L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Chapitre 126 : La renaissance grâce au serpent
3943 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a environ 1 mois
Point de vue de Kakashi
Et soudain, je suis dans le monde réel. Je sens mon cœur qui bat, l’air sur mon visage, les odeurs dans mon nez.
J’ouvre péniblement les yeux pour tomber sur le visage d’Hanako et je n’ose y croire. J’ai cru que je ne la reverrais pas, j’ai même du mal à croire qu’elle soit vraiment là, ou plutôt que je sois vraiment là.
- Hanako ? demande-je d’une voix faible.
- Oh mon dieu… Kakashi… souffle-t-elle avant de se jeter à mon cou pour me serrer dans ses bras en pleurant.
Je suis complétement perdu, j’étais mort. Qu’est-ce que je fais là ? Comment puis-je être là ?
Son contact me fait un bien indescriptible, j’ai l’impression d’être rentré à la maison. Je suis à la maison.
Je ne peux y croire alors je redresse le bras pour la toucher et lorsque ma main entre en contact avec son dos, alors je m’autorise à croire ce qu’il se passe, bien que je sois toujours dans l’incompréhension totale.
- Mais qu’est-ce que je fais là ? demande-je bêtement.
- Mon amour, oh mon amour… murmure-t-elle.
Elle se redresse pour me regarder et je me plonge dans ses beaux yeux qui débordent de larmes en continu. Je ne peux pas croire ce qu’il m’arrive. J’ai déjà eu la chance de la rencontrer et de passer du temps avec elle, et voilà qu’on m’en offre une seconde. Depuis quand suis-je devenu quelqu’un d’aussi chanceux ?
La voilà devant moi, à caresser mes joues amoureusement. Ce n’est pas possible.
Je ne gâcherai plus jamais la chance que j’ai d’être avec elle, je ne perdrai plus jamais une minute de ma vie, je ne me sacrifierai plus désormais, je vivrai ma vie, parce que je le mérite moi aussi, parce que la vie est belle, magnifique… que Rin et Obito sont heureux et apaisés où ils sont, qu’ils veillent sur moi à tout instant avec bienveillance. Je n’ai plus aucune raison d’être malheureux, je veux être heureux, vivre ma vie de rêve avec les gens que j’aime.
- Embrasse-moi, murmure-je simplement.
Elle fond sur mes lèvres hâtivement, m’embrassant avec plus d’amour que jamais, et je savoure le goût de ses larmes qui humidifient notre baiser. Je ne le l’oublierai jamais, j’en marque la saveur dans mon esprit, la saveur de notre baiser le jour où je suis revenu à la vie pour être heureux avec la femme de mes rêves.
Je pense à Rin et Obito, les amenant de fait vers moi en théorie, leur prouvant que tout va bien, que je suis entre les meilleurs mains possible. Je leur envoie de l’amour par la pensée, ils ne m’entendront pas mais j’espère qu’ils le sentiront, j’espère qu’ils rient et se prennent dans les bras joyeusement en me voyant parmi les vivants, j’espère qu’ils sont prêts à être avec moi pour toutes les étapes de ma vie, mais je n’en doute pas.
Je suis dans le meilleur des deux mondes. Je retrouve Hanako tout en ayant eu la chance de les revoir, d’apprendre qu’ils sont là, avec moi.
Je reviens à la vie avec le cœur en paix comme il ne l’a jamais été.
Elle détache ses lèvres des miennes bien trop vite à mon goût, mais nous avons tout le temps désormais.
Elle m’aide à me redresser et c’est là que j’aperçois le corps d’Orochimaru. Ça me met une claque phénoménale, j’en suis profondément triste même, comme quoi tout arrive.
- Il a été tué ?! m’exclame-je sans y croire.
Je ne comprends pas comment la coalition a pu tuer Orochimaru, le ninja légendaire.
Mais Hanako le regarde et son visage s’affaisse sous la tristesse tandis qu’elle se déplace jusqu’à lui, prenant sa main dans les siennes en pleurant.
- Non… c’est grâce à lui que tu es là Kakashi. Il a donné sa vie pour te ramener, murmure-t-elle en le couvant de ses beaux yeux.
- Quoi…
Je n’irais pas jusqu’à dire que je ne la crois pas, parce que je sais qu’elle ne me mentirait jamais sur une chose pareille, mais j’ai tellement de mal à le croire.
- Il connaissait une technique, la transmigration de sa force vitale… Il… Je l’ai supplié de faire quelque chose, de te ramener… et il l’a fait, murmure-t-elle.
Je connais cette technique interdite. En tout cas j’en connais le principe. Mais je n’arrive pas à croire qu’il ait fait une chose pareille. Pour moi. Pour elle. Pour nous.
