L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 104 : Toujours vivant

3550 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 3 mois


Point de vue de Kakashi


Lorsque je me réveille, je croise la seule chose qui m’importe : les beaux yeux rose d’Hanako.

Elle tient ma main avec tendresse, la caressant.

-         Bonjour mon amour, dit-elle doucement.

-         Bonjour, croasse-je d’une voix rauque.

-         Comment te sens-tu ? demande-t-elle tout de suite avec un air inquiet.

-         J’ai bien cru que j’y passais cette fois… murmure-je.

Elle grimpe dans mon lit et s’allonge contre moi pour me serrer dans ses bras.

-         Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demande-t-elle doucement.

-         Mes souvenirs sont flous… je crois que beaucoup de chunin sont morts, dis-je d’une voix brisée.

-         Oui, on les a retrouvé… murmure-t-elle.

-         Quand ont lieu les funérailles ? demande-je en me redressant un peu.

-         Elles sont déjà passées…

Je me laisse retomber dans mon lit.

-         Ça fait combien de temps que je dors ?

-         Quelques jours. Tu n’as pas d’autre souvenir ?

-         Je ne sais pas…

Les images distordues par la fièvre commencent à me revenir et je me redresse encore :

-         Comment va Saori ? m’exclame-je.

Hanako se redresse avec un petit air agacé et me recouche fermement de force :

-         Elle va bien Kakashi. Tu lui as sauvé la vie, dit-elle avec plus de douceur.

-         Et elle a sauvé la mienne, ajoute-je.

-         Oui, souffle-t-elle en souriant, caressant mon visage.

Je reste un peu pensif, tâchant de mettre de l’ordre dans mes souvenirs.

-         Ils en avaient après moi. La coalition. Ils me sont tous tombés dessus, j’ai réussi à m’échapper mais… ils ont tués tellement des nôtres… Je ne comprends rien.

-         Personne ne comprend Kakashi.

-         Kabuto a dû me décrire, ce n’est pas possible autrement. Mais pourquoi me vouloir mort à ce point ? Moi particulièrement ?

Hanako mordille sa joue et au moment même où ma phrase sort, je trouve la réponse.

-         C’est parce que je te protège, dis-je avec angoisse.

-         C’est ce que pense Minato. Il dit que Kabuto ne cherche pas à éliminer le « commandant de Konoha » mais plutôt le « protecteur d’Hanako ».

-         Evidemment. C’est toi qu’il veut. Bon sang, heureusement que tu restes en sécurité au village, soupire-je.

Elle rougit et baisse le nez avant de m’avouer immédiatement qu’elle en est sortie et je lutte pour ne pas me mettre en colère, attendant au moins la fin de ses explications.

Elle m’explique tout, tout ce qu’il s’est passé en mon absence. Rinko sur sa terrasse, leurs recherches désespérées, leurs combats dans les bois, leur retour…

Mon sang chauffe dans mes veines, mais je ne veux surtout pas me disputer avec elle. Ça m’angoisse simplement à mourir qu’elle soit sortie, mais non seulement je comprends ce qui l’a poussé à le faire, mais en plus elle va bien.

Elle me regarde avec un peu de crainte, attendant les réprimandes.

-         Je ne veux pas qu’on se dispute Hanako. Mais tu sais très bien ce que j’en pense, dis-je d’une voix tendue.

-         Je sais, souffle-t-elle en baissant le nez, honteuse.

Je prends son menton que je redresse pour la regarder.

-         S’il te plait, je t’en supplie, ne sors plus du village. Même pour Saori, même pour Rinko, même pour moi…

-         Tu sais très bien que c’est impossible !

-         Et toi tu vois très bien que je m’en sors toujours ! D’une manière ou d’une autre, je te reviens, à chaque fois. Alors s’il-te-plait…

-         Je te promets de ne pas sortir du village, sauf pour toi, glisse-t-elle en me suppliant du regard.

Je soupire, je ne suis pas sûr de tirer mieux d’elle.

