L'amour n'est pas un long fleuve tranquille

Chapitre 9 : L'étreinte de la jalousie

12255 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 18/10/2020 22:31

Chapitre IX : L'étreinte de la jalousie.


           La journée s’est terminée, et je suis parti me coucher sans le moindre signe de mon amant. En me levant, j'appelle Clint pour avoir des nouvelles de Natasha. Il m'explique qu'elle commence à reprendre des forces, mais qu'elle a besoin d'être alitée encore quelques temps. Il m'explique qu'elle viendrait se reposer dans sa famille, dès que son état le permettrait. Il me demande alors, par la même occasion, de prévenir le docteur Banner de son état, mais également de lui proposer de les rejoindre chez lui, le temps du rétablissement. Ce que j'accepte de faire. Après une petite douche rapide, je me rends jusqu’au laboratoire de Banner, afin de lui transmettre le message de l'archer. Cela semble faire plaisir au scientifique qui a du mal à cacher son bonheur. Que Clint ait suffisamment confiance en lui pour l'inviter dans sa famille a touché notre scientifique, mais je peux voir que cela l'inquiète également. Je rassure donc le docteur Banner sur sa capacité à garder son calme, et je lui rappelle, que de toute façon Clint ne ferait rien qui puisse mettre sa famille en danger. De ce fait, s'il l'invite, c'est qu'à ses yeux Bruce ne représente pas un danger. Et que de toute façon, il n'y aura rien qui pourrait l’énerver chez Clint, puisqu'il vit dans un endroit tout à fait paisible. Et que sa famille est adorable.


           Par la suite, je retourne prendre des nouvelles de tout le monde, excepté de mon ingénieur. Je me dis qu'il reviendra de lui-même lorsqu'il en aura envie. Les autres Avengers ayant l'air suffisamment en forme, je propose à Vision de venir s’entraîner un peu avec moi. Ce que l'être artificiel décline poliment, préférant rester veiller sur Wanda. Je décide donc de tenter ma chance auprès de Sam, afin de lui proposer un petit footing. Toutefois, il décline aussi mon invitation, car il a rendez-vous avec une jolie femme. Résigné à courir seul, je suis en train de me changer quand mon amant fit son apparition :

–     Tu vas courir ? Demande-t-il dans mon dos.

–     Tony ? Oui, je vais aller courir, ça va me faire du bien de prendre l'air.

–     Tu n'es pas censé te reposer ? Dit-il sur un ton accusateur.

–     Ce n'est pas moi qui suis censé être alité pendant une semaine entière, Tony. Réponds-je sur le même ton.

–     Mais, je me repose. La preuve en est, je bois tranquillement mon café, sans rien faire d'autre.

–     Tant mieux, reste au chaud te reposer dans ce cas. Réplique-je sur un ton assez froid.

–     Un problème, Cap' ?

–     Non, aucun.

–     C'est à cause d'hier soir ? Demande-t-il sur un ton faussement détaché.

–     Non, je me prépare juste à aller courir, Tony, j'ai quand même le droit, non ?

–     Tu en a tout à fait le droit, dit-il en posant sa tasse de café sur le meuble à côté de lui avant de venir se glisser contre moi, mais on pourrait faire un genre de sport tout à fait différent ?

–     Oh Tony, sérieux... T'es revenu pour ça ?

–     Comment ça pour « ça » ? Dit-il l'air intrigué.

–     Laisse tomber, bon, je te laisse mon « chéri », dis-je avec une pointe d’amertume. Repose-toi.

–     Steve...Dit-il en tentant de me retenir.

           Je me dégage de son emprise avant de partir pour faire mon jogging. Dans un premier temps, je couru suffisamment vite et à un rythme très soutenu pour éviter de penser à la dispute que nous venions d'avoir. Malgré tout, je ne peux m'empêcher d'y songer, et je me sens un peu stupide de l'avoir repoussé ainsi. Après tout, hier soir, il doit simplement être fatigué, ou peut-être qu'il souffre à cause de ses blessures. S'il a simplement envie de se reposer, je n'ai fait que le déranger. Certes, il aurait pu y mettre les formes, dans sa façon de me le dire, mais Stark n'est pas le genre de personne qui mâche ses mots.


           Je termine mon footing, et je me rends jusqu'au vestiaire des Vengeurs. Alors que je m'apprête à prendre une douche rapide, Tony se faufile derrière moi, et se love contre moi. Je le sens se mettre sur la pointe des pieds avant de m'embrasser dans le cou et de me murmurer :

–     Revoilà, mon brave soldat.

–     Tu m'attendais ? Demande-je surpris de le voir ici aussi rapidement.

           Il relâche son emprise, et vient se glisser devant moi. Il attrape mon visage entre ses mains et m'attire vers lui. Il dit d'un air provocateur : « Et tu ferais quoi si c'était le cas ? ». Je décide de le soulever et je le porter jusqu'à la douche. Je le plaque contre la paroi de la douche, et je commence à faire couler l'eau sur nous deux. Je presse mes lèvres contre les siennes et je glisse ma main sous son haut. Lorsque nous rompîmes notre baiser, Tony me dévisage l'air pensif. Il me lance un regard intense et perçant, comme s'il essayait de savoir ce qui lui avait échappé :

–     Et bien, je ne m’attendais pas à ça, finit-il par avouer.

–     Comment ? Le grand Tony Stark serait-il surpris ? Dis-je amusé.

–     Un peu, je pensais que tu m'en voulais, dit-il avec une voix calme et détachée, tout en détournant cependant le regard.

–     Et bien oui, je t'en voulais de m'avoir parlé comme ça hier soir, Tony. Tu sais, je ne suis ni ton chien ni un de tes larbins, à qui tu peux parler comme tu veux.

–     Alors pourquoi ce revirement de situation ? Dit-il l'air sceptique.

–     Parce que je t'aime Tony, et que j'ai failli te perdre. Je n'ai pas envie de m'attarder sur des futilités. Tu devais probablement être fatigué, voire même affaibli par tes blessures, et moi je suis venu t'embêter.

–     Parce que tu t'inquiétais pour moi, souligne-t-il.

–     C'est pas faux, donc tu me dois de plates excuses.

–     Mon chéri, au cas où cela t’aurait échappé, je ne suis pas réellement du genre à m'excuser, tu vois. Par contre, je peux te proposer un truc bien plus intéressant que des excuses... Dit-il en passant ses bras autours de ma nuque.

–     Vraiment ? Et quoi donc ?

–     Je pensais à un truc, qui a tendance à tellement te plaire, que tu ne sais pas te retenir.

–     Hum, la dernière fois qu'on a fait ça sous une douche, tu m'as un peu laissé dans... l'embarras, je te rappelle.

–     Sauf que cette fois, c'est moi qui ai un truc à me faire pardonner, mon amour.

–     Dans ce cas, je te laisse faire, et jusqu'au bout. Souligne-je.

–     Oh, mais qu'est-ce que ça veut dire ça ? Dit-il l'air faussement intrigué.

–     Oh, je fais confiance à ton génie pour que tu le comprennes tout seul, Dis-je en caressant son visage.

–     Dommage, j'aurais bien aimé te l'entendre dire.

–     Je me contenterais d'en profiter, dis-je en venant l'embrasser.

