Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités
Chapitre VII : Culpabilité
Je sens l’ingénieur bouger à côté de moi, et mes yeux s’ouvrent doucement pour découvrir la pièce plongée dans l’obscurité quasi-totale. A l’exception du réacteur ARK de Monsieur Stark qui dégage une petite lueur bleutée presque entièrement calfeutré par son t-shirt. Je le sens qui s’étire mollement et qui attrape une tablette qui était installée sur son chevet. Et tandis qu’il commence à consulter je ne sais quel graphique compliqué, je lui demande :
- Bonjour Monsieur Stark, vous avez bien dormi ?
- Déjà réveillé petit ? Me demande-t-il d’une voix encore enrouée par le sommeil.
- Oui, merci de m’avoir laissé dormir avec vous cette nuit… Et désolé de vous avoir réveillé…
- De rien, et tu peux me tutoyer, tu sais. Dit-il naturellement.
- Je ne sais pas si j’y arriverais un jour ! Lâche-je spontanément. Vous êtes tellement… intimidant.
- Intimidant ? En pyjama ? Réplique-t-il naturellement.
Je ne peux m’empêcher de pouffer de rire face à sa surprise. C’est vrai que de son point de vue à lui, il ne doit rien avoir d’intimidant.
- Oui, mais vous l’êtes tout le temps !
- Et bien, et bien… Je ne pensais pas être charismatique à ce point. Me serais-je sous-estimé ?
- Sans doute ! Approuve-je avec le sourire.
Puis, l’ingénieur se replonge dans la lecture de ses tableaux. Non sans m’avoir, au préalable, indiqué que je pouvais aller petit-déjeuner si je le souhaitais. Mais, n’étant pas encore tout à fait réveillé, je préfère scroller mon écran de smartphone avant de sortir du lit. Et très franchement, je dois dire que j’apprécie ce petit moment de quiétude en compagnie de l’Iron Man. Je suis sincèrement soulagé d’avoir quelqu’un d’aussi compatissant que lui dans ma vie. Certes, il a été dur dans ses propos hier soir. Mais je sais que c’est parce qu’il s’inquiète pour moi. Ce qui peut tout à fait se comprendre aux vues du passif du mercenaire. Mais, il a été là pour me réconforter face à tous mes doutes. Il m’a même laissé dormir dans son lit. A ses côtés… Et franchement, je me sens bien à côté de Monsieur Stark. Et pour être honnête, cela m’a fait du bien de ne pas être seul cette nuit. La soirée d’hier a été particulièrement éprouvante, et je reste encore sous le choc du comportement de Wade. Je… n’arrive pas à comprendre sa haine… sa détermination d’hier soir… à tuer Monsieur Stark… Je vais devoir avoir une vraie discussion avec lui… Je ne peux pas laisser passer ce comportement… Quant à savoir si je vais rester avec lui… Cela dépendra de sa réaction. Quant à savoir si je serais plus heureux avec ou sans lui… Cela n’a pas tellement d’importance finalement. Après tout, il y a plus important que mon bonheur…
- Monsieur Stark…
- Tony, me corrige-t-il.
- Tony… je ne sais pas quoi faire avec Wade…
Il pousse un long soupire, visiblement, il pense toujours que je devrais m’en séparer.
- Tu sais ce que j’en pense. Il faut juste que tu fasses ce que tu estimes être le mieux pour toi.
- Je ne sais pas si je pourrais lui pardonner de vous avoir attaquer.
- Tu verras bien, mais je pense que ce n’est pas le principal problème de ton amant. Dit-il avec une forme de dédain pour le mot « amant ».
- Peut-être, mais moi, c’est ce qui me touche le plus… je vais aller lui parler…
- Tu ne veux pas déjeuner avant ? Me demande-t-il lorsqu’il me voit me lever.
- Franchement, j’ai l’estomac noué en pensant à la conversation qu’on va avoir. Je… n’ai pas faim et… j’ai plus envie de repousser l’échéance.
