L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 127 : L'annonce surprise!

5178 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 29 jours


Après quelques câlins supplémentaires, je crève d’envie d’une douche, ayant été retenu captif depuis des mois, ce qu’elle accepte en riant, m’embêtant en me disant que je sens le fennec.

-         Je ne risque pas de le nier, dis-je en me dirigeant vers la salle de bain.

Elle me suit naturellement et nous nous débarrassons de nos habits, en pitoyable état, avant de nous glisser sous la douche.

Elle me laisse profiter de l’eau chaude un petit moment avant de me savonner des pieds à la tête avec amour.

Lorsqu’elle s’occupe de mon torse, ses yeux se voilent de tristesse et j’observe avec elle la cicatrice rose pâle mais visible au niveau de mon cœur.

-         Je te l’enlèverai demain, en prenant le temps je devrais pourvoir la faire disparaitre complétement, murmure-t-elle en passant les doigts dessus.

-         Je ne suis pas sûr d’en avoir envie… C’est tout de même un rappel, une étape de ma vie désormais, dis-je.

-         Oui, mais une étape terriblement traumatisante, souligne-t-elle.

-         Pas pour moi. J’ai revu Rin et Obito, j’ai réalisé la chance que j’avais, j’ai savouré ma vie comme jamais… Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis content d’être mort par respect pour toi et Orochimaru mais…

-         Mais tu le penses, dit-elle pensivement.

-         Un peu…

-         Je comprends Kakashi… Je t’assure. Si tu ne veux pas l’enlever alors ne l’enlevons pas. Elle me rappellera moi aussi la chance que j’ai de t’avoir, et c’est également la preuve irréfutable que mon Maitre était devenu quelqu’un de bien après tout. C’est comme un hommage…

Nous reprenons notre savonnage mutuel en silence, perdus dans nos pensées, heureux d’être ensemble et de se toucher.

Lorsque nous sommes propres, je file dans la chambre pour changer les draps que nous avons souillés tandis qu’elle nous prépare de quoi manger.

Ça fait des semaines que je mange trois fois rien et que je bois tout juste à ma soif. Manger me fait un bien phénoménal, ça me redonne de la force et de l’énergie. Partager un moment aussi banal qu’un repas nous fait du bien je crois, nous discutons de la guerre.

-         J’ai tellement envie de savoir où ça en est, une fois qu’on les aura éliminé ce sera fini. Et maintenant que nous savons que le reste de la coalition n’existe plus, nous pourrions aller terminer la guerre avec les ninjas de Minna et de Suna qui restent ici en protection.

-         Tu n’es quand même pas déjà en train de me dire que tu veux aller te battre ? demande-t-elle en haussant un sourcil.

-         Bien sûr que si, pour en finir au plus vite. Après ça, la paix reviendra, et tu es libre Hanako tu te rends compte ? Tu pourras de nouveau sortir du village comme bon te semble…

Elle hoche la tête en se mordant la lèvre, heureuse de cette perspective.

-         Si tu y vas, je viens, finit-elle par déclarer.

-         Bien sûr que tu viens ! Nous allons les dégommer.

-         Tu me laisses venir au front ? s’étonne-t-elle.

-         Tu plaisantes ? Tu as vu comme tu es devenue puissante ou tu ne l’as pas encore réalisé ? Moi en tout cas, je n’ai plus peur pour toi. Je suis certain que tu es devenue meilleure que moi, dis-je.

-         N’exagère pas, pouffe-t-elle.

-         Je n’exagère pas. En puissance tu me bats à plate coutures.

-         Oui, mais je n’ai pas tes techniques de combat.

-         Alors à nous deux nous finirons cette guerre, la charme-je.

Elle enlace ses doigts aux miens sur la table, complétement séduite par mon regard.

-         Demain, souffle-t-elle en me fixant avec chaleur.

-         Demain, confirme-je en me penchant par-dessus la table pour l’embrasser.

J’attrape sa nuque de ma main libre pour presser ses lèvres contre les miennes.