- Oh mon dieu… souffle-je.
- Oui, je t’ai toujours dit que c’était devenu un homme bien, dit-elle.
Elle écarte une longue mèche noire de son visage avec tendresse, pleurant la mort de son maitre.
- Hanako… je suis désolé, je suis sincèrement désolé que tu aies eu à le perdre …
Elle tourne la tête vers moi, détaillant mon visage avec amour.
- Il l’a fait pour moi Kakashi… Tu te rends compte… Il a réussi à te ramener, je peine encore à le croire. Je peine à croire tout ce qu’il m’arrive ces derniers temps…
Elle fond encore en larme et je me glisse à genoux derrière elle pour l’entourer de mes bras. Elle se laisse aller contre moi, agrippant mes avant-bras autour d’elle et pleure Orochimaru un long moment.
Je ne sais même plus si elle pleure parce que je suis vivant ou parce qu’il est mort, un peu des deux je crois. Je verse moi-même quelques larmes en regardant le corps de mon meilleur ennemi ou de mon pire ami. Je ne sais plus mais peu importe, il est désormais l’homme qui a donné sa vie pour moi.
Je suis avec une femme absolument parfaite, je suis entouré de gens formidables, j’ai pu revoir Rin et Obito, et maintenant j’apprends qu’Orochimaru a donné sa vie pour la mienne, c’est invraisemblable. Je pose ma joue contre sa nuque, pour savourer nos retrouvailles.
Nous restons serrés l’un contre l’autre un moment, le temps d’absorber tout ce qu’il s’est passé.
*
Je ne sais pas combien de temps passe mais Hanako finit par calmer ses pleurs.
- Je veux rentrer. Je veux enterrer Orochimaru. Je veux qu’on soit chez nous et réaliser que tout ça est derrière nous, j’en ai besoin, j’ai besoin d’un peu de stabilité, j’ai besoin de me serrer contre toi dans notre lit, murmure-t-elle alors.
Sa voix est rapide, craintive, comme si elle avait peur que je disparaisse.
- Alors rentrons mon ange, dis-je en la serrant dans mes bras.
- Je ne peux pas croire que tu sois là, dit-elle, à nouveau toute perturbée.
- Je suis bien là. Je ne te quitterai plus jamais.
J’ai envie de rentrer moi aussi, je suis plus que prêt à vivre le reste de ma vie.
Je me lève et lui tends une main, qu’elle prend pour que je la relève. Elle me sourit un peu avant d’essayer de porter Orochimaru.
- Laisse-moi faire mon ange. Je vais le ramener, dis-je avec douceur en l’écartant.
Elle me regarde avec les yeux prêts à déborder de larmes. Encore.
- Nous ne pouvons pas le ramener à Konoha… Je ne sais pas quoi faire… couine-t-elle.
- Nous le mettrons à l’extérieur du village, dans un bel endroit. Qu’il repose en paix et que tu puisses aller le voir, propose-je.
Elle hoche la tête avec gratitude et nous nous mettons en route, main dans la main, emportant le corps de mon sauveur avec nous.
J’ai envie de lui dire tout ce que je sais, j’ai envie de lui souffler que son maitre veillera très bientôt sur elle, je sais que ça la rendra heureuse et l’apaisera, mais je ne pense pas que ce soit le bon moment.
Il faudra que je lui explique tout, tout ce que j’ai vécu, tout ce qu’il m’est arrivé et ce n’est pas maintenant que je dois l’assommer de mon bonheur d’avoir revu Rin et Obito. Elle est de toute façon bien trop perturbée et perdue, il faut qu’elle atterrisse, il faut d’abord que je lui offre la stabilité qu’elle me demande, il faut que nous rentrions enterrer Orochimaru, qu’elle le pleure encore une fois puis que nous nous terrions dans notre petit cocon d’amour, où elle s’apaisera et se calmera.
Je sais comment m’occuper d’elle, je le sais comme si c’était mon unique devoir sur cette terre.
*
Notre chemin du retour est long et silencieux. Notre bonheur d’être ensemble est assombrit par la mort d’Orochimaru et je sais qu’elle doit culpabiliser d’être heureuse de mon retour sachant qu’il a entrainé la mort de son maitre.
Je sais qu’elle a besoin de l’enterrer pour se réjouir vraiment, besoin de l’honorer.
Je creuse rapidement sa tombe à l’extérieur du village, au pied d’un magnifique cerisier sous lequel j’apprends qu’Hanako aimait venir lire avant que l’extérieur du village ne devienne une zone dangereuse pour elle.
