L'amour n'est pas un long fleuve tranquille

Chapitre 10 : Le brasier et les cendres

8915 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 19/10/2020 22:41

Chapitre X : Le brasier et les cendres.


           Trois semaines se sont écoulées depuis ma séparation avec Iron Man, et je ne n’ai pas revu depuis. Je ne suis que peu retourné au Manoir des Vengeurs, puisque tout le monde étant en convalescence, j’ai décidé de prendre un peu de repos dans mon appartement de Brooklyn. Durant ce laps de temps, j'ai pris des nouvelles de tous les Avengers par téléphone... De tous, sauf de Tony, que je n’ai pas eu le courage d'appeler. Je me suis contenté des nouvelles que m’a donné Vision, et je me suis également renseigné de son état auprès de Rhodes. Si les deux hommes m’ont rassuré, il s'avère que l'ingénieur passe le plus clair de son temps dans son laboratoire. Ce qui m'inquiète le plus, c’est de savoir s'il a, ou non, replongé dans l'alcool pour noyer son chagrin. Si Rhodes a l'air de dire que ce n’est pas le cas, je sais à quel point le milliardaire peut être malin lorsqu'il s'agit de dissimuler cela à ses proches. Malheureusement, après notre séparation, je crois qu'il me sera compliqué de lui dire quoique ce soit, et que quoi que je dise, de toute façon, il ne m'écoutera plus. Déjà que lorsque nous étions ensemble, ce que je lui disais, lui passait au-dessus de la tête, alors une fois séparé, ce n'est même pas la peine d'espérer de le raisonner.

Malgré tout, le pire dans cette séparation, c'est l'absence qu'il laisse dans ma vie. Il me manque bien plus que ce que j'aurais pu imaginer. Tout chez lui me manque, que ce soit son visage, son sourire, son humour, son génie, toutes ses petites manies, sa sensualité, sa façon de me regarder, mais aussi, son attitude provocatrice, ses sautes d'humeurs, même nos disputes, qui rythmaient notre vie depuis plusieurs mois. J’ai du mal à réaliser que tout est définitivement terminé, et je ne suis pas prêt à le revoir. Je ne pourrais pas agir comme si de rien n'était, comme si nous n'avions jamais été ensemble. Je l'aime toujours, et rien que de songer à lui est douloureux. Et même si je ne veux pas l'admettre, au fond de moi, j’espère qu'il en souffre aussi. Même si cela semble horrible à dire, je ne peux m'empêcher de le ressentir. De savoir que je lui manque de la même façon qu'il me manque serait une forme de réconfort. Mais cela me donnerait surtout de l'espoir. L'espoir que, s'il souffre de notre séparation, il souhaiterait se remettre avec moi. Seulement, c'était lui qui avait rompu, et selon ses amis, il va bien. S'il va bien, c'est que je ne dois pas lui manquer, c'est qu’au fond, il ne devait pas réellement m'aimer. À chaque fois que je commence à songer à cela, mon cœur se serre, et je ne peux m'empêcher de culpabiliser. Quand on aime quelqu'un, n'est-on pas censé souhaiter son bonheur ? Comment puis-je me réjouir de son malheur si je l'aime sincèrement ? Je crois qu'on peut l'expliquer par le fait que le milliardaire obsède mes pensées le jour, et mes rêves la nuit. Je n’arrive pas à comprendre notre rupture aussi brutale, et je m'en veux de l'avoir poussé dans ses retranchements. Pourtant, je n’ai pas eu l'impression d'être aussi désagréable et insistant que ça. Sans doute, ais-je sous-estimé la faiblesse émotionnelle de mon amant... Mais je n'arrive pas à trouver le courage d'aller le voir. Tant que je ne le reverrai pas, j’ai l'impression que cette rupture n’est pas définitive. Comme si, cela ne s'était jamais produit. Même si, au fond de moi, je sais pertinemment que je me berce d'illusion. Je n'en peux plus de penser à cela, et je décide de me rendre chez Clint afin d'y retrouver Natasha et Banner. Cela me changera les idées.


           Je me rends donc jusqu'à la petite ferme, dans laquelle la famille de Clint, a élu domicile. Je fus accueilli par l'archer, ainsi que sa femme, de façon chaleureuse. Quelques minutes plus tard, je vis Natasha descendre les marches en bois de la fermette vêtue d'une magnifique robe noire qui mettait ses formes voluptueuses en valeur. Elle vient me prendre dans ses bras, et semble ravi de me voir. Quelques secondes après, ce fut au tour de Banner de descendre à son tour de l'étage, ce qui fit sourire Barton qui ne put s'empêcher de dire :

–     Oh, vous étiez en train de roucouler en haut ?

–     Clint, ce qu'on faisait en haut est interdit au moins de dix-huit ans, si tu vois ce que je veux dire, Dit la plantureuse rousse avec un petit sourire narquois.

–     Oh non ! Fit Banner l'air gêné, rassurez-vous Clint, jamais je ne me permettrais de...sous votre toit...non...

–     Calme toi Bruce, s'exclame l'archer en pouffant de rire, je plaisantais, c'est tout.

–     Ais-je loupé quelque chose ? Demande-je en souriant.

–     Oh oui, mon beau soldat, j'ai des choses à te raconter. Tu veux prendre une tisane avec moi dehors ? Me dit-elle en me fixant de façon taquine.

–     Avec plaisir, Nat'.

           C'est donc avec une tisane préparée par la femme de Clint, que nous nous sommes installés sur la balancelle en bois sur le porche. Natasha s’est installée avec un plaid sur elle, et me fixe avec la tasse entre ses doigts. Ce fut moi qui romps donc le silence en premier :

–     Alors ça y est ? Tu es officiellement avec Banner ?

