L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Chapitre 107 : La guerre du col Sensô partie 1
3818 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a 3 mois
Lorsque nous atterrissons, la panique se répand comme une trainée de poudre sur le camp de la coalition.
Des hurlements retentissent de toute part tandis que les tentes blanches se font déjà tacher d’éclaboussures pourpres.
Nous nous dispersons rapidement entres elles, pour éviter de nous faire prendre en étau, mais les ninjas de la coalition sont déjà en train de s’enfuir de toutes parts, se glissant dans les recoins de la montagne qu’ils connaissent mieux que nous.
Nous nous y attendions, c’est leur meilleure stratégie possible, ils connaissent le terrain et surtout, en nous séparant ainsi, ils peuvent se regrouper en nombre pour affronter nos groupes de trois, puisqu’ils sont plus nombreux.
Telle une fourmilière en panique, je vois le camp se vider et les petites taches noires s’envoler autour de nous de part et d’autre, grimpant les flancs, s’enfilant dans les cavités, se glissant entre les sapins clairsemés.
Nos troupes se divisent intelligemment, chacun de nos groupes de trois suivant une piste à intervalles de distance régulières, nous divisant efficacement dans la montagne pour la couvrir entièrement.
Je m’élance rapidement à la suite d’un groupe que je juge plus conséquent, Rinko et Jun suivant au quart de tour.
Ils serpentent entre les failles et les pics à toute vitesse et nous les talonnons, commençant à jeter nos shuriken dans leur dos, les poussant à faire volteface dans la première petite plaine aride que nous atteignons pour ne pas se faire tuer bêtement en fuyant.
Je me jette dans la bataille, sautant sur une formation de quatre ninjas qui se retournent furieusement, toutes armes dehors. Je danse entre eux à toute vitesse, leur assénant des coups bien placés, maintenant un mouvement perpétuel pour éviter ceux qui viennent les aider. Ils sont une grosse vingtaine, et je me fais vite encercler mais je ne perds pas mon sang froid, lançant mes mains de tous les côtés avec précision, enflammant mes kunaï de mon précieux chakra rose qui les décontenance avant de les tuer efficacement.
Je crée une panique au sein de leur rang, et ils s’éloignent tous de moi lorsqu’ils constatent qu’un coup de mes éclairs vibrants les tue avec efficacité.
J’ai envie de laisser le chakra éclater autour de moi, c’est tentant, il répandrait des éclairs meurtriers à trois bon mètres à la ronde, mais je ne dois pas céder, je ne sais pas combien de temps les hostilités vont durer et je dois le préserver alors je reprends ma course folle contre eux.
Rinko tient en respect un bon groupe sur ma droite, ne se laissant pas perturber par leur nombre, c’est un combattant redoutable, il est étrange de le voir aussi sérieux et concentré, on ne le reconnait pratiquement pas.
J’évite de justesse un coup de kunaï dans mon œil gauche, distrait par mon observation, redoublant ma haine qu’on ait voulu m’enlever mon précieux atout offert par mon ami. Je me redresse en saisissant le bras de mon agresseur, lui retournant son propre bras dans le corps pour le tuer avant d’effectuer une roulade arrière pour esquiver les trois autres qui arrivent en sautant, que j’abats rapidement dans la foulée dans le dos, les lacérant de mes kunaï chatoyants.
Malgré le combat, nos adversaires reviennent visiblement à eux :
- C’est lui ! C’est le ninja copieur ! Celui qu’on doit attraper ! crie une ninja depuis le côté avant de filer entre les pics.
Elle va sans doute chercher du renfort.
- Rinko ! Il va falloir qu’on les élimine rapidement et qu’on débarrasse le plancher ! m’écrie-je.
- C’est noté mon lapin, réplique-t-il les dents serrées par la concentration.
Je bondis un peu à l’écart de mes assaillants, profitant de leur petite hésitation à me tuer suite à la révélation de la ninja et leur envoie une boule de feu imposante, en tuant quelques-uns au passage tandis qu’une autre boule de feu surgit sur ma droite, produite par Rinko.
Je sors des shuriken et j’effectue un grand saut, prenant le temps de viser, suspendu dans les airs et la pluie de mes armes en élimine encore. Il ne reste plus beaucoup de ninjas, surtout maintenant que Jun vient d’en abattre un ou deux sur le bord de la petite plaine.
Je cours à toute vitesse sur ceux qu’ils restent et Rinko me rejoint par l’autre côté, les forçant à lever les armes au lieu de fuir.
Nous nous associons parfaitement, nous envoyant des signes rapides, tournoyant autour d’eux en les agressants en parfaite synergie jusqu’à ce que le dernier tombe.
Nous décampons à toute vitesse en direction de Jun, nous enfuyant dans la montagne sans trop savoir où nous allons.
