L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 91 : Direction le bar

3939 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 4 mois


Elle me fait un petit sourire et je l’embrasse, lorsque mes lèvres touchent les siennes, j’ai l’impression que les fils se reconnectent, en tout cas ils se reconnectent à elle, et je glisse ma langue dans sa bouche immédiatement, complétement canalisé par notre baiser. Je pose une main sur sa joue et sa mâchoire, que je serre fort, et je la colle à moi de mon autre main. J’ai envie de me perdre en elle, d’avoir un peu de répit de mon angoisse permanente de la journée et j’approfondis encore notre baiser, toujours plus entreprenant. Lorsque je passe mes dents sur sa mâchoire, puis ma langue, Rinko se râcle la gorge et me tire sèchement loin d’elle.

-         Vous reprendrez ça plus tard hein, dit-il en me trainant derrière lui.

Je la regarde pendant qu’il saute en m’entrainant avec lui, elle est trop belle, le souffle court et les joues rouges. Il s’avère qu’il ne m’emmène pas du tout chez Ichiraku mais au bar de Konoha et je le suis sans protester.  Nous nous asseyons à une table dans un coin.

-         Bon, qu’est-ce qui se passe ? demande-t-il.

-         Je panique Rinko, complétement, je n’arrive plus à réfléchir. Je suis stressé constamment et perdu dans mes pensées.

-         Tu paniques pour quoi ? Il n’y a aucune raison. Tu l’aimes et elle t’aime.

-         Je ne sais pas, je n’arrive plus à imaginer qu’elle m’aime.

On nous sert nos premiers verres et je m’enfile le mien, il pousse le sien vers moi et je le bois également d’une traite.

-         Kakashi elle t’aime comme une folle, n’importe qui pourra te le confirmer, il n’y a aucune raison de paniquer pour ça, et si tu as besoin que je te le répète toute la nuit, je le ferai.

L’alcool monte en flèche dans mon sang et je me détends.

-         J’ai peur qu’elle refuse, je fais comme si ce n’était pas grave et qu’on pourrait toujours rester ensemble malgré ça, ce qui est vrai, mais je crois que ça me briserait le cœur en mille morceaux.

-         D’accord, j’entends bien, mais elle ne refusera pas, c’est impossible.

On nous sert deux nouveaux verres et je bois plus lentement cette fois. Il ne touche toujours pas au sien malgré sa commande de deux de plus.

-         Elle peut refuser tu n’en sais rien.

-         Elle est pour le mariage, elle en rêve, et elle t’aime à la folie, il n’y a aucune raison qu’elle refuse bordel ! s’énerve-t-il.

Je me tais et je finis mon troisième verre.

-         C’était une bonne idée, je me sens vachement mieux que si c’était des ramen, dis-je en pouffant.

Il sourit en me regardant.

-         Bois le mien et on pourra discuter.

Je m’attaque au sien, et quand j’arrive vers la fin, je suis complétement zen mais aussi loquace, il est malin.

-         Maintenant dis-moi ce qui te travaille vraiment, dit-il en buvant le verre qu’on vient de lui apporter.

-         Je ne comprends pas pourquoi elle m’aime Rinko, et j’ai l’impression qu’elle pense m’aimer sur le moment mais qu’une fois mariée à moi elle regrettera. Et qu’elle n’osera pas me le dire pour ne pas briser son mariage et qu’elle sera malheureuse avec moi toute sa vie.

-         Bon sang, j’aurais peut-être dû boire mes verres, j’avais oublié qu’avec toi c’est toujours glauque et déprimant quand on se plonge dans ta tête.

Nous éclatons de rire puis il me rassure un moment, il me reparle de mes débuts avec Hanako et je l’écoute religieusement, comme s’il ne parlait pas de moi et que j’écoutais l’histoire pour la première fois.

-         Et tu te souviens à Kumo, elle était tellement malheureuse simplement parce que tu ne lui parlais pas dans la grotte, j’étais venu te proposer de prendre ton tour de garde pour que tu ailles lui parler. Vous avez parlé quelques minutes et elle a retrouvé son sourire directement, elle est tellement heureuse quand elle est près de toi, vous avez même dormi l’un contre l’autre ce soir-là. On commençait à peine à être amis. Depuis la veille en fait, depuis que j’avais essayé de te piquer tes clochettes et que je m’étais moqué de toi au bar.

