Gemini War, Tome 1, First Avengers

Chapitre 12 : France et explosifs

1496 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 07/08/2018 11:08

"-Et qui parle français ici ?" M'informai-je après m'être remis de ma surprise.



"-Personne, c'est pour ça que l'agent Carter est ici." Dit Gabe en s'attachant avant le décollage.


"-Tant mieux, deux traducteurs valent mieux qu'un." Souris-je en acquiesçant.


"-Tu parles français ?" S'étonna Dugan en haussant un sourcil.


"-Je parle anglais, français, allemand et russe."


Devant le regard étonné des autres, j'essayais de me justifier :


"-Quatre langues, c'est quasiment le minimum pour être engagé au Security Service."


J'aurais mieux fais de me taire, maintenant, tous me regardaient étrangement, sauf Carter qui approuvait en hochant la tête. 


"-T'as jeté un œil au dossier ?" me demanda James en attrapant quelque chose dans son paquetage.


Je secouais négativement la tête et attrapais le dossier qu'il me tendait. Il comportait plus d'une centaine de pages, avec un document sur chaque prisonnier. On y trouvait des militaires, des résistants qui n'avaient pas encore été exécutés, quelques politiques et un scientifique américain travaillant chez Stark Industries. Je commençais à lire le dossier, laissant les autres discuter entre eux.


Je relèvais la tête du dossier une heure et demie plus tard. Seuls Steve et moi étions réveillés. La première chose que je remarquais, c'était l'agent Carter qui s'était endormie sur l'épaule du blond. Et lui qui la regardait, un vague sourire aux lèvres. J'hésitais entre la furieuse tentation de me moquer de lui et de ne rien dire pour éviter de me le mettre à dos après ce que j'ai fait. 

Cependant, Steve finit par se rendre compte que je les regardais et prit cinq teintes dans les rouges. C'était plus qu'il n'en fallait pour que je laisse échapper un léger rire avant de remettre le dossier dans le sac de Buck pour éviter de regarder Steve et de continuer de rire. 


James émit un léger grognement, je l'avais visiblement réveillé:


"-Désolé." M'excusai-je en retournant à ma place, un restant de sourire aux lèvres.


"-Pas grave." Répliqua t-il en se redressant pour chasser ce qui restait de sa somnolence.


En levant les yeux, Bucky aperçut à son tour de la situation de Steve et ce fut à son tour de retenir un éclat de rire. Cette retenue l'obligeait à arborer un énorme sourire narquois à peine contenue que je devais partager au vu de la mine mi-gênée mi-agacée de notre cadet. Ce fut seulement par miracle que nous retrouvâmes notre calme, quelques minutes plus tard. 


Décidant de changer de sujet, James se tourna de nouveau vers moi:


"-Je peux te poser une question ?" Dit-il, une mine plus sérieuse au visage.


"-Oui, vas-y.


-Comment est ce que c'est possible ?" Continua t-il sans s'embarrasser de précision.


"-Le fait que ma sœur et moi sommes « dans le même corps » ?" Supposai-je, voyant très bien de quoi il parlait.


Il acquiesça.


"-D'après Winchester&Gamble, Sasha et moi sommes nés avec un gêne différent des autres êtres humains et apparemment, ça nous a donné des « capacités ». Ça ne s'est jamais déclenché avant la tentative de meurtre. Les scientifiques pensent que la réaction a eut lieu à cause de l'adrénaline ou de l'expérience de mort imminente. Le gêne a littéralement provoqué une fusion pour nous protéger, et a plus ou moins atomisé notre père par la même occasion."Expliquai-je sans prendre la peine de dissimuler mon cynisme et sarcasme habituel.


"-Ils en savent presque rien en fait." Remarqua Bucky en haussant un sourcil surpris.


"-Ouais..." soupirai-je.


"-Ça doit être compliqué de partager son corps avec sa sœur." Ajouta Steve d'une voix plus douce pour éviter de réveiller Carter.


"-Ça dépend, on a un système de blocage pour empêcher l'autre de voir ce qu'on voit, d'entendre ou d'avoir accès à nos pensés. Mais le changement de contrôle est assez aléatoire et ingérable. Un grand changement de température, un coup presque mortel ou une décharge électrique peut nous échanger." Repris-je, "Et ça peut aussi nous paralyser pendant quelques minutes.


-Ça explique que ce soit toi que j'ai vu sauter du pont mais que ce soit Sasha que j'ai récupéré au fond du fleuve." Comprit le brun.


"-Oui, avec les blessures, je suis rapidement tombé en hypothermie." Confirmai-je en soupirant au souvenir du plongeon. 