           Une fois notre baiser terminé, Tony glisse sa main le long de mon torse, afin de la descendre jusqu'à mon entre-jambe. Il m'embrasse avec passion, tout en commençant à jouer avec mes parties intimes. Comme je m'apprêtais à aller dans la douche, je suis déjà nu, alors que mon amant lui est encore entièrement vêtu. Mais alors que je voulais lui enlever son haut, il retient ma main tout en descendant ses baisers le long de mon cou. Il enchaîne ensuite sur mon torse, s'attardant sur mes tétons, avant d'arriver jusqu'à mon intimité. Il commence à jouer avec sa langue sans jamais la prendre dans son entier. Tout comme la dernière fois, j'étais déjà très excité, sans même qu'il ait commencé à faire quoique ce soit. Seulement, cette fois-ci, j’espère vraiment qu'il irait jusqu'au bout. Petit à petit, il commence des vas-et-viens qui est, au départ, très lent et très sensuel. Puis, il commence à accélérer, de plus en plus, la cadence m'arrachant des soupirs qui s’étirent. Toutefois, à nouveau, il commence à ralentir afin de faire durer le plaisir un peu plus longtemps. Il recommence à jouer avec mon intimité, et se contente parfois de simplement l'effleurer avec sa langue. Personnellement, je suis déjà terriblement excité, et j’ai envie qu'il reprenne un rythme plus soutenu. Néanmoins, je constate qu'il prend plaisir à me voir patienter, puisqu'il me jette régulièrement des coups d’œil, et quand il me sent trop proche de l'extase, il ralentit volontairement. Puis, au bout de ce qui me parut une éternité, Tony commence à accélérer à nouveau ses vas-et-viens. Sentir l'humidité de sa bouche, ainsi que la pression de sa langue, sur mon inimité me rend fou et je sens que je n'allais pas tarder à venir. Cette fois-ci, pour éviter toute vengeance ultérieure, je décide de tenter de le prévenir. Je bégaye alors :

–     Tony...je...je...vais....venir....

           Mon amant continue cependant ce qu'il est en train de faire, tandis que mon souffle est de plus en plus saccadé. Je tente une nouvelle fois de l'avertir, cependant cette fois-ci, je n'eus pas le temps de terminer ma phrase. Le plaisir étant à son paroxysme, je n’ai pu me contenir plus longtemps. Alors que je suis en train de venir dans un ultime râle, j’ai rependu toute ma semence dans la bouche de mon amant. Par réflexe, j’ai attrapé sa tête, à ce moment-là, afin de le maintenir pour qu'il ne bouge pas. Une fois terminé, je reprends mon souffle, tandis que, mon amant se redresse en s'essuyant la bouche.

–     Décidément, vous adorez ça, mon cher petit Captain Amercia, souligne-t-il d'une voix sensuelle.

–     J'aime quand mon amant prend soin de moi, dis-je en me rapprochant de lui. Maintenant, c'est à mon tour de prendre soin de toi... Dis-je en passant mes bras autours de sa taille.

–     Steve... Dit-il en posant un doigt sur mes lèvres comme pour me faire signe de me taire.

–     Oui ? Finis-je par demander après le petit silence que Tony a instauré.

–     Je pense que j'ai déjà suffisamment profité de ta semence, mon amour.

–     Tu n'as pas envie ? Demande-je à la fois surpris et inquiet.

–     Je...suis un peu fatigué, dit-il en coupant l'eau.

–     Alors, on devrait aller se reposer, dis-je en l'embrassant sur le front. Tu n'étais même pas censé faire ça, tu sais.

–     Ça quoi ? Dit-il l'air innocent.

–     Tu le sais, bref, je prendrais bien quand même une petite douche après tout ça, dis-je en regardant mon amant qui est tout trempé.

–     Moi je vais aller t'attendre dans mon grand lit confortable, Dit-il avec un petit sourire satisfait.

           J'acquiesce, pensant qu'il allait se changer une fois arriver dans sa chambre. Cependant, il se déshabille devant moi, et se contenta de prendre l'un de mes t-shirts qui sont trop large pour lui. Étant plus petit et plus fin que moi, ma chemise descend jusqu'à son caleçon et le dissimule en partie. Il me fit un petit signe, mais alors qu'il s'apprête à quitter la pièce, je l'appelle ce qui le stoppe.

–     Tony, tu ne vas pas sortir comme ça quand même ?

–     Et pourquoi pas ? Demande-t-il avec un petit sourire narquois.

–     Et si jamais tu croises quelqu'un ?

–     Allons bon, tu crois que je vais croiser qui ? Et qu'il se passera quoi ?

–     Je ne sais pas Tony, mais tout de même.

–     Arrête de paniquer, on vient de faire l'amour dans une salle commune, parce que je te rappelle, que tout le monde à accès à ces vestiaires.

–     Et alors ? C'est pas comme si quelqu'un allait venir ici aujourd'hui.

–     Et bien je prends le pari que je peux retourner jusqu'à ma chambre sans problème.

–     Si tu l'dis.

           Je finis par capituler, sachant que je n'aurais jamais le dernier mot avec le milliardaire à l’ego surdimensionné. Mais alors qu'il vient de franchir le seuil de la porte, et que j'eus à peine le temps d'entrer à nouveau sous ma douche, j'entends la voix de Thor résonner dans les couloirs. La porte n'étant pas refermée, et Thor parlant de façon plutôt bruyante, je pouvais entendre parfaitement ce qu'il disait à mon amant. Cependant, je ne parviens pas à distinguer les réponses de Tony, qui doit parler bien moins fort que le divin viking,

–     Oh Stark ! Qu'est-ce que vous faites dans cette tenue ?

–     

–     Vraiment ? Vous n'étiez pas plutôt avec Captain ? Demande-t-il visiblement surpris de la réponse de Tony.

–     

–     Alors là, je veux bien vous croire, moi non plus je ne vous laisserais pas repartir à sa place. Surtout dans cette tenue.

–     

–     Hein ? Comment ? Non, mais je ne suis pas gay.

–     ….

–     Stark, vous êtes en couple avec Rogers, non ? Dit-il d’une voix troublée.

           J'en ai trop entendu, et cette situation ne me plait pas du tout. J’ai renoncé à me doucher, et je me suis rhabillé en l'espace d'une seconde afin de les rejoindre. Avant d'arriver jusqu'à eux, j'entends un bout de la réponse de Tony aux derniers propos de Thor.

–     … mais ce n'est pas de moi dont on parle, mais de toi. Et de tes envies...Dit-il en posant un doigt sur le torse de Thor.

           Avant que le Dieu de la foudre ait le temps de répondre, je fis irruption derrière mon amant qui se retourne surpris vers moi. Il me fit un petit sourire amusé, auquel je ne réponds pas. Je l’attrape par le bras avec panache avant de le traîner avec moi jusqu'à sa chambre.

–     Steve ! Ce n'est pas ce que tu crois, Dit Thor l'air extrêmement gêné, je ne sais pas ce que tu as entendu, mais je ne suis pas gay ! S'époumone-t-il alors qu'on s'éloigne.

           Une fois dans la chambre, je pousse Stark sur son lit, et je lui demande froidement :

–     À quoi tu joues, Tony ?

–     Oh mais à rien du tout Steve, je faisais qu'embêter notre bon vieux Thor. Tu aurais vue...

–     Je m'en fiche, réponds-je furieux. Tu n'as pas à le draguer, et surtout pas dans cette tenue.

–     Hum, tu es jaloux ? Demande-t-il en se redressant du lit.

–     Tais-toi Tony. Parce que je te jure que sinon...

–     Sinon quoi ? Tu m'en mets une ? Tu me quitte ?

–     Je ne vais pas te frapper, tu ne te relèverais pas.

–     Oh ! Fit-il surpris.

–     Sérieux, tu lui as sorti quoi pour qu'il te dise qu’il n’allait pas te laisser repartir dans cette petite tenue ?

–     Rien, je lui ai juste dit que je n'étais pas avec toi, parce que, sinon tu ne m'aurais jamais laissé partir dans cette tenue.

