L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 6 : Vengeance

1707 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 20/10/2024 21:23

Soudain la porte de la salle de bain s’ouvre, nous tirant de notre moment hors du temps. Nous nous reculons vivement l’un de l’autre en devenant rouge cramoisi tandis que les pas s’approchent de nous. J’ai le souffle rapide et la peau brulante. Je ne crois pas avoir déjà perdu le contrôle à ce point. Je lance un regard meurtrier au nouveau venu, puis me détends en réalisant qu’il s’agit de Minato :

-         Ça alors les jeunes, j’ai surpris quelque chose ? dit-il en éclatant de rire.

Hanako se relève, si rouge qu’elle en est adorable et fonce dans la salle de bain en lançant :

-         Non, nous discutions des ninjas des ronces senseï.

-         Je plaisantais, connaissant Kakashi je me doute bien que je n’ai rien surpris du tout.

Cette phrase n’était-elle pas un peu vexante ? Peu importe. Je m’habille rapidement pour laisser la place à Minato. Je n’arrive pas à me remettre de mes émotions et de ce que j’ai ressenti à l’instant, mon corps porte encore les signes physique de notre rapprochement.

 Lorsque j’arrive dans la salle commune, la plupart des ninjas sont dans leurs duvets et les autres chuchotent pour ne pas déranger ceux qui dorment. Trois ninjas sont installés dans un coin, ce sont eux qui montent la garde cette nuit.

Je repère Hanako, isolée au fond de la pièce en train de préparer son duvet. Sans réfléchir, je prends le mien et me dirige vers elle. Nous échangeons un regard timide tandis que je m’installe à côté d’elle, ce qui n’a pas l’air de la déranger du tout. Une fois enveloppés dans nos duvets respectifs, nous nous tournons chacun sur un côté afin de nous faire face.

-         Pourquoi n’es-tu pas dans les forces spéciales ? Avec un don comme le tiens tu aurais un avantage certains, demande-je par curiosité.

-         Je ne pense pas être une grande combattante malgré mon entrainement. Je me débrouille pas mal mais je n’atteins pas le niveau des meilleurs comme certain ici présent, dit-elle malicieusement.

Je ne réponds pas, je lui souris simplement.

-         Au fond de moi j’ai toujours su que je voulais être médecin, soigner les autres. Je suis passé à temps plein à l’hôpital après avoir perdu mon équipe sur le champ de bataille, ajoute-t-elle les yeux chargés de tristesse.

Je suis bouleversé d’apprendre qu’elle a le même vécu que moi. Je ne sais quoi lui dire pour la réconforter, étant moi-même inconsolable de la mort de mes équipiers.

-         J’ai perdu mon équipe au combat également, dis-je simplement.

Je sens toute la compassion qu’elle m’envoie dans ses yeux roses et j’espère qu’elle lit la mienne, sans doute bien cachée, au fond de mon regard. Il n’y a pas de malaise entre nous. Et en même temps, nous sommes plus proches qu’avant. Lorsque Minato passe la porte et nous lance un regard ravi en nous découvrant côte à côte, j’ai juste le temps d’apercevoir son sourire en coin avant de lever les yeux au ciel en soupirant. J’ai l’impression d’avoir un chaperon.

*

Le deuxième soleil en territoire ennemi se lève à peine lorsque je me réveille. J’ai envie de prendre l’air, j’en ai marre d’être enfermé dans ce bâtiment ou plutôt cette grotte. Hanako m’a dit hier soir que je ne risquais rien pour le moment, que nos ennemis n’étaient pas encore hostiles. Je décide donc de passer par la fenêtre pour accéder à l’extérieur du bâtiment. Je grimpe la paroi rocheuse pour aller me percher sur le toit qui s’avère être exposé aux premiers rayons de soleil, je me réjouis d’avance d’un peu de lecture au calme et au soleil. Une fois parvenu en haut du bâtiment, je m’allonge sur le toit pour lire en attendant que mes camarades se réveillent.

Au bout d’une petite heure, je perçois des voix indistinctes que je ne reconnais pas qui s’échappent d’une fenêtre en contre-bas. Mon caractère d’espion prend le dessus et je décide de me rapprocher à pas de velours. Je me perche accroupis sur le rebord du toit, juste au-dessus de la fenêtre ouverte et je comprends rapidement que j’intercepte une conversation entre les dirigeants du pays des ronces.

