Tokyo Mew Mew : L'éveil du tigre blanc
Chapitre 16 : Le rhume de Pudding souvenir d'une mère
5429 mots, Catégorie: G
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Après la journée à la plage, le quotidien semblait avoir repris son cours habituel au café Mew Mew. Le soleil brillait à travers les fenêtres, apportant une chaleur agréable qui se mêlait à l'agitation de la boutique. Lucie, Ichigo, Mint, Retasu, Pudding s'activaient chacunes à leur manière pour faire tourner l'endroit.
Ichigo, avec son enthousiasme habituel, accueillait chaleureusement les clients qui entraient, toujours souriante et pleine d'énergie. Elle se déplaçait avec aisance entre les tables, veillant à ce que tout soit parfait. Mint, quant à elle, observait tout cela depuis le mur près de la cuisine. Elle semblait presque détachée, mais ses yeux suivaient les mouvements des autres avec une concentration tranquille. Retasu, fidèle à son tempérament calme et organisé, s'occupait de prendre les commandes et ramasser les assiettes ou tasse, verres sales.
De son côté, Pudding, toujours aussi joyeuse, était à l'arrière, se chargeant de la vaisselle. Lucie, elle, était occupée à essuyer les assiettes, concentrée sur sa tâche, mais toujours attentive à ce qui se passait autour d'elle. Keiichiro, dans la cuisine, préparait un gâteau, l'air détendu. Il s'excusait à demi-mots pour ne pas pouvoir faire la vaisselle ce jour-là, une tâche qu'il accomplissait habituellement. — "Désolé, Lucie, Pudding…" lança-t-il, avec un léger sourire.
Lucie, toujours prête à plaisanter, lui répondit d'un ton léger : — "Ce n'est rien, Keiichiro. On s'en sort très bien sans toi aujourd'hui." Pudding hocha la tête, son sourire en coin, avant de dire d'un ton nonchalant : — "Chez moi, c'est toujours moi qui fais la vaisselle. C'est pas un problème."
Mais alors que la journée se déroulait paisiblement, Lucie aperçut Pudding titubant légèrement, comme si elle perdait son équilibre. Elle n’eut que le temps de réagir. —— "Pudding ?" s'écria Lucie, son cœur manquant un battement. La jeune Mew Mew s'apprêtait à s'évanouir, son visage devenu pâle. Lucie se précipita pour la soutenir, la rattrapant juste à temps avant qu'elle ne tombe.
Keiichiro, alerté par la scène, se hâta vers elles. — "On doit la mettre au lit immédiatement. Lucie, tu peux m'aider ?" demanda-t-il. Sans hésiter, Lucie acquiesça, et ensemble, ils aidèrent Pudding à se rendre dans une chambre d'ami du café Mew Mew.
Une fois dans la chambre d’ami, Pudding fut allongée sur le lit, les couvertures tirées jusqu'à son menton. Keiichiro s'occupa d’elle en prenant sa température, tout en gardant un œil sur les autres. Lucie, un peu en retrait, se tenait près du lit, observant la jeune Mew Mew. Ryo, quant à lui, était près du lit et de Keiichiro, l’air préoccupé, les bras croisés sur sa poitrine. Ichigo et Mint étaient également là, dans l’espace assez petit, tous debout autour de Pudding, dans l'attente de nouvelles informations.
Keiichiro enfin brisa le silence, enlevant son thermomètre. — "Ce n’est rien de grave. Elle a juste un rhume. Elle aura besoin de repos pendant deux ou trois jours, c’est tout."
Lucie souffla un peu, visiblement soulagée. — "Ouf... C’est rassurant." Elle jeta un coup d’œil à Ryo qui semblait toujours aussi tendu.
Mint, en observant Pudding avec un air presque incrédule, dit doucement, un sourire surpris flottant sur ses lèvres : — "C'est fou… Je suis surprise qu’une personne aussi énergique que Pudding puisse tomber malade."
Ichigo, qui se tenait près de Mint et Lucie observait la scène avec une inquiétude évidente. Après un moment de silence, elle murmura doucement, presque pour elle-même : — "Pudding…" Son regard était empli de préoccupation, et une ombre de doute flottait dans ses yeux bruns. Elle ne disait rien de plus, mais son ton trahissait son inquiétude profonde.
Lucie, qui écoutait la conversation, intervint d'un ton calme : — "Tout le monde peut tomber malade. Les maladies ne font pas de distinction, même pour les plus énergiques."