–     Et j'aurais mieux fait, vraiment Tony, tu as le chic pour tout gâcher.

–     Je ne gâche rien, c'est toi qui te montes la tête tout seul, tu sais.

–     Je ne me monte pas la tête, Tony. Tu me prends pour quoi ? Un imbécile ? Vous étiez en train de flirter, tu ne vas quand même pas le nier ?

–     Mais non, je ne flirtais pas avec Thor. Attends, ce n'est pas mon genre du tout.

–     Quoi ? C'est pas comme si y avais une grande différence entre Thor et moi.

–     À part le cerveau, tu veux dire ?

–     Et alors ? C'est pas comme si cela t'avais dérangé par le passé, de coucher avec des bimbos sans cervelle. Et puis Thor n'est pas un idiot, il est plus intelligent que ce que tu sous-entends en permanence.

–     Steve, dit-il en s'approchant de moi, je ne vais pas te tromper. Et certainement pas avec Thor. Mais bon, là c'était marrant, t'aurais vue sa tête....

–     Ça ne m’aurait pas fait rire, le coupe-je.

–     Sûrement, mais ça c'est parce que tu es un rabat-joie, dit-il en posant ses mains sur mon torse.

–     N'importe quoi, tu aurais réagi comment si moi j'avais dragué quelqu'un comme ça ?

–     Oh mais Steve, tu ne vas pas en faire toute une histoire, si ?

–     Bien sûr que si ! Et ce serait l'inverse tu en ferais toute une histoire aussi ! En plus, pourquoi tu es obligé de faire ça, alors qu'on avait passé un bon moment ? On venait à peine de se réconcilier, et toi tu provoques déjà une nouvelle dispute !

–     C'est toi qui te disputes tout seul, tu sais. Moi je ne vois pas ce que j'ai fait de mal, je discutais simplement avec Thor. Et de toute façon, ce n'est pas comme si j'allais partir coucher avec lui ou je ne sais pas quoi.

–     Mais je m'en fiche, dis-je en le repoussant, je m'en fiche que tu n'aille pas coucher avec lui. Pour moi flirter, c'est déjà fauter Tony.

–     Sérieux ? Tu penses que flirter avec quelqu'un c'est le tromper ?

–     Évidemment, il n'y a bien que toi qui puisse penser le contraire. Et je ne tolérerais pas ce genre de comportement Stark.

–     Oh ! Tu m'appelles par mon nom de famille, c'est que ça devient sérieux cette dispute.

–     Arrête de faire le pitre, ça ne m'amuse pas.

–     Oh mais Steve, arrête de te prendre la tête pour ça, dit-il en s'approchant à nouveau.

–     Et toi arrête de faire comme si c'était rien.

–     Mais c'était rien Steve, tu veux que je te dise quoi ? J'étais pas en train de séduire Thor, tu crois quoi ? Que je l'aurais fait alors que tu étais dans la pièce juste à côté ? Je ne suis pas idiot. Je m'amusais juste à le provoquer, comme d'habitude. Cela n'était en rien de la drague. Crois-moi, j'avais juste envie de me moquer de lui.

–     De toute manière, que tu l’admettes ou pas, vous étiez en train de flirter, et ça ne me plaît pas.

–     Steve, arrête un peu de faire l'idiot. C'est toi que j'aime, pas lui. Agh, mon Dieu, je ne pensais jamais avoir à dire ça un jour...

          Je me contente de serrer les dents à cette déclaration. Dans le fond, je suis sûr qu'il est convaincu qu'il ne l'a pas dragué volontairement, car cette attitude séductrice, Tony l'a en permanence. Tout comme Natasha, il aime plaire et jouer de ses charmes pour troubler les personnes qui sont autours de lui. Cependant, moi je n'aime pas du tout que mon petit ami adopte ce genre de comportement. Même si je sais que Stark est un coureur de jupons, je pense naïvement qu'il serait sérieux une fois qu'on se serait mis en couple.

           De ce fait, je repousse une nouvelle fois l'ingénieur. Je suis sur les nerfs et je n’ai aucune envie de lui parler, je préfère partir de la pièce plutôt que de rester avec lui. Je décide de retourner dans le gymnase pour me défouler un peu. Je reporte ma colère sur différents sacs de sables qui ont tous finis éventrés sous la puissance de mes coups. Je suis vraiment furieux, et j’ai du mal à comprendre pourquoi Stark a besoin de se comporter comme ça. Personnellement, lorsque je suis amoureux de quelqu'un, je n'éprouve pas le besoin d'aller voir ailleurs pour tester mon pouvoir de séduction. De toute façon, vue le nombre de conquête qu'il a pu avoir, ce n'est pas comme s'il manquait de confiance en lui. Malheureusement, je pense qu'il ne changera pas là-dessus. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que cette attitude séductrice m’a gêné. Lorsque nous avions rencontré Pepper, l'ex de Tony, l'attitude qu'il avait adopté avec elle m'avait quelque peu déplu. Je pensais sincèrement, cependant, que cette attitude était dû à la relation particulière qu'ils avaient. Une relation de confiance et de dépendance qu'ils ont depuis de nombreuses années. Or, je constate aujourd'hui qu'il aura ce comportement avec tout le monde, et je ne sais pas si je serais capable de le supporter longtemps. Mais alors que je suis encore en train de cogner sur les sacs de musculation, mon amant entre dans le gymnase. Contrairement à toute à l'heure, il est habillé dans un petit costume gris argent, sous lequel il porte une chemise rouge, ornée d'une cravate grise. Je le détaille de la tête aux pieds, et je constate qu'il a un look soigné, ce qui signifie, en général, qu'il s’apprête à partir faire quelque chose d'important. Néanmoins, encore furieux de notre dispute, je ne fus pas celui qui engage la conversation :

–     Steve, je peux te parler, ou tu préfères te battre ? Dit-il en ajustant sa montre hors de prix.

–     Je ne vais pas me battre contre toi, me contente-je de répondre. Pourquoi cette tenue ?

–     Pepper vient de m’appeler, elle aimerait que je vienne assister à une réunion importante pour le projet Septembre demain matin.

–     Bien, tu rentres quand ?

–     Je ne sais pas trop, je pensais passer quelques jours à ma villa après ça. Comme tous les Avengers sont en convalescences, on pourrait en profiter pour se reposer nous aussi.

–     Nous ?

–     Oui, tu ne veux pas venir avec moi ? On sera plus tranquille dans mon immense villa avec vue sur l'océan.

–     Non merci, j'ai du boulot ici.

–     Et ce boulot, tu ne peux pas le faire à la villa ?

–     Non, réponds-je toujours aussi froidement.

–     Tu dis ça à cause de ce qu'y s'est passé toute à l'heure ?

–     Écoute Tony, je n’ai ni envie de te voir, ni envie de te parler. Donc, je ne vais pas venir dans ta maison avec toi. Tu sais, tu ne peux pas provoquer des disputes et espérer qu'elles se règlent sans que tu aies besoin de faire des efforts, ou simplement de t'excuser.

–     Pourtant, ça marchait bien jusqu'à présent. Tu n'as plus peur de me perdre ?

–     Tony....réponds-je las de ses provocations, Tu m'agace, tu sais.

–     Je sais, alors tu me rejoins ? J'ai encore un peu de temps devant moi avant de devoir partir, souligne-t-il.

–     Je verrais pour le moment je n'en ai pas envie.

–     Bien, me répondit-il froidement. Fait donc ce que tu veux.

