La voyageuse

Chapitre 6 : La vérité c'est que...

3971 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 17/07/2024 02:49

Depuis qu'elle avait maîtrisé ses méditations et ses souvenirs, Malory n'avait plus besoin d'anti-douleurs, et son médecin lui avait donné l'autorisation de reprendre l'entraînement. Elle avait attendu cela avec hâte.

Elle avait abandonné l'idée de s'entraîner virtuellement, comme le lui avait montré Sacha et s'était repliée dans une salle de conditionnement du sanctuaire. Devant elle, des cibles s'illuminaient selon un schéma précis, attendant ses coups gantés. Elle avait demandé à Glyphe, la sphère lumineuse, de lui diffuser une musique appropriée afin d’optimiser sa concentration, mais le bruit désagréable qui en résultait faisait tout l’inverse et nuisait à sa performance. Elle maudit la musique à plusieurs reprises, mais concédait que cela était toujours mieux que le silence...


Dans l'encadrement de la porte de la salle, le lieutenant Brown-Shepard l'observait, un sourire amusé aux lèvres. Elle tenait un objet rectangulaire dans les mains qu’elle tripotait nerveusement. Sacha s'avança finalement vers la voyageuse et lui adressa un sourire. Malory, en sueur, interrompit ses coups et garda une certaine distance. Sacha le remarqua et la questionna.


- J’ai fait quelque de chose de mal ?

- Non ! Bien sûr que non. Mais je dois surement sentir… mauvais… Répondit Malory, en pointant ses gouttes de sueur.


Soulagée, Sacha rit de la gêne occasionnée et s'approcha pour l'embrasser.

- Bonjour toi.

- Bonjour toi, répondit Malory, dans un sourire mielleux.

- Je suis venue te déranger pour te rendre quelque chose qui t'appartient.

- Comment ça? questionna la voyageuse.

- Quand tu es arrivée dans notre... Temps, tu avais ça sur toi. Sacha lui tendit le boitier rectangulaire.

- Oh !! C'est mon cellulaire ! Dit-elle en quémandant l’objet.

- Une réplique. L'original était fondu dans la poche de ton pantalon… J'ai mis du temps à le reproduire, la technologie de cet appareil n’existe plus depuis longtemps.

- Comment as tu réussi ? questionna Malory.

- Oublierais tu que je suis neurochirurgienne, dit-elle avec amusement, j'ouvre des boite cranienne... Alors rien ne peut me résister.

- Je n'ai aucn doute là-dessus, répondit Malory en rougissant. As-tu découvert des choses intéressantes?

- Glyphe m'a indiqué qu'il y aurait dû y avoir des communications, des courriels, des images, etc, mais votre système de stockage et de sauvegardes se faisait sur des serveurs externes à vos appareils et lesdits serveurs étaient sous terre. Ces serveurs ont donc disparu il y a bien longtemps...

- Donc aucun contenu finalement.

- De la musique. Tu avais des centaines de chansons sur ton appareil.


Les yeux de Malory s’illuminèrent.

- Pour vrai ?! Tu ne peux pas me faire plus plaisir que ça !!


Sacha demanda à l’IV de se connecter à l’appareil. La boule lumineuse s’exécuta et diffusa dans les airs un écran holographique avec les musiques disponibles. Malory sautilla dans tous les sens, car sur ce point sa mémoire était complètement intacte. La musique n’était pas passée dans la broyeuse de son amnésie.


- Voulez-vous que j’analyse des sonorités pour qu’elles vous accompagnent dans votre entrainement ? demanda Glyphe.

- Oublie mon entrainement et diffuse « What’s up? » de 4 Non Blondes.


La chanson commença à jouer dans la salle pour le plus grand bonheur de Malory. Elle ferma les paupières et se mit à fredonner sur l’air. Sacha la scrutait de ses yeux verts, avec admiration.

- Je n’avais jamais entendu ce genre de musique.

