Forbidden Heart l MARVEL

Chapitre 2 : Chapitre Deux

3192 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/07/2021 15:07

  

Point de vue de Steve :  

 

Je me réveille après une courte nuit. J'ai du mal à faire mes nuits en ce moment. Peut-être le temps de m'habituer à ma nouvelle vie. Je regarde l'heure et il n'est que 6h00 du matin. Je sais que je n'arriverai pas à me rendormir comme toutes les autres fois alors je n'insiste pas et me lève à mon grand regret. Je me dirige vers la cuisine et allume la télévision. Je me suis habitué à cette boite qui débite des informations en couleurs toute la journée. Elle me rappelle que c'est aujourd'hui que je dois me rendre avec le Sergent Fury à la base pour les recrutements. Je sais plus vraiment si j'en ai encore envie. Ca va me rappeler de douloureux souvenirs mais en même temps peut-être que cela va me guérir. 

Je me prépare mon petit-déjeuner et vais prendre ma douche du temps que ça chauffe. Je sors de la salle de bain et le téléphone sonne. 

 

-Oui ? 

-Captain, c'est Fury. Je voulais juste vérifier que vous étiez réveillé parce que dans 5 minutes je suis devant votre appartement. 

-Oui il n'y a pas de soucis, je finirai mon petit déjeuner dans la voiture. 

-A tout de suite. 

 

Je raccroche. Maintenant c'est sûr, je suis obligé d'y aller. Je vais préparer des affaires de rechanges. Au cas où, si je me décide à m'entraîner. Je prends à peine une bouchée que l'on toque à la porte. Je bois mon café d'une traite, prends ma tartine entre mes dents et ouvre la porte. Je croise les regards sérieux des gardes du corps. Je les suis et retrouve le Sergent Fury dans la voiture. Il commence par me demander comment je vais. Je lui explique mes troubles du sommeil et ma difficulté à m'habituer à cette nouvelle vie. Il me dit que c'est normal que peut-être que ça va durer quelque temps encore. C'est rassurant pour les prochains mois à venir. 

On arrive assez vite au camp d'entrainement militaire. Je ne pensais pas qu'il était aussi près de mon appartement. Un groupe d'une trentaine de personnes attendent au milieu du terrain. Je vois au premier rang, une jeune fille assez petite par rapport aux autres. Je réprime un sourire. J'ai l'impression de me voir en version féminine il n'y a pas si longtemps quand je n'avais pas ce produit dans les veines. 

  

Fin du point de vue de Steve. 

 

Je me demande si je n'aurais pas dû prendre une petite veste en plus. Comme d'habitude ma mère avait raison mais bon tant pis. Je me retrouve avec une trentaine de personnes sur ce terrain à attendre que ça commence. Ils pourraient se presser tout de même, ça fait plus de 20 minutes qu'on poireaute au milieu de ce camps. Une grande voiture noire arrive sur le bas-côté. Ils ne doivent pas être beaucoup, peut-être ne s'attendaient-ils pas à avoir autant de monde. Je vois sortir deux gorilles en costume noir, Nick Fury et un autre homme que je ne connais pas. Mais, qu'est-ce que Tonton fait là ? 

Nick Fury ou Tonton, c'est comme ça que je l'appelle pour le taquiner parce qu'en réalité, ce n'est pas mon véritable oncle mais je l'ai toujours considéré comme ça. Il est le patron de mon père mais c'est quelqu'un de très proche avec ses employés et Papa est un de ses scientifiques les plus hauts gradés et qu’il apprécie le plus. Tonton est le directeur d'une agence secrète et quand j'étais petite, j'ai toujours dit que je voulais en faire partie. 

