L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 90 : Panique !

3281 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 4 mois

Je vois ses sourcils se froncer tandis qu’elle découvre la vraie version de l’histoire dans ma tête. A la fin, elle lâche mes mains et colle les siennes sur ses yeux tandis qu’elle tombe à genoux en pleurant à chaudes larmes. Quitte à encore me faire exploser la tête, je la reprends dans mes bras, prêt à encaisser le choc, mais elle me laisse faire alors je resserre ma prise autour de son petit corps malheureux et je la serre contre moi.

-         J’ai eu tellement peur, sanglote-t-elle.

-         Je suis désolé, je suis terriblement désolé, je t’aime tellement, insiste-je.

Elle pleure un moment dans mes bras avant de se relever.

-         J’en ai marre que tu sois si con Kakashi ! vocifère-t-elle.

-         Moi aussi, réponds-je.

Je vois une toute petite lueur d’amusement passer dans ses yeux et mon cœur saute de joie.

-         Tu ne pouvais pas juste me dire l’histoire dans l’ordre, j’aurais eu tout le contexte, râle-t-elle.

-         Je voulais t’avouer immédiatement le pire, dis-je.

Elle lève les yeux au ciel.

-         Mais tu me jette ça à la figure sans contexte, je te dis dix fois que je ne peux pas y croire que je ne te crois pas capable de me faire ça et tu me regardes honteusement sans t’expliquer. Au bout d’un moment Kakashi tu conviendras qu’il n’est pas simple d’être avec toi dans ces moments-là. De toute façon quand tu paniques tu ne sais plus réfléchir intelligemment ! m’accuse-t-elle.

-         Je suis désolé d’être un idiot, mais j’ai réagi honteusement parce que c’est honteux, je ne peux même pas imaginer te tromper un jour, alors le maximum du honteux pour moi c’est d’avoir accepté sa demande de câlin. J’aurais dû être plus clair, plus rassurant je suis désolé mais j’étais pétrifié par ton regard.

Elle me sourit doucement, un peu rassurée :

-         Si ça devait recommencer un jour, que tu refasses une bêtise dans ce genre-là, je t’en prie Kakashi ne me la jette pas au visage comme ça, explique moi tout, si tu m’avais tout raconté je t’aurais cru et pardonné immédiatement. Même si je t’aurais peut-être fait une petite scène.

-        Je te le promets.

*


L’anniversaire d’Hanako est dans cinq jours. Il va falloir que je précise mon organisation, ça approche tout de même à grands pas. Je suis étonné de voir à quel point elle n’en parle pas. J’aurais pensé qu’elle me donnerait des indices pour que j’apprenne sa date, ou qu’elle en parle pour me pousser à chercher sachant que ça se rapproche mais non. La seule chose un peu louche arrive ce matin et encore, c’est pour parler du mien.

Elle est dans la cuisine, elle boit son café du matin tandis que je suis dans le canapé en train de travailler sur le planning des ninjas de Minna résidant à Konoha, c’est moi qui me charge de tout ce qui les concerne sur ordre de Minato qui a déjà beaucoup de travail et qui les connait moins bien que moi.

-         Que veux-tu pour ton anniversaire ? demande-t-elle.

-         Ton amour, réponds-je distraitement en continuant ce que je fais.

-         Ça tu l’as déjà, pouffe-t-elle.

-         Je n’ai besoin de rien d’autre, dis-je en lui souriant.

Elle me couve avec un regard tellement hypnotisant que je reste accroché dans ses yeux. Parfois nous sommes dans notre quotidien et je ne savoure pas assez la chance que j’ai, et c’est avec un de ces regards qu’elle me sort de ma routine.

Je la dévisage, prenant le temps de la contempler, on ne sait jamais de quoi demain est fait, elle pourrait me quitter ou je pourrais mourir. Elle pourrait refuser ma demande dans quelques jours et m’abandonner. Je pose mon planning pour m’absorber dans sa contemplation, la faisant rougir légèrement. Même au bout d’un an, elle ne s’habitue pas à mon regard sur elle.

-         Nous ne sommes pas très matérialistes et nous aimons encore moins entasser des choses qui ne servent à rien… continue-t-elle.

-         Hanako je t’assure que je n’ai besoin de rien, ne te creuse pas la tête c’est tout vu.

Elle vient s’assoir à côté de moi.

-         Tu souhaites quelque chose toi ? demande-je.

-         Tu as peut-être bien raté mon anniversaire, c’est maintenant que tu t’inquiètes ? me taquine-t-elle.

-         Non, tu as été très claire, si je ne trouve pas ta date tu m’as dit que tu me le dirais le jour même à la première heure, sinon je n’aurais jamais accepté.

-         C’est vrai. Tu n’as rien raté, tes recherches se passent bien ?

-         J’y travaille, dis-je.

Elle affiche une petite mine réjouie. Si elle savait.

