Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités
Chapitre VIII : Alliance improbable
Quelques jours se sont écoulés depuis que j’ai révélé à Tante May ce que j’avais sur le cœur. Et, même si je ne saurais pas dire réellement ce qui a changé, mais nous sommes plus proches que jamais. Notre relation est devenue plus forte qu’auparavant.
Mais, en parlant de relation, je me suis séparé de Wade. Mais depuis quelques jours, celui-ci tente de venir me parler. Et jusqu’alors, j’ai toujours réussi à l’esquiver. Je ne tiens pas à parler avec lui. Pas après ce qu’il a fait. Pas après ce qu’il m’a dit. Je ne peux tolérer ce genre de comportement. Et même si Monsieur Stark me dit que l’on peut aimer quelqu’un et en avoir peur, pour ma part, je ne pense pas que ce soit sain. Je ne veux pas vivre avec quelqu’un qui pourrait me tuer sur un coup de tête, ou pire encore, s’en prendre à quelqu’un que j’aime. Et, qu’il vienne pour s’excuser ou m’insulter, cela ne change rien. Je ne reviendrais pas sur mes positions.
Aussi, j’ai repris ma routine : Les cours avec Ned et Michelle[1], et mon job de spiderman. Et tout ça, sans compter ma nouvelle embauche au sein du Daily Bugle ! D’ailleurs, en parlant de cela, je rejoins MJ devant le siège du journal avec mon appareil photo en main. Et les magnifiques clichés que j’ai réalisés de moi, enfin devrais-je dire, de Spiderman. Et j’en suis pas peu fier ! Elles sont trop stylées !
- Bonjour Peter, me dit la belle rousse.
- Bonjour MJ ! M’exclame-je avec enthousiasme. Comment vas-tu ?
- Bien, dit-elle en fixant sa montre. Mais on est en retard.
- Ah désolé… Souffle-je.
Mais ce n’est pas de ma faute ! Alors que j’étais en route pour le Daily Bugle, j’ai arrêté des types qui essayaient de cambrioler une bijouterie. Et si ce ne fut pas difficile, cela m’a forcément retardé ! Aussi, c’est au pas de course que l’on grimpe les escaliers qui nous séparent du bureau du chef suprême : J.Jonah Jameson. Pour ma part, ce ne sera que la deuxième fois que je vais le voir. La première fois, je l’ai vue c’était le jour de mon embauche. Et ce fut assez, étrange dois-je dire. Il m’a à peine regardé et m’a dit : « c’est bon, je te prends. Ramène-moi des photos intéressantes et on verra ». Et depuis, j’ai déposé plusieurs photos de Spiderman qui ont fait la une, et il a fini par me convoquer dans son bureau.
- J’ai un peu peur d’y aller. Je me demande ce qu’il me veut. Ne pus-je m’empêcher de commenter en montant les marches.
- Te féliciter ? Propose MJ avec un sourire qui indique qu’elle ne le pense pas une seconde.
- Tu penses qu’il est capable de féliciter quelqu’un ? Plaisante-je à mon tour.
Notre chef est plutôt connu pour son caractère irascible que pour son côté humain. Et c’est donc sans savoir à quoi m’attendre que je me retrouve devant la porte de son bureau. Et quand il m’interpelle pour que je rentre, je me faufile avec peur à l’intérieur :
- Bonjour, Monsieur Jameson.
- Tiens, le petit photographe. C’est quoi ton nom déjà ?
- Parker. Peter Parker. Bafouille-je.
- Bien, assied-toi. Dit-il en désignant un fauteuil.
Je m’installe dans le siège beaucoup trop grand pour moi. Et l’homme qui se tient devant moi est charismatique. Malgré son air fatigué et ses cheveux dégarni, il a un regard vif et inquisiteur. Et malgré l’interdiction de fumée dans les lieux fermés, cela ne l’empêche pas d’avoir un immense cigare coincé sur le côté de ses lèvres. Et c’est avec ses grandes mains qu’il me sort une pile de photo de Spiderman.
- C’est toi qui fais tout ça ?
- Heu oui, c’est bien moi. Dis-je sans savoir si je vais être félicité ou disputé.
- Donc tu connais le tisseur ? Me demande-t-il en me fixant.
- Hein ? Pourquoi vous dites ça ?
- T’as quoi ? Dix ans ? Et tu es le seul de mes photographes à me rapporter quelque chose d’un minimum intéressant. M’explique-t-il. Même les plus expérimentés de mes employés ne parviennent pas à prendre une photo de lui. Regarde.
Il me sort une autre pile de cliché flou et mal cadré de Spiderman. De moi. Et effectivement, ce n’est pas glorieux. Rien à voir avec celle que je produis. Elles sont bien cadrées, lumineuses et Spiderman est bien visible dessus.
- Je… je ….
Je ne sais pas quoi dire. Je ne peux pas lui dévoiler mon identité secrète. Surtout pas à lui. Il me déteste déjà ! S’il sait qui est Spiderman, c’est sûr qu’il va le dévoiler à tout le monde !
- Avoue ! Tu sais qui c’est !
- Non ! Proteste-je. Je sais pas qui est Spiderman !
- Alors comment tu peux être le seul à faire de telles photos ?! Explique-moi ! Me hurle-t-il dessus.
- Je ne… peux pas vous le dire ! Panique-je.
- DIS-LE-MOI ! S’époumone-t-il.
- Je…
Que faire ? Que faire ? Je ne pensais pas que je me retrouverais un jour dans cette situation. Mais soudain, me vient une idée lumineuse.
- Je… je l’ai rencontré pendant mon stage chez Monsieur Stark…
- Et donc ? Qui est-t-il ? M’encourage-t-il à continuer.
- Je ne connais pas son identité, je l’ai toujours vue costumé… Mentis-je.
- Mais tu peux le découvrir n’est-ce pas ?
- Non ! Il est super sympa comme gars, vous devriez…
- Ce type est une menace ! Me contredit-il sans me laisser terminer ma phrase. Je ne changerais pas d’avis là-dessus. Tu devrais le contacter pour lui dire que vous allez faire un petit shooting photo, et là, on lui tend un piège et on le démasque ! Me propose-t-il avec enthousiasme.
- Je ne peux pas faire ça ! Il me fait confiance !
- Et alors ? Ce type est un terroriste, y a pas de mal à le trahir !
- Mais pas du tout ! Il sauve la vie des gens ! C’est loin d’être un terroriste !