Retasu, quant à elle, posa le kit de premiers secours à côté du lit et se pencha sur Pudding pour lui administrer des soins. Mais Lucie, qui se tenait assez proche, dut s'écarter légèrement pour lui laisser la place. En se décalant, elle frôla, sans le vouloir, le bras de Ryo. Ce simple contact fit rougir légèrement Lucie, mais elle se concentra immédiatement sur Retasu et sur ce qu’elle faisait pour éviter de paraître gênée.
Retasu commença à appliquer un patch froid sur le front de Pudding, inséra un oignon vert dans sa bouche et posa des sparadraps sur son visage. Elle compléta le tout avec une prune mariné sur son ventre, des chaussures de santé, et une perfusion. La scène était aussi bizarre que comique.
Ryo, observant tout cela avec une expression de plus en plus désespérée, passa une main sur son visage. Il était à la fois amusé, inquiet et un peu dépassé.
Ichigo,désespérer regardait Retasu — "Sérieusement, Retasu tu ne trouve pas avoir un peu exagéré"
Keiichiro, également perplexe, resta là, les bras croisés, en observant la scène d’un air fatigué. Lucie, elle, ne pouvait s'empêcher de trouver la situation plutôt amusante. Elle jeta un regard furtif vers Ryo, dont l'expression de désespoir la fit sourire doucement. Elle trouvait la situation assez divertissante, même si elle ne voulait pas trop le montrer.
Finalement, Pudding se réveilla lentement, ouvrant les yeux et cherchant à se redresser. D’un ton faible, elle dit : — "Je dois aller chercher…" elle se leva du lit mais elle tomba, Lucie la rattrapa et la remet dans le lit pour qu'elle se repose.
Ryo, inquiet comme toujours, observait la scène avec une expression de plus en plus soucieuse. Lucie regardait Ryo et mit sa main sur son bras pour tenter de rassurer Ryo.
Lorsque Lucie toucha doucement le bras de Ryo, il sentit un léger frisson parcourir sa peau, une sensation à la fois réconfortante et inattendue. Il tourna légèrement la tête, ses yeux bleus rencontrant brièvement les siens, et, pour un instant, il se sentit un peu plus calme, comme si ce simple geste avait dissipé une partie de son inquiétude. Il aurait voulu lui dire quelque chose, mais les mots restaient bloqués dans sa gorge, comme souvent lorsqu'il était près d'elle. Il détourna rapidement les yeux, se concentrant de nouveau sur Pudding. Mais, au fond de lui, il se rendait bien compte qu'il était un peu plus apaisé, juste grâce à elle.
Quelques minutes plus tard, tous se réunirent dans la grande salle du café, Ryo, Lucie, Keiichiro, Retasu, Ichigo et Mint. La discussion se tourna autour de Pudding et de ce qu’elle avait voulu dire en parlant de « chercher ».
Ryo, après un moment de réflexion, prit la parole : — "Pudding a plusieurs frères et sœurs. Ce qu’elle voulait dire en cherchant, c’est sûrement qu’elle doit aller les voir."
Ichigo, étonnée, répondit : —"Ah bon ? On ne savait pas qu’elle avait des frères et sœurs…"
Mint, tout en écoutant, ajouta avec une pointe de surprise : — "Pudding ne nous en a jamais parlé."
Keiichiro hocha la tête. — "Dans son état, elle ne peut pas aller chercher ses frères et sœurs. Ce serait trop pour elle." Ryo hocha la tête pour confirmer ce que dis Keiichiro.
Ryo, après un léger silence, regarda les filles et leur demanda : — "Ichigo, Lucie, Retasu, Mint… Je vous demanderai d'aller en son nom."
Le groupe se rendit donc à la maternelle, le soleil commencer à se coucher, elles étaient devant la maternelle.
Ichigo se mit à dire : "La maternelle…? c'est ce qu'elle voulait dire par aller chercher ?"
Mint dit interrogative : — "Mais pourquoi doit-elle aller chercher ses frères et sœurs ?"
Retasu dit : — "On le saura bientôt"
Elles passent le portail de la maternelle et s'approche de la baie vitrée, observant la petite qu'elles voyaient, elles regardaient la petite jouer toute seule, Ichigo dit : — "C'est donc cette petite ?" la petite en jouant avait fait rouler un jouet qu'elle ramassa. Toujours en observant Mint dit : —"Elle ressemble beaucoup à Pudding"
Les filles continuaient d'observer la petite quand une silhouette s'approcha d'elle avant de dire : — "Je peux vous aidez ?"