Cette conversation… J’y pense depuis hier soir. J’ai tenté de l’imaginer sous toutes les coutures de ma tête. D’une réaction outrée, colérique, plein de remord, des pleurs, de la peur… J’ai imaginé tous les états d’âme que pourrait avoir le mercenaire… Et là, j’ai besoin d’y faire face pour de vrai. Et c’est donc sans attendre plus longtemps que je prends congé de l’appartement et que je regagne le quartier mal famé dans lequel vit Wade.
Plus je m’approche de sa maison, et plus je sens monter l’angoisse. Cette conversation va peut-être sonner le glas d’une relation naissante… ou peut-être nous rapprocher un peu plus… Qui sait ? Tout dépendra de la réaction du mercenaire… Et rien qu’à l’idée qu’il puisse mal réagir… ne fait qu’augmenter mon stresse.
Vêtu de mon costume de Spiderman, je me poste devant la porte et je m’apprête à toquer. Toutefois, je renonce très vite à cette idée vue le vacarme que j’entends à travers la porte. La musique made in Deadpool résonne à travers les murs ce qui rendrait toute tentative de frapper à la porte totalement inutile. J’ouvre donc la porte, et la musique semble faire trembler les murs de la petite pièce tant le son est puissant :
« Merc with a mouth, I can’t die,
One foot in the grave, but I’m still alive,
Try to kill me, I’ll just revive,
Then I’ll put another bullet right between your eyes,
I’m dangerous, fellin’ reckless, squeeze your neck like I was a necklace,
Jump, flip and leave ‘em headless,
I like my guns all big like Texas”[1]
J’aperçois le mercenaire en train de chanter à tue-tête dans sa cuisine tout en étant en train de faire des pancakes. Des tonnes et des tonnes de pancakes. Du sol au plafond, la cuisine est entièrement recouverte de nourriture[2]. Je m’approche et je tente de lui parler, mais le son de la musique est si fort qu’il ne m’entend même pas. Et il continue inexorablement de cuire les aliments. Je trouve donc la radio pour la couper, ce qui attire immédiatement l’attention du mercenaire. Il me regarde avec une certaine incrédulité :
- Peter ?
- Wade, il faut qu’on parle. Lâche-je.
o « Oh non ! La phrase maudite ! » déclare-t-il de sa voix étrangement aiguë.
- Je n’ai pas envie de rire, Wade. C’est sérieux, souffle-je.
Je ne veux pas qu’il joue avec moi, et je ne suis pas d’humeur à affronter ses blagues. Ce qu’il a fait hier soir, c’est trop grave. Je ne peux pas laisser passer ça.
- Un pancake ? Me demande-t-il.
- Non merci. Répondis-je avec un agacement.
- J’en ai fait plein parce que je cuisine toujours quand je suis contrarié…
o « Tu t’es laissé débordé » déclare-t-il en regardant le bazar autours de lui.
- Ce que tu as fait hier soir…
- Et on en parle de ce qu’il a fait ton précieux Iron Man ? Réplique-t-il avec un ton sérieux qui tranche avec la voix enjouée qu’il empruntait jusque-là.
- Je ne suis pas venu parler de lui, mais de toi.
- Ah parce que lui peut me tuer, mais moi je n’ai pas le droit de répliquer ? Gronde-t-il.
- Wade… Je pensais avoir été clair quand je t’ai dit que je ne voulais pas de bain de sang. Que ce soit avec les ennemis… et encore moins avec les gens que j’aime !
- Ah bah ça pour l’aimer tu l’aimes ! S’énerve-t-il. Tu l’aimes encore, et tu regrettes maintenant de m’avoir choisi !
- N’importe quoi ! M’emporte-je à mon tour. Tu confonds tout ! Peu importe avec qui tu aurais fait ça, le résultat aurait été le même !
- Et c’est quoi le résultat ? Réplique-t-il froidement.
- Tu l’aurais tué si je n’avais pas été là… Souffle-je à voix basse, presque dans un murmure tant je peine à croire ce que je suis en train de dire.
