Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités

Chapitre 6 : Une longue nuit

11900 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 05/04/2021 21:09

Chapitre VI : Une longue nuit


Monsieur Stark me tire par le bras avec violence et me force à le suivre sur le toit. Je peux voir aux traits de son visage à quel point il est furieux de m’avoir trouvé avec Deadpool. Mais d’ailleurs, comment a-t-il su ? Nous avons à peine terminé… Et encore, moi j’avais atteint mes limites, ce qui n’était pas le cas de Wade.

Une fois sur le toit, il me pousse sur le côté, et je m’attends à recevoir le plus grand sermon de ma vie.

-      Mais qu’est-ce qui se passe par la tête ?! S’écrie-t-il en laissant sortir la fureur qu’il a contenue jusque-là.

-      Monsieur Stark… Je…

-      Tu quoi ? Me dis pas que tu es amoureux de ce type ? Bon sang, Peter ! Ais-je vraiment besoin de t’expliquer pourquoi c’est une mauvaise idée ! S’emporte-t-il en insistant lourdement sur le pourquoi.

-      Mais Monsieur Stark, je sais qu’il y a du bon en Wade, et j’ai envie de lui laisser sa chance, tente-je me de justifier.

Me voilà forcé à me justifier d’une chose dont je ne suis même pas certain de ressentir. Avec Deadpool, tout s’est passé si vite. Nous sommes passé de partenaire, à ami et à amant… Et tout est si confus dans ma tête ! Pourtant, je ne peux pas le dire à l’ingénieur, car il est déjà bien trop en colère contre moi pour tolérer une explication en mode : en fait je ne sais pas ce que je ressens, je me suis juste laissé porter par le moment.

-      Qu’il y a du bon en Wade ? On parle bien du même Wade ? Celui qui a vendu des informations sur tous les Avengers et qui a conduit à mon kidnapping ? Tu parles bien de ce Wade-là ?

-      Il a fait une erreur, admis-je. Mais l’important n’est-il pas qu’il tente de se racheter ?

-      Se racheter ? Parce que tu penses que ses actions sont totalement désintéressées ? Que, ce soir, il est là pour les SDF ? Continue-t-il sur la lancée. Qu’il s’intéresse à quoi que ce soit d’autre que de te baiser ?

-      Bien sûr ! Il essaye de se racheter, et je ne mesure pas ses actes que sur cette journée ! Me défendis-je.

-      Tu plaisantes, j’espère ? Tu ne penses pas que Deadpool va changer pour tes beaux yeux ? Ce type est un putain de psychopathe ! Je te pensais suffisamment intelligent pour comprendre ça !

-      Mais j’ai envie de lui laisser une seconde chance !

-      Sauf que tu lui as déjà donné une seconde chance !

-      Qu’il a parfaitement saisi en venant vous sauver la vie ! Parce que, que vous le vouliez ou non, sans Wade on n’aurait pas pu vous secourir aussi facilement, argumente-je.

-      Ah ? Parce que maintenant je dois remercier Wade d’être venu chez le Mandarin pour me « secourir » ? Dit-il avec une forme de dégoût pour le mot secourir. Alors que c’est de sa faute si j’ai été enlevé ? Si j’ai été torturé ? Et pire encore, si Pepper a été embarquée là-dedans ?

Vu que comme ça, je n’ai peut-être pas choisi le meilleur argument pour défendre mon ami. Mais à mes yeux à moi, cela a compté. Et depuis lors, il n’a eu de cesse d’essayer de se racheter de l’erreur qu’il a commis. Et devant mon silence coupable, l’ingénieur enchaîne :

-      Aurais-tu, également, oublié que la première fois que tu l’as rencontré il t’a manipulé pour me voler un jet ? Ah pardon, j’oubliais que la vraie première fois où tu l’as rencontré, il a tenté de te tuer dans une ruelle remplie des cadavres encore chaud.

-      Certes, mais quel est le mal à lui donner une seconde chance ? Une chance de montrer qui il est vraiment ? Peut-être que personne ne lui a jamais vraiment tendu la main…

-      Tu sais qu’il a fait partie des X-mens ?

-      Mais s’ils le traitaient de la même façon que vous, je doute qu’il ait véritablement eu la chance de s’intégrer.

-      La première mission qu’il a fait en leur compagnie, il a massacré devant les caméras le dirigeant d’un orphelinat. Réplique-t-il avec un calme qui tranche avec l’énervement dont il faisait preuve jusque-là. Et malgré ça, les X-mens lui ont toujours laissés une multitude de chance de les rejoindre. Ce qu’il a toujours refusé parce qu’ils sont trop bons pour lui. Tout simplement.

-      Il ne se sent peut-être pas accepté là-bas.

-      Pour cause ! Un psychopathe ne peut pas se sentir bien entouré par des personnes saines d’esprit. Charles Xavier est l’une des personnes les plus tolérantes de cette planète. Il serait même prêt à pardonner à Magneto toutes les horreurs qu’il a commises s’il voulait réellement se repentir. Et c’est pareil pour Wade. Il est, et a toujours été, le bienvenu là-bas. Et il n’a jamais voulu saisir cette chance de faire quelque chose de bien de sa vie. Parce qu’il préfère tuer, baiser des putes en buvant jusqu’à plus soif et en se droguant !

-      Il est bien plus que ça ! Augmente-je. C’est aussi un être humain qui éprouve des sentiments sincères pour les personnes qui l’entoure ! Parce que s’il y a bien une chose que j’ai appris sur Wade, c’est qu’il était réellement amoureux de sa femme.

-      Mon pauvre… Souffle Tony. Il te manipule vraiment bien.

-      Je lui laisse le bénéfice du doute. Le corrige-je. Et si jamais il me déçoit, dans ce cas-là, je n’aurais aucun regret. Je saurais que je lui aurais tendu la main et que c’est lui qui ne l’a pas saisie.

-      Le problème c’est que tu ne fais pas que lui tendre la main, rétorque l’ingénieur.

Une déclaration qui me laisse sans voix. Je ne m’attendais pas à ce qu’il m’attaque de la sorte… Après tout, je n’ai pas l’habitude de me disputer avec Monsieur Stark. En général, il me gronde, mais je n’argumente pas contre lui. Aussi, c’est la première fois qu’il tient des propos aussi blessants à mon égard. Je ne sais pas si c’est sûr le coup de la colère, ou si je l’ai réellement déçu… Dans tous les cas, ce n’est pas agréable à entendre.

-      Je ne me laisse pas manipuler Monsieur Stark, je voudrais tellement que vous le voyiez comme moi ! Il m’aide, me soutient et me guide. Il fait vraiment de son mieux pour…

-      Peter, il faut que tu te dises que tout ce qu’il a fait est motivé par le fait de t’avoir dans son lit. Parce que Wade est comme ça, c’est tout.

-      Vous n’en savez rien, vous ne le connaissez pas ! A moins que vous ayez eu des relations avec lui ? Après tout, vous êtes connus pour ça… Réplique-je sous le coup de la colère.

-      Je ne suis ni aveugle, ni sourd et certainement pas assez stupide pour faire quoique ce soit avec un type pareil.