Elle pleure beaucoup, serrée contre moi tandis qu’elle lui fait ses au revoir. Elle prend le temps de dire quelques mots, de parler de lui, de tout ce qu’il lui a enseigné, de tout ce qu’il a fait pour elle depuis qu’ils sont devenus proches. Je l’écoute avec attention, touché par son dernier et magnifique cadeau envers moi.
Je sais désormais qu’il se situe sans doute dans son « entre-deux » et je ne peux m’empêcher de me demander si le sien aussi est emplit de fleur. Après tout, Hanako est la seule personne qui l’ait vraiment touché, à qui il tenait…
Nous restons une bonne heure vers lui avant de rentrer chez nous.
*
Lorsque nous passons la porte, et que je la referme doucement, son visage change. C’est comme si elle s’autorisait enfin à croire à ce qu’il se passe.
Elle vient jusqu’à moi et pose ses mains sur mes joues pour me regarder. Elle me regarde longuement en silence, pleine d’amour.
- Je ne peux pas y croire, souffle-t-elle.
- Et pourtant je suis bien là.
- Ça fait trois semaines qu’on essaie de me faire croire que tu es mort. Trois semaines que je le nie, trois semaines que je ne vis plus.
- Je suis tellement désolé…
- Chut. Je m’en fiche, si tu savais comme je m’en fiche. Tout ce qui compte c’est que tu sois là Kakashi.
Nous nous embrassons un moment lorsque je commence à réaliser moi aussi. Je recule mon visage du sien, complétement ahuri :
- Tu te rends comptes ? C’est fini Hanako. Il n’y a plus de danger, il n’y a plus de Kabuto, il n’y aura sans doute bientôt plus de coalition.
- Non, je n’arrive pas à y croire…
- On a gagné… bordel on a gagné ! Et on est tous les deux ! m’exclame-je.
Quelques larmes de joies roulent sur ses joues tandis que je la porte dans mes bras pour la faire tourner :
- On a gagné ! m’exclame-je encore.
Elle rit maintenant tandis que je la fais tourner en l’air et je me perds dans la contemplation de son visage hilare.
- Nous avons gagné ! rit-elle en tournoyant.
Elle passe les bras autour de ma nuque pour se blottir contre moi :
- Et je t’ai retrouvé. Mon dieu, je t’ai retrouvé Kakashi. Je ne te laisserai plus jamais t’éloigner de moi, plus jamais, chuchote-t-elle en frottant son visage dans mon cou.
Je l’emmène dans notre lit où je la dépose délicatement sur le matelas avant de me glisser contre elle pour l’embrasser.
Nous nous embrassons pendant un long moment. Enfin des retrouvailles correctes, nous retrouvons notre connexion, notre passion, notre bulle de bonheur. Nous sommes sales, couverts de sang et de terre, mais nous sommes ensemble et c’est tout ce qui compte.
Ce n’est que lorsque nous avons suffisamment reconnectés que nous arrivons à nous détacher un petit peu l’un de l’autre, pour parler.
Elle me demande de tout lui raconter, ce que je fais. De mon intuition que Kabuto allait me donner lui-même la position de Minato à mes suppliques pour qu’il lui mente pour la protéger jusqu’à ma détention dans la grotte avec Kabuto en passant par ma torture.
Elle me raconte ensuite son côté de l’histoire, la venue de Sasuke, l’annonce de ma mort, sa descente aux enfers, son déni, son refus d’organiser mes funérailles, jusqu’au moment où elle m’a perçu avant de courir demander à Orochimaru plus de puissance.
Nous abordons ensuite ma mort, la vraie, afin de réaliser ce qu’il s’est passé et elle me pose la question qui tue.
- Tu as compris que tu étais mort ? Ou bien tout n’a duré qu’une seconde pour toi ?
- Je… il s’est passé quelque chose… commence-je avec hésitation.
- Comment ça ?
- J’ai vu des choses…
Je suis tellement hésitant qu’elle n’insiste pas :
- Si tu n’as pas envie de m’en parler, je peux comprendre, dit-elle doucement.
- Si… je… j’ai vu Rin et Obito.
Son visage se transforme sous la surprise.
- Tu les as vu ? Tu as parlé avec eux ? demande-t-elle.
- Oui…
Elle est complétement abasourdie, mais elle ne remet pas en cause ce que je lui dis et ça m’étonne.
- Tu ne penses pas que je délirais ? demande-je.
- Bien sûr que non, tu étais vraiment mort. C’est vrai que tu n’es pas dans le milieu hospitalier mais … les discours des personnes qui ont vécu une expérience de mort imminente se rejoignent toutes. Ils voient les morts, ils peuvent parler avec eux… avant d’être ramené parmi les vivants. C’est très connu chez les médecins, c’est juste que … entendre ces histoires de personnes que je ne connais pas n’est pas aussi impressionnant que de t’entendre toi me dire que tu les as vu, murmure-t-elle.