-         Nous attendrons Akuma. Nous allons écouter ce que ces ninjas ont à nous proposer, je ne veux pas faire de bain de sang si je peux l’éviter.

-         Je comprends Makoto, c’est très noble, on dirait que tu finis par te prendre au jeu d’être un kage. Nous avons pourtant créé ce pays ensemble.

-         Je n’ai jamais aimé tes manières de faire.

-         Et c’est pourtant grâce à celles-ci que nous en sommes là. N’oublie pas notre accord, c’est toi le Kage pour tout ce qui ne concerne pas la guerre, ça c’est mon domaine en tant que chef de nos forces armées. Et on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Ces ninjas du pays du feu nous ouvrent à présent beaucoup de possibilités…

-         Je ne veux pas faire partie de tes affreux complots. Ce n’est qu’une jeune fille enfin.

-         Non tu te trompes, ce n’est pas seulement une gamine, c’est la clé du pouvoir j’en suis convaincu. Il nous la faut.

-         Ça suffit, je ne veux plus entendre un mot Akuma. Notre accord te donne peut-être du pouvoir mais il ne me force en aucune façon à t’écouter m’exposer tes funestes plan.

Les deux hommes quittent la pièce et alors que leurs pas s’éloignent dans les profondeurs du bâtiment, tout redevient silencieux. Leur conversation ne présage rien de bon, quel est donc ce drôle de pays. Ils avaient l’air de bien se connaître. Visiblement ils sont passés par des étapes compliquées pour en arriver où ils en sont. Et cette histoire de jeune fille ?

           Ils parlaient forcément d’Hanako, elle est la seule femme que j’ai pu voir ici jusqu’à présent et elle fait partie des six personnes présentes dans la pièce où se tiennent leurs négociations. Si elle peut capter les grandes idées de leurs esprits, comment a-t-elle pu rater cette information la concernant ? Et comment ces deux hommes se sont-ils aperçus de ses capacités ?

J’envisage soudain très sérieusement de rentrer dans ce bâtiment et de les tuer un à un. Je me concentre. Ils ne sont pas si nombreux, peut-être une petite trentaine, ils n’ont pas l’air aussi bien entraînés qu’on pourrait le croire. Je sais que je pourrais les exterminer alors qu’ils ne s’y attendent pas, c’est presque la routine pour moi l’infiltration en territoire ennemi. Ils seraient tous mort avant même de comprendre que quelqu’un essaie de les tuer. Mais ce sont les répercussions qui m’inquiètent, une telle boucherie serait un acte de guerre et je ne peux pas plonger mon pays dans une guerre ouverte, sans même parler de la profonde déception que je provoquerais en Minato senseï, je ne suis pas inconscient du fait qu’il essaie de m’éloigner de ma face sombre.

 Mais je dois la protéger, je lui ai dit qu’il ne lui arriverait rien, deux fois. Je repense à son adorable visage rougissant à quelques centimètres du mien hier soir et sans m’en rendre compte, j’ai déjà glissé dans la pièce, silencieux comme la mort, mon sharingan découvert et le goût du sang dans la bouche.

J’avance à pas feutrés dans le grand bureau froid où je me trouve. Cet endroit est aussi lugubre que l’âme de ses occupants. Tout est en pierre noire et le peu de mobilier en bois sombre, pas un rayon de lumière n’a la possibilité de se réfracter ici. J’entends deux gardes au loin, au fond du couloir où je me glisse discrètement. Je les aperçois alors, dos à moi en train de rire bêtement d’une blague obscène. J’approche comme un courant d’air, seul le souffle provoqué par mon corps trahit ma présence, je me tiens juste derrière eux, tapis dans l’ombre prêt à frapper lorsque je reviens à moi.

Je n’ai pas reçu d’ordre. Telle n’est pas ma mission, c’est simplement un acte impulsif, dangereux et profondément égoïste. Je me relève brusquement. Le temps que les gardes se retournent après m’avoir entendu me redresser, je suis déjà loin.

***


Je m'excuse pour ce chapitre un peu plus court que les autres, les suivants redeviennent plus longs.

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