L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Chapitre 120 : Maitre Orochimaru à la rescousse !
3823 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a environ 1 mois
Point de vue d’Hanako
J’arrive au repaire de mon maitre rapidement, portée par l’espoir et l’amour. La porte est ouverte et je m’enfile dedans en courant jusqu’au laboratoire.
- Ma petite ! s’exclame Orochimaru.
- Maitre ! J’ai besoin de plus de puissance, m’explique-je immédiatement.
Je suis déjà en train de virer les livres poussiéreux de la table en pierre dans ma hâte mais il garde une énergie calme.
- Pourquoi cela ? Tu sais bien que nous avons failli briser ton sceau la dernière fois. Nous avions promis au ninja copieur que nous ne recommencerions pas, dit-il calmement en approchant.
Je lui lance un regard furieux.
- Et bien le ninja copieur n’est pas là ! Alors allons-y, le presse-je.
- Non.
Je le regarde furieusement. Comment ça non ?
- Maitre ! J’ai besoin de vous, je ne saurai pas le faire toute seule, insiste-je.
- Non Hanako. Explique-moi d’abord.
Ma rage me secoue des pieds à la tête.
- Je n’ai pas le temps de vous expliquer ! Il me faut plus de puissance et il me la faut maintenant ! hurle-je.
Il s’assoit tranquillement sur une chaise, me regardant, et ça amplifie ma colère. Je me jette sur la table :
- Kakashi est quelque part ! Je ne sais pas où ! Il me faut de la puissance pour réussir à savoir où il se trouve ! avoue-je en criant.
- Comment ça quelque part ?
- Ce n’est pas vrai ! En quoi cela vous regarde-t-il ! Faites ce que je vous demande ! Vous me le devez bien !
- Non Hanako, je ne prendrai pas le risque de te tuer.
J’éclate en sanglots, complétement hors de moi et désespérée.
- Vous me le devez ! hurle-je.
- Je ne te dois rien du tout, dit-il toujours aussi calme.
Je saute sur mes pieds, allumant mes mains en même temps. Il a un minuscule mouvement de recul, ce qui n’arrive jamais.
- C’est une plaisanterie ?! Vous m’avez enlevée, droguée, charcutée ! Vous vous êtes servie de moi comme l’un de vos cobayes ! Bien sûr que vous me le devez ! vocifère-je.
Je vois que je le touche, profondément.
- Il s’agit de ta vie Hanako ! tranche-t-il, plus ferme.
- Je me fiche de ma vie ! Elle n’a plus de sens sans lui !
- Sans lui ?
Je le dévisage quelques secondes. Il me parait impossible qu’il ne soit pas au courant de tout ce qu’il m’est arrivé.
- On veut me faire croire que Kakashi est mort. Depuis des semaines. J’ai utilisé tout mon chakra pour tenter de percevoir son esprit et je suis à peu près certaine d’avoir réussi avant de tomber dans le coma. Il me faut de la puissance pour pousser l’expérience et aller le chercher, dis-je plus calmement.
Il regarde mes larmes qui dévalent mes joues sans interruption.
- Tu es sûre qu’il est vivant ? demande-t-il finalement.
J’éteins mon chakra et je me jette à genoux devant lui, prenant ses mains dans les miennes.
Je ne l’aurai pas par la colère, je l’aurai par les sentiments, je n’aurais jamais pu le voir venir.
- Pratiquement oui. Je suis sûre que c’est son esprit que j’ai capté, je le sens au fond de moi, je sais qu’il est en vie, je le saurais s’il était mort. Et tout Konoha qui commence à vouloir lui organiser des funérailles alors que nous n’avons même pas... son corps… Donnez-moi de la puissance, laissez-moi constater moi-même s’il n’est plus là, et alors j’abandonnerai.
Il est embêté, il ne sait pas quoi me dire, je le vois dans ses yeux, il veut m’aider mais il craint pour ma vie.
- Si nous n’essayons pas, je ne me laisserai pas vivre, chuchote-je.
- Ne dis pas une chose pareille ! vocifère-t-il.
- Je le pense ! Et si nous brisions mon sceau et que je mourais sur cette table, alors vous n’auriez qu’à prendre mon chakra et le sceller en vous ! Depuis le temps que c’est ce que vous voulez ! Vous n’allez pas rater pareille occasion, feule-je.
- Je me fiche royalement de ce chakra ! Tout ce qui m’importe est ta vie ! crie-t-il.