- Les pompiers sauvent des vies, les policiers sauvent des vies. Et ça, à visage découvert ! Lui et les autres justiciers, ils se cachent parce qu’ils font des choses illégales !
- Mais pourquoi vous détestez que Spdierman ? Ose-je demander. Des héros masqués, il y en a plein, non ?
- Trop ! Comme Daredevil, Iron Fist et tous les autres clampins qui les imitent. Mais, le plus dangereux c’est Spiderman ! Tu as vu les dégâts qu’il cause ?
- Bah… parce qu’il combat des menaces dangereuses ? Propose-je. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ?
- Peut-être, mais tu as vue avec qui il fait équipe ? Que des terroristes !
- Pas du tout ! Il travaille avec les Avengers !
- Ils ne sont pas mieux ceux-là ! Ils étaient mieux quand ils étaient régis par les accords de Sokovie ! Mais, au moins, ils assument leurs actes ! Et on connait leur identité ! A qui on envoi la facture quand Spiderman détruit quelque chose ?
- Bah…
Bonne question. Qui paye mes factures ? Je ne sais pas sans doute les assurances ? Est-ce qu’il existe maintenant des closes dans certains contrats qui excluraient la prise en charge d’un dommage causé par un super-héros en activité ?
- Mais, peut-être qu’il veut juste protéger sa famille. Tente-je.
- Ah parce que protéger sa famille ça excuse tout ? Me provoque-t-il.
- Bah moi je ne voudrais pas que ma famille soit en danger à cause de mes activités… Souffle-je.
- Pourtant, cela ne dérange pas les policiers ? Ni les pompiers ? Ni les journalistes ?
- Oui mais c’est quand même différent ! Il affronte des menaces…
- On va arrêter cette conversation ici. Me coupe-t-il d’un geste de la main. Continue de prendre de belles photos comme celle-là et je te garde. Mais, Parker, si tu changes d’avis, je serais prêt à tendre un piège au tisseur ! Me dit-il en me faisant un clin d’œil particulièrement malsain.
- Heu… merci. D’accord. Je m’en souviendrais. Dis-je un peu paniqué.
Puis, je me lève et je quitte enfin le bureau. Je vais rejoindre MJ qui est en train de rédiger un articule et je lui raconte notre échange. En éludant, bien sûr, le fait que je suis Spiderman.
- Alors comme ça, tu connais Spiderman ? Me dit-il avec intérêt. Tu penses qu’il pourrait m’octroyer un interview ?
- Hein ?! J’en sais rien.
- Peter, s’il te plait. Si on pouvait avoir son point de vue, cela pourrait l’aider, tu ne penses pas ?
- Mais Jameson déformerait tous ses propos ?
- Pas si c’est moi qui rédige l’article ! Et si jamais Jameson déforme ses propos, j’enverrais mon article à tous les autres grands journaux. Qu’en penses-tu ?
- Aucune idée… je…
- Peux-tu au moins lui en parler ?
- Oui… j’essayerais… mais, on parle pas beaucoup… Mentis-je.
- Merci Peter, je compte sur toi. S’exclame la belle rousse en posant délicatement sa main sur moi.
- Et MJ, dis-moi, as-tu des nouvelles de Harry ? J’ai pas réussi à l’avoir depuis qu’il est retourné en Angleterre le mois dernier.
- Ce n’est pas facile de le joindre, avoue-t-elle en baissant la tête. Je n’ai pas beaucoup de nouvelles non plus… Et Norman est… étrange.
- Étrange ? Demande-je surpris par ce qualificatif.
Norman Osborne est quelqu’un à qui l’on peut prêter de nombreux adjectifs : prétentieux, distant, charismatique et surdoué. Mais, je ne l’ai jamais trouvé étrange. Même s’il est vrai que son comportement avec son fils est assez dur à expliquer. Harry est un jeune homme plein d’ambition et avec un avenir très prometteur. Aussi intelligent que son père, il est prêt à tout pour lui prouver sa valeur. Pourtant, malgré cela, Norman ne lui a jamais prêté l’attention qu’il mérite. Pire que ça, il a toujours été froid et distant avec lui. Alors que, paradoxalement, il est très sympathique avec moi.
- Tu veux que j’aille le voir ?
- Oui, je veux bien. Je… j’espère que Harry… n’a pas l’intention de rompre avec moi… Souffle-t-elle avec une émotion palpable.
- MJ, je suis sûr que ce n’est pas le cas ! Harry est très amoureux de toi ! Je ne compte plus le nombre de fois où il m’a dit que tu es la femme de sa vie !
- Oui, mais peut-être qu’il a trouvé quelqu’un d’autre là-bas, tu ne penses pas ?
- Non ! Je suis sûr que non ! Harry n’est pas le genre de personne à mentir, et si jamais il avait vraiment trouvé quelqu’un d’autre, tu serais la première à le savoir !
- Tu as raison… Dit-elle en relevant la tête. Il n’est pas du genre à me cacher ça.
- Bien sûr ! C’est quelqu’un de bien ! J’irais voir Norman, et je te dirais ce qu’il en est !
- Merci Peter.
MJ s’approche de moi, et me prends dans ses bras. Je passe les miens autours d’elle pour la réconforter. Après tout, cela ne doit pas être facile de ne pas avoir de nouvelles de son petit ami. Surtout que cela n’a jamais été le genre de Harry. C’est quelqu’un de très volubile, et j’avoue que d’habitude on échange au moins trois à quatre fois par semaine. Et j’imagine que c’est avec une fréquence bien plus élevée qu’il parle avec sa petite copine.
Je quitte le Daily Bugle avec l’intention d’aller rencontrer Osborne. Et pendant que je suis en train de lui envoyer un message, quelqu’un m’interpelle :
- Peter !
Je me retourne, et j’aperçois Wade en civil. N’ayant pas envie de lui parler, ni que personne ne nous voit ensemble, je presse le pas. Et dès que possible, je tourne dans une ruelle abandonnée pour enfiler mon costume de Spiderman incognito et lui fausser compagnie. Mais, avant que je n’aie eu le temps de mettre mon masque, il arrive jusqu’à moi.
- Attends ! J’aimerais juste te parler ! Dit-il sur un ton suppliant.
- Pour faire quoi ? M’insulter ?
- M’excuser, me corrige-t-il.
- C’est trop tard, fallait le faire quand je suis venu. Dis-je en enfilant mon masque et en bondissant sur un immeuble.
