s’occupe des affaires d’Orochimaru, dit-elle.
- Pourquoi ? Personne ne trouvera jamais son repaire je suppose.
- Parce que j’en ai envie. J’ai envie de mettre de l’ordre dans ses affaires, d’avoir ses livres avec moi…
- Il va nous falloir une plus grande maison, commente-je.
- Au moins sa collection rare. Pour le reste, nous pourrons toujours attendre d’avoir notre future maison.
- Notre future maison ? Parce que tu as prévu de déménager sérieusement ? demande-je avec curiosité.
- Il n’y a qu’une seule chambre… dit-elle en se mordant la lèvre en rougissant.
Je souris timidement, frottant mon nez contre sa joue.
- J’aime être ici, c’est dommage, soupire-je.
- Ah bon ?
- C’est ici que tout a commencé. C’est notre nid d’amour, je n’arrive pas à nous projeter ailleurs, dis-je doucement.
- Nous pourrions toujours trouver des solutions… murmure-t-elle.
- Tu penses ?
- La terrasse est grande. Regarde le renfoncement derrière la cuisine, il y a peut-être moyen d’agrandir. On peut caser au moins deux chambres, dit-elle très sérieusement.
Je ris en m’enfouissant dans son cou.
- Quoi ? Tu te moques de moi ? demande-t-elle en gloussant.
- Non, tu vois c’est exactement ça que j’attendais de « la vie normale ». Parler d’avenir, faire des projets… au lieu de se demander quand aura lieu le prochain combat ou quelle bactérie Kabuto a prévu de nous pondre cette fois. J’adore ça, j’adore parler de tout ça. Et je suis sûr qu’on peut caser deux chambres, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas agrandir la maison, de toute façon je décrète que nous resterons ici, alors il n’y aura pas le choix.
Elle se tourne pour me regarder :
- Tu décrètes ? Carrément ? me taquine-t-elle.
- Parfaitement Madame Hatake. Je décrète que nous construirons cette extension pour rester ici, que nous pourrons jouer avec nos enfants sur la terrasse et que mon chat ne perdra pas ses habitudes. C’est chez nous. Et puis si nous poussons l’extension jusqu’au cerisier, nous aurons même de quoi faire une grande bibliothèque pour les centaines de livres d’Orochimaru.
- Et pour ton bureau ! Nous pourrions mettre ton bureau dans cette pièce, s’excite-t-elle en tapant des mains doucement.
- Tout à fait, affirme-je.
Elle ronronne de bonheur en se calant plus contre moi.
- C’est génial de planifier l’avenir, tu as raison, dit-elle en souriant.
- Planifie donc notre mariage, c’est le prochain évènement notable, dis-je.
- Oui ! couine-t-elle. Il y a tout à faire maintenant, je peux vraiment lancer les préparatifs !
- Je te laisse faire, tu me demanderas juste si tu as besoin d’aide, glisse-je en espérant m’en sortir comme ça.
Elle me lance un petit regard en coin, pas dupe mais souriante.
- Vendu, dit-elle en soupirant.
- Merci mon adorable et parfaite fiancée, murmure-je en l’embrassant.
Elle attrape mes joues pour me garder contre elle, mettant fin à nos discussions.
*
Après quelques jours de fête ininterrompue dans le village, nos alliés sont repartis au compte-goutte chez eux et la normalité s’est enfin abattue sur le village, pour le plus grand soulagement de tous.
Hanako a appris à gérer sa nouvelle puissance, devenant rapidement la référente de l’hôpital de façon officielle puisqu’elle commençait déjà à le devenir de façon non-officielle même avant ça. Minato pense sérieusement à la passer commandante du secteur soin de Konoha, mais je ne lui en ai pas parlé pour lui laisser la surprise.
Elle partage son temps entre notre couple, les préparatifs du mariage et sa vie professionnelle on ne peut plus chargée, avec son nombre impressionnant d’apprentis qui souhaitent apprendre toutes ses techniques innovantes qu’elle a apprises avec son maitre.
Pour ma part, après de longues discussions avec Minato et Hanako, j’ai pris la décision de quitter les renseignements, ou plutôt la partie terrain des renseignements. J’ai désormais le rôle d’instructeur pour les nouvelles têtes qui les rejoignent, et je partage mon temps entre ça et ma carrière bien plus poussée en tant que second, passant le reste de mon temps dans mon bureau au sein du bâtiment de l’Hokage, bureau dans lequel je ne mettais jamais les pieds avant. Je garde une place importante pour le pays des fougères également, où je pars souvent en déplacement pour une semaine, parfois plus longtemps. Je suis un vrai couteau suisse là-bas, secondant Takahiro, dispensant des stages à leurs chunin, sélectionnant les genin que je juge prêts à se présenter à l’examen, et le mieux dans tout ça, c’est que je suis toujours accompagné par Rinko lorsque je m’y rends, la deuxième référence de Konoha à leurs yeux. Ça nous permet de passer beaucoup de temps ensemble et de qualité, tout en rendant nos séjours là-bas épic et à mourir de rire, puisqu’il s’agit de Rinko, tout simplement.
Hanako a fini par pardonner Minato et leur relation est redevenue aussi forte qu’avant.
De nouveaux rituels sont apparus dans notre vie.
Nous réservons plusieurs temps dans la semaine pour nous rendre sur les tombes de nos êtres aimés et leur raconter des choses maintenant que nous savons que le lien entre les morts et les vivants est plus fort qu’il n’y parait.
Hanako passe beaucoup de temps sous le cerisier où nous avons enterré Orochimaru, y lisant les nombreux livres que nous avons déjà ramené de son repaire, perfectionnant ses connaissances, le rendant sans doute extrêmement fier. Elle était déjà la femme la plus intelligente que je n’ai jamais vu, mais elle commence à battre des records en termes de connaissances. C’est une vraie mine d’information, elle lui ressemble, elle devient incollable sur tout et passe son temps à impressionner ses apprentis entre sa puissance et son savoir.
L’un de nos rituels préférés est sans doute celui qui consiste à manger au moins une fois par semaine avec mon équipe sept. Je ne veux plus manquer d’occasions de les voir maintenant que je sais apprécier la chance que j’ai.
Inspiré par son senseï, Naruto a demandé la main d’Hinata depuis, qui a accepté avec bonheur, bien évidemment, rendant Sakura verte de jalousie. Sasuke ne cède pas encore face à sa pression et ça nous fait tous beaucoup rire.
D’autres pays ont rejoint l’alliance depuis la fin de la guerre, Minato poursuivant sa mission de vie en tentant d’instaurer la paix globale, qui ne devrait plus tarder. Il me prépare doucement mais sûrement à prendre sa relève puisqu’il a plus ou moins décidé de prendre sa retraite lorsque tous les pays ninjas auront signé des accords de paix.
La vie suit son cours dans le bonheur et le calme. Je suis toujours plus heureux que jamais, plus amoureux chaque jour de ma parfaite fiancée et plus en gratitude de me lever chaque matin.
******************************
Pour les curieux
Tous mes personnages ont une image sur mon ordinateur, et notamment ma jolie Hanako ♡
Pour ceux que ça intéresse, je l'ai donc mis en "photo de profil", n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !