L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Chapitre 36 : La libération d'Orochimaru partie 2
4709 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a 6 mois
J’observe le hall d’entrée. Je ne vois pas comment je vais réussir à extraire Orochimaru discrètement alors qu’il tient à peine debout. Je m’attendais à le trouver en meilleure forme que ça, mais toute notre infiltration repose sur la vitesse, l’agilité et la discrétion.
- Il ne va jamais réussi à suivre nos rythmes, souffle-je.
- Libère mes bras et j’essaierais, dit-il.
Je ne prends même pas la peine de lui répondre. Hanako pose ses mains sur lui et lui insuffle du chakra, je l’écarte violemment :
- Je ne suis pas sûr que ce soit malin de lui donner de l’énergie, grince-je entre mes mâchoires serrés.
- Nous n’avons pas le temps, c’est ça ou on se fait avoir, tranche-t-elle en reposant ses mains sur lui.
Orochimaru me lance un regard de défi que je n’aime pas tandis qu’elle le remet un peu sur pied et j’enfonce légèrement la pointe de mon kunaï pour le faire saigner mais il ne bronche pas d’un poil. Au bout de quelques minutes j’interromps Hanako :
- Ça suffira.
Elle ne me contredit pas et nous nous glissons le long du couloir. Ce n’est pas croyable, en quelques minutes de soin je peux sentir sous mes mains que tout est différent, il est beaucoup plus sûr dans ses appuis, son corps est plus ferme et sa démarche souple. Ce n’était vraiment pas une bonne idée, foutu ninja légendaire. Pour sortir, nous optons pour une fenêtre que nous trouvons rapidement, Orochimaru saute sans effort à travers et je m’inquiète un peu plus encore. Quelle quantité d’énergie a-t-il déjà emmagasiné.
Nous reprenons notre course silencieuse dans les rues de Kumo, toujours à l’abri des arbres et des bâtiments et nous gagnons rapidement les contours du village. Il ne nous reste plus qu’une bande de terrain à découvert à traverser avant de pouvoir nous cacher dans les bois, mais nous savons que cette bande est surveillée par les patrouilles. Nous tentons de repérer si nous en voyons une lorsqu’une voix s’exclame :
- Hé ! Qu’est-ce que vous faites ? Point de ralliement F !
- Libère mes mains ! siffle Orochimaru.
- Pas question, tonne-je.
Cinq ninjas atterrissent devant nous tandis qu’une autre patrouille arrive rapidement au loin. Je tiens Orochimaru fermement et Hanako garde une énergie calme.
- Mais ils évadent notre prisonnier de rang S ! s’exclame l’un d’eux.
Ils sortent leur kunaï, menaçants, je vais devoir lâcher le serpent pour me battre.
- Mes bras, gronde Orochimaru.
L’un d’eux attaque et projette son arme sur Hanako, qui pare le coup avec la sienne. Je lâche directement Orochimaru et sors mes armes en sautant devant elle pour la protéger.
Ils nous attaquent alors tous en même temps et nous nous battons au corps à corps, je ne dois pas les tuer, ce sont nos alliés, j’ai peut-être déjà discuté avec l’un d’eux il y a moins de deux mois. Je n’ose pas faire de techniques de peur de les blesser trop gravement, mais leurs coups à eux ne sont pas aussi gentils et j’ai peur qu’ils blessent Hanako.
Elle se bat avec ses kunaï, les étourdissant en même temps et parvient à en gérer deux sans problème. Je n’ai plus que deux seringues de poison, il va falloir trouver une solution, et les renforts ne sont plus bien loin. Le cliquetis des armes s’intensifie et je réfléchis à une solution en parant coup après coup.
Les autres arrivent en nous inondant de shuriken que nous évitons, deux d’entre eux nous sautent dessus avec des techniques raiton et nous roulons au sol pour les éviter :
- Mais tuez-les ! Qu’est-ce que vous attendez ! s’écrie Orochimaru les dents serrés.
J’arrive à planter mes deux dernières seringues pour en court-circuiter deux et Hanako en met deux dans le coma, mais ils sont toujours nombreux, et nous attaquent sans relâche. Sans les tuer je ne vois pas comment nous sortir de ce combat, surtout que les bruits peuvent à tout moment attirer une autre patrouille.