           Le brun tourne donc les talons et part sans un mot de plus. Quant à moi, je reprends ce que je faisais avec encore plus d'énergie et je ne tarde pas à exploser le sac de musculation qui atterri lourdement sur le sol. Je soupire longuement en repensant à notre discutions, mais également à notre dispute, ainsi qu'à sa façon de gérer tout ça. Il revient à chaque fois, tout mielleux, en espérant que je l'aurais pardonné sans qu'il ait besoin de faire des efforts à l'avenir. Et pourtant, malgré qu'il ait tort dans cette histoire, je ne peux pas m'empêcher de culpabiliser de le laisser seul. Je n'aime pas quand on se dispute, j'ai toujours l'impression de détruire ce qu'on a construit et, même si nos disputes ont été fréquentes ces derniers mois, je ne m'y habituerai jamais. Cependant, cette fois-ci, je n'ai aucune envie de revenir vers lui surtout aussi facilement. Je préfère laisser passer un peu de temps, histoire qu'il ait le temps de réfléchir à ce qu'il a fait. Et peut-être qu'il évite à l'avenir de reproduire ce genre de comportement. Je crois que je suis capable de pardonner beaucoup de choses, mais pas l'adultère. Même si en l’occurrence, on n'en est pas encore là, le fait qu'il flirte avec d'autres personnes ne me plaît pas du tout, et je compte bien lui faire comprendre.


            C'est donc ce que je fais les quelques jours qui ont suivis. Je profite de l'absence de Tony pour peaufiner l'entraînement que je prépare pour les Avengers, et passer un peu de temps avec Wanda, Vision et surtout Sam. Banner, quant à lui, est reparti chez Hawkeye pour prendre soin de la Veuve Noire. Durant cette petite semaine, je n’ai pas eu de nouvelle de Stark qui est resté muet comme une tombe. Ce qui ne lui ressemble pas. Un peu inquiet, je décide donc de retourner le voir, afin de prendre de ses nouvelles. J'enfourche donc ma moto, et je me rends jusqu'à Miami où mon amant a sa magnifique villa.


           Après quelques heures de trajet, j'arrive enfin devant sa maison. Je me gare dans l'immense entrée et je me rends jusqu'à la porte où je frappe. Au bout de quelques secondes, J.A.R.V.I.S m'invite à entrer, car son maître se trouve au sous-sol. Je descends donc les marches, que je connais bien, après mon petit séjour de quelques semaines chez Tony. Alors que j'arrive devant la porte en verre, le majordome artificiel m’ouvre après une identification rétinienne. Comme toujours, je trouve Tony penché au-dessus d'une machine avec une musique d'AC DC en fond. En entendant le bruit de la porte, le brun se tourne vers moi l'air étonné.

–     Cap' ? Tu ne m'avais pas dit que tu venais, me dit-il toujours aussi surpris.

           Toutefois, il ne fut pas le seul à être surpris puisque, lorsqu'il se tourne vers moi, je ne peux que remarquer les hématomes qui recouvre son visage. S'il n’était pas en forme quand je l'avais laissé, son visage est bien plus tuméfié qu'il y a une semaine. Je m'approche en quelques pas de mon amant avant de poser ma main sur son visage. Alors que j'allais lui demander ce qui lui est arrivé, il repousse ma main d'un geste vif avant de déclarer :

–     Fais attention, Cap', c'est douloureux tu sais.

–     Qu'est-ce que tu t'es fait ? Demande-je toujours aussi abasourdi.

–     Oh trois fois rien, mais tu aurais pu me dire que tu venais.

–     Trois fois rien ? Regard toi, tu es recouvert d'hématomes, Tony.

           Le brun soupire, et passe sa main sur mon visage. Il me fixe quelques secondes en silence avant de soupirer à nouveau et d'ajouter :

–     Tu ne vas pas me lâcher tant que tu ne sauras pas ?

–     Évidemment que non, tu me connais.

–     Et bien, il y a deux jours un homme connu sous le pseudonyme de Spymaster s'est infiltré à Stark industrie pour voler des plans confidentiels et je l'ai mis en déroute. Toutefois, il m'a donné deux trois bons coups avant ça. Se contente-t-il d'expliquer.

–     Mais ton armure ne t’a pas protégé ? Tu ne l'as pas arrêté ?

–     Et bien, il avait un gadget qui a paralysé mon armure, ce qui lui a permis de reprendre momentanément le dessus. M'affirme-t-il en insistant sur le momentanément.

–     Mais ton armure peut être désactivée ?

–     Rectification, pouvait l’être oui. J'ai travaillé dessus, pour que la prochaine fois que je le recroise, il ne puisse plus utiliser ses gadgets sur moi.

–     Mais tu ne l'as pas arrêté ?

–     Non, il s'est enfuit, néanmoins, il est parti sans rien emporter ce qui est l'essentiel.

–     Mais tu ne sais pas qui c'est ?

–     Non, je n'ai pas réussi à lui retirer son masque, et je n'ai rien trouvé sur son identité pour le moment, mais je finirais bien par savoir qui c'est, et surtout qui l'a engagé.

–     Pourquoi tu ne m'as pas appelé pour t'aider ?

–     Parce que tu n'avais pas envie de me voir, répond-t-il froidement.

–     Tony, je n'ai pas dit ça....

–     Si tu m'as clairement dit que tu n'avais ni envie de me parler ni de me voir, alors je t'ai laissé tranquille. Me coupe-t-il l'air contrarié.

–     Mais pas quand ta vie est menacée, Tony

–     Ma vie n'est pas menacée, me coupe-t-il.

–     Ce n'est pas ce que me dise les bleus sur ton visage, d'autant plus que, tu n'étais pas rétablit suite au combat de Singapour.

–     J'avais pas le temps de te prévenir lorsque je l'affrontais, et ensuite, ma vie n'était plus en danger puisqu'il a fui.

–     Tony, sérieux, ne joue pas sur les mots comme ça...

–     Je ne joue pas Steve, tu m'as demandé de te laisser tranquille, c'est ce que je fais, me réplique-t-il tranchant. De toute façon, ce n'est pas comme si tu te souciais de ce qui pouvais m'arriver.

–     N'importe quoi...

–     La preuve que si, m'interrompt-il encore.

–     Quelle preuve ? Demande-je un peu agacé.

–     Tu n'as pris aucune nouvelle de moi durant cette semaine.

–     Tu n'en as pas pris non plus.

–     Détrompe-toi, J.A.R.V.I.S me tenait au courant de ce que tu faisais. Moi, je savais que tu allais bien. Dit-il avec un ton amer en accentuant sur le Moi.

–     T'es sérieux ? Tu m'en veux ? Pourquoi toi tu n'es pas revenu ? Tu aurais dû m'appeler quand tu as été blessé.

–     Tu voulais de l'espace, je t'en ai laissé, alors ne viens pas te plaindre.

–     Tony, je suis désolé de t'avoir dit ça, je ne le pensais pas. Je ne veux pas que tu affrontes ce genre de chose seul, ou que tu me cache le fait que tu as été blessé durant une mission. Alors, la prochaine fois, même si on se dispute, et que je te dis des mots plus hauts que d'autres, promet moi de me prévenir s'il t'arrive quelque chose, d'accord ?

–     Je verrais, se contente-t-il de répondre. Et ce n'était pas une mission, c'était juste un vol industriel.

–     Ce n'est pas grave quand même ? Cela ne t'a rien rouvert j'espère ? Le questionne-je en examinant le visage de mon amant.

–     Non, c'est superficiel.

–     Oui, enfin si on t'écoute ce que tu avais étais déjà superficiel.

–     Ça l'est, tant que ça ne m'empêche pas de travailler. En tout cas, dit-il en tapotant sur son armure posée sur la table, la prochaine fois, il ne m'aura pas aussi facilement.

–     J'espère bien, il faut qu’Iron Man prenne grand soin de lui.