- Il faut qu’on trouve un endroit où les attendre ! dis-je.
Il hoche la tête tandis que nous filons comme des lapins entre les roches.
Nous trouvons une nouvelle petite plaine un peu plus loin, après avoir serpenté quelques minutes. Une petite caverne s’ouvre dans la roche à quelques mètres au-dessus du sol où nous sautons d’un même mouvement.
Je me tapis à l’entrée, gardant un visuel sur l’espace en contre-bas tandis que Jun soigne une plaie superficielle sur le bras de Rinko.
- Ce serait bien que tu restes ici Jun, cachée. Nous ne savons pas à combien ils vont débarquer et tu ne seras pas facilement atteignable. Surveille nous de là, et ne descends que si l’un de nous a besoin d’une aide urgente, élimine ceux qui pourraient sauter pour vérifier s’il n’y a personne ici.
- Bien commandant.
- Ils veulent t’attraper ? me demande Rinko sans comprendre.
- Oui, il semblerait que Kabuto veuille se servir de moi pour attraper quelqu’un, dis-je en lui lançant un regard appuyé.
Ses yeux s’agrandissent lorsqu’il comprend.
- Le salop, siffle-t-il.
- Comme tu dis.
- Qui donc veulent-ils avoir ? demande Jun.
- Une ninja ressource très importante de Konoha, réponds-je.
- Et en quoi vous attraper la leur donnerait ?
- Je ne sais pas, tranche-je d’une voix sans appel.
Elle hoche la tête et finit ses soins tandis que je me replonge dans mon observation. Ils risquent de débarquer en nombre mais notre position aérienne nous donne un avantage certain.
- Rinko, on devrait faire comme à Minna, en avoir d’abord un maximum avec nos shuriken, dis-je pensivement.
Il me rejoint et nous sortons nos armes de nos poches, nous faisant une petite réserve facile d’accès.
- Bordel, tous ces entrainement au lancer avec toi vont enfin servir à quelque chose. Il était temps !
Je souris un peu sans quitter des yeux le bas tandis que Jun répartit quelques-uns de ses shuriken dans nos tas pour en augmenter le nombre. Je soupire un peu :
- Soyez très prudent, ils risquent d’être nombreux, je suis navré que vous soyez avec moi… murmure-je.
Rinko se moque et Jun balaie ma réflexion d’un geste tandis que je me dis que je ferais peut-être mieux de les laisser tous les deux ici. Si je m’enfuyais seul, ils me suivraient et Jun et Rinko pourraient reprendre des combats moins périlleux…
- N’y pense même pas, me menace alors Rinko.
Je tourne la tête vers lui, prêt à jouer l’idiot mais son regard m’en dissuade. Il est vraiment blessé et en colère que j’envisage la chose et je me souviens très bien de notre discussion à cœur ouvert au pays des ronces, où il m’avait demandé d’arrêter d’essayer de l’épargner en le mettant de côté. Que lui aussi voulait veiller sur moi.
Mon regard s’adoucit et il se détend lorsque je hoche la tête.
- Bien, dit-il.
- Mais si tu es blessé gravement, je décampe et tu restes avec elle, dis-je.
- Ça marche, cède-t-il. Mais je te retrouverai une fois soigné alors ne t’éloigne pas trop.
- Ça marche, concède-je à mon tour.
Jun ne moufte pas et je les sens qui arrivent au loin. Bon sang, ils sont nombreux.
- Ils sont une cinquantaine à vue de nez, murmure-je.
- La vache, un bon entrainement, tente de plaisanter Rinko.
Je lui lance un regard sévère. Ce n’est pas le moment de plaisanter, mais il s’est déjà reconcentré.
- Si Bichette était avec nous… ce serait d’une simplicité enfantine, grince-t-il entre ses dents.
Je hoche un peu la tête sous le regard interrogateur de Jun.
- C’est clair, elle nous en éliminerait une bonne partie, soupire-je.
- Si tu étais moins protecteur à l’avenir, si une autre guerre pointait, nous serions redoutables, une armée ne viendrait pas à bout de nous trois réunis, dit-il.
- Je sais bien… Une armée a déjà eu du mal contre « Bichette », dis-je en souriant.
- Et contre toi, rétorque-t-il.
- Uniquement parce que tu étais avec moi avant qu’elle n’arrive, dis-je en le regardant.
Je me rappelle notre combat acharné contre l’armée des ronces, lorsqu’Asa se faisait soigner par Hinari et qu’il m’avait défendu férocement au péril de sa vie, refusant de m’abandonner jusqu’à ce que le dernier ennemi de la première vague ne soit au sol.
Je lui tends le poing, dans lequel il tape le sien en m’affichant un de ses sourires éclatants et nous observons ensuite la marée d’ennemis qui déferle sous nos yeux.