Ils se rapprochent et je peux enfin apercevoir son visage. Tiens, Monsieur Steve Rogers ou Captain America. Mais qu'est-ce qu'il fait là celui-là aussi ? Il va se la raconter en disant qu'il a commencé ici peut-être ? C'est pathétique et complètement puéril pour son âge. Je regarde autour de moi : je suis l'une des seules femmes de ce camps ce qui n'a pas rassuré mon père ni ma mère d'ailleurs comme toujours. J'ai tendance à toujours m'attirer des ennuis et je pense que c'est pour ça que mon père était tant contre moi avec ma décision. L'armée, c'est dangereux mais avec mon caractère, on peut dire que l'indice de dangers est deux à trois fois plus élevé. Mais je n'en ai rien à faire, entrer dans l'armée pourrait enfin me permettre de prendre mon envol et quitter la maison. J'ai bien essayé de prendre mon indépendance mais je n'arrivais pas à garder un boulot plus d'un mois parce que je ne sais pas la fermer face à l'injustice. Si pas d'argent, pas de possibilité d'avoir un logement. Alors je suis restée chez mes parents et dès que je trouvais un boulot et que je touchais un peu de sous, j'aidais aux dépenses. Je leur devais bien ça. Mais mon besoin de régler l'injustice était toujours là, voir ces monstruosités à la télévision de conflits me rendaient malade. Mais mon père n'était pas d'accord et le problème c'est qu'il faut des papiers, faire des démarches qui coûtent plutôt cher et je n'avais clairement pas les moyens. Mais je suis heureuse qu'il est finalement accepté, même si je suis la seule femme. 

Nick Fury se place devant nous et me fait un clin d'œil discret et jauge les autres de son seul œil noir. J'adore cet homme qui n'a peur de rien sauf de perdre ses agents. Sa vie a peu d'importance à ses yeux. Il préfère presque mourir plutôt que voir ses meilleurs agents mourir pour le protéger. C'est une personne formidable 

 

-Bonjour à tous et bienvenue à la session de sélection. Je suis Nick Fury et voici Steve Rogers. Vous savez tous pourquoi vous êtes là, et bien ce n'est pas tout à fait la vérité. Vous êtes tous inscrit pour l'armée mais étant en collaboration avec eux, ils vous ont sélectionné selon vos aptitudes et votre dossier pour que vous passiez devant moi. Vous n'allez peut-être pas entrer dans l'armée mais dans quelque chose de bien plus grand encore. Personne ne vous a pris par la main pour vous emmener à faire cette inscription. Si c'est le cas, vous pouvez partir, ce n'est pas le but de vous forcer à faire quelque chose que vous ne voulez pas. Je ne souhaite que des volontaires aux nerfs d'acier pas à des femmelettes, même si je vois qu'une jeune femme a eu le cran de venir parmi nous. 

-Elle ne tiendra pas, crie une voix du fond. C'est une femme après tout... 

-Si tu as les couilles de venir me voir, je te montrerai ce que c'est qu'une femme espèce de sac à merde ! 

 

Fury tire une tête de désespéré mais ça à l'air de faire rire Steve Rogers. J’ai comme qui dirait un problème d’impulsivité mais le machisme c’est vraiment quelque chose qui m’insupporte. 

 

-Lucy plus de diplomatie la prochaine fois. 

-Oui. 

-Que la sélection commence ! 

 

On commence par un échauffement : des tours de terrains à petites foulées. Je me retrouve rapidement dans le peloton de devant et essaye d'avoir une respiration normale. Je finis même par rattraper le premier et le dépasser. Je cours ainsi pendant 10 minutes. L'arbitre siffle la fin de l'entrainement. La plupart des candidats sont fatigués comme ce n'est pas permis. Je suis à peine essoufflée. Je suis contente, j'ai gagné en endurance depuis la dernière fois. 

Ensuite on doit passer une épreuve de combat classique contre des mannequins. Je suis la quatrième à passer et une sorte d'armoire à glace est devant moi. C'est lorsqu'il répond à son nom que je reconnais l'espèce d'ordure qui m'a parlé tout à l'heure. Nous allons voir s’il est doué. Il arrive devant le pushing-ball et en une dizaine de coups pas très bien placé à mon goût il le détruit. Fury hoche la tête ce qui est signe que sa performance est correcte. Je sens la pression monter, il sait qui je suis et mes performances ce qui veut dire qu'il ne va pas me faire de cadeaux je le sais. Il ne fait pas de favoritisme au contraire il attend plus de moi, que je me surpasse par rapport aux autres, c'est ça qui fera la différence. 

 

-Lucie Chifft. 

-Oui. 

 

Je m'avance devant le pushing-ball et analyse les points à toucher. L'arbitre siffle le début. Je prends une grande inspiration et frappe sur le côté gauche puis sur le côté droit à l'aide de mes pieds et frappe en plein milieu avec mon point gauche. Le pushing-ball cède sous mon quatrième coup et tombes-en un seul morceau. Nick Fury a un grand sourire et Steve Rogers n'en croit pas ses yeux. Je vais sur le banc d'à côté sans bruit et voit Captain chuchoter quelque chose à l'oreille de Tonton qui acquiesce la tête. Je me demande ce qu'il lui a dit. J'espère quelque chose de bien. Les autres candidats passent chacun leur tour. Je sens que l'on va être en compétition l'armoire à glace et moi. 