- Attends ! Hurle-t-il.
Mais je ne l’écoute pas, et je m’éloigne aussi vite que possible. Je m’arrête sur un toit, et je fini d’envoyer le texto à Osborne. Et tout en l’écrivant, je ne peux m’empêcher d’être furieux. Comment peut-il venir me voir en pleine rue ? Devant tout le monde ? Cela aurait pu mettre en péril mon identité secrète ! Ça m’énerve au plus haut point !
Soudain, mon téléphone vibre et j’ai reçu un message de la part de Norman qui m’indique que je peux venir lui rendre visite à Oscorp à dix-neuf heures. Aussi, je décide de veiller sur les rues de New-York pendant ce temps-là.
A dix-neuf heures précise, je me poste devant l’entreprise du milliardaire. Et c’est avec des questions plein la tête sur mon meilleur ami que je me rends jusqu’au bureau du président. Et c’est sa secrétaire qui me conduit jusqu’à lui. Le bureau de Monsieur Osborne se situe tout en haut de la tour d’Oscorp, et quand la grande porte en bois s’ouvre, elle découvre l’immense pièce dans laquelle est installé Norman. Assis derrière un immense bureau en bois, de l’acajou sans doute, sur lequel il y a une impressionnante pile de papier et un grand ordinateur. Devant cet imposant bureau, se trouve un tapis rouge qui part du bureau jusqu’à l’entrée. Et sur les côtés, on peut voir un canapé à droite et deux fauteuils à gauche. Quant au reste de la pièce, ce ne sont que des bibliothèques emplies d’une tonne de livre différents.
- Bonjour Peter, me dit-il avec un large sourire. Vient t’asseoir, je t’en prie.
- Bonjour Norman, le salue-je en m’exécutant maladroitement.
- Je suis ravie que tu m’ais contacté, vois-tu, je pense que c’est le destin.
- Le destin ? Demande-je surpris.
- Vois-tu, j’ai un poste de stagiaire qui vient de se libérer, et je pensais te le proposer.
- Vraiment ? Un stage chez Oscorp ? Rétorque-je avec excitation.
- Oui, connais-tu Otto Octavius ?
- OUI ! En crie-je presque.
Otto Octavius ? Bien sûr que je le connais. Comment pourrais-je ne pas le connaître ? Il est spécialisé dans les radiations nucléaires et leurs effets sur les corps humains. Et depuis peu, il s’est spécialisé dans le développement de prothèse mécanique. Et… il cherche un stagiaire ? Je serais le stagiaire du grand Docteur Octavius ?!?
- Il cherche une aide de laboratoire, et je pense que cela pourrait faire un très bon stage sur ton CV.
- J’accepte avec plaisir ! M’emballe-je. Merci Norman ! Merci ! Oh quand je vais dire ça à Tante May !!
- Ah je savais que je pouvais compter sur toi, Peter. Cela m’enlève une épine du pieds que tu acceptes, mais si cela devient trop difficile de concilier tes études et ton stage, dis-le-moi. D’accord ?
- Merci, Norman ! Répète-je presque incrédule de la chance que j’ai. Merci beaucoup ! Vous ne serez pas déçu !
- Je n’en doute pas. Tu as toujours été un enfant brillant.
- Merci !
Je continue de remercier Norman qui m’informe qu’on va m’enregistrer au sein d’Oscrop et que je commence la semaine prochaine. Je suis convié les mercredi et samedi après-midi. Et que je peux passer à tout moment pour donner la main au célèbre Docteur Octavius. Sur mon petit nuage, je m’apprête à quitter les lieux quand soudain l’objet de ma présence ici me revient en mémoire.
- Oh ! Mais, Norman, je suis venu à l’origine pour vous demander des nouvelles de Harry ! On n’en pas beaucoup avec MJ.
- Je n’en ai pas beaucoup non plus. Il est plongé dans ses études. Dit-il avec un désintérêt soudain. Tu sais, il a besoin de beaucoup réviser, lui, pour réussir ses examens.
- Et… est-ce que vous pensez… qu’il aurait pu trouver une autre petite amie ? MJ est… inquiète.
- Si c’est le cas, il ne m’en a pas parlé. Commente-t-il avant d’ajouter : Je l’ai eu rapidement au téléphone ce matin, mais nos conversations ne durent jamais longtemps.
- Je vois… merci Norman ! En tout cas, merci pour tout ce que vous faites pour moi !
Rassuré de savoir que Harry parle régulièrement à son père, même si ce n’est pas longtemps, je quitte Oscorp avec le cœur léger. J’ai décroché un stage ! Un stage chez Oscorp, et en plus, avec Otto ! Je ne pouvais pas rêver mieux ! Je m’empresse alors de rentrer à la maison pour annoncer la nouvelle à tante May ! heureusement, elle me propose de diner au restaurant ce soir pour fêter cela ! Ce que j’accepte avec joie, et je ne peux m’empêcher d’appeler Monsieur Stark pendant que ma tante se prépare dans la salle de bain. La connaissant, elle a pour une bonne demi-heure, voire plus. Donc j’ai largement le temps de pouvoir appeler Monsieur Stark !
- « Bonjour Peter » Déclare-t-il d’une voix fatiguée.
- Bonjour Monsieur Stark ! Vous allez bien ? Demande-je un peu inquiet.
- « Oui, et toi ? Comment te sens-tu depuis la dernière fois ? » Me demande-t-il visiblement inquiet lui aussi.
- Bien ! Faut que j’vous dise un truc super important ! Et trop bien !
- « Je t’écoute » dit-il en étouffant un petit rire.
- J’ai été pris chez Oscorp pour un stage !!! Et pas avec n’importe qui !! Je vais travailler avec le Docteur Octavius !
- « Bravo » me félicite-t-il.
- Merci ! C’est trop bien ! Je pensais pas que j’aurais cette chance un jour ! C’est tellement GENIAL !
- « Tu vas faire quoi là-bas ? » Me questionne-t-il.
- Je vais être assistant de laboratoire !
- « Impressionnant » Déclare-t-il. « Tu es vraiment promis à un bel avenir. Tu sais déjà quelle fac tu vas intégrer ? »
- J’aimerais intégrer le MIT, lui avoue-je.
- « Je pourrais appuyer ta candidature quand tu postuleras »
- Vraiment ? mais, non je dois me débrouiller seul. Et puis si vous faites ça tout le monde saura que je suis Spiderman !