Je me contente de baisser la tête. Je sais que Wade peut être quelqu’un d’intéressé, et que depuis que je le connais, il ne fait que sous-entendre des choses graveleuses sur moi. Et que ce n’est pas… si impossible que ça qu’il ait tout simplement tout fait pour m’avoir dans son lit… Mais ses mots, ses déclarations… Sa patience à mon égard. Tout ça ne peut pas être que simulé, si ? Et puis, de toute façon, comme je l’ai dit tout à l’heure, si c’était le cas, je sais que moi, je n’aurais rien à me reprocher. Car j’agis selon ma conscience. Et que si Deadpool me manipule, tant pis pour lui. Ce sera lui qui va me perdre et pas l’inverse.

-      Peut-être que je suis stupide de vouloir croire en lui, Monsieur Stark. Mais c’est dans ma nature de vouloir donner des secondes chances.

-      Et c’est très bien, mais certaines personnes sont irrécupérables. Déclare-t-il d’une voix un peu plus douce.

-      On ne peut pas le savoir avant d’avoir donné une chance à ces individus. Et ce soir, on est au centre F.E.A.S.T justement pour célébrer les secondes chances. La réinsertion dans le droit chemin, tente-je d’arguer. Ce qui est valable pour les sans-abris, l’est aussi pour Wade.

-      Tu me fatigue, rétorque Stark avec dédain.

Des mots qui me touchent en plein cœur. Et je peux sentir des larmes me monter aux yeux. Comment ai-je pu en arriver là avec Monsieur Stark ? Lui qui a toujours été si bienveillant avec moi… Certes, parfois, il avait été particulièrement dur envers moi. Mais c’était toujours pour mon bien. Mais ce soir, c’est la première fois que je trouve… méchant et injuste.

-      Je… je… bafouille-je tandis que les larmes commencent à couler le long de mes joues.

Tony soupire, et s’approche de moi en douceur. Il passe ses mains sur mes joues avant de reprendre d’un ton plus calme :

-      Peter, je sais que tu ne pensais pas à mal. Et que tu laisses ton grand cœur parler, mais je ne te dis pas ça pour être méchant avec toi.

-      Pourtant vous êtes méchants… Dis-je en chouinant.

-      Ce n’est pas parce que je dis des vérités que tu refuses d’entendre que cela fait de moi quelqu’un de méchant, réplique-t-il avec fermeté tandis qu’à contrario, ses gestes se font plus doux.

-      Je… Ce soir… C’était…Et vous avez tout gâché… Lâche-je tandis que mes sanglots se renforcent.

-      Bon sang, ne me dit pas que c’était ta première fois ? Me demande-t-il avec une drôle d’expression sur le visage.

Je me contente d’hocher de la tête à sa question. Oui, c’était ma première fois. Et non, elle n’avait pas été parfaite. Elle s’était faite dans un placard. Je suis venu bien trop vite. Stark nous a interrompu… Pourtant, je n’ai pas l’impression que c’était si horrible que ça… Peut-être parce que justement… je l’ai fait avec la personne qui me correspond…

-      Peter… Tu es encore plus stupide que ce je pensais… Dit-il en m’attrapant dans ses bras.

Je me blottis contre Monsieur Stark et je laisse libre court à mes sentiments. Et après de longues minutes à sangloter, les larmes finissent par se tarir et je relève mon regard vers l’ingénieur qui me tient toujours dans ses bras.

-      Ça va mieux ? Me demande-t-il avec une forme de compassion.

-      Je suis désolé… Murmure-je avant de reprendre sur un ton plus déterminé : Mais je veux vraiment lui donner une seconde chance. Une vraie. Je veux… faire ce que je veux avec lui.

Stark me dévisage avec un regard sombre. Comme je ne parviens pas à déchiffrer ses pensées, je décide d’enchainer :

-      Après tout, vous avez bien donné une seconde chance à Captain America.

-      Et je ne sais pas si c’est une bonne idée… Soupire-t-il. Bon écoute, Peter, je sais que je ne pourrais pas te faire changer d’avis alors…

Mais avant qu’il n’ait le temps de terminer sa phrase, mon spider sens s’active pour me prévenir d’un danger imminent. Une sensation qui me rappelle la fois où j’ai sauvé la vie de Monsieur Stark sur le toit du parlement d’un tir de Bullseye[1]. Aussi, comme la dernière fois, je me jette sur l’ingénieur pour le faire basculer en arrière. Et alors que nous sommes en train de tomber, je peux voir une épée frôlée mon visage et je peine à réaliser ce qu’il est en train de se passer. Et une fois que nous avons heurté le sol avec Monsieur Stark, je tourne le regard vers notre agresseur qui n’est autre que Wade… Mon Dieu ! A-t-il perdu la tête ?

-      Toi ! Grogne Stark tout en se redressant d’un bond.

-      Wade ! M’indigne-je.

-      T’interpose pas, m’ordonne-t-il avant de fondre sur l’ingénieur.

Mais, bien sûr, je ne peux pas laisser Deadpool affronter Monsieur Stark sans réagir. Surtout que celui-ci est venu sans son armure. Mais avant que je n’aie pu réagir, Monsieur Stark a paré l’épée de Wade grâce à son gant métallique, mais comme il n’est pas particulièrement équipé, il n’a aucun gadget pour se défendre face à la deuxième lame du mercenaire qui s’apprête à le frapper sur le côté. Aussi, c’est moi qui m’interpose entre elle et l’Iron Man. Un sabre qui se stoppe avant de me toucher :

-      Je t’ai dit de ne pas t’en mêler, gronde Wade.

-      Wade, ne me fait pas regretter d’avoir pris ta défense, lui dis-je sur un ton déterminé.

-      Ce type mérite de crever ! S’énerve le mercenaire.

-      L’hôpital qui se fout de la charité, le provoque Monsieur Stark.

-      Tu veux voir qui se fout de qui ? S’énerve le mercenaire.

o  « Vous n’aviez pas le droit de nous buter comme un chien ! » Réplique-t-il de sa voix aiguë.

-      Wade, tu lui donne raison, m’obstine-je. Rentre chez toi.

-      De toute façon, quoi qu’il fasse maintenant, tu sais que j’ai raison. L’enfonce l’Iron Man.

-      Pas faux, je peux donc vous tuer ici et maintenant ! Et le monde entier serait soulagé de ne plus vous avoir dans les pattes !

-      Tu confonds avec toi, Wade. Si tu pouvais réellement mourir maintenant, tu ne manquerais à personne.

-      TU TE TROMPES ! S’emporte le mercenaire qui dégage ses épées pour se reculer.

o  « Je manquerais au moins à Weasley ! » se dit-il à lui-même.

-      Je vais te crever ! Dit-il en sortant une arme à feu en visant le visage du milliardaire qui le regarde sans tressaillir.

Un geste qui pousse mon spider-sens à s’affoler de manière bien plus intense que lors du premier assaut de Wade. Il va tirer !

-      Va-y Wade, le provoque-t-il. Montre qui tu es vraiment.

-      J’ai juste à appuyer sur la détente, et le monde entier sera débarrassé de l’alcoolique mégalomaniaque que vous êtes !

-      Wade ! Hurle-je en m’interposant entre les deux.

