L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 65 : Encore un départ partie 2

2967 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/12/2024 11:04

Je ne peux plus voir le comportement d’Hinari sous un autre angle que celui de son intérêt pour moi, et pleins de détails de son comportement depuis que je la connais me sautent désormais au nez. Et Hanako qui laisse tout ça se dérouler, mais à quoi joue-t-elle ? Je suis à un stade de notre relation où je m’apprête à lui demander sa main, et elle, elle fait comme si elle ne me connaissait pas en laissant Hinari me toucher et battre des cils. Je fais les cents pas dans la rue adjacente et Hanako vient me chercher, l’air peu fière d’elle, je la regarde froidement.

-         Ça va ? demande-t-elle.

-         On a déjà mis tellement de temps à assumer cette relation, maintenant que c’est fait je n’apprécie pas forcément que tu nous ramènes au stade où on cache nos sentiments et sans même me prévenir avant, dis-je vivement.

-         Je voulais que tu arrêtes de ne pas me croire à son sujet, dit-elle.

 

Je me mets un peu en colère, ce qui arrive rarement :

-         Hanako, je me fiche de tes expériences stupides, tu me fais du mal et tu te fais du mal c’est ridicule. Je ne jouerai pas les célibataires une minute de plus. Quel est ton objectif avec ces bêtises ? Si c’est qu’elle arrête de me tourner autour alors autant lui dire que nous sommes ensemble, c’est quand même plus simple et surtout plus sain !

 

Elle mordille sa joue en baissant les yeux. Ça doit être l’une des premières fois où je lui parle ainsi et où je suis en colère après elle. Un petit peu.

-         Je suis désolée, je ne sais pas ce qu’il se passe ce mois-ci, je suis toute perturbée depuis deux jours, et en colère, et triste. Ça n’excuse pas mon comportement mais ça l’explique.

-         D’accord, dis-je.

 

Je reste debout face à elle, les bras croisés. Elle se mordille encore la joue et me regarde sans savoir quoi faire, c’est tellement inhabituel que je sois celui qui lui en veut, elle n’ose pas s’approcher et ne sait pas quoi dire. Je vois au fond de ses grands yeux qu’elle est perdue et malheureuse.

-         Ce n’est pas agréable de ne pas savoir comment agir n’est-ce pas ? dis-je.

 

Elle secoue la tête et j’ouvre mes bras. Elle vient s’y réfugier en un instant, soulagée, et je passe mes bras autour d’elle.

-         Alors arrête de me mettre dans cette situation, dis-je.

-         Oui, je t’aime Kakashi.

-         Moi aussi.

Elle m’embrasse avant que nous ne retournions nous assoir.

-         Ça va ? demande Rinko d’un air soucieux.

-         Oui très bien, j’ai eu un coup de flippe pour demain, dis-je.

-         Un coup de flippe ? C’est ça fou-toi de moi… dit-il.

-         Laisse tomber.

-         On commande des desserts ? propose Hanako en ramenant la bonne ambiance.

 

Lorsque nos desserts arrivent, elle a récupéré un comportement normal et elle pique dans ma coupe de glace toutes les trente secondes sous les yeux ronds d’Asa et Hinari.

-         Tu n’avais qu’à prendre du chocolat si c’est ce que tu voulais, la taquine-je.

-         Je voulais de la noisette, et comme ça j’ai les deux ! pouffe-t-elle en reprenant une cuillerée tandis que je lui mets un petit coup de ma cuillère sur la main.

Je suis toujours parti du principe que Rinko leur avait dit que j’étais avec elle, mais visiblement ce n’est pas le cas et ils doivent nous trouver drôlement plus proches qu’ils ne le pensaient.

-         Vous partez combien de temps ? demande Asa.

-         Aucune idée, aucune directive, on va déjà voir s’ils tentent de nous tuer d’entrée de jeu, ça raccourcirait drôlement la mission, dis-je.

-         Et en vrai, ça ne te terrifie pas un peu, il y avait des centaines et des centaines de tentes sur ce camp ?

-         Non, je n’ai pas peur mais je m’y prépare. S’ils nous attaquaient nous avons pour ordre de sauver notre peau chacun de notre côté, dis-je en regardant Hanako.

 

Je vois que cette information la rassure un peu.

-         Ça vous donne des bonnes chances de survie plutôt qu’un combat, dit-il.