- Aimes-tu ?

- C’est pas mal, mon oreille n’est juste pas habituée.

Les deux jeunes femmes n’eurent pas le temps d’écouter l’entièreté de la chanson, Liara, la belle asari, interrompit leur moment. Son air plus sérieux qu’à l’habituel inquiéta Sacha. L’asari salua sa fille adoptive et tourna son attention sur Malory.

- Bonjour, j’ai besoin de te solliciter pour une entrevue privée.

- Maintenant ? demanda Malory.

- Oui.

- Je vais vous laisser, enchérit Sacha, je reviendrai te voir plus tard, dit-elle en regardant Malory.


Après son départ, Liara créa un champ biotique, les enfermant dans celui-ci. Malory sentit son cœur accélérer, se préparant à se défendre. Elle était tendue et ferma les poings. Liara la rassura.

- Je sens que tu prépares tes pouvoirs biotiques, je ne vais pas t’attaquer. J’ai besoin qu’on parle.

- Je t’écoute, répondit-elle en se détendant.

- Tu ne nous as jamais raconté ta dernière méditation, celle où tu as barré le chemin à Kryos… J’aimerais en savoir plus.

- Il n’y a rien à dire. mentit la jeune femme.

- Shepard a été prise de flashs quelques heures après ton « voyage astral ». Cela l’a parasité des jours durant. Je l’ai aidé à les stabiliser dans les derniers jours. Nous savons que tu as été connectée à un prothéen.

- En effet.

- Pourquoi l’avoir caché ?

- Pour la raison pour laquelle je me sens menacer par toi en ce moment.

- Il va pourtant falloir que tu parles ! Shepard a eu la vision du meurtre de Sacha. Tu vas devoir retrouver la mémoire, parce que pour le moment, tout te désigne coupable !


Malory fut estomaquée par la nouvelle et n’eut pas le temps de digérer l’information qu’elle sentit l’asari se mettre en colère. En guise de réponse, elle encra ses pieds dans le sol, ce qui provoqua un tremblement du sol, comme si ce dernier ressentait son agitation. Cela déstabilisa l’asari qui, l’espace de quelques secondes, perdit le contrôle de son champ biotique.

- Que… Qu’est-ce que. C’est toi qui a fait ça ?

- Tu as dit que tu ne m’attaquerais pas, et pourtant tu t’apprêtes à le faire. Alors je me prépare Liara.

- Tu ne comprends pas ! Je veux protéger mes deux Shepard ! Si je dois ôter la vie pour cela, je le ferai ! cracha-t-elle entre ses dents.

- Je ne sais pas ce que Shepard a vu, mais je ne ferai pas de mal à Sacha. Ce que tu m’annonces là me fait tressaillir.

- Depuis que tu es arrivée, tu as tout fait pour te rapprocher d’elle. lança Liara dans une accusation.

- Parce que je suis irrémédiablement attirée par elle !

- ASSEZ ! cria l’asari. Je ne te crois pas !


Malory n’eut pas le temps de répliquer qu’elle encaissa une vague biotique, qui la propulsa à l’autre bout de la salle. Elle se releva avec difficultés mais sans intention d’attaquer.

- Qu’est-ce que tu lui veux Malory ?! Liara lui assena une nouvelle charge biotique qui rentra la jeune femme dans le mur.

Malory suffoqua de douleur, mais elle ne tenta toujours rien.

- JE L’AIME LIARA ! Est-ce que tu m’entends ?? Je l’aime ! Ne me demande pas comment ni pourquoi, C'EST COMME ÇA ! répondit-elle dans un élan de colère.


Liara réarma ses mains et tenta une nouvelle attaque biotique qui fut stoppée par la main de la voyageuse, qui prit enfin le parti de se défendre.

- Ne me force pas à me battre avec toi Liara !

- Nous avions connu la paix. Nous étions bien… Depuis que tu es arrivée, le chaos se réinstalle.