- Oui. Dit-il froidement. Et ça aurait été mérité.
- Tu n’as aucun regret ? Wade, tu as braqué une arme sur ma tempe et tu t’en fiche ?!
- Je ne t’aurais jamais tiré dessus. Déclare-t-il en tentant de s’approcher de moi.
- NE ME TOUCHE PAS ! Hurle-Je. Wade, tu ne réalises pas ce que tu viens de faire ?!
- J’ai fait quoi de mal à part me défendre ?
- Tu l’aurais tué alors qu’il était sans défense ! Si je n’avais pas été là, sans mon spidersens, il ne serait plus là aujourd’hui ! T’en rends compte de ça ?
- Une belle occasion de perdue si tu veux mon avis ! Grogne-t-il.
- Tu n’as rien d’autre à dire ? Pas d’excuse à formuler ?
- Ah ! Parce que tu attends que je m’excuse peut-être ?
- Ce serait la moindre des choses ! Réplique-je avec une forme de désespoir.
- Jamais de la vie. Je n’ai rien à me reproche. Dit-il froidement.
- Sérieux ! Tu te moques de moi là, j’espère ? Tu n’as rien à te reprocher ! Wade, tu as failli tuer Tony ! Si je n’avais pas été là, tu l’aurais tué ! Tu te rends compte de ça !!
- Dommage que tu ais été là, on serait tranquille maintenant si ça n’avait pas été le cas !
- Mais tu es complétement cinglé ! Tu te rends compte que tu as failli tuer Monsieur Stark devant moi ?! Il serait mort dans mes bras ! Comme mon oncle ! Si… mon spidersens n’aurait pas fonctionné…
- Roh, tu me fais chier à chialer pour un rien.
- Quoi ? Répondis-je si surpris que je ravalais mes sanglots.
- Tu chiale pour ce sale type, il m’a buté et t’as rien dis ! Au contraire, je grimpe et je te retrouve dans ses bras tout content ! T’en as rien à foutre de ma gueule !
Je reste bouche bée devant ses déclarations. Je le fais chier ? Sérieusement ? Il tente de tuer mon mentor, et je le fais chier ? Franchement, je ne vois même pas ce que je fais ici…
- Si je te fais chier, je n’ai qu’à partir.
- C’est ça, casse-toi. J’en ai rien à foutre d’un gamin comme toi !
- Bien ! C’est fini dans ce cas ! Je n’ai rien à faire avec un type comme toi !
- C’est ça, va te consoler dans les bras de l’autre con !
- Stark n’a rien à avoir là-dedans, Wade ! Tu me perds à cause de ton comportement ! Je n’ai pas de temps à perdre avec quelqu’un comme toi !
- Ouais, ouais, dégage ! Dit-il en me chassant d’un geste de la main avant de retourner à ses occupations.
- Wade, ce n’est plus la peine de revenir me voir !
Je n’attends pas de réponse, ou de nouvelles injures. Et je bondis hors de chez lui. Comment peut-il me traiter de la sorte ? Je pensais que nous étions proche… Je pensais qu’il m’aimait… Visiblement, je ne pouvais pas me tromper plus sur ses sentiments… Monsieur Stark avait raison… Il ne m’aime pas et il voulait juste m’avoir dans son lit… Il a dû jouer la comédie pendant des jours… Juste pour coucher avec moi… Je le déteste tant ! Je ne veux plus jamais le revoir !