- « Ne panique pas, tu es censé avoir fait un stage chez Stark Industrie, non ? Ce serait logique qu’on te recommande si tu t’en sors bien. Si tu t’en sors bien chez Oscorp, ils pourraient aussi te recommander » M’explique-t-il.
- Hum… Pas faux. Je demanderais au Docteur Octavius à la fin de mon stage alors !
- « Bien »
- Monsieur Stark, je… je voulais aussi vous remercier pour votre patience l’autre jour… Vous avez… été très gentil avec moi.
- « Gentil ? On me dit rarement que je suis gentil. » S’en amuse-t-il avant d’ajouter : « De rien Peter. »
- Je suis content que vous soyez dans ma vie. Lui avoue-je rouge de honte.
- « Moi aussi, je suis content de t’avoir Peter. »
Entendre ces mots me donne chaud au cœur. Monsieur Stark m’apprécie réellement. Et ça me fait plaisir de voir à quel point notre relation évolue ! Certes pas comme je l’aurais espéré il y a quelques mois, mais, cela me convient mieux finalement. Je suis content qu’il soit… aussi présent pour moi. Un peu comme un père. Et franchement, plus le temps passe, et plus je me rends compte que je n’aurais jamais pu être avec quelqu’un comme Stark. Il est beaucoup trop… Supérieur à moi.
- Monsieur Stark… Je peux vous parler de Deadpool ?
- « Oui » Approuve-t-il. « Tu lui as reparlé ? »
- Je l’évite, mais lui, il veut absolument me parler. Lui explique-je. Mais, je… je ne pense pas que je pourrais pardonner ce qu’il vous a fait.
- « Je vais bien ». Me dit-il. « C’est plutôt ce qu’il t’a fait à toi. »
- Je… j’ai eu vraiment peur de lui… Je… je ne veux pas être avec quelqu’un qui me fait peur. Lui avoue-je.
- « Tu as raison. Personne ne devrait être avec quelqu’un qui lui fait peur. Surtout pas toi, tu es trop adorable pour ça. »
- Adorable ? Vous êtes bêtes ! M’exclame-je amusé par ce qualificatif.
- « Bête ? Tu te lâche toi, » commente-t-il. « Mais, tu as raison. Évite-le. Ce type est cinglé »
- Je sais… mais pourquoi est-ce que c’est aussi douloureux de le tenir éloigné de moi ? Le questionne-je avec désespoir.
Je suis toujours furieux contre Wade. Pour tout ce qu’il a fait. Et surtout ce qu’il aurait pu faire. Il a tenté de tuer Monsieur Stark. Il m’a menacé avec son arme. Il m’a insulté. Et pourtant, je suis malheureux. Ne plus l’avoir dans ma vie… ça me fait un vide terrible… Et j’avoue que j’ai envie de l’appeler pour lui dire que j’ai décroché un stage chez Oscorp… Partager ma joie avec lui… Partager ma vie avec lui serait plus correct. Mais après ce qu’il a fait… je ne peux m’y résoudre.
- « Ça prend du temps de guérir de l’amour… » Commente-t-il avec mélancolie.
- Et vous avec Captain ?
- « Je… On ne s’est pas revu depuis la soirée. »
- Et vous comptez le revoir ? Demande-je intrigué de savoir comment se sent mon mentor à ce sujet.
- « Je… ne sais pas. » Admet-il. « Je n’ai pas envie d’y penser. »
- Je comprends, soupire-je à mon tour.
Quand on est blessé, c’est plus facile de penser à autre chose plutôt qu’à la personne que l’on aime. Ça évite de trop souffrir… Même si, dans le fonds, cela ne fait que déplacer le problème. Cela ne le règle en rien.
- « Bon, Peter, je vais te laisser. »
- Ok ! Merci pour cet échange, Monsieur Stark
- « Tu peux m’appeler Tony, n’oublie pas. »
- Bonne soirée, Tony. Ose-je.
- Bonne soirée Peter. Dit-il en raccrochant.
Je raccroche le téléphone le cœur un peu plus léger. Je peux appeler Monsieur Stark par son prénom ! Faut vraiment que je me le rentre dans la tête. Parce qu’à force, il va se vexer si je continue par l’appeler par son nom de famille. Et j’avoue que cela me rend fier d’être aussi proche de Tony. Tony. C’est excellent, je vais envoyer un message à Ned pour lui dire que je peux appeler Monsieur Stark par son prénom. C’est sûr qu’il sera jaloux ! Et surtout content pour moi.
Après quelques sms échangé avec mon meilleur ami, j’enfile mon costume pour aller arrêter quelques malfrats. Et tandis que je me balance de toit en toit, j’entends quelqu’un hurler dans la rue. Je me précipite pour arrêter l’homme qui s’enfuit en courant, et une fois le voleur entoilé, je me précipite vers la jeune femme pour lui rendre son sac.
- Merci, Spiderman. Me dit-elle avant de me décaler : Je savais que ce Jameson racontait n’importe quoi sur vous ! Je vais tweeter tout de suite que j’ai été sauvé pour vous. On peut faire une photo ?
- Heu… oui.
Je me pose à ses côtés et je fais un V de la victoire pour que la photo ait l’air cool. Puis, la jeune femme s’en va le nez sur son téléphone. Les gens de nos jours. C’est incroyable. Elle n’est même pas choquée d’être agressée par ce type. Tant mieux dans un sens. Mais c’est bizarre. Et tandis que je m’apprête à bondir sur un immeuble pour reprendre ma ronde, j’entends une voix dans mon dos :
- Spiderman !
Je me retourne et j’aperçois Deadpool. Contrarié, je m’apprête à partir sans lui répondre.
- Attends ! Cette fois, c’est important, je ne suis pas seul !
Je me tourne vers lui, un peu intrigué par ses propos, je dois l’avouer. S’il me ment, je partirais tout de suite. Pourtant, j’aperçois une silhouette féminine à ses côtés. Ne serait-ce pas Jessica Jones ?! Que fait-elle avec Deadpool ? Intrigué, je décide de rester. Je m’approche d’eux avec méfiance, et je demande :
- Qu’est-ce que tu me veux ?
- Jessica a découvert quelque chose… A propos de tes Avengers.
- Oh la, tant d’agressivité, ça ne te ressemble pas Spiderman.
- C’est à cause de Deadpool, dis-je toujours furieux contre lui. Mais, je t’en pire Jessica, je t’écoute.