-         J’ai du mal à croire que nous ne nous connaissions pas avant, dis-je en entamant mon cinquième verre tout doucement.

-         Et pourtant, je ne sais même pas ce qu’il s’était passé entre vous ce soir-là, quand vous êtes partis du bar vous étiez tellement proche. J’ai jamais compris.

-         Si je te le dis tu vas m’engueuler, dis-je en souriant.

-         T’es obligé de me le dire maintenant.

-         C’était notre premier vrai rapprochement, charnel quoi.

-         Vous vous êtes embrassés ce soir-là ?

Je rigole, un peu plus que la situation n’est drôle.

-         Non, on est allé se laver, et elle est sortie en serviette de sa douche, j’étais tellement… subjugué, j’avais bu, je ne me contrôlais pas assez. Elle s’est trop approchée de moi et je lui ai sauté dessus alors elle a enlevé mon masque et j’ai paniqué.

-         Tu t’es barré ? s’exclame-t-il déjà accusateur.

-         Pire que ça. Elle m’a fait peur, j’avais jamais embrassé une fille et j’étais déjà tellement amoureux d’elle, je l’ai retourné et je l’ai embrassé dans le cou. Vraiment embrassé, je l’ai dévoré franchement, je te fais pas un dessin, je l’ai caressé pour la première fois aussi, au-dessus de la serviette mais quand même, elle était complétement … enfin bon, dans le même état que moi. Sauf que des clients sont venus. Et là je me suis barré. Vraiment barré, j’ai pris toutes mes affaires dans notre chambre et j’ai sauté par la fenêtre.  

Il ouvre des yeux ronds et finit son verre avant d’en commander d’autres.

-         Si on avait été plus amis je t’aurais passé une soufflante, commente-t-il.

-         J’en aurais eu besoin, je ne lui ai pas adressé un seul mot jusqu’au soir dans la grotte. Tu te rends pas compte comme j’avais besoin d’un Rinko dans ma vie, dis-je.

Il éclate de rire et me met une tape amicale sur l’avant-bras. Je continue :

-         C’est en revenant de cette mission que je vous ai proposé de vous entrainer avec moi, j’avais déjà vraiment accroché avec toi, je me foutais complétement des deux autres, dis-je un peu trop honnête à cause de l’alcool.

-         Je pense que j’ai accroché avec toi quand tu as accepté de nous faire ton test des clochettes, je me suis dit que tu étais beaucoup plus marrant que je ne le pensais, j’aurais jamais pensé que tu accepterais, je me disais même que tu allais nous prendre la tête pour qu’on se concentre sur la mission. Je t’ai vu autrement après ça.

-         Il n’y a pas un jour depuis que je te connais où je ne suis pas reconnaissant de t’avoir comme ami, tu m’as encore sauvé ce soir, qu’est-ce que tu fichais sur notre terrasse.

-         C’est Hanako qui m’a envoyé un message avec Pakkun. Il y a déjà quelques jours je lui ai dit de m’appeler si elle te trouvait bizarre et qu’elle s’inquiétait. Juste de m’appeler, que je ne pouvais pas lui en dire plus. Et c’est ce qu’elle a fait, elle était terrifiée je sais pas si tu en as conscience, tu l’as quand même fait pleurer. Bon sang tu étais carrément à côté de la plaque.

-         Je l’ai fait pleurer ?

-         Oui, elle a eu trop peur, alors on reste le temps que tu veux, on parle de ce que tu veux mais Kakashi, quand tu rentres chez toi ce soir, tu laisses tous tes doutes à propos de cette demande ici. Si Hanako a besoin de me rappeler, je te jure que je lui dis la vérité et que je gâche ta demande, parce que là ce serait vraiment lui faire trop de mal.

Il me fixe et je le fixe, j’intègre ce qu’il me dit, il a raison, il m’a déjà sauvé les fesses ce soir alors qu’elle pleurait, hors de question que ça recommence.

Nous parlons encore un moment des débuts, je lui raconte notre rencontre plus en détail, la façon dont elle m’a surpris, le moment où j’ai croisé ses yeux, la magnifique clairière dans laquelle nous avons passé la journée.

-         C’est là-bas que je dois t’aider ? demande-t-il.

-         Oui, c’est là que je veux lui demander, c’est magnifique, il y a une rivière qui traverse la clairière, et puis c’est symbolique de toute façon.

-         C’est chouette franchement !