Nous nous sommes retrouvés, nous nous sommes embrassés, nous avons parlé, nous nous sommes lavés, nous avons mangé… Il n’y a plus qu’une seule chose que nous n’avons pas faite. Ce n’était pas la priorité, mais c’est furieusement en train de le devenir à mes yeux.

*

Un moment plus tard, alors que nous nous câlinons toujours, j’ai presque envie de pleurer de joie.

-         C’est si bon d’être en vie avec toi, murmure-je.

-         Et ce n’est que le début, répond-elle en gloussant.

-         Marie-toi avec moi demain, réplique-je.

 

Elle rit encore, secouant doucement nos corps.

-         Parce que tu as failli mourir pour de bon ? demande-t-elle.

-         Non, parce que je t’aime plus que tout.

-         C’est hors de question, nous avons le temps désormais. Je veux mon mariage de rêve avec mon fiancé de rêve, réplique-t-elle.

 

Je souris en embrassant tendrement sa joue.

-         Tâche de ne pas trop le faire trainer alors, dis-je.

-         En mai, dit-elle en souriant, rêveuse.

-         En mai, confirme-je.

*

Nous sommes toujours tranquillement installés dans le lit à discuter lorsqu’Hanako soupire :

-         Je culpabilise.

-         Pourquoi ?

-         Et bien… nous avons enfin eu des retrouvailles dignes de ce nom, et nous sommes là, à nous câliner en discutant de tout et de rien. Quand je pense que Rinko est quelque part, détruit par ta mort. Il m’a beaucoup aidé tu sais, il était là tous les jours, il dormait avec moi toutes les nuits, la dernière fois que je l’ai vu, je l’ai envoyé chercher des ramen et je me suis sauvé pendant ce temps-là. Il ne sait même pas que je suis rentrée.

Je roule sur le flanc, posant une main protectrice sur son ventre :

-          Comment ça il dormait avec toi toutes les nuits, ronchonne-je pour la taquiner.

Elle glousse en se tortillant pour se mettre face à moi :

-         Seriez-vous jaloux Monsieur Hatake ?

-         Bien sûr que oui, il attend que je sois déclaré mort pour te séduire, ris-je.

-         Il ne fallait pas aller te rendre à l’ennemi et risquer ta vie alors, m’embête-t-elle.

J’enfonce mes doigts dans sa hanche en grondant doucement.

-         Quoi ? Je suis une femme prisée qu’est-ce que tu imagines ? demande-t-elle avec ses yeux de biche.

Je gronde encore, raffermissant ma poigne et ses pupilles se dilatent déjà.

-         Tu es à moi, gronde-je.

-         Prouve-le-moi encore alors, murmure-t-elle.

Je me glisse au-dessus d’elle rapidement, emprisonnant ses mains que je colle au matelas.

-         Ça m’énerve vraiment finalement, grogne-je.

-         Que Rinko ait dormi avec moi ? demande-t-elle. Toutes les nuits… Serré contre mon dos…

-         Arrête, gronde-je encore.

-         Alors que j’étais si vulnérable, commence-t-elle avec son sourire démoniaque.

Je lui coupe la parole en l’embrassant furieusement, et elle ronronne de bonheur.

*

Après ça, nous décidons qu’une deuxième douche ne nous fera pas de mal, histoire d’enlever la transpiration et le reste. Nous discutons sous l’eau :

-         Bon, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? demande-t-elle en attrapant ma nuque, s’étirant de tout son long contre moi.

-         Et si on allait voir Rinko ? Ça me peine de savoir qu’il me pense mort et qu’il te pense carrément enfuie. Tu imagines les questions qu’il doit se poser.

-         Tu n’as pas tort. Tu n’es plus jaloux ? fanfaronne-t-elle.

-         Tu parles. Je faisais mon jaloux, j’ai confiance en lui, le défends-je.

-         On pourrait lui faire la surprise ?

 

C’est ainsi que je me retrouve à attendre Hanako, caché dans l’ombre, tandis qu’elle achète des ramen pour nous trois. Moins de monde me voit, mieux c’est. Je préfère attendre que Minato fasse une annonce officielle de ma survie plutôt que de choquer la moitié de Konoha.