Cette fois-ci, je me place entre le canon de l’arme et le visage de Monsieur Stark. De ce fait, c’est moi qui est désormais en joue. Une réaction qui ne semble pas plaire à l’Iron Man qui me saisit par le bras et qui veut me déplacer. Seulement, j’encre mes pieds dans le sol. Pour qu’il ne puisse pas me faire bouger contre mon gré. Je regarde Wade dans les yeux, déterminé à protéger mon mentor.

-      Peter, écarte-toi ! Réplique-t-il visiblement paniqué et surpris par mon geste.

-      Il a raison, écarte-toi. Répéte Wade sur un ton beaucoup plus froid et déterminé.

-      Wade, je ne te le pardonnerais jamais. Me contente-je de lui dire tout en le fixant dans les yeux.

-      Il m’a buté, pourquoi je ne pourrais pas lui rendre la monnaie de sa pièce ? Me demande-t-il.

-      Tu es immortel Wade, s’il avait réellement tenté de tuer, il ne t’aurait pas laissé récupérer tes facultés.

Mais l’ingénieur ne semble pas vouloir se contenter de regarder la scène sans rien faire puisque d’après ses gestes, je peux sentir qu’il veut s’interposer entre moi et Wade. Toutefois, je l’attrape avec force par le poignet pour l’empêcher de se déplacer. Car s’il s’interpose, je suis certain que Wade fera feu. Et il est hors de question que je perde Monsieur Stark devant moi sans que je ne puisse rien faire. D’autant plus que je suis persuadé que le mercenaire ne me fera aucun mal.

-      Lâche-moi, Peter. Et écarte-toi, ce conflit ne te regarde pas ! Me supplie-t-il.

-      Wade, tu es en train de tout gâcher. Lui confie-je toujours en le fixant dans les yeux.

-      Non, il a TOUT GACHER ! S’écrie-t-il.

-      Non. Réplique-je avec fermeté. Peu importe les horreurs qu’on me dira sur toi. Il n’y a que tes gestes qui comptent.

-      Je… Grimace-t-il en commençant à baisser son pistolet.

-      Rentre Wade, et ne t’avise plus jamais de toucher à un cheveu de Monsieur Stark.

Le mercenaire baisse son arme et je peux voir sa fureur sur ses traits. Et c’est de mauvaise grâce qu’il tourne les talons. Non sans lancer un dernier avertissement à l’ingénieur :

-      Vous avez eu de la chance ce soir, mais Peter ne sera pas toujours là pour vous défendre.

Puis, il disparait dans la cage d’escalier. Et dès qu’il ne fut plus en vue, je relâche la pression que j’exerçais sur le poignet de l’Avengers. Dès qu’il faut libre, celui-ci se précipite sur moi et pris mon visage entre ses mains. Une expression paniquée parcoure ses traits :

-      Peter ! Tu es complètement inconscient de t’interposer comme ça ! Il aurait pu te tuer !

-      Et vous ?! Lui reproche-je. Qu’est-ce qui vous prend le provoquer ainsi ? Vous n’aviez même pas votre armure !

-      Je sais me défendre, déclare-t-il avant de me prendre dans ses bras et de me serrer contre lui.

Il resserre fort son étreinte autour de moi. Comme s’il avait sincèrement eu peur de me perdre. Et je peux même entendre les battements de son cœur battre si vite qu’on aurait pu croire qu’il allait exploser.

-      Vous savez, je savais qu’il ne me tirerait pas dessus… Tente-je de le rassurer tant je peux sentir qu’il a eu peur pour moi.

-      Tu n’en sais rien, me contredit l’ingénieur. Sinon, pourquoi tu tremblerais à ce point-là ?

Je tremble ? Vraiment ? Vraiment… Je peux sentir mon propre corps en proie à la panique, mais le plus étrange, c’est l’espèce de déconnexion qui existe entre mon esprit et mon corps. Comme si mon corps avait eu peur, mais que mon esprit lui était resté serein. Je sais qu’il ne m’aurait pas fait de mal… Pourtant, mon spider-sens ne s’était jamais activé d’une façon aussi intense auparavant. Je ne m’étais jamais sentis autant en danger avant ce soir. Ce qui explique très probablement ces tremblements. Étais-je réellement aussi serein que ce que je peux penser ? Ou suis-je simplement en train de me bercer d’illusion ? Wade aurait-il réellement pu me tirer dessus ? Me tuer ? Moi ? Après ce que nous venions de faire ? Je ne pense pas qu’il aurait pu faire ça… Mais je n’en suis pas certain. Au fond de moi, il y a une partie qui doute… Une partie qui doute tout simplement parce que mon spider-sens ne se trompe jamais quand il m’avertit de la présence d’un danger. Et ce soir, le danger c’était Wade…


Puis, l’ingénieur me propose de me m’assoir et descend chercher un plaid qu’il ne tarde pas à me ramener. Il me le pose sur les épaules et s’installe avec moi sur le rebord du toit. Je m’enroule dedans tout en regardant mes pieds qui sont suspendu dans le sol.

-      Je ne pense pas que Wade aurait pu me faire du mal… Chez le mandarin… Il s’est libéré de son emprise pour ne pas me blesser…

-      Peter, ce genre d’individu peut littéralement craquer d’un seul coup. Ne présume jamais savoir de quoi il est capable. Me prévient l’Iron Man.

-      Wade n’est pas mauvais dans le fonds, tente-je de le défendre sans détourner le regard de mes pieds et du vide qui s’étendent sous moi.

-      Peter, on a tous déjà entendu l’histoire du chien de famille qui est adorable et fidèle. Mais qui, du jour au lendemain, a attaqué les enfants sans raison. Wade, c’est ce genre de personne. Il n’est pas stable. Et il peut craquer sans prévenir. Tu n’es pas en sécurité avec ce genre de personne.

-      Vous le pensez vraiment ? Lui demande-je en relevant enfin le regard vers Monsieur Stark.

-      Bien sûr, approuve-t-il.

-      Alors pourquoi vous l’avez provoqué ? Lui demande-je tandis qu’il me regarde avec surprise face à cette question.

-      Quoi ? Fait-il étonné.

-      Vous prétendez qu’il est dangereux, mais vous l’avez provoqué alors qu’il avait littéralement l’intention de vous tuer. Et que vous étiez sans défense. A quoi vous pensiez ? Le questionne-je. Monsieur Stark, je ne m’étais pas interposé, il aurait tiré.

L’Iron Man ne me répond pas et se contente de détourner le regard vers la ville. Pourquoi il l’a provoqué de la sorte ? Franchement, il aurait pu se faire tuer. Je peux le sentir dans mes tripes que si je n’avais pas été là, cela se serait très probablement fini dans un bain de sang… Et cela n’aurait pas tourné en faveur de mon héros favori.

-      J’ai toujours été quelqu’un d’inconscient, avoue-t-il au bout d’un long moment.

-      Vous n’êtes jamais inconscient, Monsieur Stark. Le contredis-je. Vous êtes tout l’opposé de ça.

Une remarque qui fait sourire l’ingénieur. Même si à mes yeux, il n’y a absolument rien de drôle. Parce que Monsieur Stark n’est pas du genre à agir sans réfléchir à toutes les solutions possibles qui peuvent s’offrir à lui. Sauf si… Sauf s’il souhaite… mourir ?

