Gemini War, Tome 1, First Avengers

Ma vision revenue à la normale, je me rendis compte que Steve n'avait pas simplement grandit. Il me dépassait désormais d'au moins une bonne tête et avait à peu près deux fois ma carrure. Section Scientifique de Réserve, hein? Mais qu'est ce qu'ils lui avaient fait?!

Cependant, je reportais rapidement mon attention sur James. Le pauvre était dans un état aussi bon que moi. Comprendre qu'il avait des blessures en cours de cicatrisation, un teint aussi pâle qu'un vampire et des cernes dignes de la même créature.  

Près de nous, une explosion retentit.

"-Qu'est ce que ?

-On doit sortir d'ici !" fit Rogers en nous entraînants vers la sortie.

Sans l'adrénaline, je suis presque sûr que je n'aurais pas été capable de courir. 

Alors que nous passions sur une passerelle, au-dessus d'un grand stock d'explosif, ceux-ci se déclenchèrent un à un, transformant l'endroit en une véritable fournaise ! Des craquement commencèrent à se faire entendre dans la structure du bâtiment, celui-ci commençait à s'effondrer ! 

"-Captain America !" Salua soudain la voix de Johann Schmidt avec son fort accent germanique.

Il se trouvais sur la passerelle opposée à la notre mais nous y étions toutefois reliés par un ponton rétractable. Je ne suis pas vraiment du genre rancunier, mais là, je dois avouer que je n'avais qu'une envie, c'était de lui coller un pain et de le faire plonger dans l'enfer de feu qui se tenait sous nos pieds. 

"-Comme c'est intéressant. Je suis un de vos fans, j'ai vu tous vos films !" Poursuivit-il par-dessus le vacarme de l'incendie au dessous de nous.

Comment ça des films?! Je jetais un regard incompréhensif à Steve. J'appris plus tard qu'après son opération, il avait joué dans des films de propagande, des spectacles de levée de fond, ce genre de chose. Et que visiblement, son surnom était Captain America. Vu son bouclier, je n'en étais pas étonné plus que ça.

"Génial, on a affaire à un fanatique du gringalet..."

Schmidt s'avança sur le ponton, tout de suite imité par Steve. La tête pensante de d'Hydra était accompagnée d'un autre homme, bien plus petit. Il était corpulent avec le crâne dégarni et de larges lunettes rondes. 

"-Alors, le Docteur Herskin a finit par y arriver... Il n'a pas amélioré grand chose mais quand même, c'est impressionnant."

Son discours fut violemment interrompue par une droite de la part de Steve. Le coup était d'une force impressionnante mais Schimdt recula juste en se tenant la joue. 

"-Et vous n'avez encore rien vu." Siffla mon ami alors que son adversaire reprenait ses esprits.

"-Vraiment?" répliqua ce dernier avant d'envoyer son poing en direction du blond.

Celui-ci n'eut que le temps de mettre son bouclier entre son visage et le poing de l'allemand. Dans un bruit de métal froissé, Schimdt enfonça le bouclier, y laissant une marque de poing impressionnante. 

 J'échangeais un regard inquiet avec Buck. C'était un véritable combat de surhommes qui avait lieu devant nous.  

Notre ami essaya de prendre son arme mais un autre coup de Schmidt l'envoya à terre. Le pistolet lui échappa des mains et tomba de la passerelle. Alors que le chef d'Hydra se rapprochait dangereusement de lui, Steve le repoussa d'un double coup de pied au torse, le projetant en arrière. Voyant que son supérieur n'aurait peut être pas le dessus cette fois, le second scientifique actionna la manivelle du ponton, rapatriant Schmidt de son côté. 

"-Quoique Herskin ait put vous raconter, c'est moi et personne d'autre qui suis sa grande réussite !" s'exclama t-il avant de porter sa main à son cou.

D'un mouvement brusque, ce psychopathe s'arracha la moitié du visage, puis la seconde et enfin les lambeaux de peau qui restaient sur sa nuque, révélant un crâne rouge comme le sang au nez déchiqueté. 

"-T'as pas ça toi, si ?" s'inquiéta Bucky en fixant cette métamorphose d'un air choqué.

"-Putain de merde..." soufflai-je à mon tour.

"-Vous faites fausse route Captain. Vous voudriez qu'on vous prenne pour un simple soldat..." commença Schimdt en lançant sa peau au feu. "Mais en réalité, vous avez tout simplement peur de reconnaître que nous avons dépassé l'humanité."

Ah bah ça, clairement! Mais Steve ressemblait pas a une diva ayant foiré sa chirurgie plastique au moins!

"-Mais moi contrairement à vous, je l'assume avec fierté!" poursuivit Crâne Rouge en s'éloignant vers une sortie."Je n'ai pas peur!

-Alors pourquoi vous vous enfuyez?!" répliqua Rogers

.

Mais c'était trop tard, les portes s'étaient refermées sur Schimdt et son acolyte. 

