L'amour n'est pas un long fleuve tranquille
Chapitre 8 : Une fragile convalescence
12808 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 14/10/2020 21:19
Chapitre VIII : Une fragile convalescence.
La radio posée à côté de moi diffuse des musiques actuelles avec des voix toutes plus synthétiques les unes que les autres. Installé dans une chambre de l'héliporteur, j'attends avec impatience des nouvelles de mes amis. Si je trouve le temps très long, ma montre quant à elle, m'indique pourtant que cela ne fait qu'un quart d'heure que je patiente. Pourtant, je sens le sommeil qui commence à venir me happer, bien que je n’aie aucune envie de m'endormir tout de suite. Pourtant, j’ai dû tomber dans les bras de Morphée, sans m'en rendre compte, puisque ce fut le bruit de la porte qui s'ouvre qui me tire de ma torpeur. Fury entre dans la pièce avec son air supérieur habituel.
– Captain America, j'ai le plaisir de vous annoncer que tous vos amis sont hors de danger, dit-il avec une pointe de fierté.
– Merci Fury, il est vrai que l'on vous doit beaucoup. Notre QuinJet étant détruit, le temps d'en faire venir un autre de la base, puis de rejoindre des secours... Enfin bref, merci d'être venu.
– De rien Captain America, on vous doit au moins ça, me fit-il remarquer. Et puis, au moins, la prochaine fois, c'est votre équipe qui nous en doit une.
Je souris quand Fury me dit cela, car je réalise à quel point cet homme ne perd jamais le nord. Il ne prend aucune décision sans avoir une idée derrière la tête. Personnellement, j’ai du mal avec ce genre de personne, car on ne sait jamais à quoi il pense réellement. Bien qu'il prétende que tout ce qu'il fait soit pour le bien de l'humanité, je ne suis pas sûr que son bien, soit tout à fait compatible avec le mien. Et puis, je ne pense pas que cacher des choses à ses camardes soient une bonne chose, surtout lorsqu’on les envoie en mission. La compartimentation d'information n'est, à mon sens, pas un gage de réussite. Je préfère croire en la solidité et la solidarité d'une équipe. La preuve en est, aujourd'hui, si cela avait été Fury à ma place, il n'aurait aucunement hésité à sacrifier Thor pour sauver le monde. C’est ça le SHIELD, ce n’est pas non plus pour le plus mal, puisqu'il fait passer les intérêts du monde avant tout, cependant, ce n’est pas ma façon de faire. Je tiens plus à l'humain qu'à l'humanité, et je ne saurais vous dire si c'est une bonne chose, ou non. Je dois toujours sauver la personne qui est devant moi, même si cela n'a pas toujours engendré de bonnes choses. Mais c'est pour toutes ces raisons que je ne peux plus travailler pour eux. Une simple collaboration, telle qu'on l'applique aujourd'hui, me semble plus acceptable.
– Fury, comment vont-ils ? Sont-ils réveillés ?
– Certains oui, d'autres dorment déjà ou encore. Je vous ai apporté leurs dossiers médicaux, mais je peux vous dire que Natasha est celle qui a les blessures les plus graves. Ses côtés cassés ont perforé certains de ses organes. Elle n'est plus en danger dans l'immédiat, mais son état est le plus préoccupant.
– Et Stark ? Demande-je sans pouvoir m'en empêcher.
– Il a eu une hémorragie interne, et un traumatisme crânien, toutefois, tout est sous contrôle. Mais il lui faudra beaucoup de repos, dit-il avec un petit sourire satisfait.
J’ignore la petite remarque de Fury pour saisir les dossiers qu'il me tend tout en le remerciant. Il quitte alors la pièce, afin que je puisse parcourir les documents en toute quiétude. Et il est vrai que l'état le plus préoccupant est celui de Natasha qui ne doit pas être opérationnelle avant plusieurs mois. Elle doit même probablement avoir un peu de rééducation. Quant aux autres, leurs blessures, sont certes sérieuses, mais toutefois moins importantes que celles de l'espionne. Tout de même inquiet pour eux, je décide de me forcer à me lever pour aller les voir.