-         Alors promets-moi au moins de me laisser… je ne sais pas… une semaine pour revenir, ajoute-je en souriant un peu.

-         Cinq jours, négocie-t-elle.

-         Va pour cinq jours, dis-je en riant doucement.

Elle se colle contre moi, blottissant sa tête au creux de mon cou.

-         C’est déjà long cinq jours sans aucune nouvelle de toi. J’aurais mieux fait de négocier trois, se plaint-elle.

-         Je n’aurais pas accepté trois, rétorque-je.

-         Bien sûr que si, tu me cèdes toujours tout, pouffe-t-elle.

Je pince gentiment sa hanche et elle glousse un peu plus.

-         Je me sens en forme. Quand puis-je sortir ? demande-je.

-         Ça dépendait de ton réveil et de ce que tu voulais faire.

-         J’ai le droit de sortir comme ça ? m’étonne-je.

-         Oui.

-         Ça alors. En général on me garde toujours ici pour de la surveillance, dis-je en levant les yeux au ciel.

Elle se redresse pour me regarder avec des yeux charmeurs :

-         Il y a des avantages à être fiancé à une médecin, dit-elle avec espièglerie.

J’enroule mes bras autour d’elle.

-         Ah… c’est donc pour ça … parce que je suis sous votre surveillance rapprochée, murmure-je.

-         Très, très rapprochée, souffle-t-elle avant de m’embrasser tendrement.

Je me régale du contact de ses lèvres. Après ces quelques jours horribles, c’est vraiment tout ce dont j’ai besoin, mais malheureusement, la porte s’ouvre.

-         Bon sang ! Mon lapin ! Tu es réveillé ! s’exclame Rinko.

Il dégage pratiquement Hanako de mon lit pour me serrer dans ses bras, me remerciant du fond du cœur d’avoir ramené Saori, et je ne peux retenir mon rire lorsqu’il me colle un énorme bisou sur la joue, me tordant presque le cou en serrant ma tête contre lui.

Hanako glousse au bout du lit en se moquant de ma tête et je lui tire la langue comme un gamin.

-         Combien de temps doit rester Saori ? demande-je.

-         On ne sait pas. Elle ne se remet pas aussi vite que toi, elle passe son temps à dormir comme un loir, dit-il avec affection.

Il discute encore un petit peu avec nous avant de retourner voir Saori, ne voulant manquer aucun de ses moments réveillés.

-         Et si on rentrait ? Je me sens bien. Sans doute un peu fatigué, mais pas plus qu’après une mission, tente-je.

-         Bien sûr, si c’est pour dormir, autant que tu dormes à la maison, dit joyeusement Hanako en sautant sur ses pieds.

Nous faisons rapidement mes affaires et tandis qu’elle se charge d’aller signer ma feuille de sortie, je fais un détour par la chambre de Saori.

J’ai la chance de la trouver éveillée, c’est vrai qu’elle a l’air vraiment faible, ça m’inquiète presque mais je me doute bien qu’Hanako la surveille comme le lait sur le feu. Elle sourit avec douceur lorsqu’elle me voit, elle est tellement loin de sa personnalité pétillante habituelle.

Je m’approche de son lit.

-         Merci pour tout Saori, tu m’as sauvé la vie, murmure-je.

-         Tu as sauvé la mienne, réplique-t-elle doucement, toute faible.

J’embrasse son front, ne sachant pas trop comment lui signaler mieux que ça à quel point je suis touché qu’elle ait pris soin de moi.

Vu sa tête, je crois que mon geste vaut tous les mots de la terre. Même Rinko me regarde avec étonnement avant qu’un grand sourire ne fende son visage en deux.

-         Je te laisse te reposer, tu es sous bonne garde, dis-je en désignant Rinko.

-         La meilleure, répond-elle en le regardant.

Je rejoins Hanako et nous rentrons chez nous.

*

Nous rentrons en début de soirée. Lorsque je passe la porte, je m’arrête net en fronçant les sourcils.

-         Qu’est-ce que c’est que ça ? demande-je.

-         Ton nouveau bureau. Je l’avais oublié tiens avec toutes ces histoires.

