L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 122 : Le sauvetage de l'ange

2261 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 10 jours


Point de vue de Kakashi


Je pose mes doigts autour de mon œil gauche, prêt à l’arracher lorsque des bruits de combats au loin m’arrêtent.

Je me lève en une seconde, me jetant à mes barreaux pour écouter. Kabuto a relevé la tête lui aussi et il écoute avec un air inquiet.

Je ne moufte pas, espérant qu’il m’oublie. Comment Minato nous a-t-il retrouvé ?! Comment est-ce possible. Je me concentre de toutes mes forces pour écouter les combats mais je n’en tire rien, je suis incapable de dire si nous sommes en train de gagner ou de perdre. Nous entendons hurler, crier, vociférer et Kabuto gagne l’entrée de la grotte avant de disparaitre.

Je suis tendu comme un arc malgré la douleur qui se répercute dans mon corps à cause de mes nombreuses blessures. Je me demande où est allé Kabuto mais lorsque je sens des dizaines de chakra revenir avec lui, je comprends qu’un groupe de la coalition est présent. Sans doute ses gardes plus personnels qui devaient être plus près de nous que le reste du camp.

Ils se plantent tous devant la grotte en discutant avec animation.

-         On ne voit rien d’ici, peut-être les ninjas de Konoha qui viendraient le chercher ?

Kabuto fulmine :

-         Bon sang, j’avais bien dit à cette petite idiote que je le tuerais si elle ne venait pas seule !

Il revient rageusement dans la grotte et me fixe avec un regard meurtrier. Je recule au fond de ma cellule, grondant doucement.

-         Je n’aurai pas ton œil, mais je te garantis que tes souffrances s’achèvent ici, dit-il d’une voix froide comme la mort.

Je suis fou, je suis à deux doigts d’être sauvé bon sang. Je ne peux pas le laisser me tuer maintenant. Je charge ma main de raiton tandis qu’il fonce à un bout de la grotte. Il fouine dans le cirque qu’il a mis en s’énervant l’autre jour, sans doute à la recherche de ses fumigènes qui m’assomment.

Je ne peux rien faire, c’est rageant, je n’ai plus qu’à prier pour que nos troupes arrivent avant qu’il ne trouve ce qu’il cherche. Je calme ma respiration, la diminuant au possible, ralentissant mon cœur au maximum pour tenter de retenir ma respiration le plus longtemps possible s’il me balance un de ces foutus fumigènes.

Mais la chance me sourit décidément beaucoup aujourd’hui parce que j’entends les gardes qui s’affolent devant la grotte.

-         Quelqu’un arrive ! s’exclame l’un d’eux.

-         Elle ne ralentit pas, souligne un autre.

Elle ?!

-         Elle ?! demande Kabuto.

-         Elle est seule, c’est la ninja que vous vouliez !

-         Seule ?! Mais comment est-elle passée ?!

-         Sans doute une brèche dans les combats.

Mon cœur rate un battement tandis que Kabuto retourne à l’entrée de la grotte. Je sens son chakra maintenant, il est juste complétement différent de d’habitude, beaucoup plus puissant, mais c’est bien le sien. Mais que fait-elle là toute seule ?! Pourquoi n’a-t-elle pas attendu les autres pour monter ?

De toute façon, il n’y a plus de bruit de combat alors les autres doivent suivre de près.

Les ninjas devant la grotte sortent leurs shuriken et je me jette contre mes barreaux, m’énervant encore après de toutes mes forces, affolé à l’idée qu’ils la blessent tandis qu’ils lancent tous avec rapidité leurs armes.

Mais que font les autres ?! Je ne sens que son chakra bordel ! Pourquoi ne se cache-t-elle pas pour les attendre ! Elle fonce droit sur nous, à toute vitesse, déterminée.

Je t’en supplie mon ange, je t’en prie, soit prudente ! la supplie-je intérieurement.

