Gemini War, Tome 1, First Avengers

Chapitre 4 : Ce n'est pas comme ça que j'imaginais mon premier congé

1839 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/06/2018 11:34

Le capitaine me regarda avec incompréhension. C'était bien le moment d'être lent! 

Avant que nous ayons le temps de nous mettre à couvert, la porte principale du hangar s'ouvrit brusquement sur plus d'une cinquantaine d'agents d'Hydra! 

Comment est-ce qu'ils avaient pût se dissimuler à nos yeux restera toujours un mystère pour moi... Sûrement grâce à leur technologie...

Nos ennemis commencèrent immédiatement à tirer, ne me laissant que peu de temps pour plaquer Gabe et James à terre. Le tire pulvérisa un soldat derrière nous. 


"-C'est quoi ce bordel?!" m'exclamai-je en me redressant.


Nous n'avions aucune chance contre de telles armes! Même nos armes à feu pourtant assez récentes ne pouvaient pas suivre ce rythme !

Un autre agent ennemi arriva vers nous. La balle que je tirais traversa son casque et il s'effondra au sol, inanimé. Je profitais de cette courte accalmie pour regarder autour de moi. Le hangar auparavant silencieux était désormais plongé dans un chaos des plus impressionnant. Le bruit des cris, des balles tirées et des corps qui s'effondraient à terre se mélangeait pour donner un vacarme terrifiant.

Si on m'avait dit que ça ressemblerait à ça... Nan, je déconne, je me serais engagé quand même.


"-Tu compte rêvasser longtemps !?" S'exclama Bucky qui avait tué trois agents avant de se rendre compte que j'avais la tête ailleurs.


Je secouais la tête et me remis dans le bain, de sang, pour directement envoyer mon poing dans les lunettes d'un Nazi qui s'approchait décidément bien trop de moi.


"-On se repli !" cria Wilson en se dirigeant vers le conteneur par lequel nous étions entré.


Je continuais de tirer sur l'ennemi pour couvrir ceux qui partaient par le toit avec six autres soldats lorsqu'un tir me toucha à l'épaule, me projetant au sol. Ce que ces conneries faisaient mal! Je crois que j'ai toujours la cicatrice de la brûlure d'ailleurs...


"-Ça va aller soldat ?" s'enquit McCall en me couvrant.


J'hochais la tête mais je devais garder les dents serrées pour contrer la douleur. Je ne savais pas à l'époque pourquoi est-ce que, contrairement à nombre de mes coéquipiers, je n'avais pas disparût en poussière...


Quand je relevais finalement la tête, nous n'étions plus qu'une quinzaine de soldats en vie dans le hangar. Une bonne trentaine de corps alliés jonchaient le sol à nos côtés. Et les agents d'Hydra nous encerclaient, pointant leurs armes sur nous.


"-Je sens que ça va mal finir cette histoire..." Murmurai-je.


§


Ils nous firent marcher jusqu'à un complexe d'usine militaire basée près du village. Ces bâtiments étaient d'une modernité impressionnante, c'est ici qu'ils construisaient les armes qu'Hydra avait utilisé contre nous. Il s'avéra qu'ils avaient tué ou capturé la moitié d'entre nous, si ce n'était plus, ceux qui s'étaient échappés du hangar seraient donc les seuls à survivre... 


Divisés par petits groupes, les militaires nous balancèrent dans des cellules d'une taille ridicule par rapport à notre nombre. J'avais personnellement atterrit dans la même que McCall et Dugan :


"-Tu verras quand je sortirais d'ici..." menaça Dum Dum en direction du garde qui verrouillait la grille.


Ce dernier le fit taire d'un coup de matraque sur les côtes. Je me laissais glisser sur le sol de la cellule, la douleur de la brûlure commençait tout juste de s'estomper. 


"Dear god... C'est vraiment pas comme ça que j'avais imaginé mon premier congé..."


Je secouais la tête avant de reporter mon attention sur mes camarades de cellules. Tous semblaient sur les nerfs, ce qui n'avait rien d'étonnant, mais surtout, tous avaient l'air effrayés. Et ça, c'était loin d'être rassurant...

Environ trois ou quatre heures après notre arrivée ici, un agent d'Hydra ouvrit la porte de la cellule. Il glapît quelques ordres en allemand que Gabe et moi nous chargeâmes de traduire pour les autres: 


"-Toi ! Sors et vite !" Criait-il donc en attrapant la manche du capitaine.


Certains d'entre nous, dont moi, essayèrent de s'interposer mais McCall nous fit rapidement signe d'arrêter. Il voulait certainement éviter qu'un autre se fasse emmener. Et ça a faillit marcher. Jusqu'à ce que le garde me remarque:


"-Avance !" s'exclama t-il en m'apercevant parmi les autres.


Je m'exécutais, étonné. Qu'est ce qu'il me voulait celui-là? Il m'observa pendant de longues secondes qui me parurent une éternité.

La rapidité du coup me surprit. Je passais une main sur mes lèvres, comme je m'y attendais, elles étaient en sang. Je ne savais pas ce que j'avais fait à ce type mais visiblement, il m'en voulait.


"-Vous êtes complètement cinglé !" s'écria Dugan.


"-Le gosse ne vous a rien fait !" ajouta Wilson en essayant de se dégager de la prise de notre geôlier.


Ce dernier ne répondit rien et referma la porte avant de nous emmener un étage plus haut. Nous arrivâmes dans une salle blanche carrelées avec trois lits articulés. Des cloisons séparaient la pièce en trois. A l'intérieur se trouvait un homme en uniforme militaire sombre, pâle aux cheveux brun plaqués en arrière, et aux yeux marrons. Il nous observa pendant un instant avant de prendre la parole:


"-Amenez en un autre, ces deux là sont trop faible pour durer." annonça t-il avant de se détourner de nous pour préparer quelque chose.