- Je suis désolée pour ça. J’aimerais que les choses soient différentes. Je ne ferai pas de mal à Sacha. Je suis connectée à elle depuis que je l’ai vu. C’est au-delà de tout raisonnement Liara. C’est comme si je l’avais toujours connu, comme si elle avait toujours fait partie de ma vie!


Alors que l’asari allait retenter une attaque, plus par orgueil que par nécessité, l’amirale Jane Shepard entra à la course dans la salle d’entrainement, arme à la main. Elle ne pointait que le sol, mais il était évident qu’elle s’apprêtait à mettre en joue la voyageuse. Un lourd silence s’installa, chaque protagoniste se scrutant les unes, les autres. Après de longues secondes, c’est Liara qui brisa la tension, comme si elle revenait à elle .

- Shepard… Par la déesse... J’ai manqué de discernement… Je l’ai accusé à tort.

- Sans blague! ironisa Malory.

- Pardonne-moi. Je sais que tu as dit la vérité… La force de ta conviction était si intense que j’ai pu la ressentir…


Shepard coupa l’échange.

- Il y a eu un tremblement de terre, une altercation biotique dans le sanctuaire et là je suis armée ! Peut-être que vous auriez pu juste parler, non !? lança Shepard sur un ton sarcastique. Liara nous étions d’accord pour que tu n’interviennes pas !

- Je te l’ai dit. Mon discernement m’a fait défaut…

- Je vais quitter le sanctuaire. Lança Malory en ramassant ses affaires étalées sur le sol. Je ne vous causerais plus de trouble.

- Ne fais pas ça. Répliqua Shepard.

- Avec ce que vous venez de me dire et de faire, si je reste je ferai l’objet d’une surveillance accrue, parce que vous n'aurez pas confiance en moi.

- Comment comptes-tu échapper à Cerberus sans notre aide ?

- Je suis biotique avec la capacité de modifier la ligne du temps. Je m’en sortirai.

- Tu te mets en danger. Tu ne maitrises pas tes voyages.

- Ah oui ? Tu veux une démonstration ? Pense à un nombre entre 1 et l’infini… quelques secondes passèrent. et la réponse est 45967.


Shepard fut interloquée. La voyageuse avait trouvé la réponse à peine avait-elle pensé à son nombre.

- Je suis allée dans le futur. Tu m’as donné ta réponse et je suis revenue pour la donner avant toi.

- C’est…

- Impossible ?

- Je n’ai rien vu, tu es restée exactement pareil.

- Non pas vraiment. Ton cerveau n’a rien remarqué, parce que son devoir c’est de trouver un sens à quelque chose qui n’en fait pas. Donc, s’il a remarqué l’altération de la réalité -par exemple dans cette situation, je suis restée à la même place, mais mes bras ont changé de position- il a fait en sorte que cela soit normal et que tu n’y vois que du feu.

- Pourquoi n’avoir rien dit sur tes pouvoirs retrouvés ?

- Parce que je suis en quête de réponses et que je ne voulais pas vous impliquer plus que vous ne l’étiez déjà. Je ne te cacherai pas qu’avec la démonstration de force que vous venez de faire, j'ai bien fait de ne rien dire ! Et sais-tu ce que tu aurais dû faire Liara ? Parler à Sacha de tout ça. Dit-elle sans attendre de réponse de l’asari.


La voyageuse enfonça son cellulaire dans la poche de son pantalon, prit sa serviette et quitta la salle de conditionnement. Alors qu’elle referma l’immense porte, elle tomba nez à nez avec Sacha.

- Malo, qu’est-ce qui s’est passé ? Ma mère est entrée l’arme à la main.

- Je sais… Parle à tes mères, je ne veux rien dire qui te soulèveraient contre l’une d’elles.

Le lieutenant ne comprit pas les paroles, pourtant sages, de sa complice. Elle tenta de la retenir par le bras, mais Malory se dégagea avec douceur de l’étreinte.

