Atlanteus - Livre I : Le Chasseur Venu de la Mer

Chapitre 16 : Fjourd'Alduun

1403 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 14:54

Fjourd’Alduun 

 Il était une fois, en un temps de paix absolue, Atlantideus était la Capitale du Monde de l’Eau. Là seules la paix, la justice divine et la liberté régnaient sur la cité impériale. Atlantideus était l’exemple parfait d’une société parfaite où les habitants étaient tous considérés comme des demi-dieux, tellement leurs prouesses technologiques étaient supérieures au Monde de la terre. La fabuleuse cité divine était bâtie au sommet d’une montagne au centre de l’Océan. Père était le seul et unique roi absolu d’Atlantideus et aucun être au Monde de l’Eau ne pouvait le contredire sous peine d’être banni par les dieux mêmes. Ce n’était pour une tyrannie, mais bien une utopie, car tous les habitants d’Atlantideus étaient si heureux de vivre en plein cœur de ce mariage parfait de la Justice et de la Liberté. 

 Mais comme tout beau conte de fée qui se respecte, il a fallu qu’un jour tourne dans la tempête…

 Le Savant était un homme qui désirait posséder la capacité de créer et détruire. Pour ce faire, il consulta les dieux qui avaient ce pouvoir. Mais ces derniers, terrifiés par l’idée du Savant Homme, décidèrent de l’exiler, considérant que le pouvoir de créer et détruire était beaucoup trop dangereux pour tous mondes.

 Le Savant Homme, haineux envers les dieux, ne décida point de laisser tomber son idée. Il s’excusa auprès des dieux en leur faisant croire qu’il abandonna tous ses projets, inconscient du danger que cela pouvait procurer. Mais dans l’ombre, le Savant Homme préparait déjà ce qu’il lui avait été interdit.

 Et un inquiétant jour arrive, la tendre épouse de Père, nommé Moga, tomba gravement malade. Acceptant son destin, Père, en larme, fit ses adieux à sa belle femme avant que le Ciel ne l’emporte. Mais c’est alors que le Savant Homme fit irruption et promit à Père de guérir sa femme de la Mort.

 Père, n’écoutant plus l’appel de l’amour que celui de la raison, accepta que le Savant Homme défie les lois de la Mort pour sauver sa bien-aimée. Et après de longues recherches pour pouvoir contrer les griffes de la Mort, le Savant Homme découvrit que le seul moyen de sauver Moga était le sang d’un Fatalis qui pouvait conférer l’immortalité. C’est alors que Père envoya ses meilleurs hommes dans les profondeurs du Monde de la Terre pour pouvoir terrasser le Fatalis afin de lui voler son sang. S’engagea alors une terrible guerre contre le dragon divin qui coûta des centaines de milliers de vies humaines. Et une fois le dragon vaincu, le sang fut rapporté au Savant Homme qui sauva Moga de la Mort qui lui tendait ses griffes.

 Moga sauvée, Atlantideus fêta cette victoire du Savant Homme qui fonda alors la Science comme astre parallèle au Divin. Ainsi, les peuples du Monde de l’Eau commençait à perdre foi en les dieux qui, selon eux, n’avait pas été capable de sauver la vie de la tendre épouse de Père. Ainsi, la laïcité s’installa petit à petit sur le Monde de l’Eau et les dieux furent de plus en plus ignorés.

 Mais ces derniers, écœurés de l’abandon de la foi par leurs fidèles, voulurent leur rappeler que c’étaient eux qui avaient fondé ce monde parfait dans lequel ils vivaient. Ainsi, ils voulurent les punir pour avoir osé défier Mère Nature par la Science, assassiné un dragon divin et envoyé mourir des centaines de milliers de leurs frères et sœurs, le tout pour le prix d’une seule vie.

 Alors, un ange descendit en Atlantideus pour annoncer l’arrivée d’un désastre divin sur Atlantideus. Puis, le sol trembla et la montagne sur laquelle Atlantideus était fondé entra en éruption détruisant le centre de la cité divine. Néanmoins, la cité, si grande qu’elle était, fut loin d’être entièrement détruite, ce qui fit rire Père qui s’amusait du fait que la puissance des dieux ne se résuma qu’à une simple éruption volcanique.

 « Voyez-vous, mes enfants ! Les dieux ne sont mêmes pas capables de détruire une ville entière, cela nous prouve donc qu’aujourd’hui, l’homme est un être de Science qui a la capacité de créer et détruire ! Que ce jour marque la fin de l’Ere des Dieux, et l’aube de l’Ere des Hommes ! » S’exclama Père au peuple du Monde de l’Eau.

 Mais malgré cela, Moga fit part à Père de son inquiétude et lui pria de respecter à nouveau les lois de Mère Nature. Mais Père l’ignora, aveuglé par la puissance qui lui tendait les bras.

 Déchiré, accablé par la tristesse, Moga pria longuement pour que les dieux pardonnent la folie de ses frères et sœurs. Mais ceux-ci ignorèrent les prières de Moga.

 Pour inaugurer la nouvelle ère, les hommes du Monde de l’Eau jetèrent la dépouille du Fatalis dans la gueule du volcan entouré par la mer qui avait détruit une partie de la cité divine. C’est alors que les Dieux redonnèrent vie au dragon qui prit une forme nouvelle. De la lave gisait de son corps ardent et de la mer bouillait sous ses ailes enflammées. Il était devenu une calamité, celui qui devait détruire le monde des hommes, avait avertie l’ange.

 Alors, une nouvelle guerre apocalyptique s’engagea contre le Dragon de la Calamité. Mais son aisance dans les milieux terrestres et marins rendit la haute technologie des hommes inefficaces, et pour la première fois, les hommes virent tous leurs espoirs ruinés et leur monde sur le point de chuter.

 C’est alors que Moga, lors d’une ultime prière, fit face au Dragon de la Calamité et se sacrifier en rendant le sang qui l’avait sauvé à son propriétaire. Alors, les Dieux ayant assisté au sacrifice désespéré de Moga, décidèrent d’anéantir Atlantideus et le Dragon de la Calamité tout en sauvant les être proches de Moga.

 Ainsi, un Feu Divin descendit du ciel, et la cité divine fut anéantit avec le Dragon de la Calamité…

 Seule restait une petite île entourée des ruines d’Atlantideus où les derniers survivants de la cité divine, proches de Moga, bâtirent un nouveau village…

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