Je me dédouble et piège l’un d’eux dans une prison aqueuse, et j’ai à peine le temps de dresser un mur de boue devant Hanako avant qu’elle ne subisse l’attaque d’une boule de feu. J’ai déjà utilisé deux éléments devant eux et si je ne veux pas me faire démasquer en qualité de ninja copieur, il va falloir que je fasse bien attention aux prochaines techniques que j’utiliserai.
Alors que je me bats contre trois hommes, je vois qu’une nouvelle boule de feu fonce sur Hanako, qui risque de l’éviter en bondissant en l’air sans voir le ninja prêt, son kunaï à la main qui attend son erreur. Mon choix est vite fait et je lui envoie un kunaï dans l’abdomen. Soigné à temps il devrait s’en sortir, il lance son arme avant de s’effondrer par terre et Hanako se la prend dans la cuisse mais ne se laisse pas déconcentrer de son combat au corps à corps qui fait fureur.
La boule de feu fonce toujours sur elle, mais elle ne peut rien faire, si elle se déconcentre une seconde, le ninja en face d’elle risque de la planter mortellement. Je ne réfléchis pas et saute dans le tas pour l’aider de façon bien trop prévisible, alors je me fais intercepter par un ennemi qui me plaque au sol et tente de m’enfoncer son kunaï dans la gorge. Je le regarde à peine tandis que je l’empêche de me tuer, je n’ai d’yeux que pour Hanako qui se fait sauter dessus par deux autres ninjas comme dans un cauchemar. Elle ne les tuera jamais, je le sais, elle préfèrera y laisser la vie plutôt que faire du mal à nos alliés.
Je mets mes sentiments sur pause et active immédiatement le mode létal, d’un coup sec je retourne le kunaï dans le torse de mon assaillant qui s’effondre, mort. Puis en me relevant d’un bond, je plante l’un des deux ninjas sur Hanako que je pousse violemment du bras pour la faire voler hors d’atteinte. Je m’apprête à encaisser la boule de feu à sa place, j’ai juste le temps de sortir un petit mur de boue pour me protéger du plus gros et je me fais heurter violemment sur le flan. Le choc est puissant et douloureux, il me sonne complétement et je reste quelques secondes au sol pour accuser le coup.
Hanako se bat maintenant contre trois assaillants et le ninja katon prépare une nouvelle boule de feu dans sa direction. Je me relève le plus vite possible mais dans mon état j’ai l’impression de prendre une éternité comparé à ma vitesse habituelle. Je crée un clone aqueux qui fonce sur elle, je ne suis pas sûr de les atteindre à temps mais j’envisage de l’emprisonner dans une prison aqueuse pour tenter de la protéger de la boule de feu lorsque je vois du coin de l’œil Orochimaru qui saute habilement dans leur direction et déchire sa camisole de force d’un coup sec.
Des serpents jaillissent de toute part de son corps dans un fourmillement écœurant et s’enroulent autour d’Hanako juste avant que mon clone ne l’enferme dans une prison aqueuse, la boule de feu les impacte, et je vois Orochimaru qui s’échappe à la dernière seconde.
Dans les airs, il envoie ses immenses serpents blancs sur les ninjas de Kumo en déjouant leurs attaques avec une facilité déconcertante, un sourire aux lèvres. Son bras droit devient lui-même un gros reptile qui jaillit pour enrouler Hanako et je m’apprête à sauter sur lui lorsque je me rends compte qu’il la dépose à côté de moi. En deux temps trois mouvement, il exécute facilement le reste des ninjas de Kumo et nous nous élançons les trois dans les bois.
- On ne voulait pas les tuer ! s’exclame Hanako.
- C’était eux ou toi ma chère petite, le choix n’était pas difficile.
Je ne dis rien en songeant aux deux ninjas que je viens d’éliminer.
- Qu’est-ce qu’on fait ? me demande Hanako.
- Déjà on récupère nos sacs, après on avise.
Nous passons les récupérer et Orochimaru nous suit sans piper mot. Je me prépare sans cesse à ce qu’il m’attaque mais il n’en fait rien pour l’instant. Ce n’est qu’à une bonne distance du village de Kumo que nous ralentissons l’allure pour finalement nous arrêter.
- Orochimaru c’est fait, c’était quoi la suite de ton plan ? lui demande-je en retirant mon masque d’animal.
Il nous observe à quelques mètres, l’air moqueur :
- Je sais où nous pouvons aller ma chère Hanako, nous serons en toute sécurité.
Elle le regarde méfiante et lâche froidement :
- Je vous ai libéré pour que vous m’expliquiez tout ça, ce que vous savez et ce que vous m’avez fait. C’est bien ce que vous aviez proposé à Kakashi non ?