- Parle-leur et je te dirai tout ce que je sais après.


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Quelques heures avaient passé entre l’altercation et le moment présent. Malory avait marché jusqu’à la ville et s’était arrêtée au bar d’un hôtel. Elle se fit dévisager les premiers instants, surement à cause de sa tenue non conforme. Elle se sentait amer, triste. C'était un sentiment qui l'habitait depuis son arrivée dans cette époque, mais il s'était accentué après Liara. Ne pas savoir qui on est vraiment. Ne pas avoir de famille. Ne pas sentir sa place dans la vie. N'être finalement qu'un fantôme de passage quelque part. Ses souvenirs étaient majoritairement empreint de cette sensation de désespoir.

Le crépuscule tombait tranquillement et elle se résigna à devoir se trouver un endroit où dormir, ailleurs qu'au sanctuaire. Elle avait été surprise par l’offre de logement de l’hôtel, d’une simple capsule pour dormir, à un appartement luxueux. Le tout pour un prix dérisoire. Lorsqu’elle avait questionné le barman sur les tarifs, il lui avait expliqué que le manque d’être humain ne permettait pas d’avoir des tarifs élevés et que le tourisme terrien était peu développé, les autres espèces ne voyant aucun intérêt à visiter cette planète. Son sentiment était partagé entre la nostalgie du passé et


Alors qu’elle était accoudée au comptoir, une canette de bière à la main (enfin ce qui ressemble à une bière), ses idées divaguaient sur ce qu’elle devait maintenant faire. Partir, rester ? Mais partir dans cette époque, ou une autre ? Et si Sacha ne voulait plus lui parler ? Son flot d’idées fut interrompu par une main sur son épaule. Instinctivement, elle mit sa main dans sa veste, touchant la crosse de son arme. Elle se relâcha quand elle vit le sourire lumineux de Sacha.

Le lieutenant fit signe au barman de lui donner la même chose que sa partenaire et entama la conversation.

- Je ne savais pas si je devais te laisser du temps ou non. confia-t-elle.

- Je ne savais pas si tu allais vouloir me reparler.

- Comment peux-tu penser ça « ma chérie ». Sacha s’interrompit vivement en camouflant sa bouche de sa main. Je suis désolée, c’est sorti tout seul. Excuse-moi, je. Liara m’a raconté votre altercation et je suis troublée depuis. Je, je suis confuse…

Malory retint un rire en se pinçant les lèvres. Elle déposa sa main sur la nuque de sa douce au regard émeraude. Sa caresse fit frissonner le lieutenant.

- C’est un très joli surnom... Qui, je dois t’avouer m’a donné quelques papillons dans le ventre…

- Oh… Malo… Si seulement tu savais... mais, il, il... faut qu’on discute. Mais pas ici.

- Je ne voudrai pas que ma proposition te paraisse indécente, mais j’ai loué une chambre, car je ne compte pas retourner au sanctuaire pour le moment.

- D'accord, je n'aime pas ce que j'entends, mais je comprends. Allons-y.


Les deux jeunes femmes se levèrent, gardant leur consommation avec elles pour se diriger vers les imposants ascenseurs. Le trajet fut silencieux et arrivées devant la chambre, Malory n’eut aucune idée de comment ouvrir la porte. Sacha se mordit la lèvre inférieure, amusée par la méconnaissance technologique de la voyageuse.

- Tends ton bras gauche. Dit-elle avec bienveillance.

Malory s’exécuta et son omnitech s’activa. Un hologramme s’illumina et débarra la porte qui s’ouvrit en coulissant. Elle ne put s’empêcher de remarquer la propreté de la chambre et de rapidement comprendre que cela devait être le fruit de robots ou autre technologie similaire.


Sacha se dirigea au centre de la pièce et prit un gadget de sa poche, l’activa et le déposa sur la table basse.