-         Bon alors, il y a quelque chose dont tu as envie ? insiste-je.

-         Non rien de spécial, justement je me disais qu’on pourrait peut-être s’offrir quelque chose qui ne soit pas matériel. En fait j’ai déjà trouvé ton « cadeau » alors si tu n’as pas d’envie particulière je reste là-dessus.

-         C’est vrai ? dis-je soudain intéressé.

Je suis tout émoustillé à l’idée d’avoir un cadeau de sa part, encore plus si ce n’est pas un bête objet. J’ai tellement envie de savoir ce qu’elle a pu inventer.

-         Oui, je suppose que je reste là-dessus vu comme tu as l’air heureux. Et ne t’inquiètes pas, le cadeau que j’attends de toi pour mon anniversaire ne nécessite aucune préparation, dit-elle en souriant avec malice.

-         Ah bon ? demande-je, déjà séduit.

-         Non, juste de ton temps, beaucoup de ton temps, continue-t-elle en me lançant un regard suggestif.

-         De toute façon, je t’ai déjà trouvé un petit cadeau, dis-je d’un air détaché en reprenant mon planning.

Sa curiosité explose, tout son corps est excité et joyeux.

-         Ah bon ? roucoule-t-elle.

-         Je croyais que tu n’étais pas matérialiste, dis-je en riant doucement.

-         Je suis bien plus intéressée de découvrir le cadeau que tu m’as choisi plutôt que le cadeau en lui-même, dit-elle.

-         Mystère… dis-je.

Elle jubile tout le trajet jusqu’à l’hôpital où je l’accompagne avant de me rendre au travail, essayant de me soutirer des indices. Le jour même je demande à Rinko de garder la bague chez lui au cas où mon démon décide de fouiller la maison.

*

Ma demande approche vraiment cette fois puisque l’anniversaire d’Hanako est après-demain. Je suis dans tous mes états depuis que je suis levé et j’ai peiné à me concentrer toute la journée avec les ninjas de Minna dont je supervisais l’entrainement. Je suis constamment dans ma tête à réfléchir et stresser qu’elle me dise non. Lorsque je rentre chez nous ce soir-là je peine presque à mettre un pied devant l’autre.

J’ai tellement de doutes qui m’envahissent, la seule chose dont je sois sûr c’est que je l’aime et que je l’aimerai toute ma vie, ce qui est le plus important en soit. Mais j’ai des bouffées d’angoisses plusieurs fois par heure, qui alternent entre la peur qu’elle ne veuille pas se marier avec moi et la peur qu’elle ne m’aime finalement même pas du tout.

Lorsque j’entre, posés en plein milieu du salon se trouvent les cartons qui étaient chez moi. Je ne comprends pas comment ils sont arrivés là. Je regarde bêtement à mon porte-clé et découvre que la clé de chez moi n’y est plus. Je reste fixé pendant quelques secondes, c’est le genre de choses qui ne m’arrive jamais, j’aurais dû me rendre compte à la seconde même où j’ai approché mes clés qu’il en manquait une, que ce soit visuel, au toucher, ou même au poids de mon trousseau. Je ne vais vraiment pas fort aujourd’hui. Je me jette sur le tiroir où Hanako garde sa clé de chez moi et je ne trouve pas la sienne non plus.

-         Hanako ! m’écrie-je en panique.

Elle arrive à toute vitesse de la chambre.

-         On nous a volé les clés de chez moi ! m’exclame-je.

Elle me regarde, l’air choquée :

-         Tu connais beaucoup de voleurs qui volent des clés pour déménager gentiment les affaires du propriétaire ? dit-elle les yeux toujours ronds.

-         Non ! C’est étrange ! dis-je très sérieux.

J’ai soudain peur que ce soit un piège et je saisis Hanako pour l’éloigner des cartons, la faisant couiner.

-         On devrait les sortir doucement au cas où, je vais le faire, dis-je complétement paniqué.

-         Kakashi tu te sens bien ? demande Hanako.

Je la dévisage, le cœur battant la chamade et je redescends doucement avant de réaliser.

-         Surprise, dit-elle d’une drôle de voix, l’air toujours très inquiète.

-         Tu as emmené mes cartons ici ?

-         Oui…

-         Mais pourquoi ? Enfin merci, mais qui a volé nos clés ?

Elle me dévisage encore et pose une main sur mon front.

-         Comment tu te sens mon amour ? Tu as mal quelque part ? demande-t-elle angoissée.

-         Non, je vais bien.

-         C’est moi qui ai pris nos clés, j’ai rendu ton appartement pour toi, comme tu ne voulais plus y mettre les pieds. Je pensais te faire plaisir, je ne m’attendais pas à … ça…

Mon corps se calme enfin complétement et je me laisse glisser par terre. Ça ne va vraiment pas bien. Elle s’agenouille, les mains luisantes pour m’ausculter et je la laisse faire, inquiet pour ma santé moi aussi.