Je m’enfuis aussi loin possible de lui, et je m’isole sur un toit. Je finis par fondre en larme… Je… j’ai imaginé cette conversation toute la nuit, mais elle s’est encore plus mal passée que dans mes pires cauchemars… Je ne pensais pas qu’il m’insulterait de la sorte ! J’ai l’impression que mon cœur s’est brisé en mille morceaux… Je ne comprends pas sa réaction… Pourquoi s’est-il emporté de la sorte… Je comprends qu’il puisse être énervé à l’idée d’avoir été… éliminé temporaire par Monsieur Stark… Mais de là à vouloir le tuer… Devant moi… Sait-il seulement à quel point cela aurait été… horrible s’il avait réussi son coup ? Voir Monsieur Stark… mort dans mes bras… Ce serait la pire chose qui pourrait se produire dans ma vie… Et s’il était mort à cause de Wade… à cause de moi en quelque sorte… Jamais, je n’aurais pu me le pardonner… Jamais… je dois déjà supporter ce que j’ai fait à mon oncle… Sa mort… c’est de ma faute… Je n’ai pas su protéger mon oncle… Et j’ai l’impression de revivre tout ça… Je…
Comme je ne me sens pas bien, je décide de regagner ma chambre. De toute façon, je dois parler à ma tante… J’ai besoin d’elle… Et je ne peux plus lui cacher ce que je ressens… Je ne peux plus… lui dissimuler la vérité… Surtout pas après la conversation que j’ai eu avec Monsieur Stark… Lui, il aurait aimé savoir la vérité sur la mort de ses parents… May voudrait sans doute savoir… Peut-être qu’elle ne me le pardonnera jamais… Mais je dois lui dire, je ne peux pas lui cacher cette vérité plus longtemps… Cela a détruit la relation entre Monsieur Stark et Captain America… Peut-être que je vais détruire… ma relation avec May… Mais un mensonge… C’est pire que tout…
J’entre dans ma chambre par la fenêtre, et je jette mon costume sur le sol. Et c’est toujours bouleversé et en pleurs que j’enfile deux ou trois vêtements éparpillés sur le sol avant d’aller chercher ma tante. Installée dans le salon, en compagnie de Happy, elle se redresse d’un bond en me voyant arriver.
- Peter, mon chéri, ça va ? Dit-elle en s’approchant de moi.
- Peter ? S’étonne Happy qui semble être encore en pyjama.
- May… Fut la seule chose qui franchit le seuil de mes lèvres.
J’éclate alors en sanglot. C’est trop pour moi. Ma tante me prend dans ses bras, et tente de me réconforter bien qu’elle ne sache pas ce qui se passe dans ma tête.
- Tony t’a dit quelque chose ? Me demande maladroitement Happy.
- Non… May… Je veux… Te parler… Seul à seul…
Sans attendre une seconde de plus, le bras droit de Stark s’éclipse dans la chambre de May pour aller se changer et partir. Pendant ce temps-là, May tente de calmer mes sanglots qui ne semblent pas diminuer. Et une fois qu’on se retrouve que tous les deux, je tente de reprendre mon souffle et d’enfin lui avouer ce que j’ai sur le cœur :
- Tante May… je…
- Peter, que se passe-t-il tu me fais peur ? Il s’est passé quelque chose avec Stark ?
- Non… j’ai… largué… mon petit ami…
- Ah, je vois, dit-elle en serrant son étreinte autour de moi.
- Non… je… dois te dire quelque chose… May… Tout est de ma faute…
Mais je ne parviens pas à expliquer plus clairement ce que je veux lui dire, car tout s’emmêle. Les mots refusent de sortir, et seuls les sanglots parviennent à s’exprimer. Et au bout de longue minutes à pleurer, les larmes commencent à se tarir, et je parviens enfin à lui dire ce que j’ai sur le cœur depuis des années :
- May… C’est de ma faute pour Ben…
- Qu’est-ce que tu racontes, Peter ? Demande-t-elle surprise que j’évoque mon oncle.
- Je… j’étais partis ce soir-là… Et Ben est parti après moi…
- Ce n’est pas de ta faute… Dit-elle en passant sa main dans mes cheveux.
- Je me suis rendu dans la superette… Et j’ai voulu acheter des bonbons… mais… il me… manquait… que deux ou trois centimes… Dis-je alors qu’un sanglot se coince dans ma gorge.
- Peter…
- Et… il m’a pas vendu… Pour deux centimes…. Alors, quand le voleur est venu… je… j’ai rien fait… Alors que j’en avais les pouvoirs May… j’avais déjà les pouvoirs de Spiderman… j’avais déjà… Et j’ai rien fais…
- Je sais… Dit-elle comme si elle me berçait.