L'équipe du Fury s'affaire sur l'autre morceau de terrain à placer plusieurs objets et un rang de barbelés en équilibre sur des poteaux : un parcours de combattant. Je souris en les regardants faires. Ayant été une fille avec les qualités de garçons plus jeune, je m'entrainais avec eux dans ce genre de parcours et j'étais l'une des meilleurs. Malgré ma petite taille je me débrouille plutôt bien mais, je suis ralentie par ma poitrine forcément mais aussi par le manque de puissance de mes jambes et ça va être un point fort pour l'autres qui ont des jambes aussi grosses que les miennes réunit en deux voir trois fois plus grosses. Nick Fury nous appelle et nous explique la dernière épreuve. Le but est simple : à celui qui arrivera le premier. C'est simple et en même temps complexe. Je suis rapide mais lui est puissant. Est-ce-que ma vitesse va suffire ? 

On se met à la ligne de départ. Je m'étire les bras, les jambes, le dos et le cou. L'autre ne fait rien et pousse des grognements d'ours de caverne. Je hausse le regard. Je me mets en position. Évidemment je suis en short et l'autre trouve d'une grande intelligence de me siffler. Je ne fais pas attention à lui parce que sinon mon poing va atterrir dans sa sale gueule et ça pourrais me coûter ma place. L'arbitre décompte et à zéro je démarre au quart de tour. Je m'élance dans le parcours et saute par-dessus les barrières une à une en faisant attention de ne pas m'en prendre une dans les pieds. Je réussis ce passage mais l'autre brute est juste derrière moi. Finalement, il est rapide lui aussi. C'est le passage récurrent des pneus en alternance. Je les passe sans grande difficultés et continue d'avancer. J'entends l'autre crier sa rage ce qui signifie qu'il doit être tombé. Je ne m'arrête pas et continue mon chemin. Maintenant place aux barbelés. Je me mets à plat ventre et avance de mon mieux sous ce filet de piques. Je ne suis pas très douée et sens à plusieurs reprises des piques me rentrer dans la peau. Je ne m'arrête pas en si bon chemin et grimace tout de même à chaque fois. Je sors enfin de ce chemin et me lance sur ce parcours dans le filet. Le but étant de monter toute en haut sans se prendre le filet dans les pieds et de redescendre. Simple je pense. Je commence à monter et sens le poids de mon corps basculer en arrière. Je pensais au départ que j'ai été maladroite et me suis pris le pied dans le filet mais non, c'est l'armoire à glace qui m'a pris par le haut de mon débardeur et m'a poussé vers le bas. Je me rattrape de justesse et remonte rapidement pour redescendre. « Ce fumier... » Pense-je. Je ne pourrais pas arriver avant lui. Je regarde autour de moi en courant et vois le poteau. Je tente ma chance et cours plus vite pour prendre appui en tournant autour, accrochant les mains au poteau et m'élançant dans les airs. J'arrive à prendre appui par je ne sais quel miracle sur les épaules de l'autre et passer la ligne d'arrivée avant lui. Je m'y étale par terre comme une carpette. Je commence à reprendre ma respiration quand je sens qu'on me porte en l'air et qu'on me jette. J'ai à peine le temps de comprendre ce qui se passe que je me retrouve par terre. J'ai tout de suite mon dos qui me fait souffrir. 

Je me relève difficilement et vois l'armoire à glace foncer vers moi. Je comprends que le fait que je sois passée devant lui ne lui a pas plu. Je me mets en position de combat, prête à me défendre et sentant ma dernière heure arrivée vu le monstre. Je vois son énorme poing arrivé devant mon nez et met mes deux bras devant mon visage pour parer son coup. Il a de la force. Je ne fais que parer les coups en essayant de trouver une faille. Lorsque je vois que ses deux bras me dégagent l'accès à son ventre, je prends appuis sur ses poings et lui enfonce mes deux pieds dans son ventre. Je lâche ses poings et le catapulte plus loin et le vois s'écraser sur le dos. Rongée par la colère, je lui saute dessus les genoux en premier et les lui enfonce dans le ventre. Me rendant compte de ce que j'ai fait, je m'écarte et me met à genou plus loin en laissant tout d'abord Captain America et Nick Fury l'examiner. Je me sens tellement honteuse d'avoir laissé ma colère m'envahir. Je sens des mains se poser sur mes épaules. Par pur réflexe je me décale et vois que c'est Steve Rogers qui s'agenouille pour voir si je vais bien. 