Je m’acharne encore sur mes barreaux jusqu’à ce que des bruits de combats éclatent juste devant la grotte. Ma mâchoire se décroche presque lorsque je vois la violence et la virulence des éclairs de chakra rose qui montent dans tous les sens du combat que je ne peux pas voir. On dirait un énorme orage, juste devant la caverne, et je l’entends qui hurle et grogne comme une sauvage en se battant.

Je ne l’ai jamais entendu comme ça, elle a l’air folle de rage. Littéralement.

Elle apparait alors et je manque de tomber à la renverse lorsque je la vois se battre. Son corps irradie d’éclairs, elle est couverte de sang, se prend des coups devant mes yeux sans même sourciller, ses yeux luisent visiblement malgré le soleil éclatant de dehors. Je ne l’ai jamais vu comme ça, on dirait qu’elle a mangé du lion, tous ses coups paraissent faciles, elle a presque le regard cruel tandis qu’elle les déchire en deux les uns après les autres.

Kabuto est terré au coin de l’entrée de la caverne, hésitant sans doute à s’enfuir et il saisit l’opportunité lorsqu’elle lui tourne le dos une énième fois.

J’hurle à Hanako qu’il se sauve mais je sais qu’elle ne m’entend pas, elle n’a même pas l’ombre d’une réaction, trop absorbée par son massacre.

Je ne peux rien faire de plus que la regarder en priant pour qu’elle en vienne à bout sans être trop blessée.

Elle a alors un éclair de lucidité et elle tourne vivement la tête vers moi, scrutant la caverne les yeux plissés, à ma recherche je suppose. Je tends les bras à travers les barreaux mais elle ferme les yeux et une onde de choc puissante terrasse le reste des ennemis, comme si elle avait fini de « s’amuser ».

 On dirait la technique que je peinais à utiliser lors de la bataille du mont Sensô mais en « pire ». Elle n’a pris qu’un instant, sûre d’elle. L’onde est aussi plus rapide et plus contrôlée. Je ne comprends pas ce qu’il se passe sous mes yeux et je vois Hanako qui bondit à l’intérieur, s’accroupissant comme un animal en chasse, scrutant la caverne, les yeux s’éteignant enfin.

Je suis abasourdi. Il n’y a pas de renfort, il n’y a qu’elle. Elle vient de supprimer toutes les troupes de Kabuto, toute seule et ça ne peut signifier qu’une seule chose. Orochimaru a augmenté sa puissance, et pas qu’un peu bordel !

Elle me voit enfin, et dès que je croise son regard, le soulagement et le bonheur m’envahissent tandis qu’elle fond en larme en se jetant sur moi, agrippant mes bras avec force, la voix cassée par ses pleurs :

-         Mon amour, souffle-t-elle en touchant mes bras comme si elle voulait vérifier que je suis bien là.

Elle cligne des yeux pour évacuer ses larmes sans y parvenir.

-         Mon ange… mais… que… comment…

Je n’arrive pas à faire mieux, j’ai beau être content de la voir, je n’arrive pas à intégrer ce qu’il vient de se passer sous mes yeux, ni sa nouvelle puissance, et j’ai encore terriblement peur pour sa vie coincé derrière mes barreaux.

Elle remarque alors l’état de mon corps et ses yeux s’arrondissent tandis qu’elle me crie de reculer.

-         J’ai déjà essayé, les barrières ne cèdent… commence-je avec urgence.

Elle illumine tout son corps de chakra et met un grand coup dans la barrière qui cède immédiatement, la violence de son chakra (qui ne m’a pourtant pas touché) me projetant vers le fond de ma cellule sur le dos.

Je suis encore sous le choc, je n’arrive même pas à profiter pleinement de nos retrouvailles tant j’ai du mal à croire que c’est mon ange si doux.

Elle se précipite sur moi et dès que son visage inquiet est au-dessus du mien, je reviens à la réalité et mon amour pour elle m’inonde tandis que je pose mes mains sur ses joues pour la toucher.