"-C'est déjà arrivé en opération ?" m'interrogea Steve, légèrement inquiet.


Je pris quelques secondes pour réfléchir. Ça n'était jamais arrivé à l'époque.


"-Non, jamais.


-Tant mieux, se retrouver avec toi, immobilisé au milieu de coup de feu, ça ne serait pas très pratique." Sourit Buck', amusé.


"-Bah, il y aurait sûrement quelqu'un pour le couvrir." Réplique le blond.


"-De ce coté là, je compte plus sur Bucky, lui il sait viser au moins." Me moquai-je, rappelant au blond les souvenirs du camp d'entrainement.


Ce dernier fit mine de bouder tandis que son meilleur ami éclatait de rire. Il reprit toutefois un air sérieux et désigna nos autres coéquipiers du pouce: 

 

"-Faudra quand même que tu leurs présente Sasha, Steve leur a passé votre dossier, et ils te font toujours confiance, mais il va leur falloir un temps d'adaptation. 


-Oui, je me doute mais je me suis dit que me voir moi, au moins pour la première mission, ce serait moins... Bizarre. En parlant de ça, je sais que Sasha s'est excusée pour nous deux l'autre jour mais ce n'est pas elle qui a agit..." commençai-je, cherchant mes mots pour pouvoir leur présenter mes excuses correctement.

Steve m'arrêta d'un signe de main, un sourire aux lèvres:


"-Tu étais là, littéralement, pour nous protéger et jouer les anges gardiens. Ce serait plutôt à moi de m'excuser de ne pas avoir cherché à comprendre après avoir lut le dossier." dit-il.


"-Si tu le dis... Dans tous les cas, je suis désolé pour le coup en traître de Sasha. Elle n'est pas vraiment du genre loyale en combat." Ajoutai-je tout de même.


"-Attends, elle t'a mit K.O ?!" S'étrangla James en regardant le super soldat.


"-Presque mit K.O. ! Et elle ne s'est pas battu à la loyale." Corrigea celui-ci en détournant légèrement le regard, visiblement gêné. 


"-Mon dieu, faut vraiment que je rediscute avec cette fille." Affirma le sergent en riant de la mine de son cadet.


Nos rires et nos discussions finirent par réveiller les autres. Mine de rien, nous discutions depuis près d'une heure. Carter se réveilla doucement avant de s'écarter assez brusquement de Steve, les pommettes légèrement rosées. James et moi échangeâmes un regard entendu.


"-On est où ?" demanda Monty en jetant un regard à travers le hublot.


"-On atteindra le camp dans moins d'une heure." Lui répondit notre pilote.


"-Tant mieux, j'vais finir claustro sinon..." soupira Jim en faisant craquer sa nuque.


Comme l'avait dit l'aviateur, nous atterrîmes près du camp une heure plus tard. Caché sous les arbres d'une profonde et tortueuse forêt, celui-ci était composé d'un mélange hétéroclite d'américains, d'anglais et de français. Nous sortîmes de l'habitacle avec nos sacs. Un homme brun assez jeune aux yeux gris, en tenue de camouflage seulement décorée par ses plaques et ses deux décorations militaires qui me semblaient venir de l'armée anglaise, nous accueillit.


"-Messieurs, mademoiselle.


-Lieutenant Cartward." Salua Rogers.


"-On vous attendait pour mettre le plan en place." Avertit le brun en nous faisant signe d'approcher.


Nous le suivîmes jusqu'à une longue tente sous laquelle se trouvaient des tables d'appoint envahie de plans, de notes et autres documents. Le chef du camp nous montra une carte sur la table centrale :


"-Comme vous pouvez le voir, les allemands disposent de quatre garnisons de gardes entourant le château ainsi qu'une à l'intérieur. Le bâtiment est imprenable au vu des défenses allemandes et celles naturelles du lieu."


Je commençais à réfléchir à un plan. Sur la carte, les garnisons étaient disposées en un carré entourant le château, permettant aux ennemis de faire le tour du bâtiment rapidement et de facilement pouvoir envoyer des renforts.


"-Ces garnisons, elles font des rondes je suppose ?" M'informai-je en détachant mon regard de la paperasse.


"-Oui. En char d'assaut, surement des Panzer." Répliqua Cartward.


Mes lèvres s'étirèrent en un large sourire en entendant ça. 


"-Je sens qu'il a une idée..." soupira Dugan, sur un ton mi-désespéré mi-méfiant.


J'hochais positivement la tête :


"-Vous avez des explosifs ?"


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