Spider-Man 4

Du haut de l'immeuble du Daily Bugle, J.Jonah Jameson, le rédacteur en chef était au téléphone. « Allô Urich ? Je vous avais demandé votre papier sur la mafia pour lundi dernier ! Comment ça, un gangster vous a cassé les doigts ? Vous n'aviez qu'à écrire avec les pieds, ça n'aurait pas changé grand-chose ! Vous êtes viré ! Prenez un carton et ramassez vos affaires avec les phalanges qui vous restent ! cria t-il en plaquant le téléphone sur son clavier. » Pendant ce temps, Peter arriva dans la salle de la rédaction et alla voir Betty Brant, la secrétaire de Jameson.

« - Salut Betty, Monsieur Jameson est occupé ?

- Salut Peter. Oui, Monsieur Jameson est occupé à renvoyer des employés.

- Encore ?

- Oui, c'est la preuve d'une bonne digestion si tu veux mon avis, lui dit-elle en plaisantant.

- Je peux le voir ? J'ai justement des photos pour lui.

- Bien sûr, entre donc. »

Peter remercia la secrétaire et entra dans le bureau de Jameson qui avait passé un autre coup de fil. Ce dernier remarqua le photographe et l'envoya paître.

« - Dégagez le plancher, Parker ! J'essaye de faire marcher cette litière pour oiseaux qu'on ose appeler un journal ! Allô le service politique ? Si j'ai pas l'interview du dessinateur Burd pour jeudi prochain, vous passerez à la rubrique nécrologique ! Et ce sera pas du remaniement de personnel !

- Très bien, si vous ne voulez pas de mes photos, alors je les vendrai à un autre journal qui sera plus intéressé, dit Peter en se dirigeant vers la porte.

- Des photos de Spider-Man ?! Restez où vous êtes ! s'exclama Jameson. »

Peter donna les photos au rédacteur en chef qui se mit à les examiner.

« - Minable, minable et méga-minable. Robbie, voici votre une : Apparition de l'insecte nuisible dans le centre-ville.

- En fait, les araignées ne sont pas des insectes, remarqua Ted Hoffman. Ce sont des arach...

- Tout le monde le sait, tout le monde s'en fout, Hoffman !

- Encore une page négative contre Spider-Man ? Jonah, le Daily Bugle claironne tous les jours que l'Araignée est une menace ! Cela pourrit notre ligne éditoriale ! s'exclama Robbie.

- Et moi je vous dis que...

- Ça va, je m'en occupe...

- Vous êtes encore là, vous ? Du balai ! ordonna t-il à Peter.

- Vous ne m'avez pas toujours pas payé, lui rappela le jeune homme.

- Et en plus, vous voulez être payé ? Ah ces jeunes, tous des tire-au-flanc de nos jours ! 100 $, ça vous va ?

- Non, 300 $.

- Vous me prenez pour qui, un millionnaire ? Vous avez de la chance que je sois généreux, dit-il en lui donnant un chèque. Content ? Parfait, au revoir ! »

Peter prit le chèque et quitta le bureau de Jameson. Puis il sortit du Daily Bugle, enfourcha sa mobylette et mit son casque et rentra chez lui. Arrivé devant le studio, il gara sa mobylette au coin de la rue et entra dans l'immeuble. Il monta l'escalier jusqu'à sa porte en espérant de ne pas se faire repérer.

« - Loyer ! lança Mr Ditkovitch, le propriétaire du studio qui ouvrit sa porte.

- Oh monsieur Ditkovitch, bredouilla Peter. Euh, c'est à dire que j'avais l'intention de le faire mais...

- Hahaha, je plaisante ! Je suis au courant pour ce soir !

- Alors ça y est, c'est le grand soir ?! s'exclama Ursula toute excitée.

- Qu'est-ce que tu fais là toi ? Ce ne sont pas tes affaires, allons ouste ! Dit-il en repoussant sa fille à l'intérieur avant de rentrer. »

Peter se dirigea vers sa porte et l'ouvrit.

« - Bonne chance, fit Ursula à Peter avant de rentrer.

- Merci, remercia Peter en souriant. »

Peter rentra dans sa chambre et referma la porte. Puis il retira son sac à dos et s'assit sur son lit. Il ouvrit le tiroir de sa table de nuit et en sortit la bague de mariée que Tante May lui avait offerte plusieurs mois auparavant. Son regard se posa ensuite sur une photo de Mary-Jane. Cette fois, c'était la bonne se dit-il. Il jeta ensuite un coup d’œil à son horloge et commença à se déshabiller pour aller prendre une douche. Une fois lavé et séché, il se dirigea vers son armoire et prit son costume de soirée en laissant sa combinaison de super-héros avec le reste. Cette soirée était très importante pour lui et il n'avait pas du tout envie que Spider-Man vienne la gâcher à cause d'un ou de plusieurs délits. Pour ce soir exceptionnellement, la ville allait devoir se passer de son héros. Après s'être habillé, il prit la bague de fiançailles qu'il plaça dans un écrin et rangea dans sa poche. Puis il sortit de chez lui et descendit l'escalier. Une fois sorti, Peter mit son casque, s'installa sur sa mobylette et se rendit à un restaurant chinois à Chinatown où il avait rendez-vous avec Mary-Jane. Il préférait ne pas aller à l'italien car cela lui rappelait de mauvais souvenirs. Il finit par arriver à sa destination et se gara juste en face du restaurant. Il entra et un serveur lui montra la table où Mary-Jane était assise.

« - Hé, te voilà ! dit-elle. Contente de te voir.

- J'ai fait aussi vite que j'ai pu, dit Peter en l'embrassant. Mais j'ai eu un p'tit souci de circulation...

- Ton problème de circulation, c'était pas plutôt un type qui te tirait dessus à la mitraillette ?

- Pas cette fois, répondit-il en souriant. »

Peter s'assit en face de sa petite amie et commanda au serveur les plats qu'ils désiraient.

« - Alors, quoi de neuf de ton côté ? lui demanda t-il.

- J'essaye toujours de passer des auditions pour la prochaine pièce de théâtre qui aura lieu dans quelques mois. La concurrence est rude, mais je m'accroche.

- Tu va assurer, j'en suis sûr.

- Et toi, qu'est-ce qu'il t'es arrivé de beau ces derniers temps ?

- Oh pas grand-chose, la ville est devenue relativement calme depuis un certain moment. Du coup, j'ai trouvé du temps pour m'occuper de moi-même. »

Peter et Mary-Jane se regardèrent dans les yeux en souriant pendant quelques instants avant que Peter ne brise ce silence. « En fait, je voulais... je voulais essayer de... d'attendre jusqu'à la fin du repas. Mais ça sortirait de moi sans crier gare si je te le disais pas tout de suite. » Peter se leva de sa chaise et s'agenouilla devant Mary-Jane en sortant l'écrin de sa poche.

« - Oh mon dieu, fit MJ en mettant ses mains sur sa bouche.

- Mary-Jane Watson... dit-il en ouvrant l'écrin. Veux-tu m'épouser ? »

MJ sentit des larmes de joie couler de ses yeux et Peter se leva pour la prendre dans ses bras tandis que les gens autour d'eux se mirent à applaudir.