Mais le délire continue, elle m’envoie du soin et j’ai le souffle coupé tandis que tout mon corps s’arc-boute sous la violence. Ça fait un mal de chien, mon corps est comme pressé de partout avec force, m’empêchant de respirer et je sens mes plaies se refermer douloureusement mais rapidement.

-         Hanako, m’étouffe-je, manquant de souffle pour respirer.

Elle relâche ses soins, simplement le temps que je reprenne mon souffle et recommence. On dirait qu’elle ne sait pas elle-même ce qu’elle fait, ses yeux sont perdus et ronds des soucoupes, rien à voir avec sa concentration habituelle.

Je commence à sérieusement me demander si Kabuto ne m’a pas drogué.

Mais je ne crois pas, car tandis qu’elle finit de me soigner, je récupère enfin tous mes sens, ma bonne vue, mon odorat, mon toucher. Tout revient comme avant ma séance de torture et je ne peux que constater que c’est bien la réalité.

Je suis soigné, mais elle ne décolle pas ses mains de mon corps, m’envoyant cette fois du chakra en quantité astronomique.

-         Je… J’ai cru que tu étais mort, hoquète-t-elle.

C’est à ce moment que je la retrouve vraiment. Je ne l’entends rien qu’au son de sa voix, maintenant qu’elle m’a tiré de là et soigné, elle baisse sa garde et me rouvre son cœur.   

-         Je suis là, je t’aime, je suis désolé… souffle-je.

Elle me coupe alors la parole en m’embrassant furieusement et je pose mes mains sur ses joues pour la garder contre moi, revenant à la vie réelle tandis que je retrouve ses lèvres.

J’étais tellement sûr de ne plus jamais la voir que les larmes roulent sur mes joues tandis que nous nous embrassons. Je détache mes mains d’elle simplement pour saisir les siennes, toujours sur mon ventre, et les enlever. Elle m’a déjà suffisamment chargé de chakra, je ne veux pas qu’elle en manque.

Je suis réparé et en pleine forme alors que j’étais à moitié mort il y a dix minutes.

Elle pleure toujours, jetant ses bras autour de ma nuque avec désespoir, me serrant de toute son âme contre elle tandis que je passe mes bras dans son dos pour faire la même chose.

Notre baiser est absolument magnifique, mon préféré de tous, de loin. Celui qui rouvre la porte de mon cœur et de mes espoirs, de la voir un jour en tenue de mariée, de vieillir à ses côtés.

Bordel !

Je me détache d’elle :

-         Kabuto ! m’exclame-je.

Elle me fixe de ses grands yeux, pas encore revenue totalement de notre baiser.

-         Il faut que j’attrape cet enfoiré ! vocifère-je.

Je saute sur mes pieds, saisissant sa main au vol suivant la piste de Kabuto avec férocité en la trainant derrière moi. Elle pleure à chaude larmes, encore et encore, tenant à deux mains la mienne mais je ne peux pas nous accorder du temps à deux, Kabuto est là, tout près, quelque part… sans armée… L’opportunité est immanquable.

Alors je me contente de passer mon pouce sur ses mains pour la caresser tout en la trainant à toute vitesse sur la piste de Kabuto.

Elle serpente entre les pics, redescendant la montagne.

-         Mon amour, pleure Hanako derrière moi, complétement choquée de m’avoir retrouvé.

-         Je suis là mon ange, je suis là, dis-je d’une voix cassée en me remettant à pleurer.

Je donnerais n’importe quoi pour pouvoir profiter de nos retrouvailles, pour pouvoir prendre le temps de la saisir dans mes bras, de l’embrasser et de la rassurer, mais je ne peux pas, je m’en voudrais toute ma vie.

C’est aujourd’hui que je tuerai Kabuto. Si j’arrive à le tuer, elle sera enfin tranquille, nous serons libres d’être heureux, alors je continue à courir ventre à terre.

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