Forbidden Heart l MARVEL

Chapitre 3 : Chapitre Trois

3140 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/07/2021 15:07

 Il est 7h00 du matin. Le réveil est dur. On a fêté mon nouveau travail, enfin si on peut appeler ça un travail, à la vue de sa confidentialité, jusqu'à tard dans la nuit. J'ai dormi que deux heures mais je commence aujourd'hui. Il n'est pas tendre comme patron Fury. Je me lève difficilement de mon lit en repoussant le plus loin possible ma couette pour être sûre de ne pas être tentée de me recoucher. Je m'étire de tout mon long, ouvre mes volets et respire l'air frais. Ça va être une belle journée. Ma première journée. Je m'habille comme à mon habitude : jean, un tee-shirt, ma veste en cuir ainsi que mes chaussures à talons. Autant que j'en profite, je ne vais pas les porter pendant très longtemps. J'espère que je pourrais choisir ma tenue quand je serais agent sur le terrain et que je ne serais pas obligée de porter ses costumes moulants. Elles me font horreur. Je vais dans la salle de bain et me coiffe. Je me remets un coup d'eau sur le visage c'est largement suffisant après la bonne douche que j'ai prise y'a à peine trois heures. Un petit peu de maquillage : mascara, eye-liner et un rouge à lèvre marron. Juste question d'égayer un peu mon visage. Je descends dans la cuisine sur la pointe des pieds et n'autant dire qu'avec les talons ce n'est pas le plus facile mais je ne veux pas réveiller mes parents qui se sont couchés il y a très peu de temps. J'arrive dans la cuisine et je me prépare mon petit-déjeuner quand je vois arriver clopinant presque, mon père encore tout endormi. 

 

-Papa ! Qu'est-ce que tu fais debout ? Tu viens tout juste de te coucher. 

-Je sais mais je n'allais pas laisser ma fille déjeuner toute seule pour son premier jour de travail tout de même. 

-Tu es incorrigible tu le sais ça, chuchote-je. En plus Fury t'attend dans 3h. Ça passe vite et tu ne vas pas avoir les yeux en face des trous quand tu vas arriver. 

-Crois-tu les avoir plus que moi à 7h30 du matin ? 

-Papa, je ne rêve que de ça depuis des années alors crois-moi je suis remontée à bloc et j'ai une patate je ne t'explique même pas à l'idée de faire mon premier jour de travail. Je sais que ce ne sera pas la plus grande journée de ma carrière mais je sais que je vais être là où je dois être alors oui j'ai les yeux bien en face des trous. 

 

Je regarde mon père qui essaye de ne pas rigoler trop fort afin de ne pas réveiller maman. Car autant dire que quand maman n'est pas bien réveillée on peut s'attendre au pire. Je finis mon petit-déjeuner en vitesse, embrasse mon père sur la joue et va chercher mon sac. J'ouvre la porte et sors de la maison. Je me sens libre et plus mature encore qu'hier mais moins que demain. Je me dirige d'un pas heureux vers le quartier général du S.H.I.E.L.D. 

 

P.O.V Steve : 

« Biiiiiip» 

Je déteste ce réveil ! J'écrase presque le bouton d'arrêt. Je venais tout juste de me rendormir et si j'avais eu la présence d'esprit de regarder l'heure avant je ne me serais pas rendormi. Je me lève difficilement ce matin plus que d'habitude. Mais quand il faut y aller, faut y aller. Je m'étire avant de bondir de mon lit et je file sous la douche. Il n'y a rien de tel pour bien se réveiller et se mettre les idées en place après une nuit aussi mouvementée que celle que je passe toutes les nuits en ce moment. Je me demande pendant encore combien de temps ses cauchemars de la guerre vont me hanter. J'en peux plus de revivre toutes les nuits le bruit des bombes sans cesse, les coups de fusils et autres armes en continue. J'ai encore le bruit qui résonne dans ma tête c'est une vraie horreur. Je sors de la douche, me sèche et ne met que mon caleçon pour le moment, il fait bien trop chaud aujourd'hui. Je vais préparer mon petit-déjeuner après avoir allumé la télévision. 

Après avoir fini et avoir rangé ainsi que nettoyé, je m'apprête à aller m'habiller quand on toque à ma porte. Je vais ouvrir, en oubliant ma tenue non convenable et voit Lucie sur le pas de la porte qui a le rouge aux joues. 