- Non, May… Tu ne comprends pas… Ce type, c’est celui qui a tué Ben… J’aurais pu l’arrêter ! SI j’avais agi, oncle Ben serait encore là…
A nouveau, je ne peux contenir mes larmes et je me mets à sangloter plus que jamais. Cependant, May m’attrape le visage et me force à la regarder. Les yeux embués de larme, je tente d’apercevoir son visage, que j’imagine, dévasté. Pourtant, elle me fixe avec détermination :
- Peter, je le sais déjà. J’ai lu le rapport de police. Je le sais.
Elle sait ? Elle sait déjà ? Malgré ça, je ne peux pas m’empêcher de lui répéter :
- Désolé May… désolé… je suis tellement désolé…
- Peter, ce n’est pas de ta faute. Tu n’es qu’un enfant…
- Non… Si j’avais fait les choses biens… Si j’avais… fais les choses biens… Il serait encore là…
- Tout le monde peut faire une erreur, Peter. Ce n’est pas de ta faute.
- May… je suis désolé… C’est de ma faute si tu as perdu Oncle Ben… je t’ai privé de ton âme sœur…
- Peter, tu n’as rien fait… C’est cet homme qui nous a enlevé ton oncle, pas toi.
- May… je t’aime… je suis désolé…
- Je t’aime Peter, me dit-elle en me serrant fort contre elle. Tu es mon fils, rien ne pourra jamais changer ça.
Une vague d’émotion me traverse. Je ne sais pas comment décrire le soulagement que je peux ressentir en cet instant. Comme si le poids immense que je portais sur mes épaules depuis des années s’était enfin enlevé. Comme si j’étais libre. Je me blottis dans les bras de ma tante, et je finis par m’assoupir. Emporté par la fatigue des pleurs qui ne me quitte plus depuis que je me suis séparé de Wade…
J’ouvre les yeux quelques heures plus tard. Étonnamment, je ne me suis assoupi dans le canapé, et je me réveille dans mon lit. Un peu groggy par la fatigue, je me redresse doucement dans mon lit. Je jette un coup d’œil à mon téléphone, mais il n’a aucun message. Aucune nouvelle de Wade… Ce qui me fait réaliser que cette histoire est belle et bien terminée… Je ne pourrais jamais tolérer son comportement. Ça c’est une certitude.
Et après avoir scrollé un peu les réseaux sociaux, je décide de me lever, car la faim me tiraille le ventre. Je me rends, à pas de loup, dans la cuisine pour chercher de quoi me sustenter. Et, tandis que je m’approche du salon, j’entends May en pleine discussion avec quelqu’un. Sans doute Happy.
- Peter avait l’air très secoué toute à l’heure…
- Normal, c’est un bon garçon, et ce genre de chose a dû vraiment le travailler…
- J’aurais peut-être dû lui dire plutôt que je le savais… S’exclame tante May sur un ton de reproche.
- Le plus important, c’est qu’il sache que vous resterez une famille quoiqu’il arrive.
- Il restera mon fils, Harold[3].
- Je sais, May. Et je peux t’affirmer que tu resteras sa mère. Sans aucun doute.
Je décide d’entrer dans la pièce, et je venir faire un gros câlin à ma tante. Je lui confirme qu’elle restera ma mère.
- Peter ! S’exclame-t-elle avec émotion. Je suis… Soulagé d’avoir pu te dire la vérité…
- Tu n’as pas à t’en vouloir Peter !
- Ta tante a raison, tu n’as rien fait de mal.
- Mais je n’ai rien fait de bien ! Les contredis-je. Et c’est pour ça qu’aujourd’hui, je dois faire les choses bien en tant que Spiderman !
- Et on t’aidera à devenir plus fort, approuve Happy. Je parlerais à Tony, et je vais voir pour qu’il t’entraine plus sérieusement.
- Vous pourriez faire ça ? Demande-je.
- Bien sûr, tu le mérites gamin.
