L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 66 : Don de chakra

3352 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 18/12/2024 09:38


 Une fois dans la chambre j’enfile un bas de pyjama et je me glisse au lit. Elle me rejoint dans mon teeshirt noir, je la trouve vraiment adorable dedans. Elle se glisse de son côté du lit et vient immédiatement se coller à moi, elle se met même un peu sur moi, pour me regarder dans les yeux.

J’ai presque envie de pleurer. Les départs sont tellement difficiles, quand je pense que je n’attendais que ça avant de la rencontrer ça me parait dingue.

Elle m’embrasse et je la prends dans mes bras. Quand je pense à la mission foireuse qui m’attend… Je resserre mes bras autour d’elle, je la serre si fort que j’ai peur de lui faire mal, mais elle ne dit rien. Je l’embrasse avec désespoir et j’ai un peu peur qu’elle comprenne à quel point au fond de moi je trouve cette mission risquée.

Je ne me sens vraiment pas au top de forme. Je la regarde dans les yeux, plaçant mes mains de chaque côté de son visage, me perdant ses iris roses profondes. J’en parcours chaque détail, chaque reflet, et je me remémore la première fois que j’ai croisé ces yeux.

Je crois que c’est la première fois de ma vie que j’ai vraiment peur de mourir, car ma vie est maintenant parfaite.

-         Hanako, je t’aime de tout mon cœur. Tout mon cœur, dis-je lentement.

Ses yeux se remplissent immédiatement de larmes et son cœur galope :

-         Ne me dis pas ça, tu ne me dis ça comme si tu avais peur de me voir pour la dernière fois.

-         Mais non, dis-je.

-         Il faut que tu dormes, plus tu seras en forme demain mieux ce sera, déjà que vous arriverez là-bas en fin de journée après avoir couru pendant des heures, dit-elle.

-         Je ne compte pas dormir Hanako, je veux profiter de toi, dis-je doucement.

-         Bien sûr que si.

Je lève les yeux au ciel et elle m’embrasse doucement avant de me dire :

-         Kakashi, je t’aime à la folie et je veux passer toute ma vie avec toi. Il est absolument hors de question que tu meurs demain, hors de question ! Promets-moi de faire passer ta vie avant celle des autres.

Je ne peux pas promettre une chose pareille et elle le sait très bien au fond d’elle. Elle ferme les yeux et colle son front au mien tandis que des larmes roulent sur ses joues.

-         Promets-moi simplement de rentrer alors, dit-elle désespérée.

-         Je te promets que je vais rentrer, dis-je.

Peu importe comment je me débrouillerai ou l’état dans lequel je rentrerai, je tiendrai ma promesse. Elle s’apaise un peu et me regarde en souriant à travers ses larmes.

-         Je t’aime plus que ma vie, dis-je.

-         Moi aussi, et il faut que tu dormes pour être en forme, dit-elle.

Elle m’embrasse encore, langoureusement cette fois, avec passion et amour puis se détache de moi trop vite.

-         Ne m’en veux pas trop, dit-elle.

-         Non… supplie-je en comprenant ce qu’elle va faire.

Je vois la lumière rose au fond de ses yeux et je m’endors comme une masse.

*

J’ouvre les yeux quand le réveil sonne, elle a sans doute eu raison de me forcer à dormir car je suis en pleine forme. Elle a passé mes bras autour d’elle, c’est mignon. Je me lève et je m’habille tandis qu’elle s’étire.

Elle m’accompagne vers la porte quand je suis prêt et je la prends dans mes bras pour l’embrasser une dernière fois. Alors que je l’embrasse, je sens un courant très chaud qui me traverse de part en part, qui me fait presque mal. J’ouvre les yeux et je la vois en train de me remplir de chakra.

-         Hanako.

-         Tu sais très bien que je n’en aurai pas besoin ici, en plus je passe ma soirée avec Rinko alors je serais gardée, dit-elle en levant les yeux au ciel.

Je ne râle pas trop quand je sens la puissance qu’elle est en train de me donner. Bon sang j’ai l’impression que je pourrais soulever des montagnes, courir pendant des jours, me battre pendant des semaines. La chaleur augmente encore et je commence à avoir vraiment mal, écrasé par la pression de la puissance de son chakra :

-         Stop, dis-je.

-         Je peux encore t’en donner je n’en ai pas besoin, dit-elle en arrêtant.

-         Non, je ne crois pas que mon corps supporterait plus que ça, je ne sais pas comment tu peux l’avoir en toi, il est tellement particulier. J’ai l’impression que je pourrais tous les exterminer, les centaines. Tout seul, dis-je.

-         Kakashi ! râle-t-elle.

-         Oui, je sais, dis-je en riant.

-         C’est un chakra de protection alors j’espère de tout mon cœur qu’il te protégera.

-         Merci mon amour, c’est peut-être toi qui me sauveras la vie, dis-je en l’embrassant une dernière fois.

 

Point de vue d’Hanako

Il est parti depuis une heure, je lui ai donné presque intégralement le chakra que j’ai à disposition, celui de mon « vestibule » comme dit Orochimaru. Je n’ai donc plus beaucoup d’énergie. J’espère qu’avec ça il sera assez puissant dans le cas où ça se passe mal.