-      Vous… ne voulez quand même… mourir ? Finis-je par lâcher.

-      Jamais de la vie, je ne suis pas du genre à baisser les bras. Lâche-t-il du tac au tac.

-      Alors pourquoi ?

-      Parce que je ne laisserais jamais un type pareil me parler de la sorte sans réagir.

-      Vous lui… avez dit de vous tirer… dessus… Dis-je en tentant de garder ma voix neutre même si elle se casse plusieurs fois en plein milieu de cette courte phrase.

-      Je ne veux pas mourir, me déclare Monsieur Stark en me fixant droit dans les yeux. Je n’ai jamais été quelqu’un de suicidaire. Anxieux, paranoïaque, égocentrique, égoïste, menteur, manipulateur, désagréable… J’en passe et des meilleurs. Mais jamais suicidaire.

-      Vous m’avez fait peur… Avoue-je. Je ne veux pas vous perdre…

-      Je sais Peter, dit-il en passant son bras autour de mon épaule. Et celui qui arrivera à m’abattre n’est pas encore né. Plaisante-t-il. Personne ne peut vaincre l’invincible Iron Man.

-      Vous savez Monsieur Stark… Autrefois, je pensais que mon oncle aussi était invincible… Et il est mort… A cause de moi… Si Wade… vous avais… je ne me le serais jamais pardonné…

-      Crois-moi Peter, Wade ne me tuera jamais. Il n’en est pas capable.

-      Vous m’avez pourtant dit vous-même que vous n’étiez pas sûr de pouvoir gagner contre Wade.

-      Tu te prends trop la tête, Peter. Soupire-t-il.

-      Vous êtes… inconscient… Lui reproche-je.

-      Je sais, Rhodes et Pepper me le reprochent souvent. Mais, hey, Peter, ça fait aussi mon charme. Si je n’étais pas inconscient, je n’aurais jamais créé une armure d’acier capable de voler pour combattre des aliens ou des robots.

-      Vous avez raison, finis-je par avouer avec un petit sourire.

-      Puis tu peux dire, tu n’es pas tellement mieux. Qui est assez inconscient pour se jeter dans le vide en étant simplement suspendu avec une toile, hein ?

-      Ce n’est pas comparable ! Me défendis-je avant de concéder : bon c’est sûr que la chute aurait été douloureuse si cela n’avait pas fonctionné.

-      Tu sais, tous les scientifiques sont un peu inconscients, me déclare-t-il. Sinon, on ne ferait jamais rien de notre vie.

-      Mais de là à dire à quelqu’un qui a une arme pointée sur notre visage de nous tirer dessus…

-      Que veux-tu. J’ai plus d’égo que d’instinct de survie, plaisante-t-il. Mais sérieusement Pet’. Je ne veux pas mourir. J’ai bien trop de chose à faire pour ça.

-      Promettez-moi que vous n’allez pas mourir…

-      Je pourrais mais ce serait un mensonge, je ne suis pas immortel à ce que je sache. Lâche-t-il sérieusement. Par contre, je peux te promettre de tout faire pour ne pas mourir de sitôt.

-      Ça me va, dis-je en lui tendant mon petit doigt. Et moi, je vous promets de ne pas mourir de sitôt non plus !

-      Toi, t’as pas intérêt à partir avant moi ! Dit-il comme un avertissement avant d’enrouler son doigt autour du mien.

Puis, je me blottis à nouveau contre l’ingénieur qui me garde durant de longues minutes contre lui. Et au bout d’un moment, il finit par me demander :

-      Tu comptes faire quoi de Wade ?

-      Franchement, je ne sais pas… Je… ne m’attendais pas à ça…

Il ne me répond rien et se contente de poser sa main sur mon épaule. Et nous restons un long moment ainsi à regarder les lumières de la ville danser sous nos yeux fatigués. Je suis épuisé par cette journée. Le labeur des préparatifs, le stresse du déroulement de la soirée, ma première fois… L’ingérence de Stark et surtout le coup de sang de Wade. Je crois que c’est trop pour un jeune homme comme moi.


Puis, au bout d’un moment, on aperçoit en bas des gens qui commencent à quitter la soirée. Et je peux sentir l’ingénieur qui lance un regard à sa montre.

-      Il se fait tard, Peter. On devrait rentrer.

-      Vous avez raison, approuve-je.

-      Tu veux venir dormir à la maison ? Me propose-t-il. Je pense rentrer dans mon appart à New York.

-      Pourquoi pas…

Je ne sais pas pourquoi, mais cette proposition me fait chaud au cœur. Je me sens rassuré de pouvoir rentrer chez Monsieur Stark ce soir. Et cette simple proposition me donne l’impression d’exister et de compter pour lui. Et ce soir, j’ai besoin de réellement compter pour quelqu’un. Parce qu’après ce qu’a fait Wade, je me demande s’il m’aime vraiment… Parce que quand on éprouve des sentiments réellement sincères pour quelqu’un, comment on peut vouloir tuer… son mentor ? Surtout qu’il sait à quel point l’Iron Man est important pour moi. Non seulement il s’agit de mon héro préféré, mais en plus, c’est un génie que j’admire. Et en plus de ça, il m’a pris sous son aile pour faire de moi un meilleur super-héros. Pourquoi Wade a fait ça… Je comprends qu’il soit en colère… Mais si je n’avais pas été là, il l’aurait tué… Si je ne m’étais pas interposé… Il me déçoit tellement…


Une fois masqué, je descends du toit en compagnie de Monsieur Stark. Et on peut effectivement constater que la soirée s’est grandement vidée. Aussi, on va trouver Happy qui tient, bien évidemment, compagnie à ma tante. Aussi, Tony en profite pour dire tout fort :

-      Happy, je rentre avec Spiderman. Il va dormir chez moi ce soir. Tu peux prendre ta soirée.

-      Je vois, merci. Je vais… heu… rester aider ici. A tout ranger et tout ça… Fait-il l’air mal à l’aise.

-      Bonne initiative. Pepper est déjà partie ?

-      Oui, il y a une bonne dizaine de minute. Elle t’a cherché partout. Lui dit-il sur un ton de reproche.

-      Je m’occupais d’une urgence. Fait-il l’air de rien. Bon Spidey, on go ?

-      Bonne soirée Spiderman, et Iron Man. S’exclame tante May en me lançant un petit regard approbateur.

-      Merci Madame ! Dis-je avant d’ajouter : bonne nuit à vous. Et pas de bêtise !

Puis nous tournons les talons sous les regards ahuris de l’homme de main de Tony. Puis nous regagnons la sortie et nous allons récupérer la voiture de Monsieur Stark. Il s’agit d’une magnifique Audi R8-Etron à la couleur rouge vif rappelant celle de l’armure du héros. Une voiture qui correspond bien au tempérament excentrique de l’ingénieur.


Après avoir roulé plusieurs minutes, nous arrivons à une résidence qui se situe juste en face de central park[2]. Et une fois garé dans le parking sous-terrain, nous prenons l’ascenseur jusqu’au dernier étage. Et l’ingénieur m’ouvre la porte de sa grande résidence, mon regard est inéluctablement attiré par les immenses baies vitrées qui donnent une vue imprenable sur le poumon vert de New York. Malgré qu’il fasse nuit, l’appartement semble lumineux et aérien. Ce qui est fort agréable.