Lucie, Ichigo, Mint et Retasu se tournèrent à l’unisson vers la nouvelle venue. C’était une femme d’une trentaine d’années, souriante et douce, qui portait l’uniforme des professeurs de la maternelle. Sans attendre, elle leur fit signe de la suivre jusqu’à son bureau.
Une fois installées dans la petite pièce chaleureuse, la professeur leur demanda ce qui les amenait ici. Les filles expliquèrent rapidement la situation : la maladie soudaine de Pudding et leur inquiétude pour sa petite sœur.
— Pudding est malade ? répéta la professeur, surprise.
— "Ce n’est qu’un rhume, rien de grave", intervint Retasu avec un sourire rassurant. — "Elle ira mieux après deux ou trois jours de repos."
À ces mots, la professeur poussa un soupir de soulagement, la main sur son cœur.
Ichigo, toujours curieuse, se pencha légèrement en avant :
— "Professeur, vous semblez en savoir beaucoup sur Pudding."
— "Hein ?" fit la professeur, un peu décontenancée.
— "Nous sommes toujours avec elle, mais… nous ne savons rien de sa famille", avoua Ichigo.
Un silence léger flotta dans la pièce avant que la professeur n'hésite, puis elle murmura :
— "Il n’y a pas grand-chose que je peux vous dire… Mais sa mère est décédée il y a quelques années."
Ces paroles frappèrent Lucie de plein fouet. Comme une lame invisible, elles vinrent raviver des souvenirs douloureux qu’elle s’efforçait d’enfouir. Son cœur se serra violemment, et son regard s’assombrit, mais elle resta silencieuse, écoutant la suite.
— "Son père", poursuivit la professeur, — "est un combattant. Il parcourt le monde pour s'améliorer en arts martiaux, participant à des compétitions de rue. Il est rarement à la maison. Alors, Pudding prend soin de tout… des tâches ménagères, de ses frères et sœurs… toute seule. Je me demande parfois si elle ne se force pas trop..."
Touchée, Lucie baissa légèrement la tête, murmurant :
— "On ne savait pas…"
Retasu, la voix pleine de compassion, ajouta :
— "Les choses ont vraiment été dures pour Pudding."
Mint, décidée, se leva d'un bond :
— "Quoiqu’il en soit, aujourd'hui nous raccompagnons la sœur de Pudding à sa place."
Elles quittèrent le bureau et retournèrent dans la salle de classe où Heicha jouait encore, insouciante.
— "Bonsoir", lança joyeusement Ichigo en entrant.
— "Bonsoir", répondit la petite d'une voix timide.
La professeur s’approcha d’elle, s’agenouilla doucement et dit :
— "Heicha, ta sœur ne peut pas venir aujourd'hui."
Retasu enchaîna avec douceur :
— "Donc, nous allons rentrer avec toi, d’accord ?"
La petite leva les yeux vers elles, méfiante. Lucie, sentant son malaise, s'accroupit aussi, essayant de croiser son regard au niveau de ses yeux, lui offrant un sourire rassurant. Mais Heicha secoua la tête.
— "Non", dit-elle d'abord doucement, puis plus fort : — "Non ! Je ne veux pas !"
Ichigo, décontenancée, cligna des yeux :
— "Hein ?"
— "Non ! Je ne veux pas !" répéta Heicha, la voix tremblante. — "Pudding vient toujours me chercher. Elle m’a dit de ne pas aller avec des étrangers."
Mint tenta de calmer la situation :
— "Tu sais…"
Mais Heicha la coupa vivement :
— "Et elle m'a dit de me tenir loin des vieilles femmes laides !"
Mint resta figée, choquée, un tic nerveux apparaissant sur son front.
Elle est vraiment comme Pudding, pensa-t-elle, irritée.
Ichigo essaya une approche plus douce :
— "Mais tu ne peux pas rentrer seule, pas vrai ?"
Déterminée, Heicha se leva et courut vers la grande baie vitrée, les yeux brillants d'espoir.
— ""Elle va venir !" s’exclama-t-elle en tentant d’ouvrir la porte.
Et, comme portée par un miracle, Pudding apparut de l’autre côté de la vitre, chancelante mais souriante.