- Mais évidemment ma chère petite, et je propose avec une grande joie de me suivre jusqu’à l’un de mes laboratoires principaux où nous pourrons nous installer de façon plus… confortable et durable.
- Je ne compte pas m’éterniser non plus, répond-elle.
- Tu crois ça ? demande-t-il.
Je serre les mâchoires tandis qu’il reprend :
- Nous allons bien nous amuser pourtant ma petite, à percer les mystères qui t’entourent, tu es fascinante, absolument fascinante.
- Comment pouvons-nous vous faire confiance, c’est inenvisageable, dit-elle froidement.
- C’est ton œil qui m’intéresse, pas ta vie, et comme je compte bien vivre éternellement, je peux bien attendre que tu meures pour l’obtenir, je ne suis pas si pressé. En m’alliant avec toi, je peux dès maintenant l’étudier de plus près, et plus j’en saurai mieux ce sera pour nous deux. J’ai déjà tout un tas d’hypothèses fichtrement intéressantes à son sujet et aucune d’entre elles n’envisage qu’il puisse être bêtement volé comme un sharingan. Et puis j’avais supposé que ce ne serait sûrement pas vous qui me jugeriez pour vouloir m’approprier un œil qui n’est pas à moi.
Il me lance un regard dédaigneux et je me crispe de haine.
- Kakashi n’a rien volé et ce n’est pas la question, tranche-t-elle en s’approchant de lui menaçante.
- Tout à fait, tout à fait, tempère-t-il en ricanant.
- De toute façon nous n’avons pas de meilleure option, alors on vous suit, tâchez de ne pas oublier que vos intentions malveillantes sont surveillées, dit-elle.
- Comment l’oublierais-je ? Ça hante mes nuits ma chère enfant, en revanche il ne m’a pas semblé avoir convié le ninja copieur.
En une fraction de seconde, je suis devant lui, mon kunaï légèrement enfoncé sur sa tempe :
- Ce n’est pas négociable, siffle-je doucement.
- Plus nous sommes de fous plus nous rions, ricane-t-il pas impressionné le moins du monde.
Je le lâche et je lance un regard à Hanako, elle est aussi peu sûre que moi, mais nous n’avons plus vraiment le choix. Nous le suivons dans son repaire.
*
La route fût longue mais nous finissons par arriver tard dans l’un de ses souterrains glauque, tout en couloir et en petites salles sombres éclairées par des torches. Il nous présente les lieux froids et austères en ricanant, et surtout une grande salle où nous découvrons Kabuto penché sur une table de chimie.
- Avant que tu ne te poses la question ninja copieur, nous ne sommes que tous les quatre ici, Kabuto est là pour m’aider à percer les mystères de la fille.
Il y a une quantité astronomique de matériel scientifique autour de nous et une grosse table médicale en pierre trône au centre de la pièce surmontée d’une lampe aveuglante. Je ne peux qu’imaginer les expériences sordide qu’il mène ici et je ressens le besoin de partir en courant. J’attrape la main d’Hanako, protecteur, prêt à fuir.
- Il se fait tard, vous pouvez prendre la pièce qui vous conviendra, je m’en contre-fiche. Je vous propose de nous retrouver demain matin pour échanger ici. Peu importe l’heure, nous serons là, nous sommes toujours là, ricane-t-il en lançant un regard à Kabuto.
J’emmène Hanako sans un mot dans le long couloir et elle est un peu surprise lorsque je sors du repaire.
- Il est hors de question que nous dormions là-dedans, dis-je, nous y retournerons demain matin si c’est ce que tu veux.
Je cherche aux alentours un endroit pouvant nous accueillir pour la nuit, ce n’est pas franchement facile à trouver mais nous finissons par élire domicile comme des animaux sous un buisson épais à flanc de montagne. Je ne pense pas qu’ils nous trouveraient facilement ici, nous sommes plutôt loin et bien camouflés. Nous nous n’avons pas la place de nous redresser et nous devons y rentrer en rampant, contre tout attente, elle se met à rire nerveusement lorsque nous nous enfilons dans nos couchages tant bien que mal :
- Je suis tellement désolée de t’imposer une chose pareille, tu pourrais être bien installé dans ton lit à Konoha et … regarde nous, rit-elle.
- J’ai affronté pire que ça, dis-je.
Elle se serre contre moi et baisse mon masque de ses petits doigts pour m’embrasser tendrement.