–     Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, oui, je suis officiellement avec Banner. Et nous apprenons toujours à nous apprivoiser.

–     Je suis heureux pour toi Natasha, je trouve que vous faites un très beau couple.

–     Merci, dit-elle avec cette petite expression gênée sur le visage.

–     Comment s'est-il déclaré ? Demande-je un peu curieux.

–     C'est moi qui me suis déclarée, Steve. J'ai suivi ton conseil, je me suis lancée.

           Je souris à cette déclaration. Je suis ravi de savoir que mes conseils ont pu les aider à se mettre en couple. Même si je ne suis pas sûr d'être toujours de bon conseil, puisque je n'ai pas su garder Tony.

–     Tout se passe bien entre vous ? La questionne-je toujours aussi curieux.

–     Très bien, je pense que l'ambiance chez Clint y est pour beaucoup. Il n'y a pas de crise, pas de quoi s'énerver. On peut se contenter de profiter de ce que la vie nous offre.

–     Il faut savoir en profiter. Confirme-je.

–     Mais ce n'est qu'une parenthèse, Steve. On va bientôt tous reprendre du service, et je ne suis pas certaine que Banner se sent prêt à rempiler.

–     Pour le moment, il n'y a pas de crise qui nécessite l'intervention des Avengers. Souligne-je. Vous pouvez toujours profiter, et rester un peu ensemble.

–     Je n'en serais pas si sûre, me dit-elle l'air grave. Tony est passé nous voir la semaine dernière, et visiblement quelque chose le contrarie.

–     Je ne suis pas sûr...

–     Je sais, Steve, me coupe-t-elle. Je sais que vous êtes séparés, mais Tony est venu poser des questions à Banner sur un appareil qu'ils auraient créés ensemble, il y a plusieurs années. Et surtout, Fury est passé nous voir hier, avec Clint, pour savoir si nous étions prêts à reprendre du service. Je crois que quelque chose se trame dans l'ombre, et que nous allons bientôt être contraint d'agir.

           Je reste songeur à ce que vient de me dire Natasha. Il est vrai que la succession des événements tels qu’elle me les présente semblent suspects. Mais, alors que je suis en train de réfléchir à tout cela, Natasha m'arrache à mes songes.

–     Steve, comment tu te sens ?

–     Je vais très bien, pourquoi ? Demande-je surpris par cette question.

–     Je voulais juste dire, comment tu te sens suite à ta séparation avec Tony ? Pourquoi vous vous êtes séparés ? Me demande-t-elle l'air réellement concernée.

–     On s'est séparé, parce que je suis trop jaloux, et que cela provoque des disputes.

–     C'est tout ? Dit-elle en levant un sourcil l'air dubitative.

–     Oui, Tony m'a dit qu'il ne pourrait pas supporter nos disputes trop fréquentes.

–     Seulement, c'est lui qui en provoque la moitié, me rappelle l'espionne.

–     Je sais bien, mais il n'a pas tort.

–     Tu es heureux ?

–     Quoi ? Dis-je surpris par cette question tant la réponse me semble évidente.

–     Je te pose la question, car j'ai vue Stark, et crois-moi, il n'est pas heureux non plus.

–     Il ne l'est jamais, Dis-je avec une pointe de rancœur.

–     C'est sûr, et il ne le sera pas sans toi.

–     C'est lui qui m'a quitté...

–     Tu devrais aller le voir, Steve.

–     Je ne peux pas...

–     Bien sûr que si, tu es plus fort que ce que tu penses. Et de toute façon, en tant que chef des Avengers, tu dois aller le voir au sujet de cette machine qui lui aurait été volée.

–     Volée ? Demande-je sur un ton limite agressif.

–     Oui, la machine, sur laquelle, Banner et lui ont travaillés, a été dérobée à Stark Industries.

–     Tu as raison, je vais devoir aller le voir...Mais je ne saurais pas quoi lui dire...

–     Tu veux que je te donne un conseil ?

–     Je peux toujours l'écouter, je verrais cependant si je vais l'appliquer.

–     Un très bon ami m'a conseillé d'être honnête sur mes sentiments, et de foncer, c'est ce que j'ai fait, et cela marche très bien pour moi.

–     Je ne suis pas certain que cet ami en question savait de quoi il parlait, dis-je avec un sourire amère sur le visage.

–     Pourtant, c'est la personne la plus fiable que je connaisse. Dit-elle en me caressant la joue.

           Je lui fis un petit signe en guise de remerciement. Puis, l'espionne rajoute :

–     Je t'ai prévenu que ta relation avec Iron Man serait compliquée. Et, tu sais, il avait l'habitude de rompre avec Pepper avant de se remettre avec elle, tout aussi rapidement.

–     Sauf que résultat des courses, aujourd'hui il ne l'aime plus, lui rappelle-je peu convaincu par ses arguments.

–     Alors pourquoi tu en es jaloux ? Et bien sûr qu'il ne l'aime plus, il est sous le charme d'un magnifique super soldat.

–     Je devrais venir te voir plus souvent, dis-je en riant l'air gêné.

–     Tu m’as manqué aussi Steve. Dit-elle avec un sourire moqueur.

           Ce fut à ce moment-là, que Clint vient nous rejoindre sous le porche. Il me demande si j'accepte de jouer avec football avec lui et son fils. Car, selon ses dires, son petit garçon rêve de pouvoir jouer avec moi. Malgré que l'on soit en hiver, le temps est sec et avec un bon manteau, on supporte très bien les basses températures. J'acquiesce donc avec plaisir, et je fais donc une petite partie avec l'archer et son fils. Une fois la partie terminée, j'en profite pour demander à Clint ce qu'il sait sur la venue de Tony, et celle de Fury. Il m'explique que Fury ne leur a donné aucun détail sur la raison de sa venue, toutefois, cela n'augure rien de bon. Quant à Tony, il n’a discuté qu'avec Banner d'une histoire de vol industriel, et qu'il n’a pas voulu les embêter avec des histoires personnelles. Il en profite pour me glisser que j'avais l'air de lui manquer.