Après ça, nous prenons la route de chez lui en riant comme deux gamins. C’est tout de même une bonne blague, ou une bonne surprise, je ne sais pas trop. Tout ce que je sais, c’est que sa vie risque d’être plus belle d’ici dix minutes et je pense à Rin et Obito.

Je sens que ça va devenir un véritable réflexe chez moi, de penser à eux pour leur faire voir ce qu’il se passe. Et je ne compte pas les priver d’une surprise pareille.

Nous nous chamaillons en montant les escaliers, se demandant comment procéder et je finis par avoir gain de cause. Hanako voulait que je toque seul, mais je connais mon meilleur ami, et s’il me voit vivant à sa porte… passé le choc, il culpabilisera comme un dingue d’avoir « perdu » Hanako.

C’est donc elle qui toque chez lui, tandis que je m’appuie contre le mur du couloir, avec un air nonchalant. Il ne va rien comprendre et ça m’affole presque lorsque j’entends ses pas qui viennent ouvrir, j’ai peur de lui faire faire une crise cardiaque.

Lorsqu’il ouvre, évidemment, il ne voit qu’Hanako et se jette sur elle pour la prendre dans ses bras :

-         Bordel Hanako ! Tu m’as fait tellement peur ! Mais où étais-tu passé ! Je t’ai cherché partout ! J’ai retourné le village ! Tu n’étais quand même pas en dehors ! Je suis même allé te chercher sur le front !

Hanako éclate de rire, euphorique et heureuse ayant pour résultat d’inquiéter encore plus Rinko qui la regarde avec souci :

-         Tu te sens bien Hanako ? demande-t-il.

-         Je vais merveilleusement bien, répond-elle.

Il fronce les sourcils, ne comprenant toujours pas, et je me retiens de rire. Je me trouve littéralement à trois mètres sur sa droite. Il ne doit vraiment pas aller fort.

-         D’accord… dit-il, toujours perturbé.

-         Je t’ai amené des ramen, dit-elle joyeusement.

Nous attendons toujours qu’il me remarque mais je crois que c’est peine perdue. Il est beaucoup trop à l’Ouest.

-         Ça va mon lapin ? demande-je.

Lorsqu’il m’entend, ses épaules sursautent violemment sous la surprise.

 J’apprécie énormément ce que je vois ensuite et je suis bien content d’avoir un sharingan pour comprendre ce qu’il se passe. Alors que son cerveau n’a pas encore compris que c’était ma voix, son corps se jette déjà tout seul entre Hanako et moi, prêt à la défendre. Sauf que dès que ses yeux se posent sur moi, il s’écroule sous le choc, se retrouvant à genoux, en train de pleurer.

Je me précipite sur lui pour le prendre dans mes bras et ses pleurs redoublent. Il ne parle pas, se laissant complétement aller dans mes bras, tâchant d’enregistrer l’information.

-         Je suis là Rinko, je vais bien, chuchote-je à son oreille.

Il hoche la tête, s’accrochant à moi, me touchant profondément. Il est définitivement très sensible, c’est incroyable.

Lorsqu’il se remet de ses émotions, il relève la tête pour me regarder quelques instants avant de poser son front contre le mien, me troublant encore plus tandis que je vois ses yeux pleins de larmes. Il n’essaie pas de garder la face, il se laisse aller à son émotion tandis qu’Hanako nous couve du regard :

-         Je t’avais bien dit que j’allais le chercher dans le mot que je t’ai laissé, dit-elle.

Il ne répond pas et tend simplement le bras vers elle, pour l’inviter à rejoindre notre câlin, ce qu’elle fait.

Nous échangeons un regard doux elle et moi tandis qu’il nous serre contre lui. Il se remet au bout d’une dizaine de minute et nous entrons chez lui pour manger, afin de lui raconter toute l’histoire.

Il nous écoute religieusement, sans me quitter des yeux, et nous passons simplement sous silence ma vraie mort sans même nous concerter.