 

-Lucie, mais qu'est-ce que tu fais ici ? Et puis même, comment sais-tu que j'habite ici ? 

-C'est Fury qui m'a dit de venir vous chercher mais je ne savais pas que votre tenue réglementaire se tenait juste à un caleçon. 

-Oh euh... 

 

Mais quel imbécile ! J'avais oublié que je n'étais pas présentable surtout devant une demoiselle. Je lui demande d'entrer et de patienter quelques minutes le temps de m'habiller. Je reviens habiller et elle esquisse un sourire. 

 

-C'est déjà mieux. 

-Oui, encore désolé que tu es du me voir dans cette tenue, c'est assez gênant et déplacé. 

-Ce n'est rien et puis j'ai pu voir ce qu'il se cachait sous le tee-shirt, ajoute-t-elle en me faisant un clin d'œil. 

 

J'ouvre la bouche mais je ne sais pas quoi dire. Elle se moque de moi ? Ah ben voilà que le rouge me monte aux joues maintenant. Elle explose de rire mais reprend assez vite son sérieux et me dit qu'il faudrait quand même y aller si on ne veut pas entendre Fury râler. Je la suis et on s'y rend à pied cette fois. On arrive au quartier général et Fury nous attend devant l'entrée. 

 

-Vous en avez mis du temps..., râle le directeur. 

-Désolée, répond Lucie. M. Rogers a eu un peu de mal à s'habiller ce matin. 

 

Elle esquisse un sourire et rentre dans le bâtiment. Je voulais la suivre mais Fury me barre la route. Il m'explique qu'il faudrait quand même que j'apprenne à me réveiller tout seul et qu'il ne soit pas obligé de demander à Lucie ou à qui que ce soit d'autre de venir me chercher. Je lui présente mes excuses et on rentre ensemble dans le bâtiment. Lucie est déjà là, en tenue et regarde les écrans. Je n'ai jamais vu une femme aussi concentrée sur son travail. Sauf Peggy peut-être. 

 

-Agent Chifft. 

-Oui ? Dit-elle en se retournant avec un grand sourire. 

-Vous allez accompagner M. Rogers dans la ville en tenue civil bien sûr pour lui permettre de se repérer. 

-Je peux très bien le faire tout seul vous savez. N'allez pas lui demander de m'accompagner pour ça, elle a sûrement mieux à faire. 

-Non, ça me fera plaisir et puis comme ça on apprendra à se connaître, répondit Lucie avec un semblant de dégoût dans la voix. 

-Bon très bien, je t'attends alors, le temps que tu te changes, ai-je répondu. 

 

Elle sourit et part se changer. Je pense qu’elle s’attendait à autre chose pour son premier jour au S.H.I.E.L.D. Je me sens assez mal à l’aise. J’espère en tout cas que nous pourrons prendre le temps de parler ensemble, j’aimerai la connaître davantage. J’ai appris que son père était le neveu de Bucky. Dans les dix minutes qui suit, elle revient et ressemble à une jeune femme comme les autres avec un truc en plus que je serais incapable de décrire. Elle me fait signe d'avancer et on se rejoint dehors. 

 

Fin P.O.V Steve. 

 

Pourquoi Fury m'a demandé de l'accompagner gambader comme des adolescents dans la ville ? Franchement je m'attendais à un peu plus d'action pour mon premier jour. Je ne sais pas moi, une enquête, même banal, question que je prenne mes marques ou des séances d'entrainements. Mais non, faut que j'emmène Monsieur visitait New-York ! Je n’ai pas rétorqué, je n'avais pas le choix et puis fallait bien que je sois gentille pour mon premier jour. J'ai tout de même une oreillette, on ne sait jamais peut-être que par chance je tomberais sur un malfrat ou quelque chose dans ce genre. Enfin, si ma chance tourne, ce qui n'est généralement pas le cas. On se balade dans la rue, l'un à côté de l'autre, sans se regarder, sans se parler. C'est assez stressant je dois dire. Je n'aime pas les longs silences comme ça. Je croyais qu'on devait apprendre à se connaître, il pourrait faire un effort quand même ! Pourquoi c'est toujours les femmes qui doivent faire le premier pas ? On arrive dans une grande rue, avec pleins de petits restaurants ambulants. Une odeur de crêpes me vient aux narines. Je dois résister, je ne vais tout de même pas me montrer grosse goinfre devant cet athlète qui n'a pas l'air d'avoir des kilos en trop. J’avoue que ce matin n’ayant rien mangé, mon ventre crit famine. L'eau me monte malgré moi à la bouche et je ne sais pas si je vais résister très longtemps à la tentation. Et voilà, que l'on passe devant ce fameux stand de crêpes, et c'est maintenant l'odeur du chocolat fondu qui me monte au nez. Oh non mais ce n'est pas possible, ce stand est ligué contre moi ! 