— "Désolée d’être en retard", dit-elle d’une voix un peu faible en ouvrant la porte.
— "Pudding !" s'écria Heicha, courant se jeter dans les bras de sa sœur.
Les filles, soulagées mais aussi très inquiètes, sortirent de la maternelle en même temps qu'elles. Une fois dehors, Lucie, remarquant que Pudding marchait en titubant légèrement, demanda avec douceur :
— "Tu es sûre que ça va ?"
— "Ne te force pas", ajouta Mint, sérieuse. — "Nous pouvons te raccompagner si besoin."
Mais Pudding secoua la tête avec un sourire bravache :
— "C’est bon, je ne me sens pas si mal que ça."
Elle serra plus fort la main de Heicha :
— "Allons-y, Heicha." dit Pudding
Les filles regardèrent Pudding et sa sœur s’éloigner. Lucie, observant les pas hésitants de son amie, échangea un regard avec Ichigo, Mint et Retasu. Aucun mot ne fut nécessaire : d’un simple mouvement de tête, elles décidèrent d’un commun accord.
Elles iraient chez Pudding.
Elles devaient l’aider.
La nuit était tombée depuis un moment déjà, enveloppant la ville d’un voile sombre et paisible. Pudding rentra chez elle, poussant doucement la porte de leur modeste maison. À peine eut-elle posé un pied à l'intérieur que ses frères surgirent dans l’entrée, l’air affamé.
— "Grande sœur !" cria l'un d’eux en tirant sur sa manche. — "Qu’est-ce qu'on mange ce soir ? On a trop faim !"
Pudding, épuisée mais fidèle à elle-même, força un sourire :
—" Ne vous inquiétez pas, je vais m’en occuper tout de suite !"
Elle allait se diriger vers la cuisine quand la sonnette retentit brusquement. Surprise, Pudding fit demi-tour et alla ouvrir la porte.
Devant elle se tenaient Ichigo, Mint et Retasu, toutes les trois souriantes et légèrement essoufflées par le froid nocturne.
— "Bonsoir, Pudding !" lança Ichigo d'une voix joyeuse. — "On vient t’aider !"
— "On a ramené de quoi préparer le dîner", ajouta Retasu en montrant les sacs qu'elles portaient.
— "Lucie va nous rejoindre d’ici peu", précisa Mint, en replaçant élégamment une mèche derrière son oreille.
Pudding cligna plusieurs fois des yeux, prise au dépourvu, avant de sourire timidement.
— "Merci... vraiment..."
Pendant ce temps, au Café Mew Mew, Lucie était restée en retrait pour aider à récupérer quelques provisions supplémentaires que Ryo et Keiichiro avaient mises de côté pour Pudding.
La jeune fille soupira doucement en remplissant son sac, les pensées embrouillées. L’histoire qu’elle avait apprise ce soir à propos de Pudding lui pesait sur le cœur. Tellement jeune et pourtant... elle porte autant de responsabilités.
Absorbée, elle ne remarqua pas la présence de Ryo qui s’était approché silencieusement derrière elle.
— "Tu sembles ailleurs", fit remarquer Ryo d’une voix calme.
Lucie sursauta légèrement avant de se retourner, rencontrant ses yeux clairs. Elle baissa les siens un instant avant de murmurer :
— "C’est juste que... ce que j’ai appris sur Pudding... ça m’a beaucoup touchée."
Ryo l'observa sans rien dire, lui laissant l’espace pour continuer.
Lucie serra son sac contre elle, puis ajouta, d'une voix plus basse :
— "Ça me rappelle... certaines choses de mon passé. Je sais ce que c'est que de perdre quelqu’un... de devoir devenir forte quand tout s'écroule autour de toi."
Elle esquissa un sourire triste, détournant le regard vers la fenêtre où les étoiles perçaient la nuit noire.
— "Parfois, être obligé de sourire... pour ne pas inquiéter les autres, ça devient une habitude."
Ryo sentit son cœur se serrer. Il ne connaissait pas tout du passé de Lucie, mais à cet instant, il comprit qu’elle cachait plus de blessures qu’elle ne voulait en montrer.
— "Tu n'es pas seule", Lucie, souffla-t-il, sincère.
Elle leva les yeux vers lui, un peu surprise, avant de lui offrir un sourire plus doux.
— "Merci, Ryo."
Sans ajouter un mot de plus, Lucie termina de récupérer les sacs et s’inclina légèrement :
— "Je vais y aller. Elles doivent déjà m’attendre."