- Quand tu es venu me voir à propos de la disparition de Stark, je t’ai dit qu’il n’y avait que des employées asiatiques dans le jet qui a été détourné.
- Ouais, et ils travaillaient tous pour le mandarin, c’est ça ?
- Oui, approuve-t-elle. Sauf, que j’ai découvert que le mandarin n’a pas agi seul.
- Comment ça ?
- Je trouvais ça étrange que quelqu’un comme lui ai réussi à pirater Stark Industrie pour changer la liste des membres de l’équipage sans que personne n’ait rien vue.
C’est vrai que vue la redoutable efficacité du programme informatique de Monsieur Stark, enfin de Tony, c’est étonnant que personne n’ait détecté quoique ce soit.
- En fait, celui qui a piraté ce système c’est M.O.D.O.K[2]. M’explique-t-elle. Et… comme je trouvais ça bizarre qu’ils fassent équipe ensemble… Et bien, je me suis renseignée…
- Et donc ? Demande-je impatient de savoir où elle voulait en venir.
- On est tombé sur un véritable complot ! Commente Wade qui n’en pouvait plus de tenir sa langue
o « J’arrive même pas à y croire » Commente-t-il de sa voix aiguë.
- J’ai découvert qu’ils font tous parti de l’organisation appelé le Complot, et ils vont mener un attentat contre les Avengers ce soir.
- CE SOIR ?! M’étonne-je. Fallait me le dire tout de suite !
- J’ai tenté de prévenir le SHIELD, mais personne ne me prend au sérieux, continue-t-elle.
o « En même temps tu es une alcoolique » se moque Deadpool.
- Pas pire que toi, rétorque-t-elle piquée au vif. Personne ne me croit, parce qu’il travaille pour Crâne Rouge !
- Crâne Rouge ? L’ennemi Nazi de Captain America ? Demande-je un peu surpris. Mais il est pas mort ?
- C’est ce que tout le monde pense, et c’est pourquoi, personne ne me croit !
- Mais tu es sûre de toi ? Tu es sûre de tes infos ? La questionne-je.
- Oui. Dit-elle en me fixant avec certitude.
- Dans ce cas, on doit prévenir les Avengers tout de suite ! Ils sont en danger !
- Tu me crois ? Me demande-t-elle visiblement surpris.
- Oui ! Pas de temps à perdre ! Je vais aller trouver Monsieur Stark ! Vous, réunissez les defenders et on se retrouve au Quartier Général des Avengers, compris ?
- Compris ! Déclare Wade en se mettant au garde à vous.
- Quoi ? Je dois aller me battre ? Soulève Jessica Jones.
- Ouais ! Go !
Sans perdre de temps, je fonce jusqu’à l’appartement de Tony pour le prévenir des dangers qui menacent les Avengers.
Je me rends jusqu’à son appartement de central park en espérant qu’il s’y trouve. Lorsque j’arrive à la fenêtre, je l’aperçois assis en tailleur dans son canapé en train de lire une tablette avec attention. Je tapote à la vitre pour attirer son attention. Une technique qui fonctionne à merveille puisqu’il ne tarde pas à venir m’ouvrir.
- Monsieur Stark !
- Peter ? Qu’est-ce que tu fais là ? Me demande-t-il surpris.
- Les Avengers sont en dangers ! Ils vont se faire attaquer par le Complot !!!!
- Quel complot ? De quoi tu parles ?
Je suis bête, il faut que je lui explique qu’est-ce que le complot.
- Le mandarin et M.O.D.O.K travaillent ensemble ! C’est eux qui ont piraté votre ordinateur pour mettre la liste des faux agents de l’air pour qu’ils puissent vous capturer ! Et ça c’est grâce à M.O.D.O.K qu’ils ont piraté votre ordinateur ! Et ensuite, le mandarin vous a kidnappé ! Tout ça c’est un plan de Crâne Rouge ! C’est lui le chef des COMPLOT ! Lui explique-je sans prendre le temps de reprendre mon souffle.
- Attends, quoi ? Crâne Rouge ? Tu veux dire l’ennemi de Captain America dans les années quarante ?
- Oui ! Il est encore en vie !
- Mais ce n’est pas possible, souffle-t-il.
- Jessica Jones me le certifie ! Et si Captain a survécu pourquoi pas lui ?
Il semble réfléchir à ce que je viens de lui dire, mais soudain, la voix de J.A.R.V.I.S s’élève dans l’appartement :
- Je viens de perdre la connexion avec la base des Avengers, la base semble être l’objet d’un assaut, Monsieur.
- Pardon ? Souffle-t-il sous le choc.
- Monsieur Stark ! On doit y aller ! J’ai demandé à Deadpool et Jessica Jones de réunir les defenders ! Faut qu’on y aille !
- Attends, petit.
Monsieur Stark, enfin Tony, se rend dans sa chambre et revient avec un coffre noir dans la main. Il me le temps, et déclare :
- On va y aller. Mais avant, où sont tes amis.
- Je ne sais pas, avoue-je.
- Comment ils vont nous rejoindre ?
- Je… ne sais pas. Avoue-je.
- Ok, J.A.R.V.I.S contacte tout de suite Daredevil pour lui dire de se rendre à l’église de Hell’s Kitchen où un Quint Jet va l’attendre lui et son équipe pour qu’ils puissent nous rejoindre là-bas. Préviens aussi Vision de ce qu’il se passe. Ordonne-t-il avant de se tourner vers moi : Toi, enfile ton nouveau costume et grimpe sur mon dos.
Tony ne perd pas de temps supplémentaire, et enfile son armure. Quant à moi, j’appuie avec précipitation sur le coffre noir et une armure rouge, noire et or me recouvre entièrement. Faite d’un métal souple, j’ai presque l’impression qu’elle est en tissue tant elle est légère et souple. Soufflé par l’armure qu’il vient de me fournir, je ne peux m’empêcher de lui déclarer :
- Incroyable.
- On se réjouira plus tard, grimpe.
- On y va sur votre dos ? Demande-je.
- Oui, monte.
Sans perdre une seconde de plus, je grimpe sur le dos de Monsieur Stark et on file aussi vite que possible vers le QG des Avengers. Je ne sais pas à combien de temps on se trouve. Je dirais bien deux ou trois heures ?
- J.A.R.V.I.S combine de temps ? Questionne-t-il justement.
- Quinze minutes et trois secondes, Monsieur. Lui répond l’intelligence artificielle.