Je croise Maria Hills, et je lui demande où sont mes amis. Elle m'explique qu'ils sont tous dans des chambres séparées, et qu'ils se reposent. Je me rends donc au chevet de chacun d'entre eux tout en gardant Tony pour la fin. Car je savais qu'une fois que je serais à ses côtés, il me serait impossible de m'en séparer. Natasha et Wanda dorment à poing fermé lorsque j'ai été les voir, chacune sous la surveillance de leurs prétendants. Rassuré de ne pas les savoir seules, je vais donc voir Sam, qui lui est réveillé, et discute calmement avec Clint. Après qu'ils m’aient rassurés sur leurs états, je fis un petit détour pour aller voir l'Asgardien. Si lui, son état physique ne m'inquiète pas, j’ai plutôt peur pour son état psychologique. Et effectivement, je le trouve dans une salle de contrôle devant des caméras qui filme la prison où est enfermé son frère. Je m'installe à ses côtés et je lui demande à la manière d'un Asgardien :
– Comment tu te sens, mon ami ?
– Pas aussi bien que je le devrais, nous avons vaincu le Serpent de Midgard, l'une des créatures les plus répugnantes des neufs mondes. Pourtant, je dois avouer que cette victoire à un goût amère.
– À cause de Loki ?
– Oui, je ne comprends pas pourquoi il nous a trahi ainsi. Il était réintégré à Asgard, mon père l'avait même amnistié de tous ses crimes passés. Son blason avait été redoré, alors pourquoi ?
– Stark dirait sans doute que c'est dans sa nature, réponds-je ne sachant pas trop comment le réconforter.
– Et dans le fond, ton amant n'aurait pas tort. Me dit-il en me tapant dans l'épaule. Mais, je ne comprends pas pourquoi il me déteste tant. Loki est un véritable mystère pour moi. Je peux comprendre que, lorsque j'étais jeune, je n'ai pas toujours été un frère digne de ce nom, mais de là à vouloir me tuer....
– Thor, tu n'es pas quelqu'un d'injuste. Je ne t'ai jamais vue brutaliser quelqu'un juste pour t'amuser.
– Oh détrompe toi, mon ami, lorsque j'étais jeune, je m'amusais à humilier Loki que je considérais comme un enfant sans caractère qui se cachait toujours dans les jupons de sa mère. Mais j'ai grandi, et je l'ai toujours considéré comme mon petit frère.
– Peut-être ne le ressent-il pas ainsi ?
– Oui, et de plus Loki a toujours été très jaloux de l'admiration que me portait mon père. Je ne l'avais jamais remarqué avant, pourtant aujourd'hui, cela me semble si clair. Mon père nous a toujours traité si différemment que Loki s'est toujours senti rejeté, ou mit à l'écart. Quand il a appris la magie avec ma mère, mon père l'avait très mal pris. Il considérait que c'était une occupation de femme et il m'a toujours utilisé comme modèle de réussite. J'étais tout ce que n'était pas mon frère...J'étais le modèle, le grand frère qui faisait tout bien, alors que lui c'était...Comment on dit déjà chez vous ?
– Le vilain petit canard ? Demande-je.
– Ah oui, voilà canard, chez nous on dit autre chose. Mais, tout ça pour dire, que je peux comprendre pourquoi il a pété les plombs la première fois. Il pensait qu'il n'avait pas sa place parmi nous, que, puisqu'il était adopté, il n'avait jamais vraiment fait partie de notre famille. Mais aujourd'hui, c'est différent. Nous le traitions bien, et je pensais que nous avions réussi à nouer des liens depuis New York. Finalement, je crois bien que cette trahison est la pire. Car, il n'avait plus aucune raison de nous trahir...
– Je suis désolé, Thor.