-         Oui, il faut juste réussir à disparaitre de leur vue et après c’est un jeu d’enfant.

-         Mais s’ils vous sautent tous dessus en même temps ? dit Hinari.

-         Et bien il faut se battre en se repliant comme on peut, ça va aller. Ne tirez pas tous cette tête d’enterrement.

 

Ils me regardent avec inquiétude.

-         Vous n’avez pas confiance en moi ? dis-je.

-         Si, mais même avec toute la confiance que j’ai en toi, s’ils sont cinquante à te sauter dessus… dit Hanako avec angoisse.

-         Arrêtez votre cirque ! De toute façon j’aviserai, on sera vite fixé si c’est demain soir, dis-je.

-         Si tu n’as pas envie d’être seule demain soir, je suis là, dit doucement Rinko à Hanako.

 

Je le remercie du regard, tandis qu’Hanako tourne vers lui ses grands yeux tristes :

-         C’est gentil Rinko, je ne sais pas si mes amies sont de garde, sinon j’aurais toujours pu aller à l’hôpital.

-         Mais non, on a qu’à sortir, on pourrait aller chez Ichiraku, ou je ne sais pas… Je peux même essayer de te cuisiner un truc on se marrera.

 

Asa et Hinari sont perdus face à nos comportements, ils n’arrivent pas à saisir le lien qui nous unit les trois les uns avec les autres … Quand on ne connait pas toute l’histoire c’est lunaire. Je décide qu’il est temps qu’ils comprennent ce qu’il se passe une bonne fois pour toute.

-         Merci de t’occuper d’elle Rinko, j’apprécie vraiment, dis-je en le regardant dans les yeux.

-         C’est normal… dit-il.

 

Je prends le menton d’Hanako au creux de ma main :

-         Quant à toi, arrête de t’en faire, tout va très bien se passer et je vais te revenir en bonne santé, dis-je avant d’embrasser son front.

 

Asa nous dévisage, la bouche ouverte et je n’ose pas regarder l’expression d’Hinari, mais je suppose que c’est plus clair pour eux désormais.

Lorsque nous sortons, Rinko insiste pour m’inviter et il se bat avec Hanako pour savoir lequel des deux paiera pour moi. Ils me font rire, je vois Hanako qui écarte Rinko d’un coup de main avec son chakra rose et lui qui hurle en la tirant en arrière. Asa me rejoint dehors tandis qu’Hinari les regarde se chamailler à l’intérieur.

-         Tu sors avec elle ? me demande-t-il avec un drôle d’air.

-         Oui pourquoi ? demande-je.

-         Ça fait longtemps ?

-         Quelques mois, dis-je.

Je crois qu’il ne m’a jamais parlé de quelque chose d’aussi personnel. Il a l’air vraiment étonné, et plutôt très heureux. Hinari est en train de payer car ils n’ont toujours pas réussi à trancher à l’intérieur. Je souris en les regardant.

-         Vous êtes drôlement discrets.

-         Oui assez, enfin bon, tu connais mon caractère, dis-je.

-         Je suis content pour vous, ajoute-t-il.

-         Merci.

Je commence vraiment à me poser des questions et je le regarde dans les yeux.

-         Je croyais que tu t’intéressais à Hinari, dit-il.

-         Quoi ? Mais pas du tout, c’est une amie, dis-je.

Quelle est cette obsession autour de cette fille et de moi, je commence à me remettre en question.

-         Elle s’intéresse à toi, elle, ça se voit, dit-il avec un drôle d’air encore.

-         Je ne sais pas quoi te dire Asa, je ne partage pas son attraction. Je suis très bien avec Hanako et même sans elle je ne serais pas avec Hinari.

 

Quand je dis ça, il me sourit pour de bon et je le dévisage curieusement mais Hinari nous interrompt en sortant, elle est beaucoup plus distante, elle a arrêté de me coller bien qu’elle me lance encore des petits regards comme si elle n’était pas sûre à cent pour cent de ce qu’elle a vu. Je constate que c’est Hanako qui gagne, et puisque je la connais par cœur, je sais qu’Hinari ne va pas tarder à être tout à fait fixée sur la nature de notre relation. Je sors déjà les mains de mes poches pour la réceptionner.

Ça ne rate pas, à peine passent-ils la porte qu’elle me fonce dessus pour me sauter dans les bras et coller son front au mien.