- Merci…
Je fais un petit geste de rapprochement avec Happy, mais celui-ci garde malgré tous ses distances et se contente de me faire un petit sourire. Une retenue qui me fait rire, car on voit bien que Happy est quelqu’un de mal à l’aise. Il a dû mal à se lâcher. Et, au fonds, je trouve ça drôle que May soit très proche de Happy et qu’il y ait une relation si… je ne dirais pas distante, mais moins proche que celle que j’ai avec Monsieur Stark. Alors qu’au final, techniquement, ce sera Happy mon beau-père si les choses continuent ainsi ! En tout cas, je suis heureux que May ait trouvé quelqu’un de bien pour l’accompagner dans sa vie. Même si je sais qu’elle n’oubliera jamais Ben… Et que personne ne pourra jamais le remplacer dans son cœur, et dans notre vie, mais cela ne veut pas dire que nous n’avons pas de place dans notre famille pour un autre homme. Tout comme, dans mon cœur, j’ai assez de place pour Ben et pour Monsieur Stark… Enfin, Tony devrais-je dire !
- En tout cas, rassure-moi, Tony ne t’a rien dit de désagréable ? Me demande Happy.
- Non, au contraire ! Le rassure-je. Il a été… très sympa avec moi.
- Tant mieux, dit May en m’embrassant dans les cheveux.
- Dit May, je peux manger quelque chose ? Lui demande-je.
- Bien entendue !
Elle se lève et part me faire des carbonaras. Toutefois, devant la catastrophe qui s’annonce, Happy se lève et va prendre les choses en main en cuisine. Reléguant ma tante au rôle de commis.
- Vous savez cuisinez Monsieur Happy ? Demande-je surpris de le voir aussi à l’aise dans la cuisine.
- Pas le choix avec Tony. Si tu penses que May n’est pas un fin cordon bleu, tu n’as jamais vue Tony tenter de cuisiner quelque chose.
- Il est aussi peu doué que moi ? Demande May en rigolant.
- Pire. Je n’ai jamais vue quelqu’un… avec aussi peu de talent en cuisine.
- Tu as déjà goûté ce que prépare May ? Réplique-je, un peu taquin.
- Oui ! C’est ça le pire ! Approuve ma tante toujours aussi amusée.
- Et bah ! Souffle-je. C’est mangeable au moins ce que fait Tony ou est-ce du poison ?
- Bonne question ! Souligne Happy.
Et c’est sur cette plaisanterie que nous finissions de préparer le repas. Un repas que nous avons partagé tous ensemble dans la bonne humeur. Et nous passions le reste de la soirée tous les trois à regarder un film. Et c’est avec un profond sentiment de quiétude que ce termine cette horrible journée. Cela me fait un bien fou de pouvoir passer du temps en compagnie de ma famille.
A suivre
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Bonjour, Bonsoir,
Un chapitre rempli d’émotion pour notre petit Peter ! Entre sa rupture avec Wade, les révélations à tante May, le jeune héros est tiraillé entre soulagement et peine de cœur !
En tout cas, si ce chapitre vous aura plu, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire ! Je prends toujours plaisir à répondre à chacun d’entre eux !
Sur ce, bonne soirée, et bonne lecture !
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[1] Merc’ avec une grande gueule, j’peux pas mourir,
J’ai déjà un pied dans la tombe, mais je suis toujours en vie,
Essaye de me tuer, je vais juste revivre,
Après ça, je vais juste te coller une balle entre les deux yeux,
J’suis dangereux, j’me sens imprudent, j’serres ton coup comme si ce n’était qu’un collier,
Un saut, un retourné, et je les décapite,
J’aime mes armes gros comme ça (comme le Texas dans le texte original)
[2] Petit client d’œil à la célèbre scène où Deadpool s’amuse à faire plus de 1000 pancakes !
[3] Pour rappel, le vrai nom de Happy est Harold Jospeh Hogan. Happy est le surnom, sans aucun doute, un peu ironique que lui a donné Tony !