-         Tu as tué Kabuto… alors c’est fini ? Vraiment fini ? Il n’y a plus qu’à tuer le reste de la coalition et nous serons de nouveau en paix ?

-         Oui, c’est le projet. Nous irons rejoindre le front demain à priori, si tu veux te joindre à nous, dis-je.

-         Bien sûr, je ne vous quitte plus des yeux, tous les deux, dit-il en lançant un regard appuyé à Hanako.

Il sort alors de sa poche le livre de l’ermite pour lui rendre et lorsque je vois la joie d’Hanako, je me félicite de ne pas l’avoir détruit.

Nous discutons quelques temps avec Rinko avant de décider tous les trois que nous devrions continuer notre tournée pour annoncer ma survie à mes amis. Il est terrible de les laisser comme ça, sans savoir, et Rinko nous dit qu’il m’en aurait voulu si il avait appris que j’étais rentré aujourd’hui mais que j’avais attendu pour le lui dire.

Il aborde Naruto, sensible malgré les apparences, inconsolable également depuis ma « mort ».

C’est donc naturellement que nous empruntons le chemin du bureau de Minato.

-         Hors de question que je vienne avec toi, me glisse Hanako.

-         Pour la centième fois, je lui ai demandé de te mentir.

-         Et pour la centième fois, je m’en fiche. Je ne veux pas le voir.

C’est donc seul que je me rends dans son bureau. Il manque de tomber de sa chaise et me saute dans les bras avant que je ne lui explique tout ce qu’il s’est passé. Il m’écoute attentivement, avec émotion, ravi de me revoir. Il n’est pas surpris par le refus d’Hanako de le voir et me rassure en me disant qu’il n’y a aucun problème, que ça lui prendra le temps qu’il faudra pour le pardonner.

Il est abasourdi d’apprendre que Kabuto est mort, et nous convenons que j’aille annoncer aux jeunes la bonne nouvelle puisqu’ils sont tous les trois ce soir, tandis que Minato se chargera du reste de mes connaissances ainsi que du village entier.

Je suis soulagé d’apprendre que je n’ai pas eu de funérailles suite au refus net d’Hanako. Il aurait été carrément glauque d’avoir une tombe à mon nom au cimetière.

Je rejoins donc Hanako pour l’informer de notre prochaine destination et nous recommençons notre cirque, nous demandant comment leur annoncer.

Ils mangent tous les trois chez les Uchiwa ce soir et nous nous retrouvons donc devant la porte, sans trop savoir quoi faire. J’ai envie de les surprendre, ce n’est quand même pas tous les jours qu’on revient d’entre les morts, Hanako désapprouve puisqu’elle veut les protéger, mais je connais bien mes anciens élèves et je sais qu’ils adoreront rire de cette soirée dans quelques temps, quand l’émotion sera passée et qu’ils oseront me taquiner.

Puisqu’Hanako désapprouve, elle refuse de toquer. Alors j’entre discrètement chez Sasuke, Hanako sur mes pas, levant les yeux au ciel.

Je me glisse jusqu’à la salle à manger, pour écouter leur conversation, mais je suis peiné par ce que j’entends. Ils discutent de choses et d’autres, mais c’est l’ambiance qui me blesse. Ils sont aussi éteints les uns que les autres, il n’y a pas d’éclat de rire, pas de joie, pas de chamaillerie. Ils parlent simplement au lieu de piailler comme d’habitude.

-         Nous devrions peut-être aller nous coucher si nous gagnons le front demain, dit Sakura d’une voix neutre.

-         Oh oui je vais vous laisser… je ne voulais pas abuser, c’est juste que j’aime passer beaucoup de temps avec vous ces derniers temps depuis… commence Naruto.

-         Il n’y a aucun souci Naruto, tu peux rester le temps que tu veux, répond Sasuke.

-         Si tu as envie de dormir ici, tu sais qu’il y a le canapé, ajoute Sakura.

J’apprécie de voir qu’ils se serrent les coudes.