Je ne l’ai jamais vu perdre son sang-froid comme ça. Il est terrifiant, mais je n’ai pas peur. Je me calme en apparence, mais la rage gronde au fond de moi :
- Si vous ne m’aidez pas, je ne vous le pardonnerai jamais, murmure-je.
Il soutient mon regard quelques temps, sans répondre.
- Vous êtes la seule personne capable de me donner de l’espoir, une envie de vivre, peut-être même de retrouver l’amour de ma vie. Alors si vous ne m’aidez pas…
Je ne finis même pas ma phrase, je ne sais pas quoi lui dire de plus. Je ne veux même pas vivre dans un monde où Kakashi n’est plus.
Mais j’ai le bonheur de voir les barrières qui s’écroulent autour d’Orochimaru.
- Si je t’aide, ce ne sera pas aujourd’hui, ni même demain. Si je t’aide, il faudra que tu patientes et que tu le cherches d’ici. Je ne te laisserai pas le chercher dans ta tête et tomber dans le coma chez ces incapables de Konoha. Si j’accepte de t’aider, tu dois me jurer de m’écouter.
- Je vous le jure.
Mon cœur bondit dans ma poitrine et la joie me fait m’envoler.
- Alors il n’y a pas une minute à perdre.
*
Nous passons de nombreux jours à nous entrainer. Chaque jour, je passe des heures sur la table, Orochimaru dans ma tête avec moi et nous nous frayons un chemin toujours un peu plus près de mon chakra, au fond de mon inconscient.
Puisque nous voulons déverser une grosse quantité de chakra dans mon corps, nous ne le ferons plus à l’aveugle. Pour cela, il veut atteindre la partie en moi où nous verrons le sceau, comme Naruto lorsqu’il communiquait avec Kyubi derrière ses barreaux. Orochimaru veut avoir un visuel en temps réel de mon sceau pour le jour où nous le ferons.
Nous journées sont épuisantes. Nous passons des heures dans ma tête, et le double à dormir à poings fermés pour récupérer.
Nous mettons des jours à y parvenir mais nous y arrivons. Nous trouvons le chemin en moi et nous retrouvons face à mon sceau.
Nous sommes dans un espace aux allures oniriques, gigantesque, comme délimité de nuages blancs, rose et bleu pastel… C’est magnifique.
Nous sommes face à un mur de verre immense derrière lequel je vois mon chakra. Une masse rose vibrante qui s’agite comme si elle nous remarquait, qui vient nous voir de plus près contre la paroi de verre où est collé mon sceau.
Je ne peux m’empêcher de poser une main sur la vitre, et mon chakra réagit immédiatement, venant poser une petite élongation de lui-même où se trouve ma main. Je souris de toutes mes dents en regardant Orochimaru, complétement abasourdi.
- Kurama était méchant avec Naruto, dis-je bêtement. Il ne m’a pas l’air hostile avec moi.
Je me déplace le long de la vitre et il me suit, comme un drôle d’animal qui jouerait avec moi. Je suis émerveillée.
- C’est un chakra qui te protège, bien sûr qu’il n’est pas hostile, souffle Orochimaru.
- On dirait qu’il est vivant, murmure-je en posant mes deux mains sur la vitre, créant tout de suite deux petites extensions qui viennent se poser dessus.
- C’est ce qu’a créée l’ermite mon enfant. C’est écrit dans son livre, ton chakra est entre le démon et le chakra classique, il est doté d’une certaine conscience c’est… stupéfiant.
Je n’ai jamais vu Orochimaru aussi envouté par quoi que ce soit. Même moi, je suis complétement charmée par mon chakra, aussi bizarre cela soit-il. J’ai envie de le toucher, de le… caresser, c’est étrange, on dirait vraiment une créature, je l’aime déjà, comme si c’était mon chat ou mon chien, un membre de la famille, une part de moi.
- Comme c’est étrange, souffle encore Orochimaru.
Une intuition me prend et je me mets à expliquer à mon chakra ce que nous comptons faire sous les yeux dubitatifs d’Orochimaru, qui ne commente pas néanmoins.
- Allons-y ! le presse-je.
- Attends, c’est tellement surprenant, murmure-t-il.
- Je n’attendrai pas ! Kakashi est peut-être en train de mourir ! Lorsque je l’aurai sauvé nous pourrons revenir ici si vous le souhaitez ! m’impatiente-je.
Il se décide, sortant de sa transe.