           Par la suite, Clint m'invite à rester manger avec sa famille. Ce que j'accepte avec plaisir. Nous partagons donc un repas tous ensemble dans une ambiance détendue et chaleureuse. Clint et sa femme ont le don d'apaiser ceux qui les entourent, et de nous plonger dans une atmosphère familiale. Sincèrement, on se sent comme chez nous, comme si nous rendions visite à notre propre famille. Même Banner se sent à l'aise, il plaisante et semble bien plus calme qu'à l'accoutumée. Une fois cette petite parenthèse terminée, je remercie comme il se doit mes hôtes avant de reprendre la route. Toutefois, je ne pris pas la route de mon domicile, mais plutôt du SHIELD. Si j’avais hésité à me rendre chez Tony que je n’ai pas le courage de l'affronter tout de suite. Je préférais largement affronter le directeur de l'agence de protection mondiale. Je me disais que si j'allais voir Tony avec des informations professionnelles, peut être que, nos retrouvailles se dérouleraient dans de meilleures conditions.


           Le soleil est en train de se coucher, tandis que j'arrive enfin à la base. Je gare ma moto dans le hangar, et malgré l'heure tardive, je fus conduit jusqu'à Fury sans la moindre difficulté. Je sais pertinemment que les agents du SHIELD ne connaissent pas de repos, surtout lorsqu'ils sont sur une affaire. Je suis rentré dans le bureau du directeur qui m'attend assis dans son immense fauteuil de cuir noir. Il m'invite poliment à m'installer en face de lui. Je m'exécute et ce fut à nouveau Fury qui entame la discutions :

–     Alors Captain, que puis-je faire pour vous ?

–     Vous pouvez me dire pourquoi vous êtes allé voir Natasha et Clint pour commencer ? Demande-je sur un ton calme.

–     J'ai besoin de mes deux agents, pour qu'ils effectuent une mission confidentielle. Je vous rappelle tout de même que Natasha et Clint sont, toujours et avant tout, des agents du SHIELD.

–     Directeur Fury, si cette mission confidentielle fait courir un risque à des civils, je dois en être informé.

–     Malheureusement pour vous Captain, je ne peux rien vous dire. Si vous aviez accepté mon offre, nous aurions pu partager certaines informations à votre guise. Toutefois, tant que la situation reste sous notre contrôle, je n'ai aucune obligation envers vous, Captain. Je crois même me souvenir que c'est vous qui me deviez une faveur.

–     Une situation que vous contrôlez ? Comme à Singapour ? À partir de quel moment vous considérez qu'une situation dégénère ? Lorsqu'il est trop tard ?

–     Pour Singapour, nous n'avions aucun élément qui nous permettait de savoir ce que manigançait les anciens membres d'Hydra. Et nous faisons toujours en sorte que les situations ne dégénèrent jamais.

–     Cela n'a pas toujours été une réussite, constate-je.

–     Je peux vous retourner le compliment, Ultron a fait de sacrés dégâts de son vivant. Mais j'ai bien peur que ce soit sa mort qui vous embêtera le plus.

–     Où voulez-vous en venir ? Demande-je intrigué.

–     Je suppose que vous le saurez en temps et en heure, Captain. Mais, votre venue n'a-t-elle rien à voir avec la venue d'Iron Man, il y a quelques jours ?

–     Tony est venu vous voir ? Demande-je surpris de cette nouvelle.

–     Vous n'étiez pas au courant ? Je suppose que les rumeurs selon lesquelles il y a de l'eau dans le gaz sont vraies. Et oui, c'est vrai. Monsieur Stark est venu nous voir, il y a trois jours afin d'avoir des informations sur un voleur connu sous le pseudonyme de Spymaster.

–     Et vous les lui avez donnés ?

–     Et bien que vous le croyiez ou non, je ne possède rien sur l'identité de ce Spymaster. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il a été impliqué dans des sabotages industriels, des vols, mais aussi des meurtres. Si Stark est dans sa ligne de mire, cela n'augure rien de bon. Un homme capable de cacher son identité au SHIELD, on n'en voit pas tous les jours.

–     Vous n'avez vraiment rien sur lui ? Comment est-ce possible ? Vous qui savez toujours tout sur tout.

–     Vous savez Captain, depuis la chute du SHIELD, je me suis rendu compte que je n'avais pas toujours toutes les cartes en mains. Et parfois, nous devons jouer avec un jeu caché.

–     Tant que vous ne cachez pas votre jeu à vos alliés.

–     Malheureusement, il est parfois nécessaire de garder une main secrète, avant de dévoiler tout son jeu, afin d'être certain de gagner la partie. Dit-il en filant sa métaphore.

–     Il est parfois nécessaire de faire confiance pour gagner la partie, nous avons toujours triomphé que lorsque l'équipe était honnête. Et la seule fois où nous n'avions pas été francs les uns envers les autres, cela a permis à Ultron de voir le jour.

–     Seulement je crains que tous les membres de votre équipe n’aient pas retenu la leçon, Captain.

–     Qu'est-ce que vous ne me dites pas ?

–     Votre petit ami a été convoqué au Sénat, récemment, pour discuter d'une loi de recensement de tous les super-héros, vous en a-t-il parlé ?

–     Une loi de recensement ? Demande-je surpris.

–     Oh oui, et cette loi n'augure rien de bon, Captain. Il n'est pas trop tard pour saisir mon offre et devenir un agent du SHIELD. Ainsi, vous seriez exempté de cette loi.

