L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Chapitre 35 : La libération d'Orochimaru partie 1
4630 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 16/11/2024 08:15
PHASE II : Maitre Orochimaru
Bonjour à tous ! Nous entrons officiellement dans la phase II de ma fiction. Comme si vous commenciez le tome 2. Bonne lecture et n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire pour me soutenir si vous appréciez cette histoire pour m'aider à garder la motivation de publier !
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Nous glissons dans les rues de Kumo comme deux assassins, dans nos habits noirs et cachés par nos masques. Nous courrons ventre à terre, dans l’ombre, nous abritant derrière les coins de rue.
Nous remontons rapidement une allée lorsqu’une porte s’ouvre sur des éclats de rire, nous nous jetons dans la ruelle sur notre droite et nous plaquons contre les murs, face à face. Je le regarde avec son allure inquiétante, son masque fantomatique se détachant dans la nuit ; nous infiltrant en territoire ennemi, silencieux et invisibles, inéluctables.
Peut-être est-elle encore plus faite pour moi que je ne le pensais.
Les bruits cessent et nous repartons. Nous approchons à grande vitesse de la tour du Raikage. Nouvelles rues, nouveaux risques, un homme sort de chez lui et nous regarde, ses yeux ont à peine le temps de s’agrandir qu’il titube sous l’influence d’Hanako, je lui assène un coup en passant pour l’assommer quelques heures. Nous sommes coordonnés, efficace, nous n’avons même pas ralentit l’allure.
Nous apercevons enfin le bas de la tour, où une bonne quantité de ninjas traînent alors nous prenons une rue adjacente pour nous rapprocher. Il nous faut une vue dégagée et sécurisée. Je saute sur un toit et elle atterrit à côté de moi un instant après. Tapis dans l’ombre nous observons la tour imposante qui se dresse devant nous.
Comment allons-nous rentrer, telle est la question. J’observe attentivement, il y a des ninjas partout, à l’extérieur, mais j’en vois aussi passer à presque toutes les fenêtres. Je trouve la quantité de ninjas en service ahurissante, ça n’est jamais arrivé quand nous habitions là. On dirait qu’ils sont tous ici, il doit se passer quelque chose et je commence à me demander comment nous allons pouvoir entrer ce soir.
Je me concentre, si j’ai retenu quelque chose dans l’espionnage, c’est que deux très bons ninjas valent mieux qu’une petite armée de moins bons, moins nous sommes nombreux et moins nous nous faisons repérer. Je pense à Naruto et son optimisme. Quels éléments puis-je tourner en ma faveur de cette quantité ahurissante de ninjas sur place. J’entends presque sa voix victorieuse me répondre tandis que je trouve la solution « S’ils sont tous dans la tour, c’est qu’ils ne sont pas aux alentours senseï ! »
Je m’élance sans un mot et elle me suit comme mon ombre. Notre meilleure chance d’entrer dans le bâtiment est de réussir à grimper sur les murs extérieurs et trouver une fenêtre ouverte. J’avais complétement écarté cette option à cause de son trop grand risque de se faire apercevoir depuis le reste du village, mais leur agglutination dans la tour nous donne une chance. Nous contournons la tour pour y grimper par l’arrière, je prends le temps de bien observer autour de nous et je ne vois pas de témoins potentiels. Je saute de toutes mes forces et atterris en douceur sur un balcon quelques étages plus haut. Je me tapis immédiatement pour ne pas être vu du bas. Elle atterrit à côté de moi et imite immédiatement ma position.
Je lance un regard par-dessus la barrière et analyse les alentours avec mon sharingan. La voix est libre et je m’élance pour sauter encore. Nous avons moins de chance, je vois un ninja dans la pièce éclairée face à moi, il lui suffirait de tourner le regard pour me voir, Hanako saute à mes côtés et l’homme titube, prend sa tête entre ses mains et s’assoit sur le seul siège disponible de la petite pièce, presque dos à nous. Bien Hanako.
Nous sautons encore ainsi deux fois et sommes maintenant plutôt haut en altitude, il y a moins de risque que quelqu’un lève la tête et nous voit. Je m’agrippe à la corniche en pierre et entreprend de la monter silencieusement et rapidement, elle me suit sans effort, elle est vraiment agile. Dans nos tenues noires j’estime que nous sommes quasi indétectables depuis le sol, très loin sous nos pieds.