*
Nous avons évidemment très mal dormi, le buisson nous piquant et nous griffant sans cesse et une averse tôt ce matin nous trempant. Je suis d’une humeur massacrante lorsque nous redescendons dans ce foutu trou de serpent le lendemain. Il ne va pas falloir jouer avec mes nerfs aujourd’hui.
Lorsqu’elle entre dans la pièce, les yeux d’Orochimaru s’illuminent et il ferme en claquant le livre qu’il lisait. Il détaille sans commentaire nos habits sales et déchirés par endroit.
- Alors ? demande-t-elle de but en blanc.
- Je t’écoute ? Que veux-tu savoir ? dit-il.
- Tout, je veux savoir tout ce que vous pourrez me dire.
- Alors installe-toi, dit-il en lui présentant une chaise en bois en face de son bureau.
Elle s’assoit et attends, il s’appuie contre son dossier et commence :
- Il y a fort longtemps que j’ai commencé à réunir les textes d’Hagoromo, aussi connu sous le nom d’ermite Rikudô. Il se trouve qu’il y a déjà de nombreuses années, j’ai découvert dans l’un de ses ouvrages un passage qui m’a interpellé, il y mentionne de façon très vague, qu’après avoir créé les démons à queues, il aurait créé autre chose. Je n’ai malheureusement pas beaucoup de détails quant à la nature de cette création puisqu’il la détaille dans un livre annexe que je n’ai pas. En revanche, il écrit qu’il a placé sa création en l’habitant du village en qui il avait le plus confiance, qui lui semblait le plus digne de cacher les « pouvoirs de l’esprit ».
- Les pouvoirs de l’esprit ? dit-elle en riant presque.
- Je n’en sais pas plus, simplement que le chakra de cette création n’a pas la couleur rouge intense du chakra des démons à queues mais une couleur plus diluée car moins puissante.
Elle le regarde sans comprendre et je suis déjà en train de me douter de ce qu’il va lui dire mais je trouve ça tiré par les cheveux.
- Lorsque l’on dilue le rouge mon enfant, ça fait du rose.
- Je ne pense pas qu’on puisse s’imaginer que cette … création serait mon kigan simplement parce qu’il brille de couleur rose, c’est aberrant.
- Hé bien vois-tu, j’ai entendu parler comme tout le monde à Konoha de la petite aspirante ninja orpheline capable d’embrouiller les esprits sans même effectuer de mudra, et mon intuition m’a titillée. J’ai appris que tes parents étaient morts le jour de ta naissance dans d’étranges circonstances et j’ai décidé de garder un œil sur toi même après avoir quitté le village. Je t’ai vu devenir genin puis te spécialiser en ninjutsu de soin et tu as perdu mon intérêt jusqu’à ce que l’un de mes hommes me rapporte que tu pouvais désormais faire des choses un peu plus spectaculaire grâce à l’œil rose brillant qui sortait de ton front. Dès lors, j’ai compris qu’il fallait que je mette la main sur toi pour effectuer des tests. Malheureusement Minato aussi a détecté ta valeur et tu es devenue intouchable. Il ne te sortait du village que pour des missions de paix, la route s’est donc tracée toute seule devant moi et j’ai convaincu deux idiots de créer le pays des ronces. Je suis resté très prudent et en retrait afin que tu ne puisses pas voir quoi que ce soit dans leurs esprits, tu m’as donné du fil à retordre je peux te dire.
- Je trouve ça grotesque pour être honnête, dit-elle.
Je suis assez d’accord avec elle. Mais il continue :
- Dans son ouvrage, l’ermite sous-entends qu’il existe un livre complet sur cette création et qu’il sera transmis de génération en génération, avec le pouvoir. J’ai déjà fouillé de fond en comble la maison de tes parents et je n’ai rien trouvé, mais ils ne l’auraient sans doute pas caché au milieu de la bibliothèque du salon n’est-ce pas, ricane-t-il.
- Donc tout ça n’a sans doute rien à voir avec Hanako, tranche-je froidement.
Il me lance un petit regard de dédain, comme s’il m’avait oublié :
- En tout cas j’ai ce petit côté … scientifique et j’ai préféré m’assurer que ton œil n’était pas simplement un œil génétique comme ceux des Uchiwa. Ce qui m’apparaissait déjà hautement improbable puisqu’il n’est pas un œil à proprement parler.