-         Ta tension est haute mais sinon ça va. 

-         Merci, pour l’appartement, souffle-je.

-         De rien, dit-elle.

Nous sommes toujours assis au milieu du salon et je me lève pour mettre mes cartons dans les placards du petit couloir.

-         Tu ne veux pas les ranger ? demande-t-elle.

-         Non, pas aujourd’hui, je crois que j’ai besoin de repos.

J’ai presque froid, je tremble légèrement mais je le cache à Hanako. Je m’enroule dans un plaid et je m’affale dans le canapé. Je suis tellement stressé que j’ai du mal à penser correctement.

-         Tu veux manger quelque chose en particulier ? demande-t-elle d’une petite voix.

-         Je n’ai pas faim.

-         Peux-tu invoquer pakkun pour moi ?

-         Hein ? demande-je complétement perdu.

-         J’aimerais juste envoyer un message.

-         A Orochimaru ?

-         Non, écoute tant pis.

-         Non, non, je veux bien.

Je ne sais pas comment je me débrouille mais je rate mon invocation sous le regard terrifié d’Hanako. Je me fais violence pour me concentrer et j’y arrive la seconde fois. J’échange quelques mots avec Pakkun mais je les oublie instantanément. Je ne sais même pas à qui elle envoie un message.

Elle me surveille en cuisinant mais je ne bouge pas, j’ai pris un livre pour ne pas l’inquiéter mais je ne le lis pas, je reste fixé sur les pages sans les voir. Perdu très loin dans mes pensées et mes doutes. M’aime-t-elle vraiment ? Je crois oui. Mais m’aimera-t-elle toute sa vie ? Pourquoi m’aime-t-elle d’ailleurs ? Me le dit-elle souvent ? Je ne sais plus, j’ai l’impression de tout oublier de notre relation.

J’entends alors un bruit étouffé sur la terrasse et je saute sur mes pieds, en un instant je fonce sur Hanako que je prends dans mes bras pour la plaquer contre le mur du fond de la cuisine :

-         Kakashi tu me fais peur ! crie-t-elle en se mettant à pleurer.

Là-dessus Rinko passe la porte sans même toquer et je me relâche, mon cœur battant à cent à l’heure.

-         Dis-moi tout de suite ce qu’il se passe ! hurle Hanako en sautant sur Rinko.

Cette fois c’est moi qui ne comprends rien. Hanako pleure en me pointant du doigt et Rinko se marre.

-         Je suis dans un cauchemar ! m’exclame-je alors soudain.

Hanako agrippe le haut de Rinko, presque menaçante cette fois.

-         Donne-moi une seule bonne raison de ne pas l’emmener à l’hôpital !

-         T’inquiète pas Hanako, je te promets.

-         Ça fait une heure qu’il fixe une page d’un livre qu’il tient à l’envers Rinko ! s’exclame-t-elle en pleurant toujours.

-         Qui donc ? demande-je.

-         Rinko ! hurle-t-elle.

Il rit encore plus et pose ses mains sur ses épaules pour la regarder dans les yeux :

-         Hanako, je suis sûr que tu me fais confiance, alors je vais aller faire un tour avec lui et je te jure que je te le ramène dans un état normal dans quelques heures.

-         Mais qu’est-ce qu’il a ?

-         Il ne peut pas te le dire, on ne peut pas te le dire, c’est une mission vraiment secrète, ordre de Minato. Fais-moi confiance, ça l’a juste un peu perturbé.

-         Un peu ?!

-         Beaucoup, je te jure que dans très peu de temps tu en riras.

-         Je ne suis pas sûre…

-         Moi je suis sûr t’inquiète pas, c’est pas une mission dangereuse du tout. Ça concerne l’académie enfin bref. Kakashi, bouge-toi on va chez Ichiraku, tout de suite.

-         Il faut que je prévienne Hanako, réponds-je.

-         Je crois qu’elle a entendu, dit-il en lui adressant un petit sourire réconfortant.

Elle me regarde passer devant elle comme un fantôme, je suis Rinko comme un insecte suit la lumière, maintenant qu’il est là je ne veux plus le quitter, j’ai besoin qu’il m’aide à me calmer. Je sens sa petite main agripper la mienne avant que je ne passe la porte.

-         Kakashi prend donc Hanako dans tes bras, tu vois bien qu’elle a peur, dit Rinko.

Bon sang, ça fait du bien d’avoir quelqu’un qui réfléchit à ma place. Je me retourne pour la prendre dans mes bras, je la serre fort contre moi, et je sens qu’elle s’apaise un peu :

-         Tu vas bien Kakashi ? dit-elle d’une voix tremblante.

-         Oui, je suis juste perturbé mais ça va, Rinko va m’aider, souffle-je.

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