L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 64 : Encore un départ

2593 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/12/2024 11:01

Nous partons une dizaine de minutes plus tard, laissant derrière nous le beau village de Minna. Rinko et Naruto traînent à l’arrière, ils étaient ensemble hier soir avec leurs nouveaux amis pour faire la fête, bien arrosée. Hanako discute avec Sakura, et je suis sur un côté pour surveiller le tout tandis que Sasuke couvre l’autre flanc et Minato est en tête. Au bout d’un moment, je vois Hinari qui saute en se rapprochant de moi petit à petit. Juste avant son dernier saut, Hanako se glisse entre nous avec le visage fermé, rebutant Hinari, qui s’éloigne à nouveau.

*

Le lendemain matin, je suis dans son bureau et Minato soupire :

-         Je n’ai pas grand-chose à te faire faire honnêtement, surtout que je compte te renvoyer bientôt avec l’unité qui partira pour la coalition… Les ninjas de Minna vont venir ici dans les jours qui arrivent puisque c’est sur leur route, ils dormiront ici et vous partirez le lendemain tous ensemble, dit-il.

-         Comment gère-t-on cette histoire de taupe ? Ils savaient où nous trouver hier, ils savaient qu’on revenait du pays des fougères.

-         Pas la moindre idée, je sens au fond de moi que je peux avoir confiance en n’importe qui ici, alors je ne sais pas quoi faire à part continuer le plan comme si c’était une coïncidence, si on annule tout on perd notre avance.

-         Leur camp est immense, si notre couverture est grillée, nous ne reviendrons pas tous senseï.   

-         J’en ai conscience, mais je ne peux pas toujours choisir la facilité. Je ne vais envoyer que des forces spéciales, ou des anciennes, dit-il en me désignant.

-         Une raison ?

-         Que vous rentriez en vie si ça tournait mal, je vous ordonnerai de ne pas combattre et de fuir, avec vos capacités de dissimulation et en vous dispersant vous devriez sans trop de peine réussir à rentrer en vie. Je sais qu’ils ne vous débusqueront pas si vous ne les laissez pas faire.

-         Et les ninjas de Minna ? demande-je.

-         Soit vous en prenez chacun un avec vous soit vous les laissez, c’est votre sécurité qui passe avant à mes yeux mais si vous pouvez les sauver, c’est le mieux.

-         Hé bien, il va y avoir de l’action, quoi qu’il arrive, commente-je.

-         Reviens juste en vie Kakashi, mais j’ai confiance en toi, surtout maintenant que tu ne mets plus la valeur de ta vie plus bas que terre, dit-il en se penchant sur ses papiers.

-         Je vous laisse travailler, dis-je en soupirant me demandant ce que je vais faire.

-         Tu ne voulais pas annoncer ta relation à Gaï ? dit-il sans lever le nez de ses papiers.

*

Rinko m’ouvre la porte en pyjama, l’air endormi et il retourne immédiatement se coucher en me faisant signe d’entrer. Je m’allonge à côté de lui, sur sa couette, les bras derrière la tête. Il ne me demande même pas ce que je fais là alors qu’il referme les yeux.

-         C’était cool la soirée d’hier soir tous les quatre, dit-il.

-         Oui… On a parié avec Hanako, elle parie que vous vous êtes embrassés avec Saori et je parie que c’est allé plus loin, dis-je.

-         Toi tu as parié que nous sommes allés plus loin ? Monsieur le puritain ?

-         Déjà, je ne suis plus si pur que ça, et surtout je n’ai jamais considéré que tu l’étais, crache le morceau maintenant.

-         J’espère que tu avais misé gros, dit-il.

-         J’en étais sûr, tu es tellement à l’aise avec tout ça, dis-je en riant.

-         Le sexe ?

-         Les relations globales, dis-je.

-         Sans doute, en tout cas je n’ai pas attendu plusieurs mois pour tenter ma chance moi, quelle perte de temps, dit-il.

 

Je ne sais pas à quel degré j’ai envie de me confier à lui, ni même si j’ai envie qu’il sache ça.

-         Hé je ne voulais pas te blesser, dit-il doucement un peu hésitant.

Je le regarde, enroulé dans sa couette, l’air contrit. Je crois qu’on a dépassé le stade de la gêne, nous sommes très proches tous les deux. Je reporte mon regard sur le plafond.

-         En fait, j’ai traîné aussi par appréhension, elle est ma première partenaire… à tous les niveaux je veux dire, pas seulement amoureusement.

-         Ça ne m’étonne pas, mais je ne voulais pas partir de ce principe alors que tu aurais très bien pu juste le faire avec des filles comme ça, dit-il.

Je lui lance un regard en fronçant les sourcils.

-         Oui bon j’avoue que ce n’est pas ton genre mais tu aurais pu, dit-il.

-         Si tu savais comme je n’en avais rien à faire… ça me parait incroyable maintenant.

-         Tu m’étonnes ! Une fois qu’on commence… dit-il en riant.

 

Je souris.

-         Si ça se passait parfaitement bien entre Saori et toi dans les prochains mois, tu la demanderais en mariage ? demande-je.

-         Euh non, certainement pas, on peut coucher avec quelqu’un sans forcément se marier chez la plupart des gens de nos jours Kakashi. Ce serait tellement rapide. J’imagine que je la demanderais en mariage au bout de quelques années. En tout cas il faudrait que je sois sûr et certain de vouloir me lier à elle et de renoncer aux autres. Tu ne crois pas que c’est un peu tôt pour me demander ça après notre première nuit ? dit-il en riant.

-         Si sans doute, dis-je pensif.