- C’est un champ biotique qui garde nos conversations silencieuses, tout au moins pour ceux qui essaieraient d’écouter.

Malory ne fit pas cas du gadget. Elle questionna rapidement sa partenaire.

- Tu voulais discuter ? Je suis prête.

- Très bien... Liara a parlé des visions de ma mère et des accusations qu’elle a portées contre toi. J’ai besoin de savoir ce qu’il en est. Parce que tu lui as parlé d’amour et elle te parlait de trahison.

- Je ne sais pas pourquoi Shepard a eu ses visions et Liara a supposé que cela me concernait, mais elle ne m’a pas vu te faire quoique ce soit.

- C’est ce qu’elle a dit. Elle ne t’a pas acculé soit sans crainte. Mais tu nous as caché des choses importantes selon mes mères.

- Elles ont raison. Je ne savais pas quoi faire de ce que j’avais appris. Et j’avais surtout peur de ne plus être libre de mes mouvements.

- Tu as vu un prothéen ?

Malory acquiesça.

- Il y a autre chose Sacha. Mais… Je ne sais pas à qui faire confiance…

- Tu pourrais commencer par moi..?

Malory baissa les yeux.


- Pensais-tu vraiment ce que tu as dit à Liara ? Au sujet de notre connexion ?

- Évidemment Sacha.

- Parce que c’est ce que je ressens aussi. J’ai été attirée par toi dès l’instant où tu as ouvert les yeux, dans notre salle de réveil. Pas physiquement, je veux dire, c’était autre chose. Enfin, non physiquement aussi, tu es une femme magnifique, genre vraiment canon. Tenta-t-elle pour se rattraper. Mais ce n’était pas ça qui m’a attiré. Il y avait ce lien… psychique ? Je ne sais pas comment l’appeler. Au pire, si je te trahis, ce qui n’arrivera pas, tu pourras toujours remonter dans le temps pour ne pas avoir cette conversation… Shepard m’a dit que tu en étais maintenant à nouveau capable.

- D'accord... L’apparition du prothéen était possible parce que mon génome est prothéen et humain. Mais ça tu le savais déjà. Ce qui a été plus perturbant a été d’apprendre pourquoi j’avais ce génome.

- Un lien avec les moissonneurs, j’te gage..?

- Oui… J’aurai été créée en laboratoire, avec des particularités prothéennes, dont la modification de la ligne temporelle et envoyée sur terre… Ma mission était d’interrompre le cycle de la moisson.

- Mais s’est Shepard qui a réussi.

- Oui, mais selon le porthéen j’avais quelque chose à voir là-dedans…

- Ok… mais pourquoi nous cacher ces informations alors que la moisson a été interrompue, tu n'avais rien à craindre ?

- Je semble avoir une deuxième mission et selon lui elle n’est pas achevée. L’histoire courte, c’est que j’ai condamné l’humanité, jusqu’à ce que quelque chose me redonne la foi et que je me batte pour sa survie. Ce quelque chose dépendait de la survie de l’humanité. Le problème, c’est que je ne sais pas ce que c’est.

- Tu as donc une mission, mais tu ne sais pas ce qu’elle est, ni ce que tu cherches. Plus limpide que ça… Sacha se moquait clairement.

- C’est tout ? Tu n’es pas effrayée ? Tu ne me penses pas un peu cinglée ?

- Tu aimerais que je te traite de cinglée ? Sérieusement, que veux-tu que je dise ?

- Pas de jugement ?

- Je le ferai, si tu me disais que tu travaillais pour Cerberus. Tu as l’air déçu de ma réaction.

- Non ! Étonnée. Mon coming-out avait suscité plus de réactions, je dois dire.

- Ton quoi ?

- Tu sais quand tu annonces à tes proches que tu es gay. dit-elle en faisant des guillemets avec ses doigts.

- Tu as dû annoncer que tu aimais les humains ??

- Non les femmes.

- Je ne comprends pas.