- Ferme les yeux, et appelle-le à venir, avec toute ta concentration, demande lui de venir en toi, dit-il.
J’ai presque envie de rire, mais j’obéis. Je ferme les yeux, face à la paroi de verre, les paumes dans sa direction et je me connecte à mon chakra en une seconde, il est si simple de se connecter à lui d’ici.
J’y mets toute ma concentration et je l’appelle, je le supplie de venir m’aider, de venir en moi, je répète encore et encore les mêmes paroles dans ma tête lorsque le souffle d’Orochimaru se coupe.
J’ouvre les yeux et je regarde le chakra se glisser hors d’une fine ouverture dans la grande paroi vitrée, juste au niveau de mon sceau. Je regarde le chakra rose vibrant glisser gentiment jusqu’à moi tandis que je l’absorbe.
J’en ai à mon tour le souffle coupé. J’ai l’impression que la pression atmosphérique sur mon corps est démultipliée tandis qu’il se glisse en moi encore et encore. Je n’arrive pas bien à respirer, je n’arrive même plus à réfléchir mais je ne dis rien. Je ne fais rien. Il m’en faut un maximum, jusqu’à ce que mon corps me lâche.
Orochimaru a les yeux rivés sur le sceau, il ne me regarde même pas alors je lutte de toutes mes forces pour rester debout et ne pas attirer son attention tandis que j’absorbe une quantité ahurissante de chakra.
- Le sceau commence à se déchirer tout doucement, il s’agira d’arrêter bientôt, commente Orochimaru avec concentration, les mains levées devant le sceau, prêt à intervenir.
Sous la panique de cette annonce, je trouve des réserves en moi et j’absorbe soudain le chakra beaucoup plus rapidement, me retrouvant complétement écrasée et étouffée par celui-ci.
- Qu’est-ce qu’il se passe, chuchote Orochimaru en regardant la fissure dans le sceau s’agrandir plus vite.
Je ne peux plus respirer ! Je ne peux plus arrêter ! J’essaie de crier à l’aide mais j’en suis incapable tandis que mon chakra s’enfile en moi de plus en plus vite, comme s’il était excité et joyeux de ne faire réellement qu’un avec moi. Même là, je n’arrive pas à en vouloir à ce chakra que j’ai déjà adopté.
Un mal de tête d’une violence effarante me comprime le crâne et j’essaie de hurler pour avertir Orochimaru sans réussir à sortir quoi que ce soit.
Je me sens partir, peu à peu, mes yeux se ferment et mon corps vacille jusqu’à ce que je tombe dans les vapes.
*
Je me réveille dans un état catastrophique, je suis fatiguée comme jamais je ne l’ai été, mes yeux n’arrivent même pas à s’ouvrir comme il faut. Je suis dans mon lit, c’est très confortable.
- Mon enfant ? s’inquiète la voix d’Orochimaru.
- Ça a marché ? croasse-je.
- Oui mais…
Je n’ai même pas la force d’attendre la fin de sa phrase que je dors déjà.
*
Je me réveille définitivement cette fois. J’ai une pêche d’enfer contrairement à la première fois. Je me redresse dans mon lit, une pêche à peine croyable même.
- Hanako ? demande Orochimaru.
- Combien de temps ai-je dormi ? demande-je.
- Plusieurs jours.
- Quoi ? souffle-je.
- Tout ne s’est pas passé comme prévu. Tu es tombée à côté de moi et le sceau s’est presque rompu, il ne tenait plus qu’à un fil, ton chakra n’avait qu’à s’enfiler un peu plus et c’en était fini. J’ai hurlé lorsque j’ai vu que je n’aurais pas le temps de refaire un sceau, et ça l’a… comme inquiété. Je ne sais pas. Il a arrêté tout seul de se glisser en toi, il est reparti dans sa cage de verre… Je suppose qu’il t’a sauvé. Après tout, c’est à ça qu’il sert, le mode sentinelle n’est pas voué à se déclencher, c’est une mesure d’urgence, et nous venons d’en avoir la preuve. Il a assez de conscience pour avoir compris qu’il te tuerait s’il continuait. J’ai pu remettre le sceau après ça.
J’hausse les sourcils sous la surprise, mais je suis vite, vite ramenée à ma préoccupation première.
- Combien de puissance ai-je pu emmagasiner ?