–     Oui, vue que le méchant Captain America ne le fait pas, dit-il avec un air provocateur.

–     Ah Tony, sérieusement, ne me cache plus ce genre de chose

–     Alors ne me parle plus de cette façon.

–     Dans ce cas, arrête de draguer tout ce qui bouge.

–     J'ai dragué personne, répond-t-il froidement en se tournant à nouveau vers son armure.

–     Si tu l'dis, mais évite de me cacher ce genre de chose.

–     Bien, tu avais autre chose à me dire ?

–     Heu non, rien, réponds-je surpris.

–     Bien, dans ce cas tu peux prendre tes aises à la villa si tu veux, moi j'ai du travail ici.

–     D'accord, réponds-je toujours un peu abasourdis de son comportement.

           Je décide de le laisser un peu respirer dans son laboratoire. Je n'aurais jamais pensé qu'il puisse me cacher ce genre de chose surtout qu'il était déjà blessé. D'autant plus qu'il sait pertinemment que, même si nous sommes en froid, il peut toujours compter sur moi. S'il ne m’a pas prévenu, c’est uniquement dans le but de me faire culpabiliser. Afin que je comprenne que si on se dispute ainsi, il ne reviendra pas vers moi, même si sa vie est en danger. Et connaissant le caractère fier du personnage, cela ne m’étonne pas du tout. Néanmoins, si cela avait été ma vie qui avait été menacée, je pense que son comportement aurait été tout autre. Je pousse un long soupire, puisque même si j’ai compris pourquoi il a fait ça, je ne peux m'empêcher de m'en vouloir. Je l’ai tout de même laissé tout seul, alors qu'il est blessé, affronter cet ennemi. Si j'étais venu avec lui, lorsqu'il me l'avait demandé, peut être que j'aurais pu l'épauler, et que non seulement nous aurions pu arrêter ce Spymaster, mais en plus, il n'aurait peut-être pas été blessé ainsi. Enfin, heureusement que ses stigmates sont uniquement superficiels et que rien ne lui ait été dérobé. C'est en réfléchissant à tout cela que je suis remonté au rez-de-chaussée chez Stark. J'ai ensuite passé le reste de la journée à m'occuper comme je le pouvais chez le milliardaire. Si sa maison ne manque pas de distraction, j’aurais espéré que le génie vienne me rejoindre au plus tôt.


           La nuit commence à tomber, tandis que je me suis installé dans l'immense salon avec vue sur l'océan. Je suis d'ailleurs plus absorbé par le couché de soleil qui reflète sur la mer, que par le journal à la télévision. Je fus interrompu dans mes songes par une voix, que je connais bien, qui demande à l'intelligence artificielle si Stark est présent. Celui-ci répond qu'on peut le trouver dans son garage, alors que je me suis levé pour aller à la rencontre de James Rhodes, alias War Machine, un ami proche de Tony. Alors qu'il s'apprête à descendre, il m’aperçoit et vient me saluer avec un large sourire.

–     Bonjour Captain, je ne savais pas que vous étiez ici.

–     Bonjour Rhodes, réponds-je poliment. Et bien, je suis arrivé dans l'après-midi afin de prendre des nouvelles de Tony.

–     Ah oui, il n'est pas très beau à voir ces derniers jours, mais il en faut plus que ça pour nous fatiguer Tony.

–     C'est sûr, rien ne l'empêche de travailler, en tout cas.

–     S'il pouvait plutôt travailler à se soigner, souligne James, mais c'est pas dans sa nature malheureusement. En tout cas, je suis content de vous voir ici, vous venez avec nous ce soir ?

–     Ce soir ? Vous allez où ?

–     Tony a insisté pour que nous sortions prendre un verre, c'est pourquoi je viens le chercher.

–     Je ne suis pas sûr que l'amener prendre un verre soit une bonne idée.

–     J'ai pensé que le faire sortir lui ferait du bien. Vous savez, depuis que vous vous êtes disputés, il n'est pas beaucoup sorti. Et plus il s'enferme, et plus il est susceptible de nous faire une bêtise. Et puis le laisser déprimer tout seul ne l'empêchera pas de boire s'il en a envie, vous savez.

–     Pour le coup, je ne peux pas vous donnez tort, confirme-je.

–     Et puis, vous et moi nous serons là pour faire en sorte qu'il ne boive pas trop. Mais avant ça, je vais d'abord m'assurer qu'il se prépare, parce qu'on est censé partir dans une heure, et je suis certain qu'il n'est même pas encore douché.

–     C'est sûr que Stark n'est pas la personne la plus ponctuelle qui existe.

–     Oh ça je le sais bien ! Combien de fois j'ai eu à l'attendre ? Parfois même pour des cérémonies officielles, et comme on est ami, tout le monde pense que je sais toujours où il est, et ce qu'il fait. Je suis en quelque sorte garant de mon ami. Je ne vous dis pas comment j'étais mort de honte, quand le président des États-Unis a patienté une heure pour le voir et que Monsieur Stark fait le mort alors que j'essayais désespérément de l'appeler.

–     Effectivement, cela ne doit pas être plaisant.

–     Oh sûr que non, mais on ne le changera pas, vous savez. C'est pourquoi je vais aller le chercher.

           J’emboîte le pas de War Machine qui descend le long des marches qui mène droit au laboratoire. Une fois devant la porte vitrée, l'IA nous laisse entrer, lorsque nos identités furent confirmées. Tony se trouve presque dans la même position qu'à mon arrivée ce matin, et jette un regard surpris dans notre direction.

–     Rhodey ? Il est déjà vingt heures passées ?

–     Il n'est que dix-neuf heures, mais je viens te chercher pour m'assurer que tu puisses te préparer, et qu'on puisse partir à l'heure, cette fois-ci.

–     Dix-neuf heures ? Dit-il en réfléchissant. J'ai encore le temps de finir ce que j'ai commencé alors.

–     Oh non, non, non, s'empresse d'ajouter le militaire. Tu sais que Happy et Pepper vont nous attendre, alors pas question d'arriver en retard, Tony.

–     Grand-père, dites quelque chose ! J'ai quand même le droit de finir ce que j'ai commencé, non ?

–     Et bien je suis désolé Tony, mais je suis plutôt du côté de Rhodes sur ce coup-là.

–     Ah tu vois, tu n'as aucun allié, souligne-t-il. Va donc te préparer, plutôt que de nous faire attendre.

–     Bien, bien, je capitule, dit le génie bien trop rapidement à mon goût.

           Il monte alors jusque dans sa chambre afin de se préparer. Pendant ce temps-là, Rhodes et moi nous nous sommes installés dans la cuisine de Stark, et nous prenons un verre afin de discuter un peu de la soirée qui nous attend. Je ne sais pas que Pepper, l'ex-femme de Tony, allait être présente, pas plus que son ancien garde du corps, Happy Hogan. J'en profite pour questionner Rhodes sur la relation entre Tony et Pepper afin de savoir s'ils ont toujours des sentiments l'un pour l'autre. Même si j'essaye d'être discret à propos de mes doutes, aux vues du regard que m'a lancé Rhodes, je pense qu'il n'est pas dupe sur mes intentions. Toutefois, il me rassure sur la relation entre Tony et Pepper, en m'expliquant, qu'à ses yeux, leur relation est belle est bien révolue. Malgré tout, il sous-entendit que Stark peut s'avérer très doué pour cacher ses émotions, même si en ce moment, je suis la personne qui le trouble le plus. En effet, selon les dires du militaire, Tony semble abattu depuis la dispute que nous avions eu une semaine auparavant. Ce qui, selon lui, signifie que le milliardaire tient beaucoup à moi.