L'Asgardien soupire, tandis que je ne sais pas quoi rajouter pour le réconforter. Je n’ai pas le bagout de Stark moi, et cette situation m'attriste profondément pour le Dieu de la foudre. Cela doit être tellement douloureux d'être trahi par une personne aussi proche de soi. D'autant plus que cette fois, il a réveillé le Serpent de Midgard dans le but de tuer son frère, alors que justement, il n’a aucune raison de le faire. Je crois bien qu'il l’a juste fait parce qu'il en a l'occasion. Et, malheureusement pour Thor, Loki saisira toujours l'occasion de faire le mal. Car il est comme ça, même si cela ne lui rapporte rien, il fera toujours le mauvais choix. Un long silence s’installe entre nous que je fini par rompre :
– Essaye tout de même d'aller te reposer Thor, je vais aller voir comment se sent Stark.
– Tu n'es pas encore aller le voir ?
– Non, je voulais prendre de vos nouveaux avants.
– Je vous remercie Captain, vous êtes un véritable ami, dit-il en posant sa main sur mon épaule.
– De rien Thor, mais je suis désolé de ne pas pouvoir en faire plus, dis-je gêné de me sentir aussi inutile.
– Vous en faites déjà beaucoup, rassurez-vous. Passez une bonne soirée.
– Vous également. Vous savez Thor, que vous pouvez venir me parler quand vous le souhaitez, ou quand vous en ressentez le besoin.
– Je le sais bien, l'ami. Je le sais bien, se contente-t-il de me répondre.
Je laisse donc l'asgardien seul avec ses questions, car je n'avais de toute façon pas le pouvoir d'y répondre. Seul Loki le pourrait, mais cet homme est tellement malveillant qu'il est impossible de croire quoique ce soit de ce qu'il pourrait nous dire.
J'arrive devant la porte derrière laquelle se trouve l'ingénieur. J’hésite à frapper, mais je me ravise rapidement. S'il dort, je n’ai aucune envie de le réveiller et puis, maintenant, nous sommes assez proche pour que je puisse rentrer toquer. J'ouvre la porte en douceur, et j’ai eu raison de suivre mon instinct, puisque Tony dort paisiblement. Son corps semble recouvert d'hématome, et un bandage a été posé autours de sa tête. Je m'installe dans un fauteuil dans le coin de la pièce. Je l’observe dormir durant un long moment. Puis je finis par m'assoupir à mon tour. Je fus réveillé environ une heure plus tard par l'ingénieur qui vient s'installer sur moi. Il enserre ses bras autours de moi et me dit d'une voix fatiguée :
– Tu devrais venir te coucher si c'est pour dormir dans le canapé.
– Tony, tu devrais te reposer plutôt que de te lever, dis-je sur un ton de reproche. Tes blessures ne sont pas à prendre à la légère.
– Oh quoi ? Tu n'es pas content de voir que je vais mieux ?
– Tony, tu as eu une hémorragie interne, tu aurais pu y rester. Alors il faut que tu te reposes.
– Toi aussi, tu dois te reposer, je constate que mon beau soldat est quand même blessé, dit-il en appuyant sur un bleu.
– Aïe, dis-je sans grande conviction.
– Tu veux un bisou qui guéri ? Dit-il en minaudant.
– Non, je préférais que tu ailles te reposer. Réponds-je dans un soupire.
– Oh ! Mais t'es vraiment pas drôle, dit donc ! Rien ne peut te détourner de ta sacro-sainte mission ma parole !
– Rien au monde ne pourra m'empêcher de prendre soin de mon pénible amant.
– Pénible ? Dit-il avec une voix pleine de provocation.
– Oh oui, tu es pénible à refuser de prendre soin de toi. Tu n'es pas obligé de vouloir me faire croire que tout va bien tout le temps. Tu as le droit d'être blessé, d'être fatigué ou malheureux. Je suis là pour te soutenir et prendre soin de toi.
– Je ne peux pas...Dit-il avec un sourire nostalgique. Les Stark sont faits de fer, tu sais.
– C'était ce que disait ton père ça, non ?