J’en fais rapidement le tour, observant la bête. Il est sympa, j’ai plus de mal avec sa signification, à savoir que je deviens un vrai pantouflard, mais vu la mission foireuse que je viens d’effectuer, ça me va bien finalement.

Des petits coups sur la fenêtre du salon attirent mon attention et je vais voir.

-         Mon chat ! m’exclame-je avec étonnement.

Hanako éclate de rire et j’ouvre la fenêtre. Il se frotte un peu contre moi, sous nos yeux éberlués.

-         Il a dû comprendre que tu avais failli mourir, pouffe Hanako.

-         Mon chat est intelligent, fanfaronne-je en le caressant un peu.

Elle lève les yeux au ciel en nous rejoignant et il file se terrer dans son panier pour s’éloigner d’elle, la faisant plisser les yeux.

-         Ce n’est vraiment pas juste ! C’était mon chat à la base, râle-t-elle.

-         Tu parles, tu étais simplement son distributeur de croquettes, me moque-je.

-         Les chats sont ingrats, dit-elle en partant à la cuisine, le nez en l’air.

-         Je n’en sais rien. Je suis plutôt chiens de base, dis-je en riant.

-         Ça rend la chose encore plus agaçante, siffle-t-elle en ouvrant un placard vivement.

Elle m’ordonne de m’installer dans le canapé tandis qu’elle me fait mon plat préféré. J’aime bien qu’elle s’occupe de moi comme ça.

Pourtant, une fois installé sous un plaid par ses soins avec mon livre dans les mains, je n’arrive pas à penser à autre chose qu’à toute cette histoire de coalition.

Ça tourne dans ma tête en boucle. Tout ça n’était qu’un piège, un piège destiné à m’ôter la vie… Ça me rend dingue d’imaginer que tous ces chunin soient morts à cause de moi, mais je me calme en me disant qu’ils auraient été tués quoi qu’il arrive, même si je n’avais pas été de la mission.

Mais si ça se trouve, les tentes dans la montagne étaient là pour m’attirer d’entrée de jeu. Je ne vois pas comment Kabuto a pu se douter que j’irais. C’était une simple mission de reconnaissance… Ou bien il est vraiment fort pour deviner les directives de Minato ou bien il s’en fichait et aurait recommencé jusqu’à ce que je me pointe dans l’un de ses pièges.

Ou bien il y a une taupe, encore et toujours, mais je n’ai pas la moindre idée de qui ça pourrait être.

Je soupire un peu, il faudra que j’aborde tout ça avec Minato, et que nous décidions de quoi faire.

Après avoir mangé et pris une douche rapide pour me débarrasser de l’odeur de l’hôpital, j’ai enfin le bonheur d’aller me coucher auprès de mon ange.

Je suis tellement heureux de me coucher dans mon lit confortable et qu’elle se glisse dans mes bras. Je n’ai pas envie de perdre une seconde et je l’embrasse avec tout mon amour, me plongeant dans sa douceur.

Bien qu’elle me rende mon baiser, elle m’arrête doucement lorsque je me fais plus entreprenant, posant un doigt sur mes lèvres :

-         Tu dois te reposer, chuchote-t-elle.

-         Je me sens bien, râle-je.

-         Kakashi… glousse-t-elle doucement.

-         Je te jure. Je suis en pleine forme, insiste-je mollement.

-         Ne me force pas à te ramener à l’hôpital, me menace-t-elle en riant.

Je lève les yeux au ciel et me cale pour dormir en la serrant contre moi.

 Je sais bien qu’elle a raison, je ne doute pas de mettre moins de cinq minutes à m’endormir, mais j’aurais carrément eu l’énergie nécessaire pour partager un moment à deux. Ça me fait soupirer et elle glousse encore, mais je reste sage.

*

Effectivement, je me réveille vraiment en forme le lendemain, tard dans la matinée. J’avais encore besoin de repos. Je m’habille rapidement avant de foncer voir Minato.