- Et donc ? Qu’avez-vous découvert lorsque vous m’avez... étudié ? siffle-t-elle.
Je m’avance, menaçant, au souvenir de son enlèvement. Il me suit un peu du coin de l’œil mais répond sur le ton de la conversation :
- J’ai eu la joie de constater que tes capacités ne proviennent absolument pas de cette chose sur ton front, j’ai quelques hypothèses à ce sujet.
- Lesquelles ?
- Une sorte de point de concentration de ton chakra. En fait j’ai découvert que tu avais une quantité astronomique de chakra en toi en sommeil, trop pour être celui d’un ninja classique aussi puissant soit-il. Comme si tu n’avais accès qu’au vestibule mais que derrière la porte, il y avait le manoir en entier. J’ai simplement émis l’hypothèse que la chose sur ton front servait à canaliser le chakra caché dans le manoir. Malheureusement tu es vite à court d’énergie en l’utilisant. Tu en possédais si peu dans ton « vestibule ».
Je fronce les sourcils, qu’est-ce que c’est que cette histoire.
- J’en ai plus à présent ? demande-t-elle.
- Disons que j’ai à peine eu le temps d’entrouvrir la porte et qu’une grosse quantité de chakra s’est déjà glissée dans ton vestibule.
Il sourit et elle fronce les sourcils tandis que j’essaie de m’habituer à l’idée que ce qu’il raconte est vrai. Elle a bel et bien senti qu’elle était plus puissante après ses expériences.
- Tu as dit que tu m’avais vu dans son esprit, comment as-tu fait ? demande-je.
- J’ai mis nos chakra en résonnance et je me suis infiltré dans sa tête.
- Si tu es capable de faire ça alors pourquoi veux-tu ses pouvoirs ? demande-je froidement.
- Parce que c’est un processus long, délicat et couteux, dit-il.
- Qu’as-tu vu dans ma tête ? Je n’ai que des images floues, demande-t-elle.
- Evidemment que c’est flou, j’ai été obligé de te… calmer avec des plantes puisque tu n’étais pas exactement d’accord avec mes projets à ce moment-là.
Rapide comme un cobra je lance rageusement un shuriken dans sa direction. Il l’arrête d’une main sans même s’interrompre :
- Mais maintenant que tu es consentante, tout va devenir beaucoup plus simple. J’ai vu des images que je ne comprenais pas vraiment, en majorité du ninja copieur. Je ne sais pas si nous nous trouvions dans tes souvenirs, dans tes rêves ou dans tes pensées. Mais j’ai intercepté que tu tentais de l’appeler à l’aide, comme si tu lui envoyais des images de notre cachette dans la tête. J’étais tellement impatient de voir si ça avait marché, je t’ai remis dans ta cellule et j’ai attendu dans les bois de voir s’il allait débarquer. Quand ils sont arrivés de nulle part, j’ai compris que j’avais déjà réussi à te trouver une autre capacité, malheureusement j’avais sous-estimé leur nombre, je ne pensais pas que toute la cavalerie de Kumo débarquerait.
Un blanc s’installe entre nous.
- Mais ça pourrait n’avoir aucun lien avec la création de l’ermite Rikudô, insiste-t-elle.
- Peut-être mais ça me parait peu probable, je n’ai jamais vu une telle quantité de chakra à part chez les hôtes des démons à queues, c’est une drôle de coïncidence non ? Tout ce que je sais c’est que je veux tes capacités. Dans le meilleur des cas j’arriverai à les recréer en moi, sinon il faudra que je trouve comment me les transférer, dit-il.
Elle fronce les sourcils l’air perturbée par ce qu’il vient de dire et je vais me placer juste derrière elle, je sais que ma proximité la rassurera.
- Au terme de ta longue et misérable vie avec le ninja copieur, cela va sans dire, ajoute-t-il en se moquant.
- J’ai besoin d’air, dit-elle en se levant pour sortir.
Je me retrouve seul avec le serpent que je jauge avant de tourner les talons pour la suivre.
- Je ne savais pas que tu donnais dans les sentiments maintenant ninja copieur, tu n’es pas à la hauteur de ta réputation implacable, me provoque Orochimaru.
Je fais volte-face et l’attaque violemment, plantant mon kunaï dans sa main que je cloue à son bureau, mon autre arme sous sa gorge :
- Ne va surtout pas te méprendre, je ne donne toujours pas dans les sentiments.
- Je commence à t’apprécier, ricane-t-il en retirant mon kunaï de sa main.