           En parlant du génie, cela fait une bonne heure qu'il a disparu dans sa chambre, et je sens que Rhodes commence à perdre patience. Je lui propose d'aller voir où en est notre génie et le pousser à accélérer un peu le mouvement sans quoi nous risquons d'être en retard. Lorsque j'arrive dans la chambre du milliardaire, il n'y a aucune trace de lui. Quand j'ouvre la porte de sa salle de bain, je le trouve allongé dans son bain, un bras au-dessus de sa tête, visiblement assoupi. Je m'approche en douceur du bain et je le réveille délicatement.

–     Tony, tu t'es endormi.

           Si dans un premier temps, un grognement fut sa seule réponse, il finit tout de même par ouvrir les yeux. Il me fixe, tout en grimaçant, à cause de la lumière puis d'une voix encore ensommeillée, il me dit :

–     Tu as raison, j'ai dû m'endormir.

–     Tu as encore des problèmes pour dormir ?

–     J'ai pas eu une semaine très reposante, en effet, souligne-t-il. Quelle heure il est ?

–     Presque vingt heures, on va être en retard Tony.

–     On n’est pas à une demi-heure du lieu de rendez-vous, j'ai encore le temps, dit-il en s'étirant dans sa baignoire.

–     Oui, mais Rhodes commence à s'impatienter, alors s'il sait que tu es encore dans ton bain, il risque de râler.

–     Il râle tout le temps de toute façon, je suis entouré de vieux rabat-joie, dit-il en me jetant un petit coup d’œil.

–     Désolé d'être un rabat-joie, mais, il faut que tu finisses de te préparer. Tu veux que je te sorte des vêtements ? Tu n'auras plus qu'à les enfiler de cette manière.

–     Hum, fit-il pensif, je me demande bien quel genre de look tu pourrais bien me concocter, alors je te donne la permission d'aller fouiller dans mon dressing.

–     Bien si j'ai la permission, alors j'y vais. Quant à toi, sort de ton bain et coiffe toi pendant ce temps-là.

–     À vos ordres, Captain ! Dit-il l'air moqueur en imitant un salut militaire.

           Je me rends dans le dressing du milliardaire, et même si je sais qu'il est riche et qu'il possède bon nombre de vêtement. Je ne m'attendais tout de même pas à un dressing de cette taille. Il doit bien faire la taille de mon salon à Brooklyn. Je regarde parmi les innombrables costumes, vestes et autres t-shirts exposés sur les penderies. D'après Rhodes, l'ambiance du petit pub où nous nous rendons serait plutôt décontractée, c'est pourquoi je lui prends un t-shirt blanc avec une veste en cuir noir et un jeans bleu foncé. Je trouve l'ensemble plutôt sympa, et il est assez rare de voir Tony habillé autrement qu'en costume pour sortir. Alors que je pose les vêtements sur le lit, l'ingénieur sorti enfin de sa salle de bain, impeccablement coiffé et rasé de près, il n’est vêtu que d'un simple peignoir bordeaux. Il inspecte alors la tenue que je lui ai préparé avec un amusement non dissimulé.

–     Hum, tu aurais pu faire pire, finit-il par lâcher.

–     Ravi que ça te plaise, dis-je avec un sourire forcé.

–     Oh mais c'est le cas rassure toi. C'est juste que je m'attendais à un truc un peu plus classe pour sortir.

–     On va dans un bar plutôt tranquille d'après Rhodes. Et puis, lui aussi est habillé de façon décontractée.

–     Bien, va pour le Tony décontract' alors. Dit-il en me déposant un petit baiser sur la joue.

           Il enlève donc son peignoir qu'il laisse négligemment tomber sur le sol. Il se change avec des gestes doux et sensuels devant moi. Je dois bien avouer que si Rhodes ne nous attendait pas en bas, je ne l'aurais jamais laissé s'habiller jusqu'au bout. Une fois entièrement vêtu, il se rend dans son dressing afin d'aller y chercher une montre, mais aussi une paire de lunette de soleil.

–     Pourquoi tu prends des lunettes de soleil ? Demande-je surpris.

–     Pour trois raisons : Premièrement, j'ai des bleus sur tout le visage, donc les lunettes vont en dissimuler une partie. Deuxième, on me reconnaît beaucoup moins dans la rue avec les lunettes. Et troisièmement, le style mon chéri.

–     Mais tu ne vas rien voir, il fait nuit. Dis-je pragmatique.

–     Steve, je sais qu'au XVIII ème siècle, les lunettes teintées nous empêchais de bien voir le soir, mais plus aujourd'hui.

–     Je ne viens pas du XVIII ème, Tony. Dis-je en soupirant.

–     J'y peux rien si tu parles comme un grand-père, mon chéri. Bon on y va avant que Rhodey vienne nous déranger ?

           J'acquiesce, car il doit réellement s'impatienter en bas. Une fois tout le monde prêt, au plus grand soulagement du militaire, Tony et moi montions dans l'une de ses magnifiques voitures de sport, tandis que Rhodes part dans sa berline avec laquelle il est venu. Et à mon plus grand dam, une course s'engage entre Tony et Rhodes. Malgré mes demandes répétées pour qu'il ralentisse, il n'en fit rien et pris même un malin plaisir à pousser la bête dans ses extrêmes. Ce qui, nous permis de gagner haut la main contre Rhodes, qui a certes une Audi A7, mais ce n’est rien comparé à la Audi R8 E-tron qui a une accélération à faire pâlir. Lorsqu'on se gare sur le parking, Tony s'amuse à la faire ronfler un peu ce qui attire sur nous les regards de tous les passants. Devant l'agitation que provoque une telle voiture, je me demande sincèrement pourquoi l'Iron Man a pris soin de prendre des lunettes afin de cacher son identité, si c'est pour attirer l'attention à peine arrivé. Quelques minutes après nous, Rhodes vient se garer derrière nous. Alors que nous marchons jusqu'à lui, il lance :

–     Ah Tony tu n'es pas possible !

–     Quoi ? Tu es dégoûté d'avoir perdu ? Lance mon amant tout sourire.

–     Facile de gagner avec une voiture pareille.

–     Oh arrête, tu sais que ce n'est même pas ma voiture la plus rapide.

–     Oh ça je sais, mais tu as dit à ton petit copain pourquoi tu aimes prendre celle-ci, malgré le fait que ce ne soit pas la plus rapide, hein ?

–     Oh mon chéri, Dit-il en se tournant vers moi, J'aime cette voiture parce qu'elle est unique au monde. Audi me l'a offerte pour que je leur fasse de la pub, mais finalement faute de marché, ce modèle ne sera pas commercialisé. De ce fait, je suis le seul au monde à la posséder. Le seul, souligne-t-il l'air enjoué.

–     D'où l’intérêt d'avoir cette voiture, c'est ça ?

–     Tout à fait, j'aime les choses rares, comme les vieux de plus de cent ans, avec un corps absolument parfait, me dit-il en venant m'embrasser.

           Je rougis lorsqu'il vient m'embrasser, car je n’ai toujours pas l'habitude de faire cela en public. Surtout qu'avec notre arrivée en fanfare, tout le monde nous fixe et nous prend en photo. Alors que Rhodes et Tony discutent sur le bitume, Pepper et Happy sont venus à notre rencontre avec un large sourire. Tony se tourne vers la belle rousse avant de la saluer chaleureusement. Une fois les salutations terminées, nous entrons enfin dans le bar, qui est bien plus chic que ce que j'aurais pensé. On nous accompagne à une petite table dans un coin tranquille.