– Oui, et il avait totalement raison. Même si aujourd'hui je dirais plus de titan et d'or que de fer, mais on n'en reste pas moins que nous sommes des êtres supérieurs, me dit-il avec un sourire satisfait.
– Eh bien, l'être supérieur va regagner son lit pour faire une petite sieste. Dis-je en lui déposant un petit baiser.
– Hum, seulement si tu viens te coucher avec moi, me dit-il en m'embrassant à nouveau.
– Tony, je ne vais pas venir dormir avec toi. Le lit n'a qu'une place, et tu as quand même eu une hémorragie interne, alors il faut que tu te reposes. À nous deux dans un si petit lit, tu ne pourras pas avoir un repos réparateur.
– Tu sais bien que je dors très peu de toute façon et puis il faut que tu te reposes aussi. Je te signal, sérieusement cette fois, que tu as aussi été blessé.
– Bien moins que toi pour commencer, et deuxièmement, moi j'ai un sérum de super soldat qui m'aide à guérir plus vite.
– Hum...Fit-il l'air de réfléchir. Mais je n’ai pas envie de dormir sans mon doudou.
– Va bien falloir, tu as passé l'âge d'avoir un doudou, mon chéri.
– Je vais devoir faire un caprice alors ? Dit-il avec un sourire joueur.
– Dans ce cas, je vais devoir me montrer plus ferme encore. Je ne cède jamais aux caprices, tu sais.
– Même si je fais des yeux de chien battu ?
– Oh oui, même si tu fais des yeux de chien battu, cela ne changera rien.
– Bien dans ce cas, je passe au chantage alors, dit-il en m'embrassant sur le front. Je reste assis sur toi, et si tu veux que j'aille me coucher, va falloir me rejoindre.
– Oh mais tu penses que je ne peux pas te mettre dans ton lit ? Dis-je sur un ton menaçant.
– Oh ça, je pense que tu peux le faire aussi facilement que tu le veux, me dit-il avec un sourire narquois, mais pas sans me faire mal. Et tu veux vraiment me faire mal ? Dit-il en faisant une moue remplie de tristesse.
– Je ne te ferais pas mal t'inquiète pas, dis-je en passant mes mains autours de sa taille.
– Sauf si je me débats, dit-il toujours aussi taquin.
– Sérieusement Tony, va dormir. Dis-je n'ayant aucune envie de jouer.
– Pas sans toi, me répondit-il sérieusement.
– Tu peux quand même te passer de moi une nuit, non ?
– Non, je...viens juste avec moi, dit-il en détournant le regard.
Je soupire en le voyant aussi têtu, mais je commence à le connaître. Sa façon de me le demander en détournant le regard signifie que ce n'est pas juste un jeu auquel il joue avec moi. Stark est une personne qui semble remplie d'assurance qui dit toujours ce qu'il pense. Cependant, cette apparence est en réalité trompeuse, puisque Tony a beaucoup de mal à avouer ses faiblesses. S'il dit ce qu'il pense, il ne dira cependant jamais ses faiblesses. À la rigueur, il les sous-entend, mais n'en parlera jamais de façon franche ou sincère. Et c'est exactement ce qu'il fait ce soir. Il m'avoue une de ses faiblesses, mais à sa manière.
– Et si tu vas dormir, et que je te promets de rester dans le canapé ? Je ne serais pas loin dans ce cas-là.
– Je ne vais pas te laisser dormir dans le canapé...
– Bien, bien, tu as gagné pour ce soir...
– C'est vrai ? Demande-t-il d'une voix soudainement enjouée.
– Je vois bien que tu en as besoin, même si tu ne me diras pas pourquoi. Dis-je en tentant, néanmoins, de le faire avouer subtilement.
– Je te l'ai dit pourtant, j'ai besoin de mon doudou, dit-il en ronronnant.
– Ah je te jure, qu'est-ce que je vais faire de toi ?
– Tu peux faire plein de choses, dit-il en venant m'embrasser.