— "Fais attention sur la route", répondit-il doucement.
Lucie hocha la tête et quitta le Café Mew Mew, son cœur un peu plus léger grâce à cet échange.
Arrivée devant la maison de Pudding, Lucie sonna. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit sur la petite silhouette énergique de Pudding.
— "Lucieeeeee !" s’écria Pudding avec joie, même si sa voix trahissait encore une certaine fatigue.
— "Salut, petite boule d'énergie", sourit Lucie en lui ébouriffant doucement les cheveux. — "J’ai apporté d'autres ingrédients."
— "Super ! Viens vite !"
Lucie entra et rejoignit Ichigo, Mint et Retasu, qui avaient déjà commencé à s'affairer en cuisine. Ensemble, elles mirent la main à la pâte pour préparer un grand repas nourrissant pour Pudding et ses nombreux petits frères et sœurs.
Le parfum délicieux des plats remplissait la maison d'une chaleur réconfortante. Elles riaient doucement entre elles, malgré la fatigue qui se faisait sentir. Lucie, concentrée, aidait Ichigo à préparer des boulettes de riz tandis que Retasu surveillait la cuisson des légumes et que Mint disposait avec soin les plats sur la table.
Enfin, tout fut prêt.
Pudding et sa fratrie mangèrent avec un appétit féroce, les yeux brillants de bonheur. Les filles, bien que fatiguées, étaient comblées en les voyant sourire ainsi.
Après le repas, tandis que Pudding raccompagnait les filles à la porte pour les remercier, elle voulut leur dire au revoir.
Mais Ichigo, Mint, Retasu et Lucie échangèrent un regard complice avant de déclarer d’une seule voix :
— "On reste dormir ici ce soir !"
Pudding resta bouche bée, les yeux ronds.
— "Hein ?! Mais pourquoi ?"
Ichigo posa ses mains sur ses hanches, déterminée :
— "Parce qu'on veut surveiller ta santé !"
— "Et t’aider avec la maison et tes frères et sœurs", ajouta Retasu avec un sourire doux.
— "Tu n’as pas à tout porter seule, Pudding", renchérit Mint.
Lucie termina, sa voix pleine de tendresse :
— "Ce soir, c’est nous ta famille."
Les yeux de Pudding s’embuèrent de larmes, mais elle hocha la tête avec un immense sourire.
— "Merci... merci beaucoup !"
Cette nuit-là, l’esprit d’entraide et d’amitié réchauffa leur cœur à toutes.
Et pour la première fois depuis longtemps, Pudding put s’endormir sans avoir à se soucier du lendemain.
Le lendemain matin, un grand bruit résonna dans toute la maison.
Debout bien avant tout le monde, Retasu frappait un petit gong avec entrain, réveillant Ichigo, Mint et Lucie, encore toutes engourdies de sommeil.
— "Retasu est en forme, elle..." marmonna Ichigo en se frottant les yeux, encore à moitié dans ses rêves.
— "Et puis... on doit vraiment faire tout ça ?", demanda Mint, pas très motivée, en parcourant la longue liste des tâches de la journée.
Lucie, en attachant ses cheveux, répondit doucement :
— "Il le faut. Sinon, Pudding ne pourra pas se reposer comme elle en a besoin pour guérir."
Mint jeta un regard inquiet en direction de la chambre de leur amie.
— "Mais... on ne va pas la réveiller au moins ?"
Ichigo, plus détendue, sourit en disant :
— "Ne t'inquiète pas, elle a mis des bouchons d’oreilles."
Après s'être préparées, les filles réunirent les frères et la petite sœur de Pudding dans la pièce principale.
Avec patience, elles leur expliquèrent que leur grande sœur devait se reposer complètement et que, pour aujourd'hui, elles allaient s'occuper de tout à sa place.
Entre repas, lessive, nettoyage, devoirs et même récupérer les enfants à la crèche et à l'école, les filles se donnèrent à fond.
La journée passa dans un tourbillon d'activités, ponctuée de petits rires, d'accidents de cuisine et de montagnes de linge à plier.
Chacune y mettait tout son cœur, même si parfois, tout ne se déroulait pas exactement comme prévu...
Quand le soir arriva, Pudding se réveilla doucement.
Elle retira ses bouchons d’oreille, se leva péniblement et, en entendant l'agitation, se dirigea jusqu’à la pièce principale.