-         J’ai gagné ! s’écrie-t-elle toute fière.

-         Je n’ai pas douté de toi, dis-je en l’embrassant à travers mon masque.

 

Elle le retire pour moi et je l’embrasse tendrement. Lorsque je la repose, je vois qu’Hinari est mortifiée. Ça lui passera. Hanako, elle, respire la fierté et a un petit air suffisant sur les lèvres tandis qu’elle la regarde. Rinko râle encore tandis que nous nous mettons en route.

-         Tu te fais battre par ce petit machin toi ? lui demande-je, moqueur.

-         Oh arrête ! C’est uniquement parce que c’est moi qui l’invite demain soir. Elle ne lâche rien !

-         Oh non, dis-je en riant.

 

Alors que nous marchons je trouve Asa d’une humeur particulièrement joyeuse, nous n’entendons que lui en marchant alors qu’il est d’habitude bien silencieux.

-         Bon sang, il faut que je rentre chez moi préparer mes affaires si on part demain, dis-je en m’arrêtant.

-         Ce n’est pas grave allons-y, répond Hanako.

-         Je vais l’accompagner, c’est à côté de chez moi. Il te rejoindra chez toi ? demande Rinko.

 

Elle accepte et Hinari la dévisage méchamment, ça ne lui ressemble pas. J’espère que les tensions entre elles vont s’apaiser. Nous partons de notre côté avec Rinko.

-         Je ne suis jamais venu chez toi, dit-il alors que nous survolons les bâtiments.

-         Si tu critiques tu n’y reviendras pas, le préviens-je.

 

Lorsque nous entrons, il tortille sa bouche dans tous les sens pour ne pas faire de commentaires. Il fonce vers mes étagères vérifier mes dires et constate que je ne lui ai pas menti pour le classement rigoureux de mes livres.

-         Je me permets de te rappeler que je ne viens pratiquement jamais ici.

-         Oui, c’est vrai, mais je suis sûr que si j’étais venu il y a 6 mois il aurait été dans le même état, dit-il.

-         Sans doute mais sans la poussière, dis-je.

 

Je prépare mes affaires tandis qu’il s’assoit dans mon lit. Nous discutons du repas et nous en arrivons à la conclusion qu’Asa est amoureux d’Hinari.

-         Je n’ai jamais compris pourquoi il était si différent dès que tu étais là, je ne te l’ai jamais dit parce que, à quoi bon à part faire des histoires. Mais ça expliquerait tout, parce que quand je lui demandais s’il t’aimait bien il disait que oui, que tu étais quelqu’un de bien. Il était juste jaloux finalement.

-         Tu essaieras de creuser et tu me rediras, dis-je.

 

Un blanc s’installe et je sens que son humeur change totalement. Je finis mes affaires en silence.

-         Je ne suis vraiment pas bien de te laisser y aller, dit-il soudain.

-         Rinko, je fais ça tout le temps.

-         Non, bon sang tu partirais à la guerre qu’on se ferait moins de soucis. Là c’est juste terrifiant parce qu’on dirait qu’il n’y a que deux possibilités, ils ne sont pas au courant et tout se passe bien, ils sont au courant et vous êtes tous morts. Il n’y a aucune chance pour que l’attaque que nous avons subie en rentrant de Minna soit une coïncidence, ils savaient où nous trouver et ils étaient très nombreux. Bordel si les centaines de ninjas sont au courant, vous n’avez aucune chance. Je ne comprends pas que Minato vous y envoie.

 

Je m’approche de lui et je pose une main sur son épaule :

-         Rinko, si j’y vais c’est que je le sens, si j’étais sûr de me faire tuer bêtement, je n’irais jamais simplement à l’abattoir. D’accord, c’est particulièrement sensible comme mission, mais il faut que tu comprennes que les forces spéciales sont préparées à ça, nous sommes les meilleurs, les mieux formés, les plus discrets. S’ils nous perdent de vue une seconde, ils ne nous retrouveront jamais. J’ai confiance en moi, ça va très bien se passer.

 

Je vois que je le rassure, mais il garde son air triste. Je mets mon sac dans mon dos.

-         Si jamais ça se passait mal quand même, tu me promets de t’occuper d’elle ? demande-je.

-         On se voit bientôt, dis-je en partant.


Finalement rien n’échappe à Minato et le mot annonçant mon départ est accroché sur la porte d’Hanako. Départ à l’aube.

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