-         C’est gentil les amis, mais je vais rentrer voir Hinata, elle s’inquiètera si je dors ici sans la prévenir…

Hanako me lance un regard accusateur et sévère, désapprouvant mon envie de surgir là au milieu avec une réplique cinglante et je commence à comprendre.

Je n’ai effectivement pas eu à vivre mon deuil, je prends tout ça bien trop à la rigolade parce que je n’étais pas là pour constater les dégâts que ma mort a causé. Là, je me rends effectivement compte qu’ils ne sont pas du tout comme d’habitude et je comprends mieux le choc de Rinko.

Minato s’attendait quand même à ce que j’ai une bonne chance de survie, mais Rinko est littéralement tombé à genoux devant moi, en pleurs. Je ne peux pas faire la même chose à mes élèves alors je tire Hanako contre moi pour lui chuchoter d’aller les préparer.

Elle me sourit et m’embrasse discrètement en caressant ma joue, sa façon de me signaler qu’elle est heureuse de ma décision. Elle s’avance ensuite dans la salle à manger, manquant de provoquer une crise cardiaque chez les jeunes, faisant crier Sakura.

-         Mon dieu Hanako ! Tu aurais dû te signaler, tu nous as fichu une de ces trouilles ! s’exclame Sakura.

Ils ne sont même pas étonnés qu’elle soit entrée sans toquer, ni qu’elle les rejoigne au milieu de la soirée sans être invitée. C’est lunaire. Mais si Hanako est un zombie depuis trois semaines, je suppose que ce drôle de comportement ne les choque pas plus que ça, me questionnant sur l’état de ma fiancée en mon absence. Je me penche pour regarder ce qu’il se passe.

-         Il faut que je vous parle, annonce-t-elle en s’asseyant avec eux.

Ils la dévisagent avec curiosité.

-         Tu as l’air mieux, commente Sakura.

-         Oui, je vais mieux. Bien mieux. Je ne sais même pas par où commencer.

Naruto attrape la main d’Hanako avec un air réconfortant, renversant mon cœur de gratitude.

-         Tu manges le dessert avec nous ? Il en reste, dit Sasuke.

Là encore, je souris. Même Sasuke s’occupe d’elle. Ils sont trop mignons.

-         En fait, oui, je crois qu’on va rester pour le dessert, vous risquez d’en reprendre aussi si vous voulez mon avis, parce que votre soirée va drôlement s’améliorer.

-         On ? souligne tout de suite Sasuke.

-         Oui, je ne suis pas seule, répond Hanako.

Les trois petits se lancent des regards, ils ne comprennent pas puisqu’elle est seule pour l’instant. Aucun ne commente, et je me demande vraiment dans quel état elle pouvait être pour qu’aucun ne se pose plus de questions que ça.

-         Notre soirée va s’améliorer ? demande Sakura.

-         Je… Ecoutez, il n’y a pas trente-six façons de vous le dire. Pour vous la faire courte, j’ai quitté le village sans prévenir pour partir à la recherche de Kakashi. Je refusais de croire à sa mort, je le refusais carrément, dit-elle.

-         Oui… nous avions remarqué, dit Sakura avec douceur.

-         Et bien j’avais raison. J’ai retrouvé Kakashi, emprisonné, dans un sale état et…

-         Quoi ?! la coupe Sakura.

-         Kakashi est vivant. Il va bien, je l’ai soigné, continue Hanako.

Les jeunes se lancent des regards inquiets cette fois. Ils sont foncièrement soucieux de la santé mentale d’Hanako.

-         Je vous assure, je sais que c’est sans doute un choc pour vous, mais je vous dis la vérité, je vous le promets.

Cette fois, le visage de Naruto s’illumine de bonheur et il serre la main d’Hanako dans la sienne. Les deux autres sont plus prudents.

-         Hanako… souhaites-tu que Sakura t’examine ? demande Sasuke.

-         Arrête Sasuke ! Moi je la crois ! s’exclame Naruto.

-         Mais alors où est-il s’il est vraiment vivant ? demande Sakura, ne sachant plus quoi croire.

Hanako se tourne vers moi, et les trois jeunes cherchent dans ma direction, curieux.