Incroyable. Quinze minutes ? Mais à quelle vitesse on vol ?
- L’armure d’Iron Man est capable d’atteindre la vitesse de Match 8[3], me déclare Karen comme si elle lisait dans mes pensées.
Match 8 ?! Incroyable. Tu m’étonne qu’on soit à la base en quinze minute. La technologie de Stark est vraiment incroyable. Son armure est ultra rapide, résistante et bourrée de gadgets tous plus impressionnant les uns que les autres. Et moi pendant ce temps, j’ai quoi ? Un costume qui lance des toiles… Je ne suis vraiment pas à la hauteur d’un Tony Stark…
Après la dizaine de minute de vol, j’aperçois au loin la base des Avengers.
- Q.G en vue ! Hurle-je en le désignant à l’Iron Man.
Plus on s’approche de la base, et plus on voit que quelque chose cloche. Tout est plongé dans l’obscurité ce qui n’est pas normal. Car, même au plus profonds de la nuit, il y a toujours des lumières actives, ne serait-ce qu’à l’extérieur. Certes, ce n’est pas top en termes de pollution visuel et nocturne, mais c’est plus prudent en termes de protection pour un lieu aussi emblématique que le Quartier Général des Avengers. Je me concentre pour essayer de voir quoique ce soit, et soudain, j’aperçois une brèche dans un mur et un peu de lumière qui en émane :
- Monsieur Stark ! A tribord ! Ou à bâbord ? Me demande-je en réalisant que je ne suis pas certain des consignes que je lui donne aussi je précise : Enfin à droite !
Des mauvaises indications qui font soupirer d’exaspération mon mentor. Toutefois, cela ne nous empêche pas de nous précipiter à l’intérieur. Dès que l’on entre, je saute du dos de Tony pour me mettre en position de combat, car on ne sait pas ce qui nous attend. Pourtant, à peine arrivé, on entend Natasha et Sam hurler :
- STEVE !!!
- CAPTAIN !!!
Des cris qui me glacent le sang tant on sent qu’ils sont emplis de désespoir. Paniqué, je cherche du regard le Captain en priant pour qu’il ne soit pas trop tard. Si on a perdu du temps à cause de moi… et que cela coûte la vie au soldat préféré de l’Amérique, je m’en voudrais toute ma vie. Lorsque je l’aperçois enfin, je vois Crâne Rouge le tenir en joue. Mais avant que je n’aie le temps de m’interposer, c’est Iron Man qui se dresse entre les deux ennemis. Après un coup de feu qui ricoche sur l’armure du génie, il déclare :
- Voyons, on ne vous a jamais dit que ça ne se faisait pas de frapper une personne âgée ?
- Vous ?! Vous ne devriez pas être là ! S’énerve l’homme au visage rouge, squelettique et particulièrement effrayant.
- Oh, alors comme ça, vous organisez une chouette soirée, et vous ne vouliez pas me compter parmi vos invités ? M’en voilà vexé… S’exclame l’Iron Man qui malgré la situation désespérée ne perds pas son humour.
Je ne sais pas comment il fait. A sa place, j’aurais perdu tout sens de la répartie. Et avant que personne ne bouge, il en profite pour lancer ses champs de force au-dessus de Captain America et de la veuve noire pour les mettre à l’abri. Quant à moi, je commence à détailler ceux qui sont autours de nous. Nos ennemis sont nombreux. Certains que je connais déjà, comme le Rhino ou le Taskmaster. Et de nombreux que je ne connais pas. Ou simplement par des photos dans les médias. Franchement, faut pas être stupide pour comprendre que l’on ne fait pas le poids face à eux tous. Et, notre seule chance est de gagner du temps jusqu’à l’arrivée de nos renforts. Pourvu qu’ils fassent vite.
- Spidey, met toi en mise à mort instantanée ! M’ordonne Tony Stark.
- Non ! Proteste-je. Je refuse de tuer !
Même si la situation est désespérée, et que je fais face à des ennemis qui eux n’hésiteront pas à mettre fins à mes jours ou celle de mes amis, je ne peux pas me résoudre à tuer. Je ne peux pas.
- J.A.R.V.I.S passe le en mode défense totale, rétorque-t-il visiblement à contrecoeur.
Et avant que je ne puisse dire quoique ce soit, des immenses pattes d’araignée mécanique se dresse autours de moi pour former une barrière. Et tandis que je suis en train de m’extasier sur ce nouveau gadget, je suis attaqué par le taskmaster qui me fonce dessus avec son sabre. Heureusement pour moi, il est paré instantanément par les pattes d’araignée.
- Waho ! Salut vous, comment allez-vous depuis la dernière fois ? Lui demande-je.
Mais il ne me répond rien et se contente d’enchainer les coups. Et si les pattes métalliques font un très bon travaille d’esquive, je ne peux pas me reposer uniquement sur eux. Car très rapidement, mon ennemi comprend leur paterne, et je me dois d’esquiver réellement à mon tour pour ne pas finir en rondelle de saucisson. Je tente de me concentrer sur mon combat, mais ce n’est pas chose aisée puisque je vois tous les autres adversaires se diriger vers l’Iron Man qui leur fait plus ou moins face. Et je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour lui, et pour les autres Avengers au sol qui sont visiblement mal en point. Et à cause de cela, je me ramasse quelques coups d’épée qui sont heureusement parés par la nouvelle armure de Monsieur Stark. Le coup est douloureux, mais, au moins, je ne suis pas gravement blessé. Soudain, je vois le taskmaster qui se fige et qui se tourne vers l’Iron Man pour admirer l’affrontement entre lui et le Mandarin. Et je peux le voir au sol sans parvenir à se redresser comme si quelque chose le maintenait dans cette position.
- Oh tu penses que ça va m’arrêter ? Le défie-t-il tout en lui lançant un rayon d’énergie qui le manque de peu.
Soulagé qu’il se soit enfin dégagé de l’emprise de son ennemi, je retourne mon attention vers le Taskmaster pour éviter de me faire attaquer par surpris pendant que je gobe la lune. Toutefois, celui-ci ne me regarde pas, et continue d’observer l’Iron Man et le Mandarin. Surpris, je me tourne à nouveau vers eux quand, soudain, je sens mon être tout entier vibrer sous la pression d’un danger imminent. Comme sur le toit quand Bullseye nous a tiré dessus, ou quand Deadpool a manqué de tuer Monsieur Stark. Je ne sais pas ce qui se prépare, mais mon spider-sens me dit que ce n’est pas bon du tout. Aussi, je hurle de toutes mes forces :
- ESQUIVEZ !!!