           Une fois bien installé, avec nos verres servis, la discutions s'engage tout naturellement entre l'ingénieur et ses proches. C’est impressionnant de voir à quel point il peut être différent lorsqu'il est à leurs côtés, comparé à la personne qu'il est en compagnie des Vengeurs. Il est beaucoup plus détendu, mais surtout, bien plus souriant. Simplement heureux d'être en compagnie de ses proches, alors pour une fois, je le laisse profiter de sa soirée, sans prêter attention à ce qu'il boit. De ce fait, la soirée fut bonne, même si à mon goût Pepper et Tony sont encore bien trop proche. Ce qui m’a le plus dérangé ce n’est pas les sourires complices, ou les petits regards qu'ils se sont échangés tout au long de la soirée. C’est plutôt le ton agressif qu’à Tony à chaque fois qu'il évoque le compagnon actuel de Pepper. Il a tout de l'attitude d'un ex jaloux qui souhaite récupérer la femme qu'il aime. Mais, ne voulant pas faire une scène je n’ai rien dit, et je me suis contenté d'ignorer tout cela pour le moment. Je lui en reparlerai à un moment plus propice à une discutions privée.


           Alors que la nuit est déjà bien avancée, nous quittons enfin le bistro afin de rentrer jusqu'à la villa. Après avoir salué tout le monde, je décide de prendre le volant, car mon partenaire a bien trop bu pour ce soir. La preuve en est, la difficulté avec laquelle il a retrouvé ses clefs dans ses poches. Au moment où il déverrouille la voiture, je saisi ses clefs d'un geste vif tout en lui déposant un petit baiser sur les lèvres.

–     Ce soir, c'est moi qui conduis mon cœur.

–     Quoi ? S’exclame-t-il avec une voix alcoolisée.

–     Je t'ai laissé boire, mais je ne te laisserai pas conduire. Tu devrais connaître le slogan, boire ou conduire, il faut choisir, dis-je avec un petit sourire.

–     Tu as bu aussi, souligne-t-il.

–     Sauf que moi, j'ai un sérum de super soldat qui m'empêche d'être ivre, lui rappelle-je. Et de toute façon, je n’ai pas bu autant que toi.

–     C'est d'une tristesse ta vie...déclara-t-il l'air épuisé.

–     Profites-en, et repose toi.

           Sans trop broncher, le milliardaire titube jusqu'à la portière et s'installe dans la voiture. Le trajet du retour fut silencieux, puisque le génie s’est déjà endormi. Bercé par l'alcool et la route, il n’a tenu que quelques minutes avant de sombrer dans un sommeil plutôt profond. Même si personnellement, j'aurais préféré parler de cette soirée avec lui, je n'allais pas le réveiller pour le faire, et puis, aux vues de son état je ne suis pas certain que ce soit utile.


           Une fois arrivée, j'aide Tony à descendre de sa voiture et à regagner sa chambre. Après avoir fait ma toilette, je me glisse dans le lit aux côtés de mon amant qui empeste l'alcool. Quand celui-ci me sent à ses côtés, il vient se lover contre moi et passe ses bras autours de ma nuque. Il me dépose un baiser auquel je ne réponds pas. Toutefois, il ne semble pas en avoir conscience puisqu'il me murmure :

–     Je t'aime, mon amour.

–     Je t'aime aussi, réponds-je sans grande conviction.

           Il se colle contre moi avant de m'embrasser à nouveau. Il me répète alors plusieurs fois qu'il m'aime vraiment avant d'ajouter :

–     Tu ne sais pas à quel point je t'aime Steve, tu m'as manqué cette semaine.

–     Tu m'as manqué aussi Tony, réponds-je en baissant enfin ma garde.

–     Non, tu m'as manqué, tu sais. Dit-il sans avoir trop compris ce que je viens de lui répondre.  Je t'aime, mais j'aime pas qu'on se dispute, j'ai pas envie de te perdre...je pourrais pas...

–     Tu ne pourrais pas quoi ? Lui demandais-je surpris par sa voix pleine de sanglots.

–     Je pourrais pas te perdre...j'ai trop perdu...je pourrais pas vivre sans toi.

           À ces mots, je serre fort l'ingénieur contre moi avant de l'embrasser avec tendresse. Je lui déclare mon amour, et je lui promis qu'il ne me perdrait jamais. Tony se contente de rester blottit contre moi un long moment. Je sens alors sa respiration commencer à se régulariser tandis qu'il ne bouge plus. Je dépose un baiser dans ses cheveux avant de me laisser à mon tour happer par les bras de Morphée.


           Je me réveille le matin vers huit heures avec l'ingénieur toujours blottit contre moi. Visiblement, nous n'avons pas beaucoup bougé cette nuit, puisque nos positions sont restées assez similaires rapport au moment où nous nous sommes endormis. Je décide de me lever discrètement pour laisser mon amant se reposer. Entre la soirée d'hier, et surtout les blessures qu'il a accumulées depuis Singapour, un peu de repos lui fera le plus grand bien.

           Après avoir avalé un petit-déjeuner équilibré, j’ai envie d'aller faire un petit footing matinal. Toutefois, je n’ai pour seule tenue que les vêtements que j’ai porté la veille. Je n’ai pas apporté d'autres habits, car originellement je ne faisais que passer. Je n'avais d'ailleurs pas pensé à laisser quelques vêtements de ma dernière visite prolongée chez mon amant. Je me décide donc à aller jeter un œil au dressing de mon amant, dans le cas où je pourrais trouver quelque chose à ma taille. C'est à pas feutré que je me rends dans cet immense dressing, et que je commence à regarder les habillements du milliardaire. Cependant, forcé de constater que je ne rentrerais dans rien. Mon amant faisant du S alors que moi je suis entre le L et le XL. Alors que je suis sur le point de renoncer, j’entends la porte derrière moi s'ouvrir, tandis que, mon amant vient se glisser à mes côtés l'air endormi.

–     Tony ? Demande-je surpris de le voir réveillé si tôt.

–     Tu sais que les portes du dressing sont en verre ? Donc si tu allumes ici, cela me réveille.

–     Oh, pardon je n'avais pas fait attention, dis-je me sentant bête.

–     Tu cherches quoi ?

–     Rien, tu n'as rien à ma taille de toute façon.

–     Oh que tu crois, me dit-il avant d'entamer un long bâillement. Je te signale que cette partie du dressing est à toi. Dit-il en désignant un pan de mur.

–     Mais je n'ai rien laissé chez toi, dis-je surpris par cette déclaration.

–     Mais je t'ai acheté des fringues, au cas où tu aurais envie de venir ici à l'improviste. Et j'ai eu raison à ce que je vois.

–     Merci, dis-je surpris par la quantité de vêtement qu'il a prévu au cas où. Tu n'étais pas obligé d'en prendre autant tu sais.

–     Je savais pas comment tu aurais envie de t'habiller moi. Bien je retourne me coucher, Dit-il en s'étirant mollement.

–     Tony, dis-je en retenant son bras avant de le ramener jusqu'à moi. Je t'aime.

           Je le soulève un peu par la taille afin de l'embrasser avec passion. Malgré qu'il soit encore moitié endormi, mon amant me rend mon geste d'affection. Après l'avoir laissé regagner son lit, je me change afin de partir courir. Comme à mon habitude, je pris le petit sentier qui longe la côte et qui donne une vue imprenable sur l'océan. Je dois avouer que l'on s'habitue très vite à la vue magnifique de Miami. Cette petite course me laisse le temps pour repenser à ce qui s'était produit hier soir. L'attitude qu’a eu Tony avec Pepper. Ce n'était pas simplement de la drague, il regrette de s'être séparer d'elle. Et surtout, il n'aime pas l'idée que la femme d'affaire se soit remise avec quelqu'un d'autre. S'il le supporte aussi mal, c’est sans doute parce qu'il l'aime encore. Penser à tout cela, me ronge de l'intérieur, et je sais que je ne pourrais pas rester ainsi très longtemps. Je suis quelqu'un de plutôt honnête, et je n'aime pas cacher des choses à mes proches. Encore moins lorsque cela perturbe notre relation, et je pense sincèrement qu'il vaut mieux discuter de ses problèmes plutôt que de les laisser traîner. Cela ne résout jamais rien.