–     J'ai déjà décliné votre offre, que ce soit vous ou le gouvernement, personne ne fera plier les Avengers.

–     Je n'en serais pas aussi convaincu à votre place, Captain.

–     Je vous remercie pour votre temps, Directeur Fury.

–     Oh mais de rien, vous savez que ma porte vous sera toujours ouverte, Captain.

           Je quitte le bureau de Fury troublé par mon entretien. Tous les sujets que nous avons abordés ensembles sont préoccupants. Que ce soit cette loi de recensement que Tony garde secrète, le Spymaster qui lui aurait dérobé un objet dont il ne me dit rien, mais aussi cette mission que Fury tient absolument à me cacher. Tout cela ne présage rien de bon pour l'avenir, malheureusement pour le moment, les ficelles du destin sont encore dissimulées dans l'ombre. Et tant que je n'aurais pas fait suffisamment de lumière sur ces affaires, le voile de l'obscurité ne se lèvera pas. Afin de trouver quelques réponses à mes questions, je décide de prendre toute de suite la route vers la villa de Stark. Si à l'origine, je n'avais prévu de m'y rendre que demain, la discutions avec Fury m’a suffisamment alarmé pour que je m'y rende dès ce soir.


           Je me rends jusqu'à Miami le plus rapidement possible. Ayant roulé toute la nuit, c'est avec le soleil matinal, que j'arrive enfin à la villa mon camarade. Si je commence à fatiguer après autant de route, les questions que je me pose occupe suffisamment mon esprit pour me tenir éveillé. Alors que je viens de franchir le seuil de la porte, J.A.R.V.I.S m'indique que je peux trouver le milliardaire dans sa chambre. Je gravis les marches deux à deux, et en quelques secondes, je me retrouve devant sa porte. Comme nous n'étions plus en couple, je pris le soin de toquer, avant d'entrer. Après qu'une petite minute se soit écoulée, la porte s'entrouvre sur un Stark visiblement ensommeillé. C'est les cheveux en batailles, et les yeux fatigués, qu'il me demande d'une voix petite voix :

–     Captain ? Vous faites quoi là ?

–     Il y a des choses dont nous devons discuter.

–     Vous ne croyez pas que ça peut attendre ? Il n'est que cinq heures trente du matin, et je viens de me coucher. Dit-il en clôturant sa phrase par un long bâillement. Je sais que c'est une habitude chez vous de vous lever aux aurores, mais tout de même...

–     Si cela pouvait attendre, je ne serais pas venu aussi rapidement. Je reviens tout juste de chez Fury, vous avez été le voir ?

–     Vous ne voulez pas qu'on s'assoie ? Je suis épuisé. Dit-il en s'étirant mollement.

–     Si vous voulez.

           Il m'invite à le rejoindre dans le salon en bas, tandis que lui disparut dans sa chambre quelques secondes. Il réapparu avec un plaid sur les épaules, et m'accompagne jusqu'à son immense salon. Je constate que rien n’a changé depuis ma dernière venue, il y a presque un mois de cela. Tout est toujours impeccablement rangé, et il n’avait pas touché à la décoration. C'est sous les ordres de l'ingénieur que je m'installe dans son vaste canapé, tandis que, le mécanicien se rend dans la cuisine, afin de se faire un café. Il me propose également une tasse, que je décline. Une fois servi, il vient s'installer à mes côtés, en prenant soin de se couvrir avec la couverture qu'il a ramené. Il semble alors un peu plus disposer à m'écouter.

–     Vous avez donc été voir le directeur Fury si je ne m'abuse ?

–     Oui, à propos du Spymaster, pourquoi ? Dit-il en s'étirant.

–     Il vous a volé quelque chose ?

–     Oui, mais je pense savoir qui l'a engagé.

–     Qui donc ?

–     Justin Hammer, vous le connaissez ?

–     Celui qui avait failli vous tuer lors de la Stark Expo ?

–     Oui, celui-là même, confirme-t-il. Il est sorti de prison, il y a deux ans maintenant. Et, il est de retour à Hammer Industrie, depuis quelques mois, et de ce que je sais, il a conclu un contrat avec ce Spymaster pour qu'il me dérobe quelque chose.

–     Vous avez des preuves ?

–     Un témoin, oui. Est-ce que vous êtes venus uniquement pour ça ? Parce que, comme vous pouvez le constater, je gère parfaitement bien cette affaire tout seul.

–     Malheureusement non, dis-je en soupirant. Le directeur Fury m'a aussi confié que vous êtes allé à une réunion sur une loi de recensement. C'est quoi cette histoire ?

           Tony se fige à ma question, comme si j'avais mis le doigt sur quelque chose, dont il n'avait aucune envie de parler. Il tourne la tête avant de me déclarer qu'il ne sait pas à quoi je fais allusion. Une attitude fuyante qu'il adopte uniquement lorsqu'il me cache quelque chose, alors, qu'il sait pertinemment que je connais déjà la vérité. Comme lors de sa cure, lorsqu'il voulait me faire croire qu'il n'avait rien bu, alors que tout indiquait le contraire.

–     Stark, on ne va pas jouer à ça, dites-moi la vérité.

–     Le gouvernement réfléchit à une loi de recensement des super-héros, afin de contrôler un peu plus nos activités. Il y a eu beaucoup trop de dégâts en Sokovie pour qu'on nous laisse agir à notre guise.

–     Vous êtes pour le contrôle ? Demande-je surpris.

–     Ce ne serait pas plus mal, on a causé pas mal de dégâts.

–     Nous n'avions pas le choix, souligne-je. Ultron aurait détruit la terre si nous l'avions laissé faire. Il n'y aurait eu personne pour se plaindre, si nous avions échoués.