La hauteur m’interpelle, et je me suspends à une main le long du mur pour qu’elle ait la place de passer devant moi, elle comprend tout de suite et monte rapidement sans discuter. Nous continuons ainsi notre longue ascension, le vent est de plus en plus fort à mesure que nous montons, je me félicite de l’avoir fait passer devant tant j’ai peur que le vent ne la déséquilibre mais solidement assurés par notre chakra, nous montons sans vaciller. Le froid commence à engourdir mes mains mais nous sommes proches du haut, encore quelques mètres. Elle se décale pour que je reprenne la tête et d’un coup de bras, je me propulse sur la terrasse de la salle de réunion du Raikage au dernier étage. Tant mieux pour nous, j’avais déjà fait la même chose lorsque nous étions ici en amis, et je connais donc exactement les recoins de cette terrasse, j’atterris dans le coin le plus caché, juste à côté de la porte, un angle mort, personne ne peut nous voir depuis l’intérieur alors que nous sommes juste à côté de l’entrée. J’entends la voix du Raikage vociférer à travers les murs et des pas courir en tous sens. Elle saute à côté de moi.
- Tu ne bouges pas, je fais un tour, murmure-je.
Elle acquiesce et je me jette à nouveau dans le vide sur la façade, j’ai moins de risque de me faire prendre en espionnant par une petite fenêtre que par la baie vitrée derrière le bureau du Raikage. Je grimpe jusqu’à une petite fenêtre que j’avais déjà repérée comme point faible depuis l’intérieur, elle est petite et en hauteur, personne n’y fait attention dedans, un parfait point d’observation depuis l’extérieur. Je m’étais dit que j’étais sans doute trop prudent puisque nous étions au sommet d’une tour immense. Comme quoi j’avais raison.
Je faufile juste mes yeux et découvre une drôle de scène sous mes yeux, il se passe bien quelque chose. C’est la panique, j’ai l’impression d’observer une véritable fourmilière, une quantité astronomique de ninjas courent et échanges des directives que je ne comprends pas. La seule voix qui porte suffisamment pour me permettre de comprendre est celle du Raikage, qui est malheureusement en train de crier après un ninja, pas sûr que ça m’apprenne grand-chose. J’intercepte le prénom Minato et je fronce les sourcils, ils ne sont quand même pas en train de partir en guerre contre Konoha, je rapproche mon oreille au maximum :
- Dépêche-toi ! Je veux que nous soyons partis dans l’heure ! tonne-t-il.
Partis ? Mais où ? Le ninja lui répond quelque chose et se prosterne en avant en signe de respect :
- Pas le temps pour des courbettes, dépêche-toi d’aller donner les ordres !
C’est ma fenêtre de tir, je saute et je glisse avec toute ma concentration pour suivre discrètement de fenêtre en fenêtre le ninja qui sort du bureau, il fonce droit sur un groupes, qui si je suis chanceux, sont des commandants d’opérations. Au moment où il se met à parler, je réussi à être en place sous la fenêtre et je me concentre de toute mes forces sur mes oreilles tandis qu’il donne les ordres :
- … Chacun une équipe, on ratisse le pays du gel en long, en large et en travers… le premier qui tombe sur elle la ramène immédiatement…priorité absolue…
Je colle un peu plus mon oreille à la vitre, risquant de me faire voir mais j’entends mieux :
- Il en a de bonne le Raikage, fouiller un pays entier, il imagine quoi ? Qu’on va la trouver en une nuit ?
- Les ordres sont les ordres, Minato pense qu’elle va peut-être tenter de rallier Kumo si elle est en vie. Ça nous faciliterait la vie.
- Et si c’est sur lui qu’on tombe ?
- Pas de directive, on élimine.
Mais de quoi parlent-ils, quelle mission aux pays du gel peut revêtir une priorité absolue quand ils sont à deux doigts d’entrer en guerre. Et que vient faire Minato là-dedans. Je m’écarte de la fenêtre, prêt à repartir en direction du bureau lorsqu’un mot m’interpelle.
- …ninja copieur…
Je reprends vite ma position :
- …l’avoir vu à l’œuvre je n’aimerais pas avoir à l’affronter, et puis il m’a sauvé la vie devant le repère d’Orochimaru, je ne me vois pas le tuer de toute façon.
Minato nous aurait dénoncé ? Je ne peux pas y croire un instant. Il aurait préféré m’arrêter lui-même avant-hier que de me dénoncer ainsi. Les hommes s’éloignent et je retourne jusqu’à la lucarne. Ainsi c’est de nous qu’ils parlent, mais quel est le rapport avec le pays du gel. Je retrouve mon visuel et vérifie qu’Hanako n’est pas visible, ça fait un moment que je l’ai laissée seule sur la terrasse. Le Raikage s’est calmé mais j’entends encore quelques bribes de ce qu’il dit de façon étouffée.