Deux autres agents entrèrent et nous attachèrent aux fauteuils avec des sangles. Je me débattis comme je pouvais, mais les liens étaient bien trop serrés pour que je puisse vraiment bouger. Abandonnant la lutte, je me concentrais sur ce qui m'entourait: aux murs étaient accrochés des instruments de, je l'espérais, chirurgie à l'aspect déplaisant et sur des étagères se trouvaient des des flacons contenant des produits ainsi que plusieurs sortes de perfusion, ce qui n'était pas franchement pour me rassurer.


Alors que la porte s'ouvrait de nouveau, j'entendis des exclamations, j'y reconnus la voix de Buck. Je supposais qu'ils l'attachaient tout comme moi. 

Soudain, je n'entendis plus rien. La cloison de séparation était désormais fermée. Je soupirais et me laissais retomber sur le fauteuil. 


Quelques instants plus tard, je ressentis une rapide piqûre, sûrement une intraveineuse, suivit d'une douleur qui semblaient directement provenir de chacune de mes veines, brûlant tout mon corps sur son passage. La brûlure de tout à l'heure n'était rien par rapport à celle que je ressentais à présent. 

Je serrais les dents à m'en faire saigner, je ne voulais pas leur donner le plaisir de m'entendre crier, cependant, c'était de plus en plus insoutenable et je finis par lâcher prise...


"-A ce qu'on m'a dit, c'est la seule chose que tu mérite pour nous avoir trahis, Becker." lança alors l'homme qui dirigeait cet endroit.


La douleur m'avait empêche de le voir arriver mais je finis cependant pas mettre un nom sur ce visage: Johann Schmidt, le scientifique en chef du troisième Reich.

J'étais sacrément dans la merde...


§


Je ne sais pas combien de temps je suis resté ici, à mourir de douleur sur cette table de torture. Surement assez pour que j'arrête de crier... Vous voulez savoir le plus drôle? Ce n'était même pas pour me poser des questions ! A croire que nous étions juste des punching-ball vivant ou des rats de laboratoire... 

Heureusement, cela n'était pas le cas tous les jours et j'avais parfois le droit à quelques heures de répit. Dans l'un de ces moments là, Schmidt vint me voir:


"-Votre capitaine est mort, soldat." M'annonça t-il sans préambule, avec le sourire satisfait d'un homme prenant plaisir à ce qu'il fait.


Je ne connaissais pas Wilson McCall depuis longtemps. Toutefois, en tant que soldat, il s'agissait de mon supérieur et je lui avais automatiquement donné ma confiance. C'était un homme bien et qui aurait mérité bien mieux que de mourir torturé par un tel psychopathe. 

Mais l'inquiétude prit rapidement le pas sur le choc. Maintenant je m'inquiétais pour nos autres coéquipiers ceux qui risquaient de prendre la place du capitaine, la mienne ou encore celle de James. Schmidt eut un rire moqueur tiraillant ses lèvres dans un angle étrange avant de repartir, et ce non sans avoir remit l'intraveineuse en marche.


§

Une nuit parmi tant d'autre, je me réveillais brusquement. Je n'avais aucune idée sur la durée de notre "séjour"... Nous étions partis il y a quoi, deux semaines? Un mois peut être ? 

La bonne nouvelle était que la douleur s'était arrêtée mais ce n'était pas ce qui m'avait réveillé. Un hurlement lointain et lancinant résonnait à travers tout le bâtiment. Une alarme. Est-ce que le complexe était attaqué?


J'aurais bien essayé de bouger, de me sortir de là par mes propres moyens mais les sangles du sièges étaient trop serrées et moi trop faible pour les défaire... C'était comme si mes bras et mes jambes s'étaient changés en plomb. J'entendais des voix dans la pièce d'à coté, mais je n'arrivais pas à me concentrer assez pour pleinement les distinguer.

Soudain, la porte s'ouvrit brusquement, livrant le passage à une large silhouette casquée de bleu ainsi qu'une autre que je ne distinguais pas vraiment, dans l'ombre. Je remarquais cependant très rapidement le bouclier tenu par la première.


"-Bordel, Dan !" s'exclama une des voix en s'approchant.


La bonne nouvelle, c'est qu'il s'agissait de quelqu'un que je connaissais, mais de là à savoir qui... 

J'aurais bien pensé à Steve mais c'était sûrement à cause de mon état comateux. 

Je sentis les sangles êtres arrachés, libérant ainsi mes poignets et mes chevilles. Au prix d'une douleur lancinante, je réussis à me redresser et m'asseoir sur le lit.


"-Bordel de merde..." grinçai-je en essayant de reprendre mes esprits.


"-Est-ce que ça va ?" S'enquit l'autre voix.


Ma vue et ma concentration s'améliorant doucement, je finis par reconnaître l'une des deux personnes :


"-Buck ?


-Et Steve." Me répondit le brun.


"-Mais qu'est ce qu'ils vous ont fait !?" S'étrangla Steve en voyant les cicatrices sur mes bras.


Visiblement, ça rendait encore pire que ce que je pensais.


"- J'en ai aucune idée, mais si on croise l'enfoiré qui nous a fait ça, je serais ravi de lui poser la question..." ironisai-je d'une voix éraillée.


"-Est-ce que tu peux marcher ?" me demanda le blond sans s'attarder sur ma tentative d'humour ratée.


Je descendis prudemment du fauteuil en évitant de m'appuyer sur mes blessures.


"-Ça a l'air... T'aurais pas grandis ?



-Il a fait l'armé." Me répliqua Bucky en haussant les épaules d'un air désabusé. 

 




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