 

Je parcours les fines fissures de son plafond en réfléchissant, peut-être qu’il est vraiment trop tôt pour Hanako, ça va faire à peine un an que je la connais. Rinko se redresse tellement subitement qu’il me surprend :

-         Ce n’est pas vrai ! Tu vas la demander en mariage ?! crie-t-il complètement excité, à genoux à côté de moi l’air à deux doigts de me secouer.

-         Je ne sais pas, j’en ai envie, dis-je calmement.

-         Mais il faut que tu le fasses ! dit-il en me secouant le bras cette fois.

-         Tu viens de me dire que c’était trop tôt.

-         Mais ça ne s’applique pas à vous ! Vous ne faites rien comme tout le monde vous ! Elle va être tellement heureuse ! Elle n’attend que ça ! s’exclame-t-il.

 

Il passe un bon quart d’heure à m’expliquer en long en large et en travers à quel point c’est une bonne idée et que je dois le faire. Nous restons ensemble toute la matinée chez lui jouant à des jeux de stratégies et nous discutant de la mission à venir. Il me propose de venir au restaurant avec Hinari et Asa le soir même.

*

Lorsque nous arrivons, ils sont déjà installés, il reste une place à côté d’Hinari et l’autre en bout de table et je laisse Hanako passer devant, mais Hinari s’exclame :

-         Viens à côté de moi Kakashi !

Je vois les petites épaules d’Hanako se crisper en une seconde.

-         Non je vais laisser Ha… commence-je.

-         Non, non tu sais quoi vas-y ! Je vais me mettre à côté de mon copain Rinko, hein Rinko ? dit-elle en s’asseyant au bout de la table et en tapotant le bras de Rinko sur sa gauche.

 

Ce dernier me lance un regard d’incompréhension que je lui retourne.

-         C’est très bien comme ça, ça nous permettra de mieux pouvoir échanger après, m’assure Hanako.

 

Les autres ne comprennent pas son allusion mais moi si. Elle veut me prouver qu’Hinari n’est pas innocente dans ses intentions envers moi.

-         Je t’ai vu t’entrainer sous la pluie avec Naruto cet après-midi, vous n’avez pas eu trop froid, dit-elle.

-         Non, on s’est beaucoup dépensé alors ça nous a tenu chaud, dis-je.

-         Quel courage, moi j’ai préféré aller me terrer sous ma couette, dit-elle.

-         C’était sympa, nous avons pu nous entraîner en conditions réelles, on ne commande pas toujours le temps qu’il fait sur le terrain.

-         D’ailleurs Sakura m’a dit que tu partais pour la mission coalition ? Les troupes arrivent ce soir apparemment. Ils ont profité de la pluie pour partir plus tôt, ils sont moins repérables par l’ennemi.

-         C’est très malin en effet, ça veut dire que nous partons demain ? demande-je.

-         C’est ce qu’a dit Minato à Sakura oui.

 

Je dois sans doute avoir un mot sur ma porte, sauf que je ne suis jamais chez moi. Je lance un coup d’œil à Hanako mais elle n’a pas l’air en colère, un peu triste plutôt. J’avance ma main pour saisir la sienne mais à peine ai-je esquissé un mouvement qu’elle la met rapidement sous son menton, m’en empêchant. Je fronce les sourcils et elle s’applique à ne pas me regarder.

-         Tu portes ton bandeau comme ça souvent maintenant, dit Hinari.

-         Oui, j’ai pris l’habitude de ne plus le mettre sur mon œil, parce qu’Ha..

-         Et si on commandait ! s’exclame Hanako en me coupant la parole.

 

Je la regarde avec insistance toujours dans l’incompréhension, essayant de croiser ses yeux, elle finit par me lancer un petit regard honteux et je comprends. La chipie, elle ne veut pas qu’Hinari comprenne que nous sommes ensemble. Comme chaque fois qu’elle me rejette, que ce soit par colère ou maintenant, je ne sais plus comment agir et je me sens démuni. J’ai tellement besoin de nos petits contacts réconfortants désormais. Ça me replonge dans tous ces moments où je l’aimais de tout mon cœur et que je devais garder ça pour moi et la regarder comme si je ne la connaissais pas.

-         Ça te va très bien en tout cas, dit Hinari.

-         De quoi ? dis-je.

-         Ton bandeau relevé. Ça te va bien.

-         Merci.

Nous commandons nos grillades et le repas se passe bien.

-         Qu’as-tu fait comme entraînement ? me demande Hinari.

-         Je ne vais pas tout te citer, ce n’est pas intéressant, dis-je.

-         Mais si, ça m’intéresse, dit-elle en passant la main sur mon bras.

 

Je me crispe et regarde mon bras, puis Hinari, qui me sourit gentiment en battant des cils. Je lui raconte en quelques mots et je me concentre sur mon plat. Une discussion en entraînant une autre, Rinko raconte des petites anecdotes sur notre mission vers la coalition à Hanako, notamment mon retour du camp parmi leur patrouille.

-         Tu ne me l’avais pas dit ! s’exclame-t-elle en riant.

-         Il n’aime pas vanter ses coups d’éclats il faut dire, dit Rinko.

-         C’était sacrément barré, souligne Asa.

-         Il faudra que tu sois plus prudent que ça Kakashi demain. Je ne pourrais pas supporter qu’il t’arrive malheur, s’inquiète Hinari.

Je vois toutes ses paroles sous un autre angle maintenant, et j’ai l’impression que c’est Hanako qui devrait me dire ça, pourquoi me laisse-t-elle dans cette situation, j’ai presque l’impression de la trahir à ne pas réagir. Elle lance des regards noirs à Hinari mais ne fait rien. Ça me dépasse, je déteste cette ambiance bizarre.

-         Je vais prendre l’air je reviens, dis-je avant de sortir du restaurant.

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