Il m’accueille chaleureusement, ravi de me voir en bonne forme, et je m’installe près de lui tandis que je lui raconte en détail ce qu’il s’est passé et ce que j’en pense. Il écoute attentivement ce que je lui dis, avant de réfléchir un peu à son tour :

-         C’est étrange quand même. S’il cherche à éliminer le plus grand protecteur d’Hanako subitement… il faut peut-être prévoir une attaque sur Konoha rapidement derrière. Sinon pourquoi déployer autant d’hommes pour te tuer, monter tout un stratagème, je ne sais pas … il y a quelque chose qui me dérange là-dedans mais je ne sais pas encore quoi.

-         Je ne sais pas, un bon assassin aurait pu faire l’affaire, dis-je.

-         Tu plaisantes ? Je ne donnerais pas trois minutes à un bon assassin face à toi, rétorque Minato.

-         Un très bon assassin alors.

-         Et où trouverait-il facilement un assassin capable de te tuer ? rit Minato.

-         Je n’en sais rien, il doit bien y en avoir.

-         Oh oui, je pense à quelques personnes, mais soit ils sont déjà morts, soit ils sont amis avec toi, soit ils sont kage, sourit Minato.

-         Ça complique ses affaires, réponds-je en riant un peu avec lui.

-         Un peu trop. Kabuto est loin d’être stupide, j’ai du mal à croire qu’il s’obstine à essayer de te tuer, c’est ridicule.

-         Il a bien failli. Ils étaient tellement nombreux, je veux bien être un bon combattant, mais face à une armée…

-         Et encore. Face à une armée, tu fuis et tu restes en vie. Il doit bien se douter qu’il a peu de chances d’arriver à ses fins.

-         Alors que lui reste-t-il comme option ? Abandonner et ne rien faire ? Ça n’a pas de sens. Autant essayer de m’avoir, il a bien raison.

-         Je reste travaillé par cette histoire. Imaginons qu’il te tue. En quoi cela le rapproche-t-il d’Hanako ? Elle est en sécurité à Konoha, que compte-t-il faire ? Regarde la guerre de Minna… et imagine un peu s’il attaquait Konoha. Ses troupes se feraient décimer je suppose, nous perdrions sans doute des nôtres mais je ne pense pas que nous puissions perdre la bataille, et il s’en doute forcément. Surtout si nos alliés de Minna nous rejoignent. Et en plus, si tu es mort, alors il n’a vraiment plus aucun moyen de pression sur Hanako.

Nous réfléchissons quelques secondes avant de nous regarder subitement, la même idée nous traversant l’esprit :

-         Il voulait me capturer, souffle-je.

-         C’est forcément ça, acquiesce Minato. C’est beaucoup plus logique, s’il arrive à te capturer, alors Hanako se rendra d’elle-même pour qu’il t’épargne. C’est ça le plan, il n’arrive pas à mettre la main sur Hanako, alors il trouve une façon détournée pour qu’elle vienne à lui, tout simplement.

-         Quel enfoiré, jure-je entre mes dents.

-         C’est intelligent. Mais ce n’est qu’une théorie. Il prépare peut-être vraiment une offensive sur le village.

Nous discutons encore un peu de tout ça et je sors de son bureau pensif. Je n’ai rien à faire de la journée et je m’ennuie déjà alors je vais au tableau des patrouilles pour me greffer à la suivante.

Je n’ai pas envie de passer ma journée à attendre qu’Hanako rentre et encore moins envie de me reposer.

Je décide donc de jouer en solo. J’ai bien envie de savoir si oui ou non Kabuto possède une taupe parmi nous. Nous ne pouvons pas jouer à un jeu contre lui en ayant toujours un coup de retard.

Personne ne sait que je vais rejoindre cette patrouille, je viens de le décider à l’instant, alors si nous nous faisons tomber dessus par la coalition, c’est qu’ils se tapissent patiemment dans les buissons en attendant de m’apercevoir et donc que nous pouvons compter sur nos hommes je suppose.

Bon sang, Hanako va finir par me tuer elle-même.

 

 

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