-         Ce sera encore bien plus chouette grâce à ton aide, il faudrait que tu passes chez nous avant que je l’emmène au restaurant, je l’enverrai se doucher et je t’attendrai sur la terrasse. Que tu me donnes la bague et qu’on se mette d’accord sur l’heure où tu y vas et merci d’avoir accepté de veiller au grain.

-         J’ai demandé de l’aide à Minato, on sera avec quelques forces spéciales dans les bois, donc aucun stress vis-à-vis de la coalition.

-         Je sais pas ce que je ferais sans toi.

-         Pas grand-chose je crois, se marre-t-il.

Nous abordons ensuite longuement le fond de mon problème, en buvant nos derniers verres. Il me rassure vraiment, il me jure sur sa vie qu’elle dira oui et je ne sais pas pourquoi mais je me raccroche à ça. Il me parle de Minato en disant qu’il ne se trompe jamais et que c’est bien lui qui nous a mis ensemble. Il me parle aussi de Saori, qui lui a assuré qu’elle et Hanako ont déjà parlé de mariage et que visiblement Hanako a l’air d’avoir dit qu’elle serait ravie de se marier avec moi un jour, ce qui me rassure carrément.

*

Il me raccompagne chez moi et plus je me rapproche de la maison, plus je rigole bêtement en me disant que je suis un peu trop alcoolisé pour rentrer comme ça, ce qui fait rire Rinko comme un bossu.

-         Tu lui as dit que tu m’emmenais chez Ichiraku, pouffe-je.

-         J’ai menti, rit-il encore plus.

-         Moi aussi je t’ai menti à Minna, il y avait bien Hanako nue dans mon lit quand tu es rentré bourré ! m’exclame-je.

-         Quoi !!

Nous rions tellement que nous nous écroulons presque l’un sur l’autre, essayant de faire le moins de bruit possible, nous pleurons de rire en nous agrippant l’un à l’autre, je ris tellement que j’ai mal à la mâchoire et au ventre. C’est tellement libérateur, ça me fait tellement de bien, c’est vraiment ce dont j’avais besoin pour redescendre de mon nuage d’angoisse.

-         Si elle me pardonne de rentrer dans cet état après lui avoir dit que j’allais manger des ramen, c’est qu’elle acceptera ! m’exclame-je en riant plus encore.

Il tombe presque à genoux en riant et quand il se calme, nous nous approchons de l’escalier de la terrasse.

-         Allez, cool tout ira bien.

Je le remercie pour tout et je rentre.

 Lorsque je passe la porte, je l’entends qui m’appelle depuis la chambre, inquiète.

-         Kakashi ?

-         Oui, dis-je.

Je me marre tout seul, le plus silencieusement possible. Elle passe la porte de la chambre avec une mine inquiète. Elle est dans sa robe, sa magnifique robe, et elle a les cheveux attachés.

-         Wouah… bonjour ma déesse. Qu’est-ce que tu es belle comme ça, tu devrais t’habiller uniquement de cette façon, mais je ne te laisserais sans doute plus beaucoup sortir, pouffe-je.

Elle me dévisage.

-         Ils étaient bons tes ramen visiblement, commente-t-elle.

-         Délicieux, dis-je avant d’éclater de rire.

Elle me dévisage toujours depuis la chambre et je vais à la salle de bain me changer. Lorsque je la rejoins, elle est assise dans le lit, elle me dévisage.

-         Tu vas m’engueuler ? demande-je en riant.

Elle lève les yeux au ciel et je grimpe dans le lit à quatre pattes, pour aller me planter devant elle.

-         Ma femme va-t-elle m’engueuler ?

Elle est surprise, et je la vois rougir. Je crois que j’ai dit une connerie mais je n’en suis pas tout à fait sûr.

-         Madame Hatake va-t-elle m’envoyer bouler ? dis-je en approchant mes lèvres à quelques millimètres des siennes.

-         Tu es complétement torché, souffle-t-elle.

-         Je crois, dis-je.

-         Je suis sûre, et non je ne vais pas t’engueuler, tu fais ce que tu veux mais j’aimerais savoir pourquoi tu as bu autant ?

Elle est trop belle, j’attrape sa lèvre entre mes dents que je mords, incapable de résister à mon attirance, avant de glisser ma langue entreprenante dans sa bouche, je crois que je gémis même. Lorsque mes mains se posent sur ses hanches en remontant sa robe, elle les attrape et me repousse, je me laisse docilement faire et elle m’allonge à côté d’elle tandis que je lui lance un regard rieur. 