– Je n'en ferais rien, dis-je en tournant la tête, je ne vais pas abuser de mon amant blessé.
– Hum tu n'en as pas envie ? Ça fait un moment qu'on n'a rien fait pourtant ? Dit-il en minaudant.
Je me contente de lui faire un petit « non » de la tête tout en continuant de le fixer dans les yeux. Il est certain que je ne ferais rien tant que Tony sera blessé, même si, j'en meurs d'envie. Pourtant, j’ai vraiment envie de lui, notamment parce que, nous n’avons rien fait depuis quelques semaines. Sa cure de désintoxication nous avait quelque peu éloigné l'un de l'autre. Nous nous disputions souvent, et les tensions entre nous étaient de plus en plus vives. Et même, si certains soirs j’ai tenté ma chance, mon amant m’a éconduit, parfois brutalement. Et même si je suis ravi de voir que la flamme se ravive ce soir je n’ai pas envie de lui faire mal. Ses blessures sont extrêmement graves, et il aurait pu en mourir, alors il est hors de question de risquer sa vie pour une simple pulsion. Je pris mon amant dans mes bras, et je le porte jusque dans son lit. Je le dépose délicatement avant de me glisser à ses côtés. À cause du lit à une place, nous sommes très à l'étroit, mais cela ne semble pas déranger l'ingénieur qui vient se blottir contre moi. Il passe ses bras autours de ma nuque, et cache son visage dans mon torse. Je passe mes bras autours de lui avec précaution, ayant peur de lui faire mal. Il enroule ses jambes dans les miennes et me murmure un petit « bonne nuit » que je m’empresse de lui retourner. Les heures s'écoulent, et l'ingénieur s’est très vite rendormi dans mes bras. Quant à moi, j’ai trop chaud, et je suis bien trop mal installé pour réussir à trouver le sommeil. D'autant plus que je fais attention à mes moindres faits et gestes, ayant trop peur d'appuyer sur une blessure du milliardaire. Malgré la grande fatigue que je ressens, il m’est impossible de m'endormir, et ma nuit semble interminable.
Au bout de quelques heures, je sens l'ingénieur qui commence à bouger. À force de le côtoyer, je sais qu'il doit probablement être en train de faire un cauchemar. Je resserre mon étreinte autours de lui, et comme à chaque fois, je dépose un petit baiser dans les cheveux avant de lui murmurer doucement : « tout va bien, je suis là ». J’ai pris l'habitude de veiller sur les nuits plutôt agitées de Tony. Ses cauchemars sont réguliers, et je réalise soudain que s'il voulait que je vienne dormir avec lui, c’est peut-être à cause de ça. Ses cauchemars peuvent être parfois violents, et le secouer même lorsqu'il se réveille. Sauf que, depuis que nous partagons notre couche, ils sont de moins en moins fréquents. Toutefois, ce soir, malgré le fait que je sois à ses côtés, son mauvais rêve ne passe pas. D'un seul coup, il me repousse si violemment que je manque de tomber du lit, tandis que, l'ingénieur s’est redressé d'un bond. Paniqué, et à bout de souffle, il regarde autours de lui comme s'il ne savait pas où il se trouve. Je me redresse péniblement à mon tour, et je passe un bras autours des épaules du mécanicien. Il sursaute quand il sent ma main, et me regarda d'air inquiet.
– Je...suis...Je suis désolé, balbutie-t-il.
– T'en fais pas, ça va aller ?
– Je ne t’ai pas fait mal ? Me demande-t-il essoufflé, en se tentant les côtes.
– T'inquiète pas, tu ne risques pas de me faire du mal.
– D'accord, se contente-t-il de répondre.
– Tu as mal ? Demande-je en l'observant attentivement.
– Non, non…Dit-il l'air hagard.
Je le serrais dans mes bras, et le génie se laisse faire. Je peux le sentir trembler légèrement. Je lui demande alors :
– Tu as rêvé de quoi ?
– Je n'appelle pas ça un rêve, répond-t-il ironiquement.
