Paris sans Chat Noir

Chapitre 7 : J’ai brisé son cœur

Point de vue extérieur

Huit jours. Cela faisait à présent huit jours qu’elle n’avait plus vu son chaton.

Marinette se trouvait sur son balcon, incapable de trouver le sommeil malgré l’heure tardive.

Elle se souvint alors d’un soir où Chat Noir était venue la consolée après un chagrin d’amour ici-même. Ce souvenir la fit sourire du coin des lèvres.

Elle se rappela de la manière dont il l’avait tenue dans ses bras alors qu’elle pleurait. Il avait su lui dire les mots justes pour qu’elle se sente mieux.

Tes précieuses larmes ne méritent pas de couler pour un garçon qui ne sait même pas voir à quel point tu formidable Princesse, avait-il dit. Mais si tu es certaine de tes sentiments envers lui, alors, tu ne dois abandonner dans aucun cas. Prouve-lui qu’il a tort de ne pas t’aimer.

Marinette reposa sa tête entre ses mains. Elle pensait maintenant à son partenaire, à celui avec lequel elle se battait pour sauver Paris depuis plus de deux ans. Même si elle était la tête du duo, la dernière semaine avait été compliquée sans son aide. Ses mauvais jeux de mots lui avaient manquée eux aussi.

La jeune fille commença à réfléchir sérieusement à ce qui empêchait Chat Noir de venir la rejoindre. Serait-il malade, blessé ? pensa-t-elle. Non, il serait venu me le dire. Peut-être qu’il boude, qu’il m’en veut pour quelque chose.

Marinette tenta de se remémorer la dernière fois qu’elle l’avait vu. Ils étaient en patrouille, il y a plus ou moins quinze jours aux environs de 21h00, surveillant que tout se passait pour le mieux en ville.

Au bout d’un moment, les deux supers-héros s’étaient installés en haut des toits de Paris. Chat Noir demeurait particulièrement plus silencieux que d’habitude.

-Quelque chose ne va pas ? le questionna Ladybug.

Il la regarda dans les yeux, et retomba pour la millième fois amoureux d’elle. Son regard descendit vers sa jolie bouche si désirante.

-Ma Lady… je… je t’aime.

Il pouvait lire sur son visage qu’elle était déçue de sa réponse. Elle soupira.

-Chat Noir, on en a déjà parlé…

-Je t’aime tellement Ladybug, la coupa-t-il triste. Tu me rends fou, si seulement tu savais à quel point tu me rends fou. Tu es tellement belle, gentille, forte... Je n’arrête pas de penser à toi et à chaque fois que je te vois les battements de mon cœur ne font qu’accélérer. Par pitié Ma Lady, laisse-moi t’aimer.

Ladybug ne savait pas quoi dire, cette situation la mettait mal à l’aise. Elle avait passé une dure journée et ce qu’il venait de lui dire ne faisait que l’énerver d’avantage. Sourcils froncés et poings serrés, elle fusilla le jeune garçon du regard.

-Mais bon sang Chat Noir, tu penses vraiment que c’est si facile que ça ?! lâcha-t-elle. Moi aussi j’ai des sentiments, moi aussi j’aime quelqu'un ! J’ai le droit de ne pas ressentir la même chose que toi.

Elle s’arrêta un moment et remarqua que son partenaire était fortement surpris de ses propos.

-Il faut que tu comprennes ça, termina-t-elle en se mettant debout. Et puis même si je t’aimais aussi, nous ne pourrions pas être ensemble. En tant qu’héros de Paris, nous avons une image à garder. Tu le sais.

La seconde d’après, elle n’était déjà plus là, laissant le jeune garçon seul dans la nuit, cœur brisé.

Quand il rentra chez lui, il pleura comme il n’avait jamais pleuré, maudissant celui que Ladybug pouvait bien aimer.

Toujours sur son balcon, Marinette demeura bouche bée les yeux dans le vide. Comment avait-elle pu lui oublié ce qu’elle lui avait ce soir-là ?

Je me suis comportée de manière horrible, s’en voulu-t-elle. Tu m’étonnes qu’il ne veuille plus me parler. Le pauvre, il m’aime et moi je lui crie dessus que je ne l’aime pas.

Elle s’assit sur le sol toute bouleversée, les yeux humides.

Je suis tellement désolée Chat Noir. Je n’avais pas l’intention de te faire du mal, j’étais juste sur les nerds, je ne pensais pas ce que je disais. Pardonnes-moi et reviens, s’il-te-plais, reviens vite.