- … nous la trouverons… je la chercherai moi-même… retournerai le pays du gel…
C’est frustrant. Je change de technique et passe franchement les yeux par-dessus le cadre de la fenêtre pour lire sur ses lèvres.
- J’espère qu’elle n’est pas morte… je ne peux pas l’envisager.
- Ne vous inquiétez pas, elle est plus résistante qu’elle en a l’air.
- Quelle idée de l’envoyer dans une mission périlleuse, il faut vraiment être fou.
- Nous ne savons pas le rang de la mission, l’Hokage n’a donné aucun détail, peut être un bête accident ?
- Un bête accident ne serait pas venu à bout de ce foutu ninja copieur. Ça fait trois jours maintenant …
- Elle est en vie et nous la retrouverons maitre Raikage. Elle viendra peut-être même ici toute seule c’est ce que pense l’Hokage.
- Bien sûr que nous la retrouverons ! Et avant Konoha !
Un troisième homme entre et leur dit quelque chose.
- Alors en avant ! crie le Raikage.
J’arpente de nouveau la façade pour les observer, la fourmilière se vide, c’est trop beau pour être vrai. Ils sont tous en train de se précipiter aux étages inférieurs et je vois déjà des dizaines de ninjas sortir du bâtiment par les grandes portes et filer à l’extérieur du village, je suis abasourdi. Quelle est la probabilité pour que nous ayons un coup de chance pareil ? Proche de zéro à moins d’une intervention divine.
Je m’appuie sur le mur de ma corniche tentant de démêler les informations que je viens d’intercepter tout en surveillant les sorties ininterrompues des ninjas de Kumo. Je commence à comprendre.
L’intervention n’est pas divine, c’est celle de Minato senseï. Il a dû contacter Kumo pour leur annoncer notre disparition il y a trois jours lors d’une mission au pays du gel. Il a dû leur demander si nous n’avions pas atterris chez eux. Le plan est tout simplement brillant, le pays du gel étant plus proche de Kumo il se doutait forcément que le Raikage se précipiterait pour la retrouver avant lui. Il a trouvé un moyen de nous libérer la voie tout en annonçant qu’Hanako n’est plus au village. Bon sang que cet homme est intelligent. Je lui adresse un remerciement silencieux.
Au bout de quelques minutes, j’aperçois le Raikage qui sort du village lui aussi. Je pars rejoindre Hanako. Lorsque j’arrive elle n’a pas bougé, et je lui présente une version de l’histoire qui ne nécessite pas que je lui parle de ma virée chez Minato avant de partir.
- Minato nous cherche, il a contacté Kumo pour leur demander si nous étions ici, tous les ninjas de Kumo viennent de partir à ta recherche d’ici à Konoha, le bâtiment se vide, nous allons rapidement avoir la voie plus libre.
Je vois ses yeux s’agrandir par les trous de son masque.
- Qu’est-ce qu’on fait ? demande-t-elle simplement.
- Ecoutes, ils sont tous à ta recherche, autant nous en servir à notre avantage. Tu te sens capable de flasher un ninja jusqu’à ce qu’il perde un peu la mémoire de ses derniers instants ?
- Depuis Orochimaru ? Sans problème, dit-elle avec conviction.
Nous attendons encore un bon quart d’heure histoire d’être au plus tranquille, puis mettons notre plan en action. Hanako enlève son masque et se précipite à la fenêtre du bureau avec l’air le plus affolé que je ne lui ai jamais vu, quiconque la connaissant ne croirait jamais à son numéro de pauvre fille en détresse. Elle tambourine doucement sur la vitre pour ne pas attirer trop l’attention mais que le garde de la salle se retourne quand même.
J’observe la scène un kunaï à la main au cas où, et je le vois ouvrir des yeux gigantesques, il affiche l’air heureux de celui qui pense qu’il a raflé un prix, il doit déjà se demander quelle promotion lui donnera le Raikage pour avoir récupérer sa précieuse Hanako.
Il vient en courant ouvrir la porte vitrée, et à peine a-t-il déverrouillé la porte qu’il tombe comme une mouche.
- Tu arrives à faire ça sans tes mûdra ? m’étonne-je.
- J’arrive à faire ça sans ouvrir mon kigan, répond-t-elle en tournant la tête.