 

-Dis, tu ne voudrais pas qu'on se prenne un truc à grignoter ? Me demande-t-il. 

 

Oh je l'aime cet homme rien que pour qu'il me demande ça ! Il sait comment m’amadouer. 

 

-Oui si tu veux. Qu'est-ce que tu prends ? 

-Je vais te paraître gourmand mais la crêpe au chocolat me fait de l'œil... 

-Toi aussi ?! J'vais nous chercher ça, attends-moi là ! 

 

Je pars à toute vitesse chercher nos crêpes avant qu’il change d’avis. Le vendeur m'offre en me disant de bien vivre heureuse avec Steve. Mais il a fumé lui ou quoi ? Je ne suis pas en couple avec et ça ne risque pas d'arriver de sitôt ! Je reviens vers Steve et lui donne sa crêpe. Il veut me rembourser et je lui dis que non et qu'elles nous ont été offertes par le gérant qui a cru que l'on était de jeunes amoureux. 

 

-S'il savait seulement l'âge que j'ai réellement, dit-il. 

 

C'est tout ? Même pas il proteste en disant qu'on n'est pas ensemble, que ça ne risque pas d'arriver de sitôt ou un truc dans le genre. Non même pas ! Ah ben ça si je m'y attendais. On continue de marcher en parlant de tout et de rien et on arrive devant un grand fleuve avec des bancs qui le borde. On s'assoit et on regarde cette magnifique couleur que l'eau prend avec le soleil de presque midi tapant dessus. On voit deux vrais amoureux qui traversent devant nous. 

 

-Je peux te poser une question indiscrète ? Me demande-t-il. 

-Euh, ça dépend de ce que tu n'entends pas indiscrète ? 

-Tu as déjà eu un homme dans ta vie ? 

-Pas vraiment pourquoi ? 

-Parce que vu comment tu as réagi quand le vendeur t'as dit que tu étais en couple, à la façon dont tu te comportes avec les autres hommes, à ce ton sarcastique tu as souvent aussi... Tu as du mal à être toi-même avec les hommes non ? 

 

Je lui explique alors ma première relation avec mon ex petit-ami. Elle m’a fait tellement de mal que depuis, je n’ai pu me remettre réellement avec quelqu’un après. Il m’a fait miroiter tellement de belles choses. Il m’a dit toutes les belles paroles que toutes femmes à envie d’entendre et qui font rêver. Plus d’une fois il m’a dit m’aimer plus que tout. Mais quand je lui ai raconté mon envie de rentrer dans l’armée, il a changé de comportement du tout au tout. Ce n’était plus le même. Il essayait de me brider, de me faire changer d’avis en disant que je ne pourrais jamais m’en sortir, que je n’étais qu’une femme donc forcément j’étais faible et que je finirais ma vie seule parce que je ne suis pas une vraie femme. Je sais ce qu’il a dit est faux puisque ça n’avait ni queue ni tête. Mais la redescente a fait assez mal. J’avais perdue énormément confiance en moi et en mes capacités. J’avais presque abandonné mon projet, mais ma meilleure amie et Tonton m’ont botté les fesses et m’ont poussé à continuer vers cette voie, parce que j’étais faite pour ça et que ce n’est pas un homme qui doit dicter ce que je veux ou ce que je peux. Et depuis ce jour il est vrai que j’ai énormément de mal à me comporter normalement avec les hommes, j’ai toujours l’impression qu’il me prenne de haut avec leur machisme à la noix. Je n’en reviens pas que je me sois confiée à lui de cette manière, tellement facilement. 