- D’accord cet échange est lunaire, visiblement dans ton époque, pas besoin de dire qui on aime. Mais bref ! Voilà tout ce que je sais et maintenant il y a les visions de Shepard. Est-ce que ma deuxième mission serait de te tuer..? Est-ce que Liara a raison..?

- Peut-elle être de me protéger ? Ni toi ni Liara n’avez semblé pertinent de penser à cette possibilité. Et peut-être aussi que ta mission n’a rien à voir avec les visions de Shepard…


Sacha reprit une certaine contenance et devint plus sérieuse.

- Malory, en fait. je veux simplement savoir si tu vas disparaitre, parce que je dois t'avouer que la seule idée de te perdre me terrifie. Peu importe "prothéen", "vision de ma mort" ou autre. Je suis venue jusqu'à toi pour savoir...

- C'est n'est pas ce que je veux.

- Alors je t'en conjure, ne m'abandonne pas. Te voir proche de la mort par deux fois... Et là me demander si tu vas fuir...

- Viens-là. Malory prit les mains de Sacha pour les tirer vers elle, jusqu'à pouvoir l'enlacer.


Sacha se laissait faire, l'étreinte lui étant incroyablement douce. Malory serra un peu plus fort sa partenaire, ses doigts glissant doucement le long de son bras.

- Tu es tellement belle... murmura-t-elle, ses yeux brillants d'admiration.


Sacha répondit par un sourire timide, ses joues prenant une teinte rosée. Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser doux et délicat, un mélange de tendresse et de désir. Malory prit délicatement la main de Sacha et l'attira vers le lit.

Elles s’allongèrent lentement sur le lit, Malory au-dessus de Sacha, leurs baisers devenant plus pressants. Sacha caressa doucement la joue de Malory, ses doigts effleurant sa peau avec une tendresse infinie.

- Je me sens tellement connectée à toi. souffla-t-elle entre deux baisers, ses yeux brillants d'une sincérité pure.

Malory répondit par un sourire lumineux, ses lèvres effleurant à nouveau celles de Sacha.

Leurs mains explorèrent leurs corps, traçant des chemins de désir et de plaisir. Les doigts de Sacha glissèrent le long du dos de Malory, découvrant chaque courbe, chaque frisson. Malory répondit en caressant tendrement le torse de Sacha, savourant la douceur de sa peau sous ses doigts. Leurs corps se rapprochèrent encore, fusionnant en une étreinte passionnée. Chaque baiser, chaque caresse était une déclaration d'amour, une promesse d'éternité. Les murmures d'amour et les soupirs de plaisir emplissaient la chambre, créant une symphonie intime et envoûtante.


Leurs mouvements devinrent plus synchronisés, une danse lente et sensuelle. Les regards qu'elles échangeaient étaient remplis d'une intensité palpable, une connexion profonde qui transcendait les mots. Elles se perdirent l'une dans l'autre, oubliant tout sauf la présence de l'autre. Alors que l'intensité de leur étreinte culminait, elles s'accrochèrent l'une à l'autre, leurs corps vibrant d'un orgasme partagé.


Enfin, épuisées mais comblées, elles s'allongèrent côte à côte, leurs respirations se calant peu à peu. Malory posa sa tête sur la poitrine de Sacha, écoutant le battement régulier de son cœur.

- Je crois que je pourrais rester ici pour toujours, murmura Malory, ses yeux se fermant doucement.

Sacha embrassa tendrement le sommet de sa tête.

- Moi aussi, répondit-elle, serrant Malory un peu plus fort contre elle.


La chambre d'hôtel, témoin silencieux de leur amour, était désormais baignée dans une atmosphère de paix et de satisfaction. Sous la lumière tamisée de la ville, Sacha et Malory s'endormirent dans les bras l'une de l'autre, leurs cœurs battant à l'unisson.


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Oui mais...

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- Chef ! Chambre 87. On la tient.



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