Mon ventre se tord à cette idée. Je ne peux pas imaginer qu’il lui arrive quoi que ce soit, j’en mourrais. J’essaie de ne pas y penser mais mon cœur accélère sous les effets de l’angoisse. J’essaie de me concentrer sur le fait qu’il est actuellement en train de courir quelque part, en bonne santé. Je respire profondément pour me calmer en me répétant qu’il va bien.

 Je suis sur le canapé, je porte son sweat dix fois trop grand, enroulée dans un plaid. Je pensais sortir aujourd’hui, aller discuter avec mes amies mais je crois que je n’en aurai pas la force. Je me laisse tomber sur le côté en pensant à son visage et je m’endors, vidée d’énergie.

*

Lorsque je me réveille, il est à peine midi, il faut dire que nous nous sommes levés pour l’aube. Je me sens mieux physiquement et je décide finalement d’aller à l’hôpital pour trainer avec mes amies afin de ne pas ressasser des pensées noires toute la journée, j’enfile mon jeans et je garde son sweat dont je roule les manches jusqu’à ce que mes mains en sortent.

Peu importe de quoi j’ai l’air je veux me sentir proche de lui. Il ne le sait pas mais c’est le haut qu’il a porté il y a quelques jours que j’ai volontairement mis de côté pour qu’il garde son odeur. Elle me réconforte tellement, quand je ferme les yeux j’ai l’impression que je suis calée contre lui, je peux presque sentir son corps musculeux et chaud sous ma joue. Il est toujours chaud, c’est tellement agréable, il me réchaufferait au cœur de l’hiver.

J’ai besoin qu’il rentre, il ne peut pas ne pas rentrer… Je ne peux empêcher une larme de rouler sur ma joue et je me force à penser à autre chose en enfilant mes chaussures.

Lorsque j’arrive à l’hôpital, je me sens déjà mieux, il y a toujours tant à faire ici si je m’inquiète trop, c’était la bonne décision. On me saute dessus dès que j’arrive et je donne mes directives aux uns et aux autres. Je m’habitue doucement avec le temps à ma place de chef.

Je vois Saori qui arrive, les yeux étonnés :

-         Je ne pensais pas que tu viendrais aujourd’hui avec les circonstances, dit-elle en me prenant dans ses bras.

-         Ça m’occupe justement. C’est très bien. On va voir quelques trucs aujourd’hui si ça te va.

Saori est arrivée il y a peu à l’hôpital pour se reconvertir et elle a suivi les premières formations en soin sur le tas, par plusieurs personnes, de façon un peu chaotique. En général nous sommes assignés à un bon médecin que nous suivons et qui nous apprend tout et c’est ainsi qu’elle m’a demandé de devenir mon apprentie il y a quelques jours. Nous étions collègues sans plus mais depuis qu’elle fréquente Rinko, nous ne nous lâchons plus, nous nous entendons très bien.

Nous montons les étages pour nous rendre dans les chambres des patients classiques afin que je lui explique des techniques médicales.

*

Le soir, lorsque je passe la porte de chez moi, je tremble légèrement. Je ne sais pas exactement combien de temps il leur faut pour arriver là-bas, mais la nuit est tombée depuis longtemps.

Je m’enroule encore dans mon plaid. Ça me tue de me dire que je ne saurai même pas ce qu’il se passe ce soir, il pourrait être mort que je ne le saurais pas, je le saurai plus tard en voyant les rescapés rentrer et en constatant si oui ou non il est dedans, c’est insupportable.

Je reste un moment les yeux dans le vide, à penser à lui lorsqu’on toque à ma porte me faisant sursauter violemment et activer mon chakra. Je perçois immédiatement les lignes d’esprit pures et franches de Rinko, très inquiet.

-         Entre, dis-je d’une petite voix.

Il entre avec des sacs de course et affiche l’air le plus positif qu’il puisse.

-         Sors immédiatement de ta déprime et viens là, ce soir, on cuisine ! dit-il.

Ce garçon est vraiment solaire, et je souris en le rejoignant. Il a acheté une quantité astronomique d’ingrédients.

-         Je vois que tu as le même sens des mesures que Kakashi, dis-je en riant.

-         Ce soir nous recevons ma chère ! Chez toi d’ailleurs, j’espère que ça te va, je me suis dit que tu ne t’affolerais pas niveau ménage puisque tout est déjà nickel, dit-il.

-         Ça me va ne t’inquiètes pas, dis-je en riant.

-          De toute façon si tu as envie d’être seule, tu me fais un clin d’œil et je fiche tout le monde dehors, dit-il en triant les aliments.

-         C’est gentil, on attend Saori ?

-         Non, disons que nous ne sommes pas les seuls à passer notre soirée à nous inquiéter pour lui, alors je me suis dit autant nous réunir tous ensemble.

-         Les jeunes ? demande-je.

-         Oui, et j’ai proposé à l’Hokage, je me suis dit que ça serait peut-être terrible pour lui sachant qu’il a une grosse partie de ses forces spéciales et que c’est lui qui a donné l’ordre, ça ne doit pas être facile.