–     Oui, on se dit la même chose depuis New York, et ce jusqu'à notre intervention à Singapour.

–     Et qu'est-ce que le gouvernement pourrait faire de plus que nous pour éviter tous ces dégâts ? Le SHIELD intervient déjà, et il y a tout de même des pertes.

–     Sauf que si nous étions sous le contrôle de professionnel, peut-être qu'il y aurait moins de blessés, et moins de dégâts.

–     À condition que le gouvernement reste neutre, s'il refuse de nous envoyer là où on estime que c'est nécessaire ? Et si on nous envoi là où on ne veut pas aller ? N'es-tu pas devenu Iron Man, justement parce que, le gouvernement fermait les yeux sur les actes des dix anneaux ?

–     Sauf que les choses ont changées, les menaces que nous affrontons sont plus grandes que jamais.

–     Justement, on ne peut pas se permettre d'attendre que les gouvernements se mettent d'accord pour qu’on puisse enfin intervenir. Et si l'accord arrive trop tard ?

–     Seulement, les vies qui seront prises, le seront de façon légitime ! Pas seulement parce que nous avions décidés qu'il fallait intervenir.

–     Une vie ne peut jamais être prise de façon légitime, Tony. Même durant une guerre, tous les morts ne sont que des victimes, il ne faut jamais l'oublier. Que le gouvernement l’ait autorisé, ou non, cela ne change rien. Cela ne changera pas la responsabilité que l'on porte sur nos épaules. Et tu ne penses pas qu'on se sentira tout aussi coupable pour les victimes que l'on n'aurait pas sauvées, parce qu’on n’avait pas l'accord du gouvernement, alors que si on avait agi selon notre instinct, nous les aurions sauvés ?

           Tony se contente de soupirer à ce que je viens de lui dire. Cette discutions semble le mettre sur les nerfs, puisqu'il tremble très légèrement. Ses mains se sont crispées autours de son café, et il lui fallut quelques minutes pour rompre le silence qui s’est installé.

–     De toute façon, j'ai fait en sorte que cette loi ne soit pas adoptée par le gouvernement. Et tant que la situation ne s'aggravera pas, la loi ne devrait pas être votée.

–     Tu n'étais pas du côté de la loi ? Tu as pourtant l'air de penser que c'est une bonne chose.

–     Je ne dirais pas une bonne chose, mais ce n'est peut-être pas une mauvaise chose, si elle venait à passer. Cependant, je sais qu’aucun d'entre vous ne serait prêt à signer un tel traité à l'heure actuelle. Pour éviter une guerre entre nous, je pense qu'il est préférable qu'elle ne passe pas.

–     Ce n'est pas faux. Tu sais Tony, tu n'as pas à te sentir coupable de ce qui s'est passé avec Ultron.

–     C'est moi qui l'ai créé Steve, et c'est de ma faute si tous ces gens sont décédés...

–     Tu voulais créer un bouclier pour l'humanité, pas une arme. Cela arrive à tout le monde de commettre des erreurs.

–     Une erreur qui a coûté la vie à tellement de personnes...Tu sais, je me dis que...j'aurais dû mourir ce jour-là...Ce n'aurait été que justice... Dit-il la voix serrée en fixant sa tasse.

           J’attrape son visage, afin qu'il soit obligé de me regarder, avant de lui dire d'une voix aussi convaincante que possible :

–     Ne me redis jamais une chose pareille, Tony. Tu ne mérites pas de mourir, tu es un héros, et tu dédies ta vie à aider les autres. Si tu mérites de mourir, alors je ne donne pas cher du reste de l'humanité.

–     Facile à dire pour quelqu'un comme toi... Je ne suis pas comme toi, dit-il en détournant toujours le regard.

–      Tony, dis-je toujours aussi déterminé à le faire changer d'avis. Tu n'as pas besoin d'être comme moi pour être un héros. Tout le monde fait des erreurs, et j'en ai faites qui ont coûté la vie à des gens, et même à des amis. Je ne suis pas mieux que toi, nous ne sommes que des hommes qui font de leur mieux pour essayer d'améliorer le monde, et de sauver ceux qui souffrent devant nous.

–     Je suis...tellement désolé Steve....

           Il pose sa tasse sur la table basse, avant de venir se blottir contre moi. Il passe ses bras autours de ma nuque, et cache son visage contre mon torse. Sa respiration est légèrement haletante, et je peux sentir qu'il tremble légèrement. Tony semble être sur le point d'éclater en sanglot, mais sans doute que son ego lui permet d'exposer sa tristesse de cette manière. Pour ne pas le tourmenter d'avantage, je passe mes bras autours de lui, et je tente de le rassurer comme je le peux. Mais je dois avouer que le sentir ainsi, contre moi, me fait le plus grand bien. Il m’a tellement manqué, que je n’ai aucune envie de le lâcher. Je ne pus m'empêcher de resserrer mon étreinte autour de lui afin de profiter de sa présence, de son odeur, de la chaleur de sa peau contre la mienne... Cependant, au bout d'un moment qui me parut trop court, l'ingénieur s'écarte avec un air épuisé sur le visage.

–     Steve, tu devrais rentrer, Dit-il d'une voix calme.

–     Tony...tu m'as manqué, ose-je lui avouer.

           Le mécanicien se contente de me regarder en fronçant les sourcils. S'il a l'air pensif, il n’a pas l'air de vouloir partager ce qui lui traverse l'esprit, puisqu'il ne me répond pas. Je ne sais que penser de ce silence. Est-ce une façon de me dire de partir, car tout est définitivement terminé ? Ou n'ose-t-il pas me dire que je lui ai manqué également ? Ne pouvant supporter de ne pas avoir de réponse, je me rapproche du milliardaire afin de passer ma main sur son visage. Je pose mon front contre le sien, ce qui eut pour effet de faire rougir le génie.