-         Je me suis fait repousser, pouffe-je.

-         Heureusement, tu ne m’as pas l’air net. Si tu t’étais trompé de maison tu aurais été capable de sauter sur la voisine.

-         Peut-être !

J’éclate de rire un moment mais ça ne la fait pas rire, elle est même pas contente du tout ce qui me fait encore plus rire.

-         Bien sûr que non, je crois que je ne réagis qu’à toi, dis-je.

-         Mais qu’est-ce que tu racontes encore.

-         Je le pense vraiment, j’y ai déjà réfléchi, dis-je.

Cette fois c’est elle qui rigole et je ne peux pas m’empêcher de parler.

-         J’en ai déjà parlé avec Rinko, il était curieux, en tant qu’homme je veux dire. 

Elle fronce les sourcils :

-         Quoi ?

-         Il m’a dit que ça fonctionnait pour lui, même s’il n’était pas amoureux. Et il voulait savoir si j’avais déjà eu envie de coucher avec une fille, en la regardant comme ça quoi. Juste en regardant son corps. Sans forcément tenter d’aller la séduire mais juste une envie. Ou bien si c’était forcément lié à mes sentiments amoureux.

Le regard qu’elle me lance est plutôt tendu.

-         Vous vous amusez bien avec Rinko à ce que je vois.

-         Trop, dis-je en riant encore.

-         Et donc ? demande-t-elle toujours aussi tendue.

J’ai encore envie de rire, j’aime qu’elle soit jalouse, j’adore ça honnêtement. Je suis trop bourré pour avoir pitié d’elle et j’ai envie de la faire criser. J’ai envie qu’elle me fasse plaisir à être jalouse, je vais lui demander de m’épouser bordel, je peux bien m’autoriser ça.

-         Et donc quoi ? dis-je.

-         Tu as déjà eu envie de coucher avec une fille qui passait juste comme ça ? Sans penser vraiment à passer à l’acte ? 

-         Oui tout le temps.

Le blanc qui tombe est monstrueux, je vois chaque muscle du corps d’Hanako qui se tend et je passe le drap sur mon nez pour ne pas qu’elle voit que je souris de ma bêtise.

-         Mais t’inquiète pas, je n’ai jamais rien fait, enfin je n’avais jamais rien fait, glousse-je.

Elle me regarde alors en plissant les yeux, elle se demande si elle doit me croire et je souris encore sous mon drap.

-         Ne m’en veux pas, je n’aime que toi, ce n’est pas parce que certaines filles m’attirent que je coucherais vraiment avec elles.

Cette fois elle saute à quatre pattes au-dessus de mon corps, mais contre toute attente, elle sourit le visage tout près du mien :

-         J’ai failli y croire, c’est toi le démon ce soir, me dit-elle en me regardant avec douceur.

J’éclate de rire sous mon drap et elle me sourit encore plus.

-         Je voulais que tu sois jalouse ! m’exclame-je fier de moi.

-         Pas besoin de me raconter des âneries pour que je le sois. Et si je t’avais cru je n’aurais pas été jalouse Kakashi, j’aurais été triste.

-         Triste ? Pourtant c’est le cas de presque tout le monde, Rinko a couché avec un tas de filles avant Saori et elle aussi. Et ça ne les dérange pas.

-         D’accord, mais je vois mal Rinko parler de ça comme ça à Saori, ce n’est pas le genre de choses dont on a envie de parler quand on fréquente quelqu’un. En tout cas moi, si tu avais déjà couché avec quelqu’un j’aurais aimé en savoir le moins possible.

Je réfléchis quelques secondes. La question me brûle les lèvres depuis que je la connais.

-         Tu ne m’as jamais dit si tu l’avais déjà fait avec quelqu’un d’autre toi ? dis-je d’une petite voix.

-         Tu ne me l’as jamais demandé, dit-elle en rougissant.

Je fronce les sourcils, quand je suis sobre je me refuse à lui poser cette question parce que je sais que sa réponse me ferait potentiellement vraiment trop de mal.

Alors qu’elle ouvre la bouche pour répondre à ma question, je pose rapidement mes doigts sur ses lèvres.

-         Tu as raison, je ne veux pas savoir. Je n’ai pas besoin de savoir. Je veux simplement être le dernier avec qui tu coucheras pour toute ta vie.

Elle m’embrasse doucement en souriant.

 

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