           Une petite heure plus tard, je reviens à la villa où je trouve mon amant dans la cuisine en train de petit-déjeuner. Une fois douché, je suis redescendu afin de discuter un peu avec mon amant. Il est toujours assis avec un café entre les mains, et a toujours l'air un peu fatigué.

–     Je crois que je vais devoir diminuer ma consommation d'alcool à mes prochaines sorties, dit-il en se malaxant le crâne.

–     C'est normal, je vous ai habitué à moins boire, et de ce que j'ai compris hier, vous n'aviez pas beaucoup dormi.

–     Non, j'ai du mal à dormir sans Toi, dit-il en soulignant le toi avec une voix mielleuse.

–     Désolé Tony, dis-moi est ce que je peux te parler de quelque chose sans que tu t'énerves ? Demande-je un peu hésitant.

           Malgré la déclaration que m’a fait l'ingénieur hier soir, j’ai tout de même envie de revenir sur son comportement avec Pepper. Je ne l’ai pas apprécié, et j'aimerais qu'on en discute afin d'éviter que ce genre de chose se reproduise à l'avenir. Cependant, je sais que ce genre de discutions risque de l'agacer, c'est pourquoi je tente d'adoucir les choses. Mais j’ai besoin d'en parler avec lui, et j’ai besoin qu'il me rassure sur ses sentiments en étant sobre.

–     Rien que de me demander de ne pas m'énerver, m'énerve. Me dit-il avec un air blasé.

–     Hier soir, quand tu discutais avec Pepper, on aurait dit que...comment dire...tu étais jaloux de son compagnon...

–     Jaloux ? Moi ? C'est plutôt toi qui as l'air d'être jaloux, dit-il sur le même ton.

–     Et bien oui, on ne peut pas dire que ça m’ait fait plaisir.

–     Et ? Qu'est-ce que j'y peux si tu es jaloux ?

–     Évite de la draguer, réponds-je aussitôt contrarié par ce genre de remarques.

–     Mais je ne l'ai pas dragué, tu es le seul à penser à ça. Et puis, je t'avais prévenu, je ne changerais pas de comportement avec Pepper.

–     Je le sais, mais je ne te demande pas de changer de comportement...

–     C'est exactement ce que tu fais, me coupe-t-il. Et je ne changerais pas Steve.

–     Tony, je voulais juste savoir si tu étais jaloux pas la peine de t'énerver, lui rappelle-je.

–     Et moi, ça m'énerve de savoir que tu n'as pas passé une bonne soirée avec mes amis, et que tu es encore jaloux pour une raison imaginaire.

–     C'est normal que je sois jaloux, tu étais avec ton ex, et tu avais l'air très proche d'elle.

–     Non, ce n'est pas normal. Pepper est l'une de mes amies les plus proches, et je tiens énormément à elle. Et cela sans ambiguïté. Elle et moi, on sait très bien où on en est, alors pourquoi tu t'imagines des choses ? Comme avec Thor l'autre fois, tu m'avais fait une crise de jalousie pour des absurdités !

–     Absurde ? Tu l'as dragué Tony !

–     C'est toi qui t'énerves là, dit-il avec une voix toujours aussi froide.

–     C'est normal que je m'énerve, tu nies les faits.

–     Parce que les faits sont faux.

–     Sérieusement, je ne sais même pas pourquoi je prends la peine de discuter avec toi.

–     Et moi, je ne vois pas pourquoi tu viens me prendre la tête, dès le matin, alors que nous avions passé une bonne soirée, après que tu m’aies ignoré toute une semaine, uniquement parce que tu étais jaloux, pour quelque chose qui ne s'est produit que dans ta tête.

Je suis dépité de l'attitude de Stark qui ne prête aucunement attention à ce que je lui dis. Il n’est absolument pas prêt à discuter de ses faits et gestes. Mais dans un sens, il a raison, nous venons juste de nous retrouver, et ce n’est pas le moment de nous disputer à nouveau. Surtout après ce qui s'est passé avec le Spymaster. Mais alors que je m'apprête à calmer les choses, ce fut Tony qui brise en premier le silence qui s’est peu à peu instauré.

–     Steve, ça ne marchera pas entre nous. Dit-il d'une voix très calme sans toutefois me regarder.

–     Quoi ? Demande-je choqué par ce retournement de situation.

–     On ne fait que de se disputer, alors, c'est fini. Rentre chez les vengeurs. Dit-il sans me lancer un seul regard.

–     Tony attend ! Tu ne peux pas me dire ça d'un coup ! Lui lance-je déboussolé.

–     Si je peux et je le fais, alors rentre chez toi.

–     Alors dis le moi en me regardant dans les yeux.

–     Ça changera quoi ? Me demande-t-il en relavant enfin les yeux.

–     Je saurais que tu es sincère.

–     Je te quitte Steve. Me dit-il d'une voix froide tout en me fixant. Alors rentre chez toi.

–     Tony, le supplie-je, je suis désolé si je t'ai...

–     Y a pas que hier soir, Steve. On passe littéralement notre temps à nous disputer, alors nous n'avons rien à faire ensemble. J'ai pas besoin de ça dans ma vie actuelle...

–     Tony, tu ne vas pas me dire ça, juste parce que j'ai voulu parler avec toi.

–     Non, je te dis ça parce que j'ai failli mourir la semaine dernière, et que je ne peux pas compter sur toi.

–     Tony, me contente-je de répondre alors que je suis envahis par un sentiment de culpabilité, je suis désolé, je...

–     Va-t-en, maintenant.

–     Non, Tony, écoute, je serais moins jaloux, mais soit juste plus...

–     Plus quoi ? Démonstratif ? Plus démonstratif que de te dire je t'aime ? Que de te demander de rester ? Que te dire que tu m'avais manqué ? T'avoir préparé des fringues pour que tu emménages ici ? Parce que je ne pourrais jamais être plus démonstratif que ça, je t'ai... il se coupe et ravale un sanglot, je t'ai fait confiance...Pour beaucoup de choses… Mais, je ne peux pas...

–     Tony, je suis désolé, si je ne suis pas assez à l'écoute et le problème ce n'est pas que n'est pas assez démonstratif mais...

–     Trop tard pour les excuses, j'ai pris ma décision. Me coupe-t-il d’un geste de la main. C'est fini, que tu le veuille ou non. Alors, tu peux prendre le temps que tu veux mais, pars d'ici.

           L'ingénieur se lève et quitte la table avant de se diriger vers son laboratoire. Sous le choc, je ne réalise pas que je viens de me faire quitter. J’ai juste besoin qu'il me rassure, et il m’a quitté. Dans un sens peut-être a-t-il raison, peut-être que nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre... Il est vrai que nous passons notre temps à nous disputer, pour des broutilles, mais je n'aurais jamais pensé que cela puisse aller aussi loin. Je regrette de m'être emporté, mais surtout, je m'en veux d'être jaloux, ainsi sans que je ne puisse rien y faire. De ne pas être quelqu'un de fiable pour Tony. C'est la mort dans l'âme que je repars de chez lui.


A suivre


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Bonjour, Bonsoir,


J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Si tel est le cas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire !


Jalousie et amour ne font pas bon ménage, surtout pour quelqu'un d'impatient comme Tony ! Steve aurait-il tout gâché?


Sur ce bonne soirée et bonne lecture


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