Une autre explosion secoua le bâtiment.

"-Steve, on a pas le temps de les suivre, il faut qu'on y aille!" Lui criais-je en voyant des morceaux d'architecture s'effondrer à l'étage du dessous.

Il regarda pendant un instant l'endroit où les autres avaient disparut mais il finit par nous rejoindre:

"-Où est ce qu'on va ?" Demanda James en surveillant les explosions.

"-On monte !" répondit le blond en montrant des escaliers.

Il commença à grimper en courant et nous le suivîmes. C'est seulement à l'étage que je commençais à, très légèrement, m'inquiéter. Il n'y avait aucune échappatoire possible! Autour de nous, ce qui n'était pas en train de brûler, s'effondrait et ce qui ne s'effondrait pas brûlait! 

"-Et maintenant !?

-Il y a une passerelle !" me répondit Steve en s'approchant du vide dont il n'était séparé que par des barrières métalliques.

"-T'es pas sérieux !? "S'étrangla James. "J'appelle pas ça une passerelle moi! J'appelle du suicide!"

La passerelle en question n'était en effet qu'une poutre métallique !

"-Allez-y !" nous ordonna Steve, "On a pas le choix!

Il a prit de l'assurance le gamin de Brooklyn !"

Je respirais un grand coup et m'approchais à mon tour. Passant par dessus la barrière, j'atterrissais en équilibre précaire sur la poutre. Je retrouvais rapidement mon équilibre et jetais un regard inquiet au vide. Si jamais je faisais un faux pas, c'était direction le brasier, sans arrêt préalable. 

"Qu'est ce que t'attend Hale ? On a fait pire que ça quand on était gosse !"

Je repris contenance et finit la traversée sans problème autre que la chaleur.

"-A toi Bucky !" Lançais-je au brun.

J'aurais presque put trouver ça amusant après avoir terminé.

Mais ce n'était pas vraiment le cas de Buck qui semblait beaucoup moins confiant que moi. Il avançait prudemment et lentement sur la poutre. Tendant les bras sur les cotés pour plus d'équilibre. Soudain, un grincement inquiétant retentit à l'une des jointures de la poutre qui s'abaissa brusquement ! James dut batailler pour retrouver ne serait-ce qu'un semblant d'équilibre et ne pas tomber dans la fournaise. 

"-Bucky !" s'exclama Rogers, inquiet.

"-Ça va, ça va !" fit le brun, peu rassuré.

Il finit sa trajectoire presque en courant, et au moment où il touchait la barrière de mon coté, la poutre s'effondra. Buck se rattrapa tout juste à la barrière que je l'aidais à passer.

"-Steve !" appela t-il.

"-Partez ! Rejoignez les autres dehors !" cria le blond.

"-Pas sans toi !" répliqua le sergent.

Steve regarda autour de lui, puis plia les barrières qui étaient devant lui sans le moindre problème. Il recula de plusieurs pas, comme si il prenait son élan:

"-Il va quand même pas..." soufflai-je en le voyant faire.

James ne répondit rien et regarda son meilleur ami avec un air inquiet. Steve commença à courir et sauta. Mais une nouvelle explosion le fit disparaître dans les flammes !

"-Steve !" s'écria Bucky en s'approchant du bord.

Contrairement à toutes attentes, cet idiot (ou suicidaire au choix) avait réussit à atteindre la barrière et à s'y accrocher.

"-C'était vraiment stupide sur ce coup là."

Steve me lança un regard moqueur.

"-Sortons de là avant de nous faire écraser !" dit James.

J'hochais la tête et observais ce qui nous entourait à la recherche d'une sortie. Je finis par remarquer que, derrière une fenêtre, se trouvait une échelle. Je m'approchais et je la brisais d'un coup de coude. Et bah heureusement que j'avais pas perdu l'usage de mes yeux pendant mon congé surprise! J'enlevais au mieux les éclats de verre puis je grimpais sur le rebord.

"-Vous venez ou vous voulez rester vous faire une grillade ?" raillai-je avant de commencer la descente.

Je n'eu pas besoin de me retourner pour savoir que les deux levaient les yeux au ciel.

Lorsque nos pieds atteignirent enfin la terre ferme, nous eûmes l'impression d'être de retour sur le champ de bataille. Il y avait des explosions et des tirs dans tous les sens, des soldats qui couraient partout ainsi qu'un char tirant sur tout ce qui bougeait. 

"-Prenez ce que vous pouvez et on se tire !" cria Rogers aux prisonniers qu'il avait libéré plus tôt.



Il s'était rapidement habitué à son rôle de meneur apparemment. 

Ce n'est qu'en voyant que le char nous suivait que je compris qu'il s'agissait d'un des nôtres aux commandes. Depuis le complexe que nous avions laissé en ruines brûlantes, nous commençâmes à marcher vers notre camp. Je devais tenir uniquement à l'adrénaline, car je m'effondrais après deux heures de marche seulement.