Nous nous activons d’un même mouvement, faisant pleuvoir nos shuriken à une vitesse ahurissante, en tuant un bon nombre avant qu’ils ne comprennent ce qu’il se passe et qu’ils nous cherchent du regard.
Nous vidons nos petits tas, tuant ceux qui nous repèrent en priorité jusqu’à ce que nous n’en ayons plus.
Nous échangeons un regard avant de sauter dans la mêlée, atterrissant au milieu d’eux, dos contre dos. Je déploie les milles oiseaux avec plus de force que d’habitude, sur mes deux mains, et nous nous battons comme des lions, gardant toujours l’autre pratiquement collé à notre dos pour le couvrir, déviant des shuriken et des kunaï fonçant sur notre co-équipier.
Nous nous battons longuement, nous prenant inévitablement des coups sans possibilité d’esquives efficace, mais nous tenons bon. Ils sont tous tellement obsédés par nous deux, que je ne vois qu’un ou deux ninjas qui sautent vers Jun et puisque je ne les vois pas redescendre, j’en déduis qu’elle les a eu.
Le soleil baisse peu à peu tandis que nous luttons, je ne pensais pas que nous nous battions depuis si longtemps, j’espère vaguement que nos forces se portent aussi bien que nous.
Il est long d’abattre autant d’ennemis nous encerclant de si près. C’est déjà une chance inouïe que Rinko soit si bon combattant. Si j’avais été avec un chunin ou un moins bon jonin, il serait mort depuis bien longtemps même si nous commençons à être bien blessé tous les deux.
- Il va falloir qu’on se fasse soigner, dis-je.
- Ce ne serait pas de refus, je commence à être moins bon, me confirme Rinko.
D’autres ninjas rejoignent leurs rangs par petites vagues selon leur progression dans la montagne, nous avons beau en éliminer, nous sommes tellement coincés parmi la foule que nous ne pouvons pas bouger plus que quelques mètres carrés.
Rinko se prend un coup de kunaï dans le bas du ventre, le pliant en deux, et je réagis au quart de tour et pivotant mon bras gauche flamboyant au-dessus de lui, dissuadant ses opposants de se jeter sur lui.
Je n’ai pas le choix.
- Accroupis-toi ! crie-je.
Il s’exécute et je laisse exploser le chakra autour de moi dans tout mon désespoir de le mettre en sécurité, mes éclairs meurtriers passant au-dessus de sa tête, le recroquevillant encore.
Mes éclairs se propagent sur quelques mètres à la ronde, électrifiant à mort une quantité phénoménales d’ennemis, faisant bondir les autres en arrière, nous laissant enfin de l’espace.
- Rejoins Jun ! m’écrie-je.
Je fonce vers la caverne, dégageant un passage parmi nos adversaires qui me fuient comme la peste et Rinko me talonne à ras le sol.
J’éteins mes mains une seconde et il réagit immédiatement, sautant jusqu’à Jun tandis que tous nos ennemis me bondissent dessus pour saisir l’opportunité.
Je ne peux empêcher un sourire mauvais de s’épanouir sur mes lèvres tandis que je vois les dizaines de ninjas qui me sautent dessus.
N’ayant pas connaissance de la position de Jun, ils ont sans doute imaginé que j’étais à court de chakra et j’en ricane presque de les voir me fondre dessus au ralentit grâce à mon sharingan.
Je pense à Rinko, à Hanako, je me laisse envahir par toute ma peur et toute ma colère et je laisse une seconde fois exploser mon chakra autour de moi.
Une bulle énorme part de mon corps, constituée de milliers de petits éclairs rose, s’élargissant à mesure qu’elle s’éloigne de moi et je suis le premier choqué par cette découverte.
Tandis que la totalité des ninjas qui me sautaient dessus s’écroulent raides morts, je ressens une drôle de sensation en regardant les éclairs se déplacer en onde autour de moi.
J’ai presque l’impression qu’il est vivant.
Je suis un homme plutôt sensitif, je sens énormément de choses et le chakra que je vois se déployer sous mes yeux m’a l’air autonome. Surtout en considérant qu’il n’a pas du tout agit comme je l’avais « demandé ». J’ai déployé mes milles oiseaux, comme je viens de le faire il y a quelques minutes et il a… pris la décision tout seul, de prendre cette forme et de se détacher de mon corps. Je n’ai jamais, jamais vu ça, ni entendu parler d’une chose pareille.
Je n’ai rien à faire, je n’ai qu’à observer l’onde se répandre à toute vitesse autour de moi, comme s’il me protégeait.
Cette pensée allume mes deux neurones et la nature du chakra d’Hanako me revient en pleine face. Ce n’est pas un chakra ordinaire, c’est un chakra à cheval entre les démons à queues et notre chakra, un chakra de protection, un chakra qui se transmet et perdure dans son entièreté dans le temps. Tout ça fait foutrement sens et pourtant j’ai du mal à croire ce qui vient de se passer lorsqu’il s’éteint, me laissant seul entouré de dizaines de cadavres.