– Tony, je m'inquiète, ça faisait longtemps que tu n'avais pas eu de cauchemar aussi violent.
– J'ai rêvé...De...aujourd'hui...Avoue-t-il tout bas.
– D'aujourd'hui ? Tu veux dire de la bataille ?
– Oui...J'ai...rêvé que...on y laissait tous la vie...
– Tony, tu ne devrais pas te torturer l'esprit avec ce qui s'est passé aujourd'hui. Tout le monde s'en est sorti, et c'est le plus important.
– De justesse, me fit-il remarquer.
– Je sais, dis-je réaliste, mais on pourra apprendre de nos erreurs, et on en ressortira plus fort pour la prochaine fois.
– Ah oui, et quelle leçon on va en tirer, hein ? Cet ennemi était quasiment invulnérable ! En plus, Thor a failli y laisser la vie ! Si Wanda n'avait pas été là, il serait mort ! Parce que je n'ai pas réussi à créer un antidote !
– Tony, je t'ai demandé l'impossible. Créer un antidote en aussi peu de temps, avec aucun matériel, bien sûr, qu'il y avait peu de chance que tu y arrives.
– Sauf que j'aurais dû y arriver ! S'il n'y avait pas eu Wanda...
– Mais il y avait Wanda, et elle a sauvée Thor. Alors, arrête avec tes si. Tu sais très bien qu'avec des si, on referait le monde. En plus, il ne faut pas sous-estimer le facteur chance dans une guerre. Cela fait toute la différence entre une victoire et une défaite.
– La chance n'a rien à voir là-dedans...
– Bien sûr que si, et dans tous les cas, nous avons gagnés Tony. Et puis, ce n'est pas à toi de te torturer avec ce genre de choses. C'est moi le chef des Avengers, c'est à moi que revient le rôle de veiller sur vous tous. Et je compte bien vous entraîner plus durement dans les prochains mois. Afin d'éviter que ce genre de choses se reproduisent...
– Oui, mais si tu ne peux pas compter sur les membres de ton équipe...
– Je peux compter sur toi, Tony, l'arrête-je. Ce n'est pas parce que tu n’as pas su créer un antidote que tu ne sers à rien. Et puis, tu es un ingénieur Tony, pas un biochimiste, tu ne peux pas non plus savoir tout faire, aussi intelligent que tu sois, c'est impossible.
– Si tu l’dis, se contente-t-il de me répondre.
– Je sais que tu culpabilises, mais ce n'est pas ta faute, et de toute façon, tout s'est bien terminé, non ? N'est-ce pas le plus important finalement ?
– Si bien sûr...
– Mais ?
– Mais si on avait eu un antidote, ça aurait été mieux.
– Mais tu n'avais pas le temps de le créer, et tu n'avais pas de laboratoire. En plus, Banner était indisponible. J'aurais dû garder Banner sous le coude pour ce genre de choses, mais j'ai préféré envoyer Hulk, donc, ce n'est pas ta faute.
– J'ai l'impression que tu culpabilises aussi, me fit-il remarquer en glissant sa main dans mes cheveux.
– Normal, je te l'ai dit, c'est moi le Captain, donc si arrive quelque chose à l'un d'entre vous, ce sera de ma faute.
– On est assez grand pour faire nos propres erreurs, me dit-il avec un petit sourire.
– Oh ça je sais bien, mais quand vous suivez mon plan, et mes directives, ces erreurs seront de ma faute. C'est pour ça que dès que tout le monde ira mieux, nous reprendront des entraînements plus intenses. Afin d'éviter que ce genre de choses se reproduisent, nous étions trop éparpillés ces derniers temps. On avait tellement confiance en nous qu'on pensait que rien ne pourrait nous résister, et que nous n'avions pas besoin de nous entraîner tous ensemble.
– Et c'était un peu le cas, depuis Ultron, nous n'avions pas eu de difficultés majeures.