Malheureusement, Mosnieur Stark n’aura pas le temps de se dégager de la prison de terre dans laquelle il a été piégé suite à l’étrange attaque précédente qui, sous la pression, a enfoncé les jambes de l’ingénieur profondément dans le béton. Je tente d’intervenir, mais le mandarin s’interpose m’empêchant de pouvoir lui porter secours.
Non…. Pas ça… Tout mon être me dit que s’il se prend cette attaque, il va mourir. Non… Je ne peux pas le voir mourir devant moi sans rien pouvoir faire. Je dois écarter le taskmaster. Je le dois… je ne peux pas…
- Ton…
Mais c’est trop tard. Le mandarin tire un rayon d’énergie blanche droit sur mon mentor. Seulement, avant que cela ne le touche, quelqu’un se dresse devant lui et se prend l’attaque de plein fouet.
- Deadpool est dans la place ! S’écrie mon mercenaire un peu fou.
Wade se tient juste devant Tony avec un immense trou béant dans le torse. Il vient de lui sauver la vie !
- Toi… S’exclame le Taskmaster qui semble soudain se désintéresser de moi pour reporter son intention sur Wade.
Un soulagement, il faut le dire ! Car, je commençais réellement à avoir du mal à lui faire face. J’en profite alors pour bondir aux côtés de Wade et de Tony.
- Toutes ces appariations, ça commence à bien faire ! S’emporte Crâne rouge avec un fort accent allemand avant d’ordonner : TUEZ-LES TOUS !!! SANS PERDRE UNE SECONDE !!!
On se prépare alors à tous leurs faires face, mais soudain une voix s’élève dans notre dos :
- Nous tuer ? Se moque cette fameuse personne. Même si on était attaché et inconscient, vous n’en seriez même pas capable…
Cette voix ! C’est Jesscia Jones ! La jeune femme à la peau opaline se tient dans l’encablure de la porte aux côtés de ses alliés. A sa droite se trouve un homme imposant à la peau chocolat vêtu d’un t-shirt noir et des lunettes de soleil que je n’ai jamais rencontré jusqu’alors. Mais, de mémoire, il doit s’agir du fameux Luke Cage le célèbre héros du quartier de Harlem. A sa gauche, un homme se tient en position de combat. Le visage recouvert par un bandeau jaune[4] est vêtu d’une simple veste verte ouverte sur son torse sur lequel est tatoué un dragon noir qui s’envole. SI je trouve cela stylé, je n’ai absolument aucune idée de qui il s’agit. Enfin, un autre visage que je connais bien se tient bien droit devant eux : Daredevil. Vêtu de son éternel costume rouge à l’image du diable, il déclare avec solennité :
- Ce soir, vous allez tous rejoindre les enfers…
Et sans perdre une seconde de plus, les Defenders se joignent à la mêlée. Et le combat rerpend de plus belles. Pour ma part, je barrage au taskmaster qui cherche à s’en prendre à un Wade qui n’est pas encore rétabli la terrible attaque du Mandarin.
- Pourquoi le protèges-tu ?
- Parce que c’est mon ami, lui explique-je.
Heureusement, Wade ne l’a pas entendu. Mais, cela semble contrarier mon adversaire qui reprend ses attaques de plus belles. Et tandis que je suis en train de me battre face à lui, mon spider-sens résonne en moi, et j’esquive de justesse une attaque du rhino qui tentait de me charger. Suspendu au plafond, je n’ai pas le temps de souffler puisque je me fais tirer dessus par Crâne Rouge. Je descends, et c’est Wade qui vient me rejoindre :
- Coucou Spidey !
- Deadpool, concentre-toi ! Dis-je esquivant l’attaque empoisonnée de Cobra.
C’est trop dur ! Il y a trop de monde à combattre. Je n’ai pas le temps de souffler ou de réfléchir. Mon spider-sens n’arrête pas de résonner, et franchement, heureusement que j’ai les pattes métalliques de Monsieur Stark car elle m’aide à me protéger de toutes les attaques qui fusent de partout. Et plus, c’est le chaos, c’est terrible ! Tout le monde attaque tout le monde, je n’ai pas l’habitude de ça moi. Les rares fois où j’ai fait alliance avec d’autres personnes, j’ai toujours combattu qu’une personne à la fois. A l’exception de la fois où nous avons combattus les Avengers à l’aéroport, et cela s’est soldé par un échec… Sauf que là, on ne peut pas se permettre de perdre…
- Crâne Rouge, vous êtes en état d’arrestations. Vous, et tous vos comparses, déclare une voix qui s’élève dans mon dos.
Je me tourne, et j’aperçois Vision qui vole dans les aires et qui surplombes tout le monde. Et à ce moment-là, j’entends Stark nous hurler :
- Spidey, tu t’occupes du Rhino, Deadpool de la vipère, Jessica Jones du Jaguar, Power Man de Cobra, Daredevil du Zodiac, Iron Fist du cygne noir. Sam, tu restes couché. Quant à Vision et moi, on s’occupe du reste.
Tout en terminant son laïus, il envoit une sphère de protection au faucon pour le protéger des ennemis qui ont fini par avoir raison de lui. Quant à moi, je cherche du regard le Rhino pour aller l’attaquer conformément aux ordres de Monsieur Stark. Et visiblement, il en fait de même puisqu’il me charge immédiatement. Et j’avoue que cela me soulage de l’affronter lui plutôt que le Taskmaster qui est clairement plus fort que moi. Et de n’affronter qu’un seul individu plutôt qu’un peu tout le monde en même temps. En plus, j’ai déjà combattu le Rhino auparavant, et je sais que je peux le refaire. Il faut juste que je mette au point une nouvelle stratégie pour le battre. Je décide de préparer une toile d’araignée géante pour le piéger dedans, et de l’électrifié une fois qu’il sera entoilé. Comme ça, cela devrait le sonner et me permettre de le mettre K.O.
Je mets en place ma stratégie, et c’est sans difficulté que j’arrive à l’attirer dans mes toiles. Et dès qu’il s’y trouve, je lance les toiles électriques intégrées à mon costume pour l’immobiliser complètement. Cependant, cela ne fonctionne pas aussi bien que prévu, et malgré qu’il soit visiblement affaibli, il arrive à se redresser et à se retourner vers moi.
- No way… Murmure-je.