- C’était … dingue… commence-je.
Elle glousse alors, une main devant la bouche et j’hausse un sourcil.
- Je suis tellement heureuse pour toi que j’ai du mal à rester silencieuse. Je n’y ai pas pensé une seule seconde, j’étais tellement détruite par ta mort, je ne pensais qu’à te ramener. Je n’en reviens pas bon sang.
- Ils étaient là, tous les deux et …
- Oh mon dieu ! Comment c’était de les revoir ? Je n’en reviens pas que tu leur aies parlé, tu dois être si heureux, me coupe-t-elle encore avec excitation.
J’éclate doucement de rire :
- Si tu me laissais parler, je pourrais te raconter démon ! l’embête-je.
Son visage passe du rire à la douceur tandis qu’elle me regarde, passant ses mains sur moi :
- Oh Kakashi… je n’aurais jamais pu vivre sans toi… dit-elle avec émotion.
Je ne résiste pas à l’envie de l’embrasser encore, souriant contre ses lèvres douces, mais elle m’interrompt vite et je lui raconte ce qu’il s’est passé tandis qu’elle m’écoute avec attention.
- Alors ils m’apprécient ? demande-t-elle, tout sourire.
- Bien sûr, comment pourraient-ils ne pas t’apprécier ? dis-je en levant les yeux au ciel.
- Je ne sais pas… ça me rend trop heureuse, couine-t-elle.
- Qu’ils t’apprécient ?
- Le tout, que tu aies pu leur parler, que ça t’ait permis d’être plus en paix, de ressentir ta chance au quotidien, d’apprécier pleinement ta vie, de savoir qu’ils sont réellement là avec toi… tout ça est magnifique…
Elle rayonne littéralement, et j’ai peur de gâcher l’ambiance mais bon.
- Tu sais ce que ça veut dire… Il est sans doute encore trop tôt, je n’en sais rien mais… ça veut dire que tu pourras parler avec lui… Orochimaru… il ne te répondra pas, mais tu sauras qu’il est là, dis-je timidement.
Elle me sourit, avec un peu de chagrin mais beaucoup de bonheur :
- Oui… c’est très apaisant de savoir ça. Imaginer qu’il sera vite en paix et que je pourrai l’occuper pendant des heures, lui raconter ce que je fais, comment je me sers des choses qu’il m’a apprises… C’est vraiment incroyable. Lui qui cherchait l’immortalité, il l’aura à mes côtés quelque part. Que ce soit ici à veiller sur moi ou lorsque je le rejoindrai un jour.
- Ne parle pas de ça, ronchonne-je.
Elle rit doucement.
- C’est toi qui me fais le coup de mourir toutes les deux minutes ! m’accuse-t-elle en riant.
- Je voulais simplement pimenter notre vie à deux, réplique-je.
- Tu l’as assez pimenté pour une vie entière ! Je ne te laisserai plus sortir de cette maison je crois. Nous n’avons qu’à leur faire croire que tu es toujours mort, dit-elle avec un air mauvais.
- Hanako, c’est moi qui ai demandé à Minato de te mentir, tente-je de le défendre.
- Je sais. Mais je peux te dire que je ne suis pas près de le pardonner. Oh et puis je m’en fiche ! Je n’ai pas envie de parler de cet Hokage de malheur !
- C’est vrai qu’il n’est même pas au courant que je suis revenu, réalise-je.
- Il ne le mérite pas.
- Et les autres… mon équipe… Rinko, souffle-je doucement en me mettant sur le dos, fixant le plafond, ébahi.
Gaï… Saori… Tout le monde me croit mort. C’est un concept absolument perturbant et désagréable.
- Ils peuvent bien nous laisser aujourd’hui Kakashi. J’ai tellement souffert, tu es mon fiancé et je considère qu’ils peuvent rester dans leur tristesse un jour de plus.
- Je ne sais pas Hanako, personne ne sait que Kabuto est mort, que la guerre sera bientôt finie… C’est énorme.
Elle se redresse comme un diable :
- Ça fait trois semaines qu’on me dit que tu es mort ! Il est hors de question que tu quittes cette maison ! Je me fiche comme de mon premier kunaï qu’ils apprennent aujourd’hui tout ça plutôt que demain, je pense avoir mérité le droit d’être égoïste sachant que tu m’as laissé un matin chez Orochimaru en sachant qu’on allait m’annoncer ta mort ! crie-t-elle.
Elle marque tous les points, je ne peux pas lutter contre ça.
- Nous leur dirons demain, accepte-je.
- Merci, souffle-t-elle en se blottissant contre moi.