- C’était quoi ça putain ! s’exclame Rinko depuis la caverne.
Je lève les yeux vers lui :
- Je n’en ai pas la moindre idée, souffle-je.
Je les rejoins en un bond.
- Activez vos modes furtifs et soyez discret, avec la quantité de cadavres au sol, n’importe qui qui passerait par ici se dirait que la bataille est finie et que nous ne sommes plus là. On va prendre le temps de se soigner et de se reposer un peu, ça fait des heures que nous combattons.
- C’est sûr que ce massacre risque de nous servir de bonne protection. Moi je ferais demi-tour tout de suite, chuchote Jun.
Je regarde les cadavres, vu d’ici, c’est encore plus impressionnant. Les corps sont étalés en cercle parfait, comme si une explosion les avait tous tué et j’ai encore du mal à intégrer que j’étais le centre de cette explosion.
- Tu devrais leur faire ça à tous, me dit Rinko.
- Impossible, ça a bouffé une bonne partie de mon chakra. Je garderai ce qu’il faut pour recommencer une fois en dernier recours si nous sommes coincés, murmure-je.
Tandis que Jun soigne Rinko, je m’allonge contre le mur et je ne peux m’empêcher d’halluciner.
Je commence à comprendre le principe de « la sentinelle » censée veiller sur les démons à queues. Cette attaque était sans doute la plus surprenante que je n’ai jamais vu de ma vie. Il y aurait pu y avoir des centaines d’ennemis dans cette plaine. Seraient-ils tous morts ? L’onde s’est arrêtée contre les pics rocheux qui nous encerclent. Aurait-elle pu aller plus loin ?
Hanako ne dispose que d’une partie du chakra scellé dans son corps et elle n’a même pas pu tout me donner, réduisant encore sa quantité dans le mien.
Le mode sentinelle est un mystère depuis que nous l’avons découvert dans le livre de l’ermite, nous n’avions aucune idée de ce que la sentinelle pourrait faire, mais considérant que lorsqu’il se déclenche, c’est le chakra qui prend les commandes du corps de l’hôte, avec son propre libre-arbitre et le devoir de protéger les démons… Alors j’imagine que ce doit être quelque chose de la trempe de ce qu’il vient de se passer, en beaucoup, beaucoup plus puissant.
J’en hausse les sourcils d’hébétude. Je n’aimerais franchement pas être une personne malintentionnée envers les démons me retrouvant face à la sentinelle. Je ne vois même pas une seule petite chance de survie.
Bon sang, quel dommage d’imaginer que ça tuerait Hanako sur le coup. Si elle avait ce mode sentinelle à volonté, elle serait la ninja la plus puissante au monde et de loin.
Et encore nous n’avons qu’un aperçu de ce que ce mode peut donner, c’en est terrifiant.
Je regarde le soleil disparaitre derrière les montagnes, nous plongeant dans l’obscurité, tandis que Jun s’occupe de moi et que Rinko s’allonge pour récupérer un peu en fermant les yeux. Il l’a bien mérité.
Je suis vraiment impressionné par son niveau, je l’avais déjà vu combattre, mais les batailles étaient moins tendues que celle-là et nous étions parfois dans des états déplorables, baissant notre niveau. Je lui ai toujours laissé la protection d’Hanako avec confiance, mais je me rends compte aujourd’hui que j’avais vraiment raison. Notre trio est une bénédiction, je ne pourrais être plus serein à l’idée de l’avoir à mes côtés au combat avec Hanako comme médecin et force de frappe à distance.
Je regrette presque qu’elle ne soit pas là, il a raison, nous serions pratiquement invincibles.
Je me trouve presque ridicule d’avoir voulu lui éviter de venir combattre avec moi au début de notre amitié, histoire de ne pas avoir à « veiller » sur lui.
- Tu es vraiment un combattant extraordinaire, lui dis-je.
Il ouvre un œil rieur, me regardant du coin de l’œil :
- Bien sûr mon lapin, il n’y a que toi qui en doutais, plaisante-t-il.
Je souris un peu et Jun referme ma dernière plaie.
- Dormez un peu tous les deux. Je vais veiller, je ne suis pas fatiguée comme vous, dit-elle.
Je ne discute pas et je traine ma carcasse au fond de la grotte. Quelques heures de sommeil nous ferons vraiment du bien, les nuits de guerre en terrain aussi vastes sont souvent plus calmes que les journées, beaucoup de combattants tentant de dormir quelques heures par-ci par-là, et la plupart d’entre eux ne voyant pas aussi bien la nuit.
Toujours protégé par le massacre en bas de la grotte et la garde de Jun, je m’endors plutôt serein.