Je découvre abasourdi qu’elle n’a pas son troisième œil sur le front lorsqu’elle tourne la tête vers moi, ses vrais yeux luisent doucement dans l’obscurité et je la dévisage sans comprendre. Elle secoue la tête en ne disant qu’un mot :
- Orochimaru…
Mais que lui a-t-il fait, que va-t-il lui faire encore, mon cerveau s’agite mais ce n’est pas le moment. Je sors l’une de mes petites seringues empoisonnées et lui injecte. Elle me regarde avec horreur :
- Il se réveillera dans douze heures. Sans souvenir j’espère, dis-je.
- Sans souvenirs, confirme-t-elle.
- Maintenant on fouille le bureau au complet, il faut qu’on trouve où il est détenu.
Nous nous mettons à fouiller frénétiquement et méthodiquement les papiers du Raikage. J’entreprends d’étudier la pile de papiers imposante qui trône sur son bureau tandis qu’elle ouvre les dossiers classés alphabétiquement dans l’armoire. Je finis par tomber sur un dossier au nom d’Orochimaru. Je le feuillette rapidement et je trouve une information :
- Il est écrit qu’il est « stocké au sous-sol alpha », dis-je en fronçant les sourcils.
- Comment on va trouver cet endroit ? demande-t-elle.
- Regarde dans tes dossiers classés si tu vois quelque chose à « sous-sols » ou à « alpha ».
Nous reprenons nos recherches et je la trouve spectaculaire, elle ne perd pas son sang-froid, pas même quand nous entendons des bruits ou des pas dans le couloir qui semblent se rapprocher. Pendant un certain temps nous ne trouvons rien quand elle s’exclame doucement :
- J’ai trouvé, c’était classé tout en bas à la lettre grecque. C’est forcément ici ! La tour possède un sous-sol classé confidentiel pour les services secrets du Raikage.
- C’est écrit noir sur blanc ? demande-je très suspicieux, une information secrète n’est en général pas écrite sur un papier officiel.
- Non, mais ça me parait logique, il y a plusieurs codes inscrits on dirait des codes d’accès, et ils sont tous négatifs, comme si on parlait de sous-sols. Alpha, la lettre A, autrement dit le bâtiment principal voir même la tour de A puisque c’est son prénom. Et puis il nous a assez répété que cette tour était l’endroit le mieux protégé du pays de la foudre, alors pourquoi mettre leur prisonnier de guerre ailleurs.
Je la regarde, admiratif, tout ce qu’elle vient de dire fait complétement sens.
- Tu me rappelle ce que tu fiches à l’hôpital de Konoha ? dis-je.
Elle me lance un petit sourire et vole la fiche contenant les codes d’accès. Nous remettons nos masques et nous glissons hors du bureau comme des fantômes.
Le couloir est désert, nous filons jusqu’aux escaliers que nous descendons rapidement, nous survolons pratiquement les marches dans un silence de mort. En quelques minutes nous atteignons les premiers étages où la sécurité est largement diminuée mais toujours présente. J’observe l’immense hall d’entrée à la recherche de n’importe quel indice nous aiguillant sur l’accès au sous-sol.
Nous patientons longuement à observer ainsi et je fini par déceler un drôle de manège. J’ai repéré cinq gardes qui paraissent simplement flâner dans le hall, mais en les observants suffisamment longtemps, ils passent chacun le même temps aux mêmes endroits du hall, à la même distance.
Ils s’enfilent négligemment dans un bureau qui ne paye pas de mine mais ressortent ensuite par un local technique deux portes plus loin, ce qui n’a foutrement aucun sens à moins que les deux salles soient liées ce qui est extrêmement louche. Je les observe encore un moment, pas de doute, ils poursuivent ce schéma avec une coordination parfaite, c’est une véritable chorégraphie à ce stade.
Comment allons-nous nous y prendre pour passer entre les mailles de cinq gardes, sachant qu’il y en a toujours au moins deux dans les pièces mystères. De plus, il faudrait que nous les mettions tous hors d’état si nous voulons pouvoir remonter des sous-sols. Je repère deux vieilles dames assises sur un banc, ça devrait attirer l’attention des gardes, je regarde Hanako qui acquiesce sans même que je n’ai à lui expliquer et les deux vieilles dames commencent à vaciller sur leur banc, l’une d’elle appelle à l’aide.
Evidemment, tout le monde se précipite pour les aider tandis que la première s’évanouit dans les bras d’un garde. C’est le moment, nous nous élançons. La porte mène à une seconde, devant laquelle se trouve un ninja, Hanako le déstabilise et je lui saute dessus pour l’empêcher de crier tandis que je lui injecte l’une de mes petites seringues.