Voyant ses frères et sœur jouer bruyamment et les filles essayer maladroitement de maintenir l'ordre, Pudding fronça légèrement les sourcils.
— "Arrêtez, tout le monde..." dit-elle d'une voix faible mais ferme.
Un silence instantané s'abattit dans la maison.
Lucie, Ichigo, Retasu et Mint baissèrent les yeux, un peu honteuses de ne pas être parvenues à tout gérer aussi bien que Pudding.
Mais Pudding leur adressa un sourire sincère.
— "Merci beaucoup... vraiment. Vous m'avez beaucoup aidée."
Touchées, les filles échangèrent un regard complice. Elles avaient peut-être été maladroites, mais leurs efforts avaient compté.
Après quelques instants, Ichigo, Retasu et Mint décidèrent de rentrer chez elles, pensant que Pudding avait besoin de calme.
Lucie, cependant, resta un peu plus longtemps sur le seuil, le regard posé sur la porte fermée.
Son cœur, guidé par son hypersensibilité, captait encore la faiblesse que Pudding essayait de dissimuler derrière ses sourires.
Mais elle savait aussi que forcer sa présence n’aiderait pas son amie.
Le lendemain matin, déterminée, Lucie prit une décision.
Elle suivrait Pudding à distance, discrètement, pour veiller sur elle sans la déranger.
Juste au cas où…
Depuis sa cachette, non loin de la maternelle de Heicha, Lucie continuait de veiller.
En voyant la professeure de Heicha s'approcher et prendre soin de Pudding avec douceur, elle fut légèrement rassurée. Mais son instinct restait en alerte.
Pendant ce temps, installée dans la voiture de la professeure, Pudding bavardait timidement.
— "C’est bien d’essayer d’être forte pour ta sœur..." dit la professeure avec douceur. "Mais il ne faut pas en faire trop, d'accord ?"
— "Oui..." répondit Pudding d'une petite voix.
La professeure la regarda avec bienveillance.
— "Dis-moi, Pudding… Tu ne travailles pas trop dur ? Si jamais tu as mal ou si tu es triste, tu peux venir m’en parler. Ta mère n’est plus là, ton père est souvent absent, et tu t’occupes seule de toute la maison et de tes frères et sœurs… Ce n’est pas facile. Si jamais tu te sens déprimée, parler à quelqu’un, ça fait du bien."
Les paroles résonnèrent dans le cœur de Pudding.
Machinalement, elle replongea dans ses souvenirs douloureux.
Elle se revit, petite fille, assise au chevet de sa mère à l’hôpital.
— "Maman..." avait-elle murmuré, la gorge serrée.
Sa maman, avec un sourire faible, avait caressé sa joue.
— "Je suis désolée, Pudding... Je t'ai causé tant de peine."
— "Ce n’est pas vrai !" avait protesté Pudding en secouant la tête. "Tout ira bien si tu guéris vite !"
Sa mère avait essuyé doucement ses larmes.
— "Je suis désolée, ma chérie... À partir de maintenant, vous devrez être forts. Mais souviens-toi : le secret est de penser aux bonnes choses, pas aux tristes."
Puis, dans un dernier élan d’amour, elle l'avait serrée dans ses bras.
— "Souris, Pudding. Ton sourire peut rendre les gens heureux… Tu ne l’avais pas remarqué ?"
— "Maman… C’est impossible... Je ne peux pas sourire maintenant..."
La réponse de sa maman fut un câlin chaleureux.
— "Je t'aime, Pudding. Prends soin de ton père et des enfants."
De retour au présent, dans la voiture, Pudding ravala ses larmes.
La professeure lui dit avec douceur :
— "Si je peux t'aider pour quoi que ce soit, n'hésite pas."
Pudding sourit faiblement.
— "Merci... mais Pudding va vraiment bien."
Arrivées devant la maison, Pudding descendit, inclinant poliment la tête.
— "Merci de m'avoir raccompagnée ! Prenez soin de Heicha pour moi !"
Soudain, une voix railleuse s’éleva depuis l’intérieur de la voiture.
— "Tiens donc, une femme au grand cœur, hein ?"
Tart, installé nonchalamment sur le siège arrière, apparut en ricanant.
— "Faire une bonne action comme raccompagner une gamine, c'est mignon…"
art lança son attaque.
Une lumière étrange enveloppa la professeure : Tart lui déroba son âme.