-      Tu veux manger quelque chose ? Me demande l’ingénieur.

-      Pourquoi pas, j’ai pas eu le temps de manger là-bas du coup. Approuve-je tandis que mon estomac semble se réveiller lorsqu’on me propose à manger.

-      Je commande quoi ? Me demande-t-il de la façon la plus naturelle du monde malgré que l’heure soit relativement tardive.

-      Heu… Une pizza ? Propose-je parce que je ne suis pas certain qu’il y ait grand-chose d’autre d’ouvert à cette heure-ci.

Puis l’ingénieur prends ma commande et me propose d’aller me doucher le temps que ce soit livré. Il me conduit jusque dans la luxueuse salle de bain qui contient une baignoire gigantesque avec tout un tas de jets différents et une gigantesque douche à l’italienne. Je crois sincèrement que cette salle de bain, toute maculée, est deux fois plus grande que ma chambre dans l’appartement que je partage avec ma tante. Tony s’approche de la baignoire et commence à faire couler de l’eau et y ajoute des sels de bain.

-      Profite en pour te détendre un peu, me propose-t-il. Je vais chercher des vêtements qui devraient t’aller.

-      Merci, répondis-je sincèrement.

Aussi, dès qu’il eut quitté la pièce, je me déshabille avant de me glisser dans l’eau bien chaude. Et j’ai l’impression que mes muscles se sont instantanément détendu au contact de l’eau. Et tandis que je laisse mon esprit vagabonder et profiter de cet instant, je suis interrompu par Monsieur Stark qui entre, comme si de rien n’était, dans la salle de bain.

-      J’ai trouvé ça comme vêtement, on verra si ça te va. Déclare-t-il en les posant sur l’évier.

-      Monsieur Stark ! M’exclame-je rouge de honte.

Lorsqu’il est entré dans la pièce, j’ai eu le réflexe de cacher mes parties intimes. Comment peut-il entrer comme si de rien n’était ? J’ai si honte qu’il me voit comme ça !

-      Oh Peter, voyons ! Pas la peine de jouer les timides. J’en ai vue bien plus qu’il ne m’en fallait toute à l’heure, déclare-t-il moqueur avant d’ajouter : Et puis, ce n’est que moi.

Puis il repart comme il est venu. Naturellement. Une attitude qui ne fait que confirmer la façon dont il me perçoit. A ses yeux, je suis vraiment un fils et rien de plus. Et je dois dire que je me suis fait à cette idée. Et j’aime de plus en plus cette relation de complicité que j’entretiens avec l’Iron Man sans qu’elle ne soit entachée par des non-dits ou des mensonges.


Puis une bonne demi-heure plus tard, Tony vient frapper à la porte pour me dire que les pizzas viennent d’arriver. Aussi, je me dépêche de sortir du bain pour pouvoir le rejoindre. Mais, quand je veux enfiler les vêtements qu’il m’a apporté, je me retrouve vite bloqué. En effet, je suis vraiment étriqué dedans, et je peux à peine bouger. Aussi, j’entrouvre la porte et j’interpelle le milliardaire. Il me déclare de ne pas bouger, puis part chercher une autre tenue. Lorsqu’il revient, il a un t-shirt blanc et un jogging noir qu’il me tend. Et cette fois, ce fut l’inverse, ils sont deux fois trop grand.

-      Bah, tant pis, met le t-shirt et reste en caleçon. Me déclara-t-il comme si de rien n’était.

-      Mais…

-      Mais de toute façon le t-shirt te fait presque une robe, et tu ne risques rien ici.

-      C’est sûr…

Vu la taille du vêtement, effectivement, il couvre quasiment mon caleçon.

-      Qu’est-ce que tu as grandi, s’exclame l’ingénieur. Mais tu dois faire à peine une taille de plus que moi, parce qu’il ne manque vraiment pas grand-chose. Dit-il en repliant maladroitement les premiers habits qu’il m’a apporté.

-      C’est vous qui êtes petit, me moque-je. J’ai à peine dix-huit ans et je suis déjà plus grand que vous ! Alors que je suis loin de faire partie des garçons les plus grands de ma classe qui plus est.

-      Tu sais Peter, ce n’est pas la taille qui compte mais la façon dont on s’en sert, plaisante-t-il. Aller, on va manger avant que ce ne soit froid.

Et c’est en riant que je suis l’Iron Man jusque dans le salon. Il a disposé les pizzas sur la table et nous les mangeons dans une ambiance plutôt bonne. Une atmosphère qui tranche radicalement avec la soirée catastrophique que nous venons de passer. Mais alors que je suis en train de manger une part de pizza, un morceau de fromage tombe sur le vêtement que m’a prêté Monsieur Stark.

-      Oh non ! M’écrie-je. Je suis tellement désolé !

J’attrape directement une serviette pour tenter d’éponger la tâche avant qu’elle ne s’imprègne dans le t-shirt. Ah le pire c’est qu’il est blanc ! Et ça risque de se voir.

-      Je suis tellement désolé ! Répète-je.

-      T’en fais pas, c’est pas grave, déclara-t-il comme si cela ne l’intéressait pas.

-      Mais ce t-shirt… vous me le prêtez, et moi je vous le rends tout tâché… Dis-je bien embêté.

-      Pas grave, j’te dis. Confirme-t-il.

-      D’ailleurs… S’il est grand pour moi, je suppose que ce n’est pas le vôtre. Il appartient à qui ? Demande-je soudainement curieux de connaître le propriétaire du vêtement que j’ai tâché.

Si c’est Happy, ça va je vais pouvoir m’en sortir sans trop de mal, parce qu’il aime beaucoup ma tante, donc il ne va pas trop me disputer. Mais imaginons que ce soit Rhodes ? Peut-être qu’il va me détester après ça !

-      Oh t’en fais pas pour son propriétaire… Je ne pense pas qu’il viendra le réclamer un jour… Souffle l’ingénieur avec une drôle d’expression sur son visage.

Une expression que je n’arrive pas vraiment à déchiffrer qui oscille entre la tristesse, le remords et la nostalgie. Mais qu’il abord à chaque fois qu’il est en présence du Captain.

-      C’est Captain ? Demande-je sans pouvoir m’en empêcher.

-      Comment tu sais ? Dit-il l’air surpris. Ça se voit tant que ça ?

-      Quand on parle de lui, vous avez toujours cette… expression qui parcourt votre visage… Que c’est facile à deviner… Lui explique-je. Je peux vous poser une question ?

-      Je verrais si j’y réponds, réplique l’ingénieur en me lançant un regard méfiant.

-      Vous pouvez me dire ce qu’il vous a fait ? Lui demande-je avec détermination et calme.

Lorsque Monsieur Stark est entré dans ma vie, il m’a demandé de venir combattre Captain America et ses amis parce qu’ils ont refusés de signer les accords de Sokovie. Si les relations entre eux étaient déjà tendue, sa façon de parler de Steve Rogers a totalement changée après ces événements. Et si je sais qu’il s’est passé quelque chose, je ne sais pas quoi. Et c’est frustrant d’être à ses côtés et de le voir souffrir ainsi, sans pouvoir l’aider.