Nous avançons doucement dans la pièce où nous neutralisons le second garde. Nous sommes dans une pièce avec un ascenseur, ça ne pouvait pas être pire, avec un ascenseur on ne peut rien contrôler de notre arrivée ; je jure à voix basse entre mes dents.
Nous patientons jusqu’à ce que les autres gardes nous rejoignent après l’évacuation des vieilles dames, et nous les neutralisons facilement.
Elle tape le premier code d’accès qui ouvre les portes de l’ascenseur. Nous montons et elle continue de taper ses codes. Je ne peux m’empêcher d’imaginer que nous descendons vers notre mort, nous n’avons aucune idée de ce qui nous attends en bas lorsque les portes s’ouvriront bruyamment sur les deux intrus que nous sommes.
- Si il y a n’importe quel problème, tu cries ton nom et tu enlèves ton masque, lui rappelle-je.
- Oui.
Elle est inquiète elle aussi, elle tend le bras et serre rapidement ma main. La cabine ralentit et je m’accroupis, bandant les muscles au maximum, prêt à bondir, elle plie les genoux, concentrée à l’extrême.
Les portes s’ouvrent sur un long couloir froid et vide. Je n’en crois pas mes yeux. Nous n’attendons pas de nous faire attraper et nous élançons, lisant les petites plaques le long des portes à la recherche d’une qui nous inspirera. Pour l’instant ce sont surtout des noms de laboratoires de recherches divers et variés mais presqu’au bout du couloir la plaque indique « secteur sensible ».
Ça vaut la peine de tenter, j’ouvre le plus doucement possible la porte mais je me retrouve nez à nez avec six ninjas qui me dévisagent.
Comme d’habitude, je profite de la première fraction de seconde de surprise pour attaquer rapidement, j’arrive à en mettre un hors d’usage mais les autres me sautent dessus. J’entends Hanako qui se bat avec ses kunaï contre l’un d’eux sur ma droite. Mes adversaires sont un peu trop lents et maladroits pour être dans leur état normal et je ne m’en plains pas car tandis que mes coups servent à les assommer ou les écarter de mon chemin, les leurs tentent vraiment de me tuer par tous les moyens. Je plante une seringue dans l’un deux en évitant de justesse le shuriken qui siffle à mon oreille, et lorsque je fais volte-face, je m’occupe du dernier. Nous sommes dans une grande pièce glauque, pleine de matériel médical avec un petit couloir au fond, le long duquel se trouvent quatre cellules vu les barreaux en fer. Hanako observe de plus près le matériel médical, elle doit comprendre ce qu’elle regarde contrairement à moi.
Je passe rapidement en revue les cellules et je le découvre au fond à droite. Il a l’air faible, les bras attachés avec une camisole de force. Je porte toujours mon masque mais lorsqu’il me voit, il sourit vicieusement.
- Je vais faire une hypothèse, le ninja copieur ? ricane-t-il.
Je ne dis rien et le toise, il continue :
- Ce que j’aimerais savoir, c’est si tu viens pour m’achever ou me libérer.
Je ne réponds pas et j’ouvre sa cellule, je le saisis par sa camisole et lui pose un kunaï sur la nuque après l’avoir mis sur ses pieds :
- Tu fais un geste que je trouve suspect, un seul et tu es mort, glisse-je à son oreille.
- Je serais bien sot de vous mettre des bâtons dans les roues lorsque vous me libérez.
Je hais son petit suffisant et confiant en tout temps. Hanako me regarde l’amener silencieusement.
- J’étais absolument sûr que tu viendrais un jour ou l’autre, alors qu’est-ce que ça fait de voir sa puissance démultipliée ma chère petite ?
Elle ne répond pas et il rit, j’appuie la pointe de mon kunaï dans sa peau pour le faire taire. Il marche doucement et difficilement je suis pratiquement obligé de le porter de ma main qui serre sa camisole.
- Avance correctement, grogne-je.
- J’aimerais beaucoup mon cher ninja copieur mais vois-tu, nos amis de Kumo ont pris la plaisante habitude de me retirer de grosses quantités de sang du corps, juste assez pour que je survive mais pas assez pour que je puisse être en forme. Je dois dire que j’admire leur façon de faire.
Un blanc accueille ses paroles et Hanako s’insurge :
- Mais c’est inhumain.
Je lève les yeux au ciel, elle est tellement gentille même avec les pires ordures, je dis froidement :
- Il n’est pas plus humain qu’eux, dis-je.
Nous montons dans la cabine et Hanako tape ses codes, sous le regard insistant d’Orochimaru. J’appuie encore mon arme sur sa nuque et il ricane doucement.