En entendant le cri, Pudding courut jusqu’à la voiture, le cœur affolé.
Lucie, arrivée en courant, la rejoignit rapidement.
— "C'est pas vrai... Pas maintenant..." murmura Lucie en serrant les dents.
Pudding, surprise de la voir, demanda :
— "Lucie ?! Qu’est-ce que tu fais ici ?"
Lucie répondit simplement :
— "J'étais inquiète pour toi."
Les deux filles reportèrent leur attention sur Tart, qui jubilait.
— "Tart !" cria Pudding. "Qu'est-ce que tu comptes faire ?!"
— "C'était l'idée de Quiche !" répondit Tart en riant. "Et puis, regardez, personne ne pourra me battre !"
Sous leurs yeux horrifiés, Tart été entrain de commencer à fusionné l'âme de la professeur avec un parasite alien.
— "Ne me dis pas que c’est la professeure..." murmura Pudding, la voix tremblante.
— "Il semble bien que si," confirma Lucie, le visage grave.
Tart riait, fier de son œuvre, pendant que Lucie, en colère, serrait les poings.
Pudding, incapable de contenir son inquiétude, s'approcha de la voiture.
— "Professeure ! Professeure !"
Sentant son amie au bord des larmes, Lucie la serra dans ses bras.
— "T'inquiète pas... On va la sauver !" promit-elle fermement.
Pudding, la gorge serrée, déclara :
— "Je ne lui pardonnerai pas... !"
Lucie hocha la tête avec détermination.
— "Dans ce cas, transformons-nous !"
Les deux filles s’écartèrent d’un bond.
— "Mew Mew Pudding Métamorphose !" cria Pudding.
— "Mew Mew Cherry Métamorphose !" lança Lucie.
Dans une explosion de lumière jaune et rouge rubis, elles se transformèrent en Mew Mew, prêtes à combattre !
Une fois transformée, Pudding bondit agilement sur un toit, lançant d'une voix forte :
— "Rends l'esprit de la professeur !"
Lucie, aux côtés de Pudding sur le même toit, observait Tart avec intensité. Ce dernier ricana :
— "Pourquoi es-tu dans tous tes états ? Ton visage est rouge aussi !"
Devant elles, la Chimera Anima, prenant la forme d'une grosse poule monstrueuse, avançait en caquetant. Tart continua :
— "Tu n'as pas l'air d'aller bien. Ça ira quand même ?"
Pudding lui lança un regard plein de feu :
— Tu parles beaucoup ! Est-ce que tu t'en sortirais si ce monstre n'était pas là pour t'aider ?!
Tart répliqua, agacé :
— "Tu m'énerves vraiment !"
— "Parle pour toi !" — répondit Pudding du tac au tac.
— "Quelle fille impertinente ! Attaque !" — ordonna alors Tart à la Chimera Anima.
La créature attrapa des graines dans son bec et les recracha avec violence. Lucie, rapide, saisit Pudding dans ses bras pour esquiver, avant d'atterrir lourdement au sol. Sans perdre de temps, elle se remit à courir en portant Pudding, la Chimera Anima à leur poursuite.
Tart riait à gorge déployée en les voyant fuir.
Alors que Lucie tentait d'esquiver une nouvelle attaque, elle fut frappée de plein fouet par une graine explosive et lâcha Pudding, qui tenta de courir malgré la fatigue. Mais elle n'était pas en grande forme et, bientôt, elle s’essouffla.
Lucie, encore sonnée, n'eut pas le temps d'intervenir : la Chimera Anima lança un œuf explosif qui toucha Pudding, la blessant.
— "PUDDING !!" — cria Lucie.
Alors qu’elle tentait de se relever, une bombe-œuf éclata sur elle, l’affaiblissant davantage. Profitant du chaos, la Chimera Anima attrapa un ver de terre géant, qu’elle cracha sur Pudding, l’emprisonnant dans une sorte de cocon gluant.
C’est à ce moment-là qu'une attaque surgit, frappant la Chimera Anima et la désorientant.
— "Pas question de laisser faire !" — s'écria Retasu, arrivée en renfort.
Derrière elle, Ichigo et Mint se tenaient prêtes, aux côtés de Retasu.
Lucie, soulagée, profita de l'occasion pour courir auprès de Pudding, qui luttait pour se dégager.
Tart, agacé, lança :
— "Tch, il ne manquait qu'un peu de temps ! Peu importe que vous soyez plus nombreuses !"