-      Tu vas me poser la question à chaque fois qu’on se voit ? Lâche-t-il avec une forme d’agacement et de lassitude.

-      Tant que vous n’y aurez pas répondu.

Il laisse s’échapper un long soupire avant de se tourner vers moi. Vêtu d’un jogging et d’un débardeur noir, il s’installe en tailleur en face de moi. Visiblement nerveux, il passe sa main dans ses cheveux avant de me dire :

-      Par où commencer…

-      Par le début ? Suggère-je.

-      Steve et moi, on a commencé à se fréquenter à une époque où je n’allais pas très bien. Et je dois dire, que je ne lui ai pas facilité la vie. Admet-il. Et il a eu bien du courage de rester à mes côtés malgré tout ce que je lui ai fait subir.

Puis, visiblement mal à l’aise, il change de position. Et c’est après un petit silence qu’il reprend :

-      En fait… On a eu pas mal de haut et de bas, et un jour, je me suis rendu sur la tombe de mes parents. Et Bullseye, tu sais celui qu’on a affronté ensemble au parlement ? Me demande-t-il pour que je puisse situer de qui il parle. Il m’a tiré dessus, et j’ai failli y rester.

-      C’est vrai ? Demande-je choqué d’apprendre cette histoire.

-      Oui, c’est vrai. Et lorsque j’ai été hospitalisé, Steve s’est montré particulièrement absent…

-      Et vous lui en voulez pour ça ? Repris-je un peu étonné.

Je suis surpris. Parce que, certes, ce n’est pas sympa de ne pas soutenir son conjoint quand il est à l’hôpital. Et que cela ne ressemble pas trop au Captain. Mais de là, à lui vouer une haine aussi palpable… Cela me parait surprenant.

-      En partie. Avoue-t-il. Mais cela n’a été que le déclencheur. Après ça, on a pris nos distances, et on ne se voyait ou parlait pratiquement plus… En fait, j’ai compris qu’il m’évitait mais il refusait de me dire pourquoi. Alors, au bout d’un moment, on a juste fini par se séparer.

-      Je vois… Commente-je.

-      Puis, il y a eu les accords de Sokovie et les évènements tels que tu les connais. La signature, l’attentats… Et Barnes qui a porté le chapeau pour les actes de Zemo.

-      Et c’est à ce moment qu’il s’est passé un truc ? Demande-je pour l’inciter à continuer à me raconter l’histoire.

-      Oui. Approuve-t-il en détournant le regard et en changeant à nouveau de position.

-      Vous avez découvert quelque chose ?

-      La raison de la distance qu’il avait instaurée entre nous… En fait… Il a appris que mes parents ne sont pas morts dans un accident. Mais qu’ils ont été assassinés par Hydra.

-      Ah bon ?! M’exclame-je surpris.

La mort du père de Tony, Howard Stark, est connue de tous. Il serait mort il y a plusieurs années suite à un accident de voiture liée à des problèmes de frein. Et ce ne serait pas la vérité ? Mais, si Captain a appris pour les parents de Tony, pourquoi ne pas lui avoir dit la vérité ?

-      Pourquoi il ne vous a rien dit ? Demande-je bêtement.

-      Parce que c’est Barnes qui les a…assassinés…

-      Oh… fut ma seule réaction.

Barnes… le soldat de l’hiver… C’est, je crois, le meilleur ami de Captain. Ils ont fait la guerre ensemble dans les années quarante, et il s’avère qu’il a été capturé, et utilisé par Hydra. Aussi, je ne peux m’empêcher de demander :

-      Mais il était pas manipulé par Hydra ?

-      Si… Approuve Tony.

-      Donc je ne vois pas pourquoi il vous l’a caché, ce n’est pas comme si c’était réellement de sa faute… Enfin, je crois…

-      Il a préféré me le cacher. Déclare l’ingénieur. Et quand je l’ai appris… j’ai juste… vrillé…

Je n’ose même pas imaginer ce qu’il a pu ressentir lorsqu’il a appris que Captain lui a caché une telle vérité. Pourtant, je comprends que Captain n’ait pas osé lui dire… Cela me renvoi à ma propre histoire avec mon oncle… Après tout, c’est aussi de ma faute s’il est mort… Et ça, je n’ai jamais pu le dire à ma tante. Je ne sais pas… je n’ose juste pas lui dire. J’ai… trop peur de lui faire de la peine, de la décevoir… Et tout simplement qu’elle me déteste.

-      Vous savez Monsieur Stark, il ne vous l’a peut-être pas caché… Pour vous faire du mal, tentais-je.

-      Le résultat est le même, réplique-t-il froidement.

-      Je ne pense pas… L’intention derrière doit compter, non ?

-      Il voulait ne pas me blesser, mais le résultat est pire que ça… Fini-t-il par lâcher. Non seulement, j’ai été blessé mais en plus… je ne peux plus lui faire confiance.

Je me tais à ce moment-là. Dans un sens, il n’a pas tort. Un mensonge… ça fini par tout ronger. Devrais-je le dire à tante May ?

-      Je n’ai jamais dit à ma tante… pour mon oncle… lâche-je avec émotion.

-      Quoi ? S’exclame l’ingénieur comme si je venais de le tirer de ses pensées.

-      Rien…

-      Peter, ce n’est en rien comparable. Réplique-t-il.

-      Si c’est pareil, je lui mens… Elle ne sait pas que si j’avais été… Quelqu’un de bien… mon oncle serait encore en vie… Juste parce que…

L’ingénieur vient s’installer à mes côtés me prends dans ses bras :

-      Tu as fait une erreur Peter, et je suis sûr que ta tante t’aimera quoique qu’il arrive. Ce n’est pas pareil… Tu es son fils.

-      Pourtant, je lui mens… Comme Captain l’a fait pour vous… Dites-moi la vérité, vous auriez voulu savoir ? Vous auriez voulu savoir pour le meurtre de vos parents ? De savoir qui était le responsable ? Demande-je avec désespoir.

-      Oui. Dit-il tout en continuant de me maintenir contre lui.

Oui. Il aurait aimé le savoir. Peut-être que tante May aimerait comprendre elle aussi. Savoir pourquoi…

-      Je devrais lui dire ? Demande-je les larmes aux yeux à mon mentor.

-      Tu sais Peter, que tu lui dises ou pas, je pense que cela ne changera jamais l’amour qu’elle éprouve pour toi. Une relation entre un parent et son enfant, c’est sacré. Il n’y a rien au monde qui peut le briser.

-      Même pas la perte de son âme-sœur ? Lâche-je.

-      Rien. Confirme-t-il.

Je me laisse retomber sur l’ingénieur. Fatigué par cette journée, et surtout, la tête remplie de tout un tas d’information qui se bousculent.

-      C’est la pire soirée de ma vie… Finis-je par lâcher.

-      Oh espérons-le. S’exclame l’ingénieur. Il est temps d’y mettre fin, non ? On va dormir ?

-      Oui… Approuve-je.