–     Tony, je ne pourrais pas supporter de t'avoir perdu à tout jamais. Je suis sincèrement désolé de t'avoir blessé...

–     Steve...fit-il par dire après un long silence. Je...Je ne sais pas...quoi te dire....

–     Dis-moi simplement ce que tu ressens ? Est-ce que je t'ai manqué ? Dis-je la gorge nouée.

–     Steve....tu es un idiot, finit-il par me lâcher

–     Un idiot ? Demande-je sans comprendre.

–     Comment tu peux me dire que je t'ai manqué après tout ce que je t'ai fait ? Les disputes, ça te manque à ce point ? Dit-il l'air perplexe mais avec la voix toujours nouée par l’émotion.

–     Tu n'imagines même pas à quel point, Tony. Tout me manque chez toi, même ta mauvaise humeur, Dis-je avec un petit sourire.

–     Si ma mauvaise humeur te manque, c'est que tu dois être sacrément amoureux.

–     Plus que ce que tu imagines, Tony. Je t'aime à la folie, je ne pourrais plus me passer de toi.

           Mon ingénieur baisse la tête à cette déclaration. Visiblement, il ne sait pas quoi penser de ce que je lui dis. Il semble contrarié et perturbé par ce que je lui avoue. Mais, au lieu de m'expliquer ce qu'il ressent, il se mure à nouveau dans le silence. Je ne comprends pas pourquoi il s'obstine à ne pas vouloir se remettre avec moi. Nos disputes n’étaient pas si graves que cela, alors il doit forcément y avoir autre chose. Quelque chose dont il ne veut pas me parler. Seulement, je suis tout aussi têtu que lui, et je ferais en sorte qu'il se confie à moi.

–     Tony, qu'est-ce que tu ne me dis pas ?

–     Comment ça ? Demande-t-il l'air surpris.

–     Pourquoi tu refuses de te mettre avec moi ? Est-ce que j'ai fait quelque chose dont je n'ai pas conscience ? Quelque chose qui t'a blessé ?

           Le mécanicien n’a pas l'air décidé à parler, et garde le silence. Je réfléchis, alors à ce que j'aurais pu faire, et à ce que j'aurais pu dire, qui aurait pu le contrarier à ce point. Mais je ne vois pas, certes, j'étais jaloux de sa relation avec Pepper, et je n'aimais pas son attitude séductrice. Cependant, cela ne justifie pas à mes yeux le blocage qu’a mon amant ni ce long silence qu'il instaure.

–     Tony, parle-moi, je t'en prie. C'est à cause de la soirée avec Pepper ? C'est à cause de ce que je t'ai dit ? Je ne comprends pas, je t'ai juste demandé si tu avais encore des sentiments pour elle...C'est à cause de ça ? Tu en as toujours ? Demande-je la voix brisée.

           Je commence seulement à réaliser que s'il a rompu avec moi, et qu'il refuse à ce point de me dire pourquoi, c’est peut-être simplement parce qu'il ne m'aime pas. Et qu'il a toujours aimé la belle rousse. Il n’a simplement pas le courage de me le dire, et il préfère que je reste dans le flou quant à notre séparation. Même si tout le monde m’a affirmé qu'il a tourné la page avec elle, il était tout de même tombé en dépression suite à leur rupture. S'il n’avait pas eu des sentiments forts à son égard, il n'aurait pas été aussi mal. Au fur et à mesure, que tout s’éclaircit dans ma tête, je sens des larmes me monter aux yeux. Je n’ai pas l'habitude de pleurer, car je ne suis pas quelqu'un qui se laisse submerger par ses sentiments. Ayant eu une enfance difficile, et étant devenu soldat par la suite, j'exprime de ce fait rarement mes émotions au travers des larmes. Toutefois, cette peine qui m'étreint le cœur depuis notre séparation me semble si vive, que je ne peux que retenir mes sanglots. Toutefois, Tony dû s'en apercevoir, puisque son attitude change du tout au tout. Il glisse sa main sur mon visage en me murmurant :

–     Steve, ce n'est pas la peine de pleurer... Si on s'est séparé, cela n'a rien à voir avec Pepper.

–     Alors pourquoi ? Demande-je au mécanicien avare en explication.

–     Parce que... Se coupe-t-il la gorge nouée.

–     Quoi ? Demande-je après le petit silence qu'il a de nouveau instauré.

–     Je t'aime, Steve...Mais, je sais que cela ne pourra pas durer entre nous...Ce qu'il y a entre toi et moi, c'est uniquement une parenthèse dans nos vies... Et, tu ne penses pas qu'il vaut mieux tout arrêter maintenant ? Qu'est-ce que cela va nous apporter d'attendre ? À part de souffrir encore un peu plus, je pense qu'il vaut mieux arrêter maintenant, avant de s'entre-déchirer. Dit-il d'une voix qu'il voulait plus calme, et convaincante.

–     Tony, souffle-je

           Je ne saurais dire si ce qu'il vient de me dire me soulage ou m'inquiéte. Je sais qu'Iron Man est du genre pessimiste, mais je n'aurais jamais pensé qu'il puisse me quitter uniquement parce qu'il a des sentiments à mon égard. Car, au fond, c'est de cela dont il s'agit, il a peur que notre relation ne devienne trop sérieuse, et qu'il s'investisse trop dans une relation qui ne durera pas. Ce qu'il ne tarde pas à me confirmer :

–     Steve, je sais que tu finiras par me quitter...

–     Mais comment tu peux penser ça ? Demande-je le plus sincèrement du monde.