– Oui, sauf que quand ces difficultés majeures se présentent, elles ne vont pas attendre qu'on soit prêt, il faut s'y préparer avant.
– Là tu prêches un convaincu, dit-il avec un sourire ironique sur le visage, je suis du genre à vouloir tout prévoir.
– Mais à avoir tellement confiance en toi, que tu ne penses pas avoir besoin de t’entraîner, je me trompe ?
– Hum...Ce n'est pas totalement faux, dit-il en étouffant un petit rire.
Je l'embrasse doucement, sachant que mon petit laïus, ne servait dans le fond qu'à le réconforter de façon tout à fait minime. Tony est quelqu'un qui culpabilise énormément dès qu'il se produit quelque chose de négatif dans sa vie. Ce trait de personnalité, il le doit sans doute à son père qui ne laissait aucune place au hasard dans sa vie. Les Stark ont toujours eu besoin de tout contrôler, et maîtriser le monde qui les entourent. Sans quoi, ils se sentent impuissants, et si les choses ne se passent pas comme ils l'ont prévu, ils dépriment et culpabilisent. Noyant leur chagrin dans l'alcool. Ce que j'essaye à tout prix d'éviter, puisque je suis en train de guérir Tony de son addiction. Je passe mes bras autours de mon amant qui vient à nouveau se blottir contre moi avec un air un peu plus serein que toute à l'heure. Je lui souhaite une bonne nuit avant de plonger, à mon tour, dans un sommeil plutôt profond.
Je ne me réveille qu'au petit matin, quand j'entends toquer à la porte. Malgré le vacarme qu’a fait la personne en frappant, cela ne semble pas tirer mon ingénieur de ses songes. Je me redresse aussi délicatement que possible et je me rends jusqu'à la porte pour trouver le responsable de mon réveil si matinal. Je pris le soin de m'habiller, avant de me diriger vers la porte. Lorsque j'ouvre, je vis Fury qui se tient droit, vêtu de son habituelle tenue de cuir noir. Il me tend la main, que je serre, avant de lui demander :
– Bonjour Fury, que puis-je faire pour vous de si bon matin ?
– J'aimerais m'entretenir avec vous durant un moment, si vous me le permettez, bien sûr.
– Bien entendu, je vous suis, dis-je en refermant la porte derrière moi.
– J'espère que votre nuit aura été reposante, malgré que vous l'ayez passée avec votre amant, me fit-il remarquer avec un air quelque peu supérieur.
– Oui, j'ai dormi suffisamment, je vous remercie de votre sollicitude, dis-je ironiquement.
– Oh, mais c'est normal, je veille avec soin sur mes hôtes. Vous savez, il a bien des choses que j'avais envisagé, lorsque je voulais former l'équipe des Avengers. Mais, un couple qui se forme, entre vous et Stark, ne m'étais absolument pas venu à l'esprit. À croire que les Stark peuvent toujours nous surprendre, n'est-ce pas ?
– À croire oui, réponds-je légèrement contrarié d'évoquer ce sujet avec Fury.
– Oh, mais ne vous en faites pas, Captain, je ne juge en rien votre relation. Vous êtes tous les deux des adultes consentants, mais je me demandais si cette relation n'allait pas vous conduire à une impasse.
– Une impasse ? Demande-je de façon quelque peu agressive.
– Oui. Vous, et Stark, avez une personnalité très forte, et il n'est pas exclu que votre relation finisse par se terminer un jour ou l'autre. Toutefois, je crains que cela conduise à tendre les relations qui existent entre vous. Et que la cohésion d'équipe soit entachée par vos disputes de couple.
– Que sous-entendez-vous ? Réplique-je sur un ton ferme.
– Je ne sous-entends rien, Captain Amercia, je vous demande juste si vous aviez examiné toutes les conséquences possibles avant de vous engager dans cette histoire.
– Ce que je fais dans ma vie personnelle ne vous regarde en rien, d'autant plus que, je ne travaille plus pour vous Fury.
– Bien, de toute façon maintenant, il est un peu tard