L’ingénieur me conduit dans une grande chambre et me propose de dormir ici. Il m’indique ensuite sa chambre au cas où j’aurais besoin de quelque chose. Puis, il disparait dans l’encablure de la porte et me laisse seul dans cette immense pièce. Je me glisse dans les draps en soie et je tente de trouver le sommeil. En vain. Mes pensées vont dans tous les sens. Je repense à ma conversation avec Monsieur Stark. D’abord, mes songes sont tournés vers ma tante. Vers le mensonge que je lui ai dit… Ce que je lui cache… Puis à mon oncle…A la peine que je ressens de l’avoir perdu… Puis, à Monsieur Stark qui prend peu à peu son rôle dans ma vie… Sans pour autant le remplacer. Personne ne pourra jamais remplacer mon oncle Ben. Il était un pilier pour moi. Pour May. Il était si intègre… Il n’aurait pas supporté le mensonge… Un mensonge ? Comment Captain a-t-il pu mentir à Tony sur Barnes ? Ce n’est pas comme si Monsieur Stark aurait été le tuer s’il avait appris la vérité… Après, je suis mal placé pour juger… Peut-être que Steve a juste eu peur… Comme moi j’ai peur… D’ailleurs, aujourd’hui, j’ai eu tellement d’émotion… La peur, la joie… Ma première fois… Qu’est-ce que Ben penserait de Deadpool ? Sûrement la même chose que Monsieur Stark… Et moi ? Qu’est-ce que moi j’en pense ? Je ne sais pas… Deadpool est devenu un sujet confus dans mon esprit… je pensais que je pourrais en faire quelqu’un de bien… Qu’il avait du bien au fond de lui… mais je n’en suis pas si sûr maintenant… Et si je m’étais trompé à son sujet ? La détermination dont il a fait preuve sur ce toit à l’idée de tuer Monsieur Stark… Comment aurait-il pu tuer devant moi l’homme que je considère comme mon mentor ? Surtout qu’il sait ce que je ressens pour monsieur Stark… Peut-être qu’il est juste mauvais… En tout cas, une chose est sûre c’est que ce soir, j’ai eu peur. Pour ma vie et pour celle de Monsieur Stark. La pression de l’arme sur ma tête… Son regard froid et déterminé. Aurait-il pu tirer ? Est-ce qu’il aurait réellement pu me tuer ? Pourquoi penser cela provoque-t-il une telle douleur dans ma poitrine ? Pourquoi les larmes me montent aux yeux pour un type comme lui ? Pourquoi… il m’a fait ça…


Épuisé par toutes ces pensées qui ne cessent de se bousculer dans mon esprit, et surtout particulièrement fragilisée par celle-ci, je décide d’aller voir si Monsieur Stark s’est endormi. Au cas où… s’il ne dort pas… on pourrait… Je sais pas… Discuter un peu… Et peut-être qu’il m’aidera à dormir. Aussi, c’est d’un pas hésitant et léger que je me rends jusqu’à sa chambre. Et c’est timidement que je toque contre la porte. Comme je n’ai pas réponse, je tente ma chance une deuxième fois. Au cas où il n’aurait pas entendu la première fois. Et alors que je commence à désespérer, j’entends une petite voix s’élever de la chambre :

-      Tu peux rentrer Peter…

J’ouvre donc doucement la porte. Et c’est avec culpabilité que je lui demande :

-      Vous dormiez ?

-      Non… Dit-il avec la voix pourtant ensommeillée. Qu’est-ce qu’y a ?

-      J’arrive pas à dormir… Avoue-je.

-      Aller vient là… Dit-il en ouvrant la couette pour que je vienne m’installer à ses côtés.

-      Vous êtes sûr ? Vous voulez pas qu’on aille discuter dans le salon ? Lâche-je surpris.

-      Pas à cette heure-là. Vient donc dormir.

Et c’est avec un étrange sentiment de soulagement que je viens de glisser dans les draps aux côtés de l’ingénieur. En étant aussi prêt de lui, je peux sentir qu’il a dû s’assoupir avant que je vienne le déranger. Mais, il ne semble pas m’en tenir rigueur puisqu’il me demande :

-      Alors, qu’est-ce qu’y t’arrive ?

-      Je repense à toute cette journée…

-      Effectivement, tu as eu pas mal d’émotion, approuve-t-il tout en clôturant sa phrase avec un bâillement.

-      Désolé de vous embêter à cette heure-là…

-      Quelle heure est-il ? Lâche soudainement l’ingénieur.

-      Il est deux heures du matin. Nous annonce J.A.R.V.I.S.

-      J.A.R.V.I.S est ici ? Demande-je surpris.

-      Étonnant, se dit-il à lui-même. Je suis rarement fatigué à cette heure-ci. Et oui, J.A.R.V.I.S est partout.

Je m’en veux d’être venu déranger Monsieur Stark alors qu’il s’était endormi. D’autant plus que je sais que c’est quelqu’un qui éprouve souvent des problèmes pour pouvoir dormir… Et moi, je viens égoïstement le déranger alors qu’il a enfin pu trouver le repos… Je ne pense vraiment qu’à moi…

-      Qu’est-ce qu’y se passe dans ta petite tête ? Me demande-t-il en me tirant de mes pensées.

-      Je pense à ma tante… A mon oncle… Avoue-je avant d’ajouter plus bas encore : à Deadpool.

-      Mon Dieu, me dit pas que tu te prends la tête pour lui ? Réplique l’ingénieur avec une forme d’agacement.

-      Vous savez, je pensais vraiment… Compter pour lui… Mais après ce qu’il vous a fait… Comment dire… Comment il peut vous faire ça quand il sait ce que vous représentez pour moi ?

-      Ce que je représente ? Reprend l’ingénieur avec intérêt.

-      Oui… Vous êtes… entré dans ma vie peu après… mon oncle… Avoue-je.

-      Je vois, dit-il en glissant sa main sur mon visage ce qui m’encourage à reprendre mon récit.

-      En fait… Deadpool… Il a été vraiment… il m’a soutenu aussi… Il m’a aidé à me sentir mieux, à me sentir beau… Il aimait me mettre en valeur… Il me faisait rire aussi… Et je dois dire que jusque-là, je me sentais en sécurité avec lui…

-      Je ne vois vraiment pas pourquoi, mais bon…

-      Moi non plus, je ne sais pas… Vous savez, je n’explique pas… Il est… honnêtement pas très beau. Ni très moral. Mais… Il faisait plein d’effort pour moi… Et juste… je me sentais si vivant quand j’étais à ses côtés…

-      Tu es juste amoureux, lâche l’ingénieur dans un soupire.

-      Je ne sais pas… Vous pensez qu’on peut aimer quelqu’un… Tout en ayant peur de cette personne ? Finis-je par demander.

Une question qui plonge la pièce dans le silence. Comme si l’ingénieur y réfléchis sincèrement ou qu’il ne sait pas quoi me répondre. Et au bout de plusieurs secondes qui me paraissent des heures, il finit par me dire :

-      Oui, je pense que oui. Tu sais, on est des êtres humains. On est capable de ressentir plusieurs émotions à la fois.

-      Sans doute… mais ne sont-elles pas contradictoires ? Demande-je.

-      Tu sais, toute à l’heure, je t’ai dit que j’avais vrillé quand j’ai appris que Barnes avait tué mes parents ? Et bien, j’ai tenté de le tuer à mon tour. Et bien sûr, Steve s’est interposé et il ne m’a, bien sûr, pas laissé tuer son meilleur ami sous ses yeux.