Je décide de lui lancer plusieurs toiles explosives, autrement dit, des boules qui contiennent plusieurs toiles qui partent dans tous les sens afin de l’immobiliser au plus vite. Puis, je renouvelle l’envoi de toiles électriques à différents endroits de son armure de rhinocéros pour qu’il ne puisse plus bouger. Et quand cela fonctionne enfin, je pousse un lourd soupire de soulagement. Et c’est, d’ailleurs, à ce moment-là que la lumière se rallume et j’entends enfin la voix de J.A.R.V.I.S résonner :
- Bonjour Monsieur, je crois que nous avons été attaqués.
- Des rats se sont infiltrés, envoi le dératiseur, se moque l’Iron Man. Déploiement !
- C’est impossible ! L’effet de l’EMP s’étend sur plusieurs heures ! Rétorque Crâne Rouge qui bout de colère.
- Impossible n’est pas Tony Stark, plaisante-t-il.
Puis les unités d’Iron Légion viennent renforcer nos rangs. Et c’est avec un regain d’énergie que nous reprenons le combat contre nos ennemis qui ne tardent pas à sonner la retraite. Et tandis qu’on s’apprête à les poursuivre, Tony nous stoppe dans notre élan :
- Ne les poursuivez pas, le plus important, c’est de sécuriser les lieux. On va envoyer les Iron légions derrière eux.
- Ils vont tous s’échapper si on n’y va pas, s’exclame justement Daredevil. On a une chance unique de les mettre sous les verrous, et ils ne feront qu’une bouchée de vos robots.
- Il a raison ! On devrait les poursuivre et arrêter tous ceux qu’on peut ! Soutiens-je Daredevil.
- Et laisser nos amis se vider de leur sang ? Ne pas protéger les lieux, et toutes les armes et documents top secret qui y sont stockés ? Dont des informations sur vos véritables identités ? Nous questionne-t-il. On a tous envie de les arrêter, mais parfois, il faut faire des choix difficiles.
Monsieur Stark a raison, on doit protéger les lieux. Et surtout les Avengers à terre. Aussi, je ne réplique rien et on les laisse s’enfuir à contrecoeur. J’avoue que sur le coup, je n’avais pas pensé que si on partait à leurs trousses, on laisserait les autres dans une situation très difficile.
Pendant que Monsieur Stark se rend au chevet de Captain, je reste debout aux côtés des Defenders.
- Comment vas-tu Spiderman ? Me demande Daredevil.
- Bien et vous ? ça me fait plaisir de vous voir, même si les circonstances…
- Ne sont pas réjouissante ? Fini-t-il ma phrase.
- Ouais… Approuve-je.
- D’ailleurs, es-tu au courant que Wilson Fisk est sorti de prison il y a deux jours ?
- Quoi ?! M’étonne-je car nous l’avions arrêté il y a quelques mois seulement.
- Il a obtenu des réductions de peine… importantes. Conclu-t-il avec amertume.
Mais avant que je ne puisse dire quoique ce soit de plus, on entend Monsieur Stark déclarer :
- Merde !
- Les poumons de Monsieur Rogers sont emplis de liquide, Monsieur. Et il risque la suffocation. Précise J.A.R.V.I.S à Tony qui semble paniquer.
Wade s’approche d’eux, et ordonne à l’Iron Man de l’allonger. Puis, avec l’aide d’une paille métallique, il créer un trou la poitrine de Steve Rogers pour que l’air aille directement dans les poumons. Ce qui permet de stabiliser l’état précaire du Captain.
- Wade… Dis-je en m’approchant du mercenaire en posant une main reconnaissante sur son épaule.
- Merci… Souffle l’ingénieur avec reconnaissance.
Je dois dire que je suis vraiment content que Wade soit venu ce soir, car non seulement, il vient de sauver Steve Rogers, mais il a également sauvé la vie de Tony ce soir. S’il n’avait pas été là, la soirée aurait plus mal tournée.
- Merci d’être venu, Wade… Dis-je en lui attrapant la main.
- De rien, Spidey. Dit-il avec une forme d’humilité qui ne lui ressemble pas.
Et je dois avouer que le voir ainsi me trouble, je n’aurais pas pensé qu’il puisse agir de la sorte tant cela ne lui ressemble pas. Peut-être qu’il est moins fou que ce que je pensais ?
Puis, l’ambulance arrive et embarque tous les blessés. Autrement dit Captain, Natasha et Sam. Et, Monsieur Stark fini par les suivre. Quant à moi, et les Defenders, nous restons en compagnie de Vision pour finir de sécuriser les lieux en attendant l’arrivée du S.H.I.E.L.D. Et quand ce fut le cas, Vision nous renvois tous chez nous dans le Quint Jet par lequel sont arrivés les Defenders. Et c’est soulagé que nous regagnions New York en sachant que tout le monde est en vie. Pour l’instant du moins.
A suivre
_______________________________________
Bonjour, Bonsoir
J’espère que ce nouveau chapitre vous aura plu ! Si tel est le cas, n’hésitez pas à me le dire en commentaire !
Ce chapitre fait écho au chapitre « Guets-Apens » de la fiction « L’amour au-delà de la haine » disponible depuis mon profile qui raconte cette histoire du point de vue de Captain America !
En tout cas, dans ce chapitre, Wade remonte enfin dans l’estime de Peter. Tout ne serait-il pas perdu entre les deux ?
Sur ce, bonne soirée et bonne lecture.
_________________________________________________
[1] Pour rappel, MJ alias Marie-Jane Watson et Michelle Jones Watson sont toutes les deux présentes dans la vie de Peter dans cette fiction mais sont bien deux personnages différents. Marie-Jane, surnommée MJ par Peter, est en couple avec Harry Osborn l’un des meilleurs amis de Peter parti à Londres pour ses études. Pour plus de détails, allez lire la fiction : Le principe de réciprocité
[2] M.O.D.O.K alias Georges Tarleton est un scientifique dont le corps fut transformé en une créature à la tête disproportionnée par rapport au reste de son corps pendant une expérience. Suite à cela, il a acquis des pouvoirs psioniques (projection d’énergie, champs de force, télépathie, capacité de téléportation…) et son intellect s’est trouvé instantanément amélioré. Aujourd’hui, il est capable d’exécuter des calculs aussi rapidement qu’un ordinateur.
[3] Soit 9 792km/h
[4] Cet homme au bandeau jaune n’est autre qu’Iron Fist