Paris sans Chat Noir

Chapitre 8 : Un mois plus tard

1233 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/11/2019 17:26

Chapitre 8 : Un mois plus tard


Point de vue extérieur.

Un mois plus tard.


« Hier soir, Ladybug a encore une fois sauvé Paris des mains d’un super-villain sans l’aide de son acolyte Chat Noir. L’héro n’a plus été vu depuis plus d’un mois maintenant et sa partenaire ne s’est toujours pas exprimée sur le sujet. Queen Bee, à l’identité révélée de Chloé Bourgeois, a déclaré ne rien savoir sur sa disparition. C’était Nadia Chamack, si vous voulez de l’info, j’ai ce qu’il vous faut ! »

Marinette éteignit la télévision.

-Je l’avais dit ou pas que c’était suspicieux cette histoire de disparition, décréta Alya affalée sur le canapé. J’étais la seule à m’en soucier mais maintenant tout les médias en parlent.

Elle tourna la tête et observa son amie livide, une goutte de sueur coulant le long de sa tempe.

-Tout va bien Marinette ? questionna-t-elle inquiète. On dirait que tu viens de voir un fantôme.

Après un petit moment sans réponses de sa part, elle se rapprocha de la jeune fille et la prit dans ses bras. Elle déposa un doux baiser sur son front et lui dit à son oreille :

-Tu sais que je suis là, hein ? Tu peux tout me confier. Mais te voir dans cet état me fait du mal. Ça a un rapport avec Luka ? Il te manque n’est-ce pas ?

À vrai dire, Luka avait quitté l’esprit de Marinette depuis un petit temps. Il la manquait, certes, mais il ne faisait plus trop partie de ses préoccupations. -Oh ne t’en fais pas pour moi Alya, j’ai juste un peu de fièvre. Et puis je me sens plutôt fatiguée ces temps-ci.

Le téléphone d’Alya vibra et elles mirent de l’espace entre elles. Un sourire s’afficha sur le visage de la jeune fille déjà entrain de lire son message.

-Nino a envie d’une glace, dit-elle. Et si tu nous accompagnais chez André, je suis sûre qu’un bon bol d’air frais te ferait le plus grand bien. Et peut-être même qu’un certain Adrien Agreste sera là lui aussi…

Son sourire devint malicieux.

-Adrien ? Tu parles, il ne vient jamais. Son père l’enferme dans sa maison comme dans une prison. Vas-y sans moi. De toutes façons, je n’aurais pas supporté de tenir la chandelle, déclara Marinette.

-Oh… je comprends.

La jeune adolescente rassembla ses affaires éparpillées dans le salon des Dupain-Cheng.

-Repose-toi bien dans ce cas, ajouta Alya avant de s’en aller.



Posé sur le piano, un baffle jouait de la musique classique. Adrien était assis sur son bureau, le regard rivé sur l’écran de son ordinateur. La lumière qu’il projetait lui piquait les yeux.

Le jeune garçon lisait des théories sur l’identité secrète de Ladybug depuis le début de l’après-midi. La plupart d’entre-elles ne l’aidaient pas plus sur ses recherches, mais il n’avait pas trouvé autre moyen de la contacter. Elle s’enfuyait toujours après avoir capturer l’akuma et il ne l’avait pas encore vue en patrouille depuis qu’il ne venait plus. Ils avaient pris l’habitude de faire ça ensemble, rien qu’à deux. Il attendait toujours impatiemment le début de soirée pour aller rejoindre sa lady. Seulement, la dernière fois avait plutôt mal tournée.

Curieux de savoir ce que l’on pouvait bien penser de lui, il lut également une théorie sur l’identité de Chat Noir ; et c’était du grand n’importe quoi. Cela l’amena à croire que toutes les possibles informations qu’il venait de découvrir sur Ladybug étaient sûrement fausses elles aussi.

Son téléphone vibra. Il s’agissait de son meilleur ami qui lui proposait d’aller manger une glace. Adrien lui sortit l’excuse du père stricte. Il n’avait pas envie de sortir ce soir, pourtant il donnerait tout pouvoir à nouveau courir sur ses toits de Paris au beau milieu de la nuit.

Le jeune garçon se leva et se dirigea vers la salle de bain. À genoux, il leva la lunette de la toilette. Trois de ses doigts s’enfoncèrent dans sa bouche jusqu’à provoquer le vomissement.

Adrien avait pris la mauvaise habitude de faire ça ces derniers jours. Cela n’avait rien avoir avec son poids ou son apparence. Mais avec tout le stress et la peur qu’il ressentait, l’envie de nourriture lui était partie. Il avait constamment des nausées alors se vider de l’intérieur le soulageait.

Quand son corps eut finit de rejeter tout ce qu’il avait été forcé d’avaler durant journée, Adrien se rinça la bouche à l’évier. Puis, il leva la tête. Il détestait ce que le miroir lui montrait. Son simple reflet lui donnait envie de crier. Il se détestait.

Pauvre con, pensa-t-il. Si je le pouvais, j’utiliserais mon cataclysme et te réduirais en poussière.

À nouveau dans sa chambre, le joli blond s’allongea sur son lit grotesquement grand pour lui tout seul. Il pensa à celui qui détenait son miraculous.

Pourquoi ne s’est-il pas encore montré ? S’il a volé ma bague c’est bien pour ça non ? Pour me prendre ma place de super-héro.

Il réfléchit un instant, à son bijou magique et à tout ce qu’il était capable de faire.

...cataclysme...souplesse...vision nocturne...bâton indestructible…vitesse… C’est ce que voulait le voleur n’est-ce pas ? Sinon quoi d’aut-

L’évidence le frappa en plein visage. La combinaison du miraculous du chat noir et celui de la coccinelle donne le pouvoir absolu au porteur, un souhait à exhausser.

Le souffle d’Adrien se saccada.

Impossible… Personne n’est au courant de ça.

Il eut envie de se frapper tellement il se trouva stupide après avoir pensé cela. Mise à part lui, Ladybug et Maître Fu -qui avait perdu la mémoire depuis-, quelqu’un d’autre savait pour le pouvoir absolu.

Le Papillon.

Les battements de son cœur s’accélérèrent.

Ça...ça veut dire qu’il sait qui je suis sous mon masque.

Adrien demeura silencieux, totalement paniqué par ce qu’il venait de découvrir.

À tout moment, il pourrait venir et se débarrasser de moi pour de bon.

Le jeune garçon se mit à faire les cent pas dans sa chambre, milles-et-une questions en tête.

Comment a-t-il découvert ma véritable identité ? Comment a-t-il pu s’introduire dans cette forteresse sans s’être fait remarqué ? Comment…

De lourds poids s’abattirent sur ses épaules. Adrien passa la moitié de la nuit à essayer de mettre les pièces du puzzle en place. Mais rien n’y fit.

À deux heures du matin, il attrapa la boîte de somnifères que lui avait passé Nathalie. Il en avala deux puis s’endormit à même le sol.



Note de l'auteur:

L'histoire est maintenant également disponible sur Wattpad.

Et merci pour les lecteurs :)


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