 

-Rien de casser ? 

-Non, j'ai juste mal à mon dos. 

-Tu es plutôt douée en combat. Tu as une force extraordinaire pour une fille de ta taille. Je n'avais pas cette force là avant qu'on m'injecte ce produit et pourtant j'étais à peine plus grand que toi. Mais j'ai appris à décupler ma force actuelle pour m'en faire un allié, tu devrais faire de même. 

-Je vous remercie mais je sais me débrouiller seule, je n’ai pas besoin de vos conseils. 

 

Je me sens légèrement vexée. Non mais il se prend pour qui ? Je suis une fille qui n'a pas 15 kilos de muscles à chaque bras et alors ? Je me lève et m'en vais dans l'autre sens. Il m'énerve à m'avoir regardé comme ça. Fury me rejoint et tente de me calmer et me réprimande un peu. Il m'explique pour la énième fois que la violence ne règle rien même s'il sait que je l'ai fait qu'en cas de défense et que c'est l'autre qui a commencé. Je ne l'écoute même plus et regarde plutôt Steve qui s'entraine sur le parcours. On dirait qu'il retombe en enfance, ça le rend presque mignon comme ça. Mais qu'est-ce-que je raconte ! 

 

-Captain venez voir. 

-Oui ? 

Êtes-vous toujours d'accord avec ce que je vous ai dit ? 

-Bien sûr, tout à fait. 

-Bien, Lucie et si je te disais que tu as le talent de rentrer dans mon agence ? Tu as tout d'une agente avec un peu trop de répondant mais ça peut se cadrer. 

 

J'ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Je n'en crois pas mes yeux. Ils veulent que je rentre dans le S.H.I.E.L.D ! Ça ne va pas plaire à papa tout ça. Et bien tant pis ! 

 

- Je suis étonnée que tu veuilles encore je rentre dans le S.H.I.E.L. D'après ce qui vient de se passer. Je pensais que tu prendrais plus l'armoire à glace que moi, la petite naine que je suis. 

-C'est justement pour ça que j'ai voulu que Fury te prenne dans l'équipe. Tu fais de ton principal défaut une qualité incroyable ! S'écrit Captain. Tu cours à une vitesse fulgurante et tu as une force incroyable. Je n'ai jamais vu une femme aussi forte que toi se battre contre une montagne pareille. Tu as la niaque et je trouve ça impressionnant vraiment. 

-C'est gentil de votre part mais je ne sais pas si une personne aussi impulsive que moi peut rentrer dans une agence aussi cadrée que le S.H.I.E.L.D. 

-Tu as les capacités requises pour entrer, tu as passé les tests avec brio et tu as fait preuve d'intelligence face à tes problèmes. Si c'est la réaction de ton père qui te fait peur, saches que je l'avais prévenu que si tu te débrouillais aussi bien que d'habitude et même mieux, je t'engagerai dans l'agence. Il a fait la grimace comme tu peux l'imaginer mais il n'était pas contre et même plutôt fier de savoir que peut-être sa fille aller rentrer dans une aussi grande agence. 

 

J'ai les larmes aux yeux à entendre ses mots. Mon père, qui est d'accord pour que je rentre dans cette agence, c'est un miracle. C'est peut-être une autre raison de son refus sûrement. Il devait être plus ou moins au courant des magouilles entre l'armée et le SHIELD. Je vais devenir agent secret au service d'un homme que j'ai toujours idolâtré. Je n'en crois mes oreilles et en même temps je pourrais sauter de joie. 

 

-Et si j'accepte, tu ne me valoriseras pas parce que tu me connais, n'est-ce-pas ? 

-Je ne l'ai jamais fait alors ce n'est pas avec ton arrivée que ça va changer quelque chose. 

 

Je souris, ce qui est signe que je suis d'accord. Fury me prend dans ses bras. Je suis surprise qu'il me prenne dans ses bras ainsi devant tout le monde. Il se reprend très vite et me lâche. Steve est plus soft et me sourit. 

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