- Beaucoup mon enfant, énormément. Je ne sais même pas comment ton corps peut le supporter. Je ne saurais même pas te dire la nouvelle puissance que tu as mais comparé à ce que nous glissons en toi d’habitude… ça n’a rien à voir.
Je saute sur mes pieds et il me laisse faire. Je ne sais pas comment tester ma puissance, je n’ai pas de quoi le faire et je ne veux pas en gâcher une miette avant de retrouver Kakashi.
Je me mets en tailleur par terre.
- Je vais le chercher.
- Non ! Hanako il faut que tu te reposes !
- C’est hors de question ! Nous n’avons perdu que trop de temps ! Et je me sens en pleine forme ! Je vous avais promis de rester avec vous lorsque j’irais chercher Kakashi et bien c’est ce que je fais.
- Je ne peux pas te laisser faire ça !
- Essayez-donc de m’en empêcher.
Je souris un peu vicieusement, je me sens tellement puissante, c’est surréaliste. Je suis sûre que je pourrais le tuer en un battement de cil. Il me regarde mi-fier mi-inquiet mais ne commente pas.
Je ferme les yeux et me plonge dans mes pensées, comme la première fois. Ça n’a rien à voir. Mon esprit est tellement concentré, tellement rapide, tellement …
Je me concentre sur Minato, dont je connais l’esprit parfaitement, pour être entrée dedans des dizaines de fois. Je me connecte à lui en moins d’une seconde et j’en ai le souffle coupé.
Je vois ses pensées comme s’il se tenait devant moi et des larmes de joies roulent sur mes joues tandis que je ressors de sa tête. Mon cœur accélère furieusement et mes mains se mettent à trembler.
C’est le moment. C’est le moment de vérité. J’ai la certitude que je peux entrer dans l’esprit de Kakashi. Mais ça veut aussi dire que je peux apprendre d’une seconde à l’autre qu’il est mort. Je prends mon courage à deux mains, et je me connecte à lui.
J’ai l’impression d’expirer de l’air que je retenais en moi depuis qu’on m’a annoncé sa « mort ». J’entre dans son esprit avec une facilité déconcertante. Il regarde la pièce qui l’entoure avec ennui, depuis derrière des barreaux. Je vois une grotte en désordre où Kabuto travaille. Ils ne sont que tous les deux.
Mon cœur bat la chamade tandis que je revis, mais je reste concentrée. Il n’y a qu’un seul moyen de savoir où ils se trouvent.
Je me plonge cette fois dans l’esprit de Kabuto. Il pense à ce qu’il est en train de faire et je regarde tout autour de lui, cherchant un signe, une adresse, un lieu, n’importe quoi !
Je ne vais quand même pas ne rien pouvoir faire uniquement parce que Kabuto a choisit une caverne et pas un lieu reconnaissable ! J’ai envie d’hurler.
Ils sont en haut d’une montagne, c’est évident, je vois les nuages en contre bas par l’ouverture, mais il y a au moins cinq sommets dans le pays du feu qui puisse correspondre.
Je vois quelques sapins par l’entrée mais rien qui ne m’indique quoi que ce soit.
Je reviens à moi, complétement enragée, croisant le regard curieux d’Orochimaru.
- Je ne sais pas où ils sont ! Ils sont dans une foutue caverne ! hurle-je en sautant sur mes pieds.
Je fais mon sac rageusement tout en sentant mon corps s’apaiser à l’idée qu’il soit en vie. Je suis complétement déchirée entre la joie et la frustration.
- Mais où comptes-tu aller dans ce cas ? s’exclame-t-il.
- Je ferai les cinq sommets du pays du feu s’il le faut ! Je ferai tous les sommets du monde si je ne les trouve pas !
- Les sommets ?!
Je passe mon sac dans mon dos et je prends mon sabre.
- Je vois des nuages ! C’est la seule chose que je vois bon sang ! Ils sont en hauteur c’est tout ce que je sais !
- Un sommet ? Une caverne ? marmonne Orochimaru.
Je l’ignore et m’élance vers la porte mais il attrape mon bras :
- Cette caverne ! Elle était aménagée ?!
- Aménagée ? Je ne sais pas, c’était le foutoir ! m’exclame-je en essayant de me dégager.
- Qu’as-tu vu ! crie Orochimaru en me tirant sèchement.
- Rien de spécial, c’est une petite grotte…
- Où était Kakashi ?!
- Dans une cellule ! feule-je sans comprendre.
- Je sais où ils sont, annonce Orochimaru à voix basse.