Monsieur Stark a tenté de tuer Barnes ? Et il s’est battu contre Steve à cause de ça ? Ce serait donc ça la réelle source de sa rancœur.

-      Et heureusement pour eux, Steve a eu le dessus sur moi… Il m’a jeté par terre et m’a frappé avec son bouclier. Il frappait mon casque à plusieurs reprises avec son bouclier en vibranium… De toutes ses forces… Jusqu’à ce qu’il cède… Et quand il s’est brisé, il a levé… son bouclier dans les airs… Et j’ai vraiment cru qu’il allait me frapper le visage avec… Si ça avait été le cas… Me raconte-t-il avec une émotion plus que palpable.

-      Je ne pense pas qu’il aurait été capable de vous faire du mal comme ça. Tente-je de le rassurer.

-      Non, avec le recul, je ne pense pas… Mais sur le coup… je tentais de tuer son meilleur ami… Il m’en voulait pour notre séparation… Pour les accords de Sokovie… Il avait perdu l’agent Carter quelques jours auparavant… Il n’était pas lui-même… Et… il était si en colère…

L’ingénieur se tue comme pour chercher ses mots. Et franchement, je dois dire que ce récit me glace le sang et me peine beaucoup. Parce que je peux ressentir la peine qu’éprouve Monsieur Stark en repensant à cet événement. Il a l’air… si perturbé…

-      J’ai eu peur. Admet-il au bout d’un long moment. Et je le déteste tellement… de m’avoir menti… De m’avoir frappé… Et de m’avoir abandonné dans cet hôpital alors que j’avais besoin de lui… Je le hais… Et pourtant, je ne peux pas m’empêcher de l’aimer. De l’aimer profondément… Alors oui Peter, tu peux ressentir des sentiments contradictoires pour quelqu’un…

-      C’est pour ça que vous avez l’air aussi malheureux ? Lâche-je encore une fois sans réfléchir.

-      Peut-être… En même temps, ressentir des sentiments contradictoires, ça ne doit pas être très bon pour la santé. Mais, ça n’empêche pas que tu peux avoir peur de quelqu’un et l’aime tout de même. Tout comme tu peux détester quelqu’un et l’aimer. Tu sais, les sentiments les plus puissants s’entremêlent. Et plus quelqu’un compte pour nous, et plus on a de chance de basculer dans le positif ou dans le négatif.

-      Vous devriez lui redonner sa chance. Réplique-je, encore une fois, sans réfléchir.

Je crois que je devrais apprendre à tourner ma langue six fois dans ma bouche avant de parler.

-      Et toi, tu devrais te mettre avec quelqu’un d’autre que Wade.

-      Je crois que je l’aime… avoue-je.

Monsieur Stark ne me répond rien, mais je l’entends soupirer. Je sais qu’il n’aime pas Wade, mais dans le fond, cela ne change rien à ce que je peux ressentir pour le mercenaire. Après, je ne peux pas non plus oublier ce qu’il a fait ce soir.

-      Mais je ne sais pas si je pourrais lui pardonner ce qu’il nous a fait ce soir.

-      C’est l’éternelle question. Approuve l’ingénieur. Doit-on pardonner au risque de s’exposer une nouvelle fois à ce genre de déception ? Ou doit-on se protéger et les rejeter ? Je crois qu’il faut que tu te mettes d’accord avec toi-même sur ce que tu peux accepter de l’autre et le risque que tu veux prendre.

-      Je ne sais pas… murmure-je la voix serrée.

Que dois-je accepter de Deadpool ? Si je le pardonne d’avoir attaqué Monsieur Stark, est-ce finalement pas le conforter dans ce qu’il fait ? N’est-ce pas accepter ce geste finalement ? Parce que ça, je ne pourrais jamais l’accepter !

-      Je sais que ce n’est pas facile, mais il faut aussi que tu te demandes si tu es plus malheureux à ses côtés, ou plus malheureux sans lui.

-      Vous voulez dire heureux ? Lâche-je spontanément.

-      Peu importe.

-      Et vous, vous êtes plus heureux sans lui ?

Le silence fut la seule réponse que m’offre l’ingénieur à ma question. Et c’est vrai que c’est loin d’être facile de répondre à cette interrogation. Serais-je plus heureux sans Wade ? Suis-je plus heureux avec lui dans ma vie ? Franchement, je dois dire que depuis qu’il est entré dans ma vie… je suis heureux. Mais, est-ce que cela signifie que je dois accepter ce qu’il a fait ? Je ne sais pas… Je ne sais pas si la peine et la peur qu’il m’a causée ce soir peuvent être supplantée par la joie que j’ai eu de partager quelques instants de bonheur à ses côtés. Et c’est vraiment une question difficile, et je comprends que la seule réponse de Monsieur Stark soit le silence. Car, si pour moi, c’est déjà difficile avec Deadpool… Je n’ose imaginer comment se sent Monsieur Stark à propos de Captain…

-      Je commence à comprendre pourquoi vous êtes partis… Lui dis-je.

-      Oui… Bon, petit tu ne veux pas dormir un peu ? Me propose-t-il.

-      Oui… répondis-je toujours un peu gêné d’être venu le réveiller.

L’ingénieur s’installe confortablement dans son oreiller avant de me chuchoter un « bonne nuit ». Ce à quoi je répondis spontanément :

-      Bonne nuit Monsieur Stark…

-      Appelle moi Tony, les Monsieur Stark ça me donne un coup de vieux…

-      Je vais faire de mon mieux, Tony…

Tony… Je peux l’appeler par son prénom ! Maintenant, il faut juste que je prenne l’habitude… Ce qui ne va pas être gagné ! Et c’est, instinctivement, que je me colle contre l’ingénieur pour trouver le sommeil. Et, installé contre lui, le sommeil vient me happer sans crier gare. Bercé par la respiration et les battements de cœur régulier de mon mentor.


A suivre


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Bonjour, bonsoir,


J’espère que ce chapitre vous aura plu ! Si tel est le cas, n’hésitez pas à laisser un commentaire ainsi qu’à suivre la fiction pour être avertis des prochaines publications !


Dans ce chapitre, Wade a fait une grosse bêtise ! Il n’aurait pas pu plus mal réagir aux yeux de Peter face à l’agression de Stark !

Un Iron Man qui ne tient pas le mercenaire dans son cœur ! Mais qui tient beaucoup à son petit disciple avec lequel il a eu, pour la première fois de sa vie, une vraie discussion à cœur ouvert ! Une discussion qui impacte beaucoup notre jeune araignée !


Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et une bonne lecture !


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[1] Référence au « chapitre VI : Pour celui qu’il aime » du « Principe de réciprocité » dans lequel Peter accompagne Tony au parlement pour faire lever les accords de Sokovie. Une action qui s’avérera particulièrement risquée puisque des tueurs à gage avaient tentés d’ôter la vie du milliardaire. Une action qui échouera lamentablement grâce à la présence de Spiderman et de War Machine.

[2] Vous pouvez découvrir cet appartement pour la première fois dans le chapitre XIII – Une distance entre nous de « L’amour n’est pas un long fleuve tranquille » qui retrace l’histoire de Tony et Steve avant les accords de Solovie.

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