Les Mew Mew se regroupèrent autour de Lucie et Pudding.
— "Ne me faites pas perdre mon temps ! Attaque !" — hurla Tart à la Chimera Anima.
Pudding, rassemblant son courage, bondit et lança son attaque signature contre la Chimera Anima, la touchant de plein fouet et l'affaiblissant.
Lucie sortit alors son HeartCherry Rod. Concentrant l'énergie de Mint, Retasu, Pudding et la sienne, elle transféra toute cette force dans l'arme d'Ichigo. Ichigo, ainsi boostée, lança son attaque purificatrice, libérant l'âme de la professeur et détruisant la Chimera Anima.
La bataille finie, Pudding s'évanouit, épuisée.
Lucie, Ichigo, Mint et Retasu se précipitèrent auprès d'elle, inquiètes.
Lucie, douce et précautionneuse, porta Pudding jusqu'à sa maison, l'installant dans son lit. Pudding dormit profondément jusqu'au soir.
Lorsqu’elle se réveilla, elle sortit de sa chambre et vit ses frères et sœurs en train de nettoyer la maison. Les enfants, en la voyant, coururent vers elle, joyeux mais encore inquiets :
— "Repose-toi, grande sœur, il faut que tu sois en forme !"
Ils s’excusèrent de lui avoir causé tant de souci, promettant de l'aider désormais. Pudding, profondément touchée, sourit tendrement.
La professeur monta alors les escaliers, portant un plateau de nourriture. Un instant, Pudding crut voir sa mère... mais réalisa vite que c'était la professeur.
De retour dans sa chambre, Pudding mangea tranquillement sous la surveillance bienveillante de la professeur.
— "Tu as bien mangé. Tu dois te sentir mieux maintenant", dit la professeur, rassurée.
— "Je suis désolée que vous ayez eu à faire autant pour moi", murmura Pudding.
— "Pas du tout. Il n'y a pas besoin d'être gênée."
La professeur posa le plateau sur la table, puis ajouta :
— "Tu sais, je peux emmener Heicha à la maternelle la prochaine fois."
— "Non, c'est bon", répondit Pudding.
La professeur s'assit à côté d’elle, sur son lit :
— "Ça ne me dérange pas, comme ça tu pourrais te reposer un peu plus."
— "Mais si vous faites ça... je ne pourrai plus vous voir...", dit doucement Pudding.
Surprise, la professeur demanda :
— "Pudding..."
— "Alors, puis-je vous demander une faveur différente ?", demanda Pudding.
— "Oui ?"
— "Pourriez-vous... prétendre être ma maman, juste pour un instant ?"
La professeur lui adressa un sourire tendre et accepta. Pudding posa alors sa tête sur les genoux de la professeur, se mettant à pleurer doucement, tandis que la professeur lui caressait les cheveux avec douceur.
Le lendemain matin, un beau soleil baignait Tokyo. Au Café Mew Mew, l’ambiance était joyeuse.
Pudding, rayonnante, déclara :
— "Grâce à tout le monde, je suis à nouveau pleine d'énergie !"
Keiichiro, Ichigo, Mint et Retasu applaudirent.
Lucie, se tenant près de Ryo, posa doucement sa main sur son épaule, le regardant dans les yeux avec un petit clin d'œil complice qui semblait lui dire "Ne t'inquiète plus, tout va bien."
Ryo, surpris un instant, resta calme mais ne put empêcher un léger sourire.
— "Je peux aider avec tout le travail maintenant !" — lança joyeusement Pudding.
Ryo, après les applaudissements, ordonna :
— "Bien, nettoyons le café avant l'ouverture."
— "Oui !" — répondirent en chœur les filles.
Pudding, débordante d’énergie, courut vers Lucie et la serra fort dans ses bras pour la remercier.
Lucie, attendrie, lui caressa doucement la tête, un sourire rayonnant aux lèvres. Ryo, Keiichiro, Mint, Retasu et Ichigo ne purent s'empêcher de remarquer cette scène adorable.
Finalement, Ichigo, Mint et Retasu rejoignirent le câlin, formant un cercle chaleureux, des sourires éclatants illuminant leurs visages.
L’esprit du Café Mew Mew brillait plus fort que jamais. Alors que Pudding sortait dehors pour balayer le devant du café Mew Mew, regardait le ciel en pensant à sa maman avant d'avoir un sourire déterminé.