–     Parce que c'est une évidence ! Cela ne fait que quelques mois qu'on est ensemble, et tu n'en peux déjà plus ! Tu m'as abandonné pendant une semaine entière sans prendre la moindre nouvelle, uniquement parce que tu étais contrarié...Ce...Ce n'est qu'une question de temps avant que ce soit toi qui me quittes, alors...c'est mieux si on se sépare maintenant. Tant que....

–     Sauf que je suis déjà éperdument amoureux de toi, dis-je en plantant mon regard dans le sien.

–     Mais...je....

–     Tu n'as aucune raison d'être effrayé, je ne suis pas près de te quitter, Tony. Tu devrais me connaître depuis le temps, je suis têtu, et je n'abandonne jamais. Tant que tu m’aimeras, je ne baisserais jamais les bras quant à notre couple. Et si notre couple devait prendre fin un jour, ce ne sera jamais sous mon impulsion.

–     Ce que tu me dis ressemble beaucoup à une promesse en l'air...

–     Je tiens toujours mes promesses, mon cœur.

–     Tu ne pourras pas tenir celle-là... Dit-il toujours aussi défaitiste. On ne peut pas toujours tenir ce genre de promesses, Steve....

–     Dans ce cas, je te prouverais que je peux la tenir. Et ce n'est pas parce que je ne viens pas te voir pendant une semaine que je ne t'aime plus, tu sais. Lorsque tu me parle mal, ou que tu fais un truc qui me contrarie, il me faut un peu de temps avant de revenir vers toi. Tu sais, j'en ai peut-être moins que toi, mais j'ai tout de même de l'ego. Mais, ce n'est pas pour autant que je n'éprouve plus rien à ton égard, au contraire, si je m'énerve autant contre toi, c'est parce que je t'aime profondément.

–     Mais avec nos caractères, on ne va faire que de se déchirer. Me rappelle-t-il l'air toujours aussi abattu.

–     Tu sais, je ne vais pas nier le fait que nous nous disputeront, c'est évident. Nous sommes deux personnes avec de fort caractère, et avec une fierté plutôt mal placée. Mais, il n'y a pas d'amour sans histoire, tu sais, et encore moins quand cet amour est passionnel.

–     L'amour passionnel, c'est comme un incendie incontrôlable. Cela consume tout ce que ça touche avant de le réduire en cendre. Après, il ne reste que de la poussière...

–     Tony, ce que tu viens de me dire, j'en avais conscience, quand je me suis mis avec toi.

–     Vraiment ? Dit-il sceptique.

–     Tu sais, cela ne faisait que deux jours que nous étions ensembles, et déjà on passait notre temps à nous disputer. À ce moment-là, j'avais peur que tu ne fasses que t'amuser avec moi, continue-je malgré l'air intrigué sur le visage de mon amant, et j'ai demandé des conseils à Natasha. Elle m'a d'abord dit que tant que je serais avec toi, tout ce que je vivrais sera amplifié. L'amour que tu me portes, les cadeaux que tu me fais, les disputes, les câlins, tout ce que nous allons partager ensemble sera sujet à la disproportion. Simplement, parce que, tu es quelqu'un de passionné, tu ne comptes pas quand tu aimes quelqu'un ou quelque chose. Tu te donnes à fond, dans tout ce que tu fais, et Dieu sait à quel point j'aime ça chez toi. Je crois même que c'est ce qui me rend dingue de toi. Mais, elle m'a aussi posée une question à laquelle je n'avais pas donné de réponse définitive à ce moment-là. C'était juste trop tôt, me justifie-je.

–     Quelle question ? S'impatiente-t-il.

–     Elle m'a demandé si je pourrais supporter un amour passionnel avec toi. Si je n'avais pas peur de me faire consumer par cet amour. Aujourd'hui, la réponse à cette question me paraît d'une évidence à faire rougir.

–     Tu utilises des expressions de vieux, Plaisante-t-il afin de dissimuler son stresse.

–     Évidemment. Évidemment, que je peux supporter un tel amour de ta part. Simplement, parce que je l'éprouve, aussi pour toi. Tu es l'homme de ma vie, Tony. Jamais je ne pourrais me lasser de toi, et après ces trois semaines sans toi, ma conviction n'en est que plus forte.

–     Je te jure que si tu me mens...

–     Je t'aime, Tony.