Je passe donc le coin de la porte et malgré l’annonce d’Hanako, les trois ont une réaction démesurée.

Sasuke est secoué d’un énorme sursaut de surprise et ouvre la bouche en grand. Sakura hurle de peur comme si elle voyait un fantôme, plaquant les mains sur sa bouche et Naruto manque de tomber de sa chaise en ayant un mouvement de recul instinctif.

La seule constante entre eux trois, c’est le silence assourdissant tandis qu’ils accusent le choc, se demandant si je suis bien là.

-         Salut les jeunes, dis-je doucement.

C’est Naruto qui revient à lui en premier et il me fonce dessus pour me sauter dans les bras.

-         Kakashi senseï ! J’en étais sûr ! Rien ne saurait vous tuer ! s’exclame-t-il avec joie.

Je le serre dans mes bras, regardant les deux autres avec inquiétude qui ne bougent pas une oreille. Hanako se lève pour aller vers Sakura, et je vois déjà des larmes sur ses joues.

Lorsque Sakura tourne la tête vers Hanako, qui sourit entre ses larmes, elle se met à pleurer aussi.

-         Ce n’est pas vrai, souffle-t-elle.

-         Si, il est bien là, chuchote Hanako.

Mon élève se lève alors pour prendre Hanako dans ses bras et elles pleurent toutes les deux à chaudes larmes en se serrant tandis que Sasuke revient à lui à son tour. Il se lève et vient vers Naruto et moi, ne sachant pas comment réagir, n’osant pas se joindre à notre étreinte, alors je pose une main sur son épaule tandis que je tiens toujours Naruto contre moi de l’autre bras.

Sakura finit par venir me sauter dessus à son tour, trainant de force Sasuke avec elle tandis qu’Hanako finit le tout en se serrant contre Sasuke, qui à l’air très, très à l’aise.

Les cinq minutes suivantes sont faites de rires, de larmes, de cris, de joie et j’en passe. Ils me posent cent questions à la minute, redevenant enfin eux-mêmes après les trois pauvres créatures vides et tristes que je viens de trouver.

-         Je vais tout vous expliquer si vous me lâchez, dis-je en riant.

Sakura sautille jusqu’à la cuisine, suivie de Sasuke et ils reviennent avec du dessert et des assiettes. Il n’y a que Naruto qui n’arrive pas à s’éloigner de moi et il finit par s’assoir à côté de moi tandis que je me lance dans le récit de mes aventures.

Comme Minato et Rinko avant eux, ils m’écoutent patiemment, du début à la fin et étouffent des cris de joie lorsque j’annonce la mort de Kabuto.

-         Mais alors, nous pourrions mettre un terme à la guerre demain ! s’exclame Naruto.

-         C’est ce que nous espérons, dis-je.

-         Vous allez combattre ? demande Sasuke.

-         En effet, nous rejoindrons le front demain dans la matinée.

-         Nous aussi ! Ils n’ont aucune chance ! s’exclame Naruto.

-         Surtout que nous emmènerons les ninjas de Suna et de Minna souligne Hanako.

-         Et que mon père se joindra à nous ! Bon sang ! Vous vous rendez compte ! La guerre va prendre fin, après trois semaines de combats ininterrompus, sans compter les autres batailles.

-         Quatre pays contre la coalition. Ça va faire mal effectivement, commente Sasuke.

-         Et les meilleurs combattants de Konoha, tous réunis en même temps ! jubile Sakura.

-         Demain soir, les festivités vont éclater ! Bon sang ce que je peux avoir hâte ! dit Naruto avec entrain.

-         Tout le village sera en fête ! Quatre pays dans les rues de Konoha, pouffe Hanako.

-         Ça va être le cirque, rit Sakura.

-         Il n’y aura pas meilleure occasion il faut dire. Gagner une guerre, qui gronde depuis des mois et qui dure depuis des semaines… dis-je.

Hanako tape dans ses mains, toute excitée, et je lève les yeux au ciel. Je sens qu’elle et Rinko vont me trainer dans les festivités.

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