-         Tu es gentil Rinko, peu de monde aurait pensé à lui.

-         Faut dire que j’ai bien eu l’impression qu’il avait un sacré lien avec Kakashi, c’est ce qui m’a donné l’idée. Et il a accepté, en plus sa femme n’est toujours pas rentrée, elle fait partie d’une grosse mission à Suna alors il allait passer sa soirée seul, l’angoisse.

Il sort un livre de cuisine qu’il ouvre à la page d’une recette dont je n’ai jamais entendu parler, longue et compliquée.

-         Mais qu’est-ce que c’est que ça, dis-je en parcourant la page des yeux.

-         J’ai d’abord acheté le livre, et j’ai choisis la pire recette, puis j’ai acheté les ingrédients qu’il fallait et le matos et je me suis dit que ça nous occuperait une bonne partie de la soirée, on va se marrer ! dit-il.

J’éclate de rire.

-         On ne va jamais réussir, dis-je, hilare.

-         Tant pis ! Le but c’est de s’amuser, les autres arrivent tard de toute façon.

Nous nous lançons dans la recette et nous rions beaucoup car nous n’avons pas la technique suffisante pour faire la moitié de ce qu’il faut. Il manque plusieurs fois de se couper un doigt et entaille pour de bon l’un des miens lorsque je cherche à l’aider, tout ça pour ne pas réussir à couper comme il le faudrait nos ingrédients.

 Notre plat n’a rien à voir avec les images du livre ce qui nous plie en deux mais nous finissons quand même par l’enfourner en nous disant que nous n’avons rien de mieux sous la main à servir. Nous nettoyons le carnage que nous avons mis dans la cuisine tandis que le plat cuit en discutant de Saori. Je le rassure en lui confirmant qu’elle parle énormément de lui et en bien.

-         J’aimerais bien être avec elle, dit-il.

-         Demande-lui ce qu’elle en pense, je n’ai pas trop de doutes sur sa réponse, dis-je.

-         Tu ne veux pas aller regarder dans sa tête ? dit-il en pouffant.

-         C’est hors de question, dis-je en riant et en lui mettant un coup de torchon rapide dans le visage.

Il n’a pas la rapidité de Kakashi et j’arrive à le toucher ce qui le fait rire. J’ai été mal habitué avec les réflexes de chat de mon amoureux.

-         Tu aurais dû l’inviter ce soir, dis-je tandis qu’il frotte sa tête.

-         Tant pis, une autre fois, dit-il.

Nous nous installons dans le canapé en attendant nos invités qui finissent par arriver. Dès qu’ils entrent, il n’y a plus un seul blanc, il y a toujours quelqu’un pour parler et je suis très reconnaissante à Rinko car je n’ai pas le temps de me morfondre. Une demi-heure plus tard, Minato nous rejoint à son tour et ma maison est bondée. Je n’ai jamais été aussi entourée que depuis que je connais Kakashi, il ne se rend même pas compte que c’est pratiquement une famille qu’il a avec lui. Je les regarde tous autour de la table discuter et vanter ses capacités hors-norme et insister sur le fait que si l’un d’eux doit revenir vivant ce sera lui. Ils s’occupent tous gentiment de moi, me rassurent et me réconfortent et j’ai presque envie de pleurer de gratitude.

 Je n’ai jamais été entourée ainsi, après avoir perdu mon senseï et mon équipe je me suis enfermée à l’hôpital, me plongeant dans le travail acharné. Je me suis quand même fait des amies, mais rien à voir avec le lien qui les unit eux. Le premier à m’avoir véritablement pris sous son aile est Minato lorsqu’il m’a appris à me battre pendant de longs mois suite à la découverte de mes capacités. Il ne m’a jamais abandonné depuis, Minato a un cœur immense.

-         Vraiment Hanako, tu n’as aucun souci à te faire, Kakashi senseï est incroyable au combat, je suis sûr qu’avec de la volonté, il viendrait à bout d’eux tous ! s’exclame Naruto.

-         N’exagère peut-être pas Naruto, mais une chose est sûre, notre senseï sait ne pas se faire remarquer, dit Sasuke. 

-         C’est gentil de me rassurer, dis-je en leur souriant.

Minato se tourne vers moi :

-         Tu sais, je le connais depuis qu’il est tout petit, et je l’ai vu faire un paquet de missions extrêmement tendues et dangereuses, il est toujours parmi nous et intact, me dit-il en souriant.

-         Oui enfin, il lui manque un œil quand même, dit Rinko qui déclenche l’hilarité générale.

Je ris à en pleurer, ça fait tellement de bien de parler de lui comme ça plutôt que de m’angoisser dans mon lit en pleurant.

Ils se mettent tous à raconter des anecdotes de combat avec Kakashi, et Rinko fait rire tout le monde lorsqu’il raconte son évasion du camp de la coalition parmi la patrouille sur un ton humoristique.

-         Alors tu vois Hanako, pas de soucis à se faire, si ça se trouve il est déjà intégré parmi eux, en train de gravir les échelons pour devenir leur chef ! conclut-il en riant.

 

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