           Pour conclure cette déclaration d'amour, je décide de tenter ma chance, et d'embrasser le brun. Je me rapproche lentement de son visage, afin de venir coller mes lèvres aux siennes. Pour mon plus grand plaisir, l'ingénieur se laisse faire, et ne tarde pas à me rendre mon baiser. Si au départ, ce baiser fut tendre, il ne tarde pas à devenir plus passionné. J'en profite pour le rapprocher de moi, tandis que, dans le même temps, je laisse mes mains glissées le long du corps du milliardaire. Tony, quant à lui, a passé ses bras autours de ma nuque, et colle son bassin contre le mien. Il est installé à califourchon au-dessus moi lorsque nous rompons notre baiser. Je plonge mon regard dans le sien, et je fus troublé par l'expression qu'il a en me fixant. C’est un mélange de tristesse, d'angoisse, mais aussi d’excitation et de tendresse. Un mélange de sentiment que je n'aurais jamais pensé voir sur le visage de quelqu'un. Je lui murmure une nouvelle fois à quel point je l'aime, avant de l'embrasser passionnément. Mes mains ont glissé de son torse jusqu'à son bassin, pour finir leur trajectoire sur les fesses de mon amant. Quant aux siennes, elles ont glissé jusqu'à mon bassin, et commence à jouer avec ma ceinture. Et je dois avouer que je me sens déjà à l'étroit dans mon pantalon, alors le fait qu'il touche ma ceinture ne fait qu'accentuer mon désir de m'unir à lui. Dès que notre baiser se rompît, j'en profite alors pour enlever le haut de mon amant avant de venir jouer un peu avec ses tétons. Je sens alors la respiration du brun devenir de plus en plus erratique, tandis qu'il a défait mon pantalon, et s’amuse désormais à me caresser au travers de mon boxer. Même si je sens le désir me submerger, je veux que Stark y prenne autant de plaisir que moi, alors je réfrène autant que possible mes ardeurs. Je soulève un peu l'ingénieur, afin d'enlever mon bas, avant de lui retirer le sien par la même occasion. Désormais en caleçon tous les deux, je presse à nouveau mes lèvres contre les siennes. Si je n’ai qu'une envie, m'unir à lui, mais je repousse un peu l'échéance, afin de faire plaisir à mon partenaire. Je ne tarde donc pas à lui retirer son boxer, avant de commencer à le caresser en douceur afin de faire monter le plaisir. Seulement, lorsque je commence à accélérer un peu, mon compagnon en fit de même avec moi. Je stoppe donc ce que je suis en train de faire, et je contrains l'ingénieur à en faire de même. Je le soulève d'un geste avant de l'allonger sur le canapé, au plus grand étonnement de celui-ci. Installé au-dessus de lui, je lui dépose un baiser passionné avant de descendre le long de son cou. Après y avoir déposer quelques marques, je descends jusqu'à son torse afin de jouer un peu avec ses tétons. Je continue alors ma descente jusqu'à l'entre-jambe de mon amant avant de commencer à jouer avec ses parties intimes avec ma langue pour la plus grande stupéfaction de Tony.

–     Je...devrais te larguer...plus souvent, plaisante-t-il.

           Je ne pris pas la peine de répondre préférant m'occuper de son intimité déjà bien excitée par les vas-et-viens que je lui impose. Je joue avec ma langue, afin de lui procurer un maximum de plaisir. Et j'espérais y parvenir, car personnellement, c’est la première fois que je m'adonne à cette pratique. Toutefois, n'ayant pas envie que mon partenaire vienne tout de suite, je me stoppe lorsque sa respiration devient de plus en plus irrégulière. Je remonte jusqu'à lui, et je l'embrasse langoureusement. Je soulève ses jambes, et je lui dépose un dernier baiser avant de le pénétrer. Lorsque j’entre en lui, je sens le mécanicien se crisper. Je commence alors des vas-et-viens extrêmement lent, car j'en profite pour venir l'embrasser, et lui laisser des marques sur le torse. Je ne tarde pas, cependant, à commencer à accélérer. Alors que mes mouvements se veulent de plus en plus rapide, j'en profite pour saisir l'intimité de l'ingénieur, afin de lui procurer autant de plaisir que celui que je ressens actuellement. La respiration de mon amant devient de plus en plus difficile alors qu'il me dit d'une voix saccadée :

–     Je...je...vais....

           Sans avoir le temps de terminer sa phrase, son plaisir a atteint son paroxysme, et le brun repend alors sa semence sur moi. Quant à moi, boosté par l'excitation de mon partenaire, je pousse un ultime râle, alors que je me soulage en lui. Je me laisse ensuite retomber sur mon partenaire, qui glisse ses mains dans mes cheveux. Il joue avec l'une de mes mèches blondes avant de me murmurer :

–     Je t'aime, Steve.

           Je me retire de mon amant avant de me redresser, et de l'embrasser avec passion. Je lui murmure alors :

–     Je t'aime, Anthony Edward Stark.

           Il resserre son étreinte, et j'en profite alors pour en faire de même. Je plonge mon visage dans son cou, alors que j'en profite pour y déposer des petits baisers. Je ne pourrais décrire ce que je ressens à ce moment-là, à quel point je me sens bien. À quel point, cela me fait du bien de sentir son odeur, sentir la chaleur de son corps contre le mien, et de sentir ses doigts fins caresser mes cheveux. Je n’ai plus aucune envie de bouger, j’ai simplement envie de rester à ses côtés. Toutefois, Tony ne semble pas partager mon désir, puisqu'il finit par me dire, d'une voix fatiguée :

–     Steve, on monte se coucher ?

           Cette fois-ci, ce fut moi qui grogne, puisque je suis tellement bien blotti contre lui. Mais je n’ai pas le choix que de bouger, puisque l'ingénieur m'y force. Il se redresse avant de monter jusque dans sa chambre. Je ne tarde pas à le suivre, afin de me glisser à nouveau à ses côtés, dans son immense lit. Tony se rapproche de moi, et passe ses bras autours de moi. J'en fais de même avant de l'embrasser sur le front.

–     Tu m'avais tellement manqué Tony...Ne me refais plus jamais ça...

–     Sinon quoi ? Dit-il avec une voix étrangement sérieuse.

–     Sinon ? Je serais malheureux. Réponds-je sincèrement.

           Il me déposa un petit baiser sur les lèvres avant de me souhaiter une bonne nuit. Je suis épuisé, par toute cette journée, entre les heures de routes, les révélations, et surtout mes retrouvailles avec Tony, elle n’a pas été de tout repos. Malgré le fait que je suis épuisé, je suis heureux de l'avoir retrouvé. C'est donc serein que je plonge dans les bras de Morphée cette nuit-là.


A suivre


Bonjour, Bonsoir,


J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Si tel est le cas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire !


Captain n'est pas sorti de l'auberge avec Tony ! La peur panique de s'engager de l'ingénieur venant de ses relations passées difficiles et cela le pousse à douter d'un Steve qui est, pourtant, très amoureux. Tony parviendra-t-il à surmonter ce blocage? Steve parviendra-t-il à tenir sa promesse?


Sur ce, bonne soirée et bonne lecture.


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