 

Voila tu connais les grandes lignes de mon histoire. Et toi tu avais une... ? 

-Non pas vraiment... Avant que je sois plongée dans un sommeil sans fin, j'avais ma supérieure qui était splendide. Elle avait le même tempérament que toi : une battante qui n'avait pas peur d'envoyer chier les hommes. Je l'ai aimé depuis la première fois ou mon regard s’est posé sur elle et jusqu'à la fin et je crois qu'elle aussi m'aimait tout autant. Mais le destin en a décidé autrement. 

-Je suis désolée, je ne savais pas ça... 

-Ce n'est rien ça me fait du bien d'en parler. Depuis que je suis arrivée ici, je dois dire que plusieurs choses me tracassent mais je n'avais personne à qui vraiment en discuter. Je me voyais mal en parler à Fury. 

-Oui effectivement, ris-je. 

 

Il esquisse un sourire. Je préfère ça. Il n'est pas si coincé que je ne le pensais. Il me raconte des anecdotes de « son temps ». Des entrainements à ses passages sur scènes pour faire de la PUB. Il avait aimé être l'idole des plus jeunes mais ce qu'il avait préféré c'était cette adrénaline qu'il avait eue quand il est allé aider son ami Bucky et qu'il avait libéré tout le monde. En le regardant dans les yeux, on peut voir qu'il aime ce qu'il fait et que si c'est sous le costume de Captain America qu'il peut le faire ce sera comme ça. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi déterminé à aider les autres que lui. Peut-être moi ? Mon oreillette grésille. J'appuie dessus. 

 

-Agent Chifft. 

-Lucie, c'est Fury. On décèle des choses anormales dans le quartier où vous êtes. 

-On va aller voir. 

-Ne vous pressez pas et finissez d'abord votre discussion ainsi que votre crêpe. 

-...Non c'est bon on y va. Terminé. 

 

 Je coupe la communication. J'informe Steve sur la situation et on continue à se balader dans les rues comme si de rien était en rigolant et discutant pour faire diversion. J'aperçois un groupe de personne habillait en costard/cravate lorsque l'on tourne dans une rue moins coquette que les précédentes. Étrange d'avoir choisi un endroit pareil pour des hommes qui semblent être dans les affaires. On se rapproche le plus discrètement possible mais ils nous ont repéré et s'en vont en courant mais laisse tomber des trucs. Je laisse Steve en plan et les poursuit en courant. Ils sont rapides les bougres, j'ai du mal à les rattraper surtout que je suis en talons ! Je m'arrête essoufflée quelques centaines de mètres plus loin et manque de casser un de mes talons. Je reviens vers Steve en clopinant tellement que mes pieds me font souffrir. Je ne courrais plus jamais en talon ! Il y a des papiers assez officiels à première vue, mais ni lui ni loi y comprenons quoique ce soit. J'actionne mon oreillette. 

 

-Agent Chifft. Monsieur, les malfrats se sont échappés par malchance, je n'ai pas pu les suivre car je n’avais pas les chaussures adaptées mais Steve a trouvé des documents qui a première vue ont l'air officiels mais je pense qu'il faudrait mieux les analyser, on ne comprend pas encore de quoi il s’agit. 

-Très bien, revenez au QG. Fin de la transmission. 

-Alors ? Me demande Steve. 

-On rentre, mais doucement je viens de me tuer les pieds à leur courir après avec mes talons. 

 

 Sans me demander quoique ce soit, il met une de ses mains dans mon dos et l'autre sous mes jambes et me surélève. Je pousse un petit cri de surprise et m'accroche à lui. Mais il est malade ce mec ! J'ai le droit de rien dire car il m'explique clairement que je n'ai pas le choix puisque je ne peux pas marcher dans cet état et il me ramène vers le QG par des petites rues tranquilles que je lui indique. Je dois dire que c'est assez agréable de se faire porter, mais c’est aussi assez gênant. Si jamais mon père voit ça, je suis morte. « Personne ne touche à ma Princesse » comme il dit si bien. Finalement rien que pour voir sa tête, je suis prête à rester dans ses bras où je me sens assez en sécurité étrangement. Il me pose doucement sur les marches du QG et m’aide marcher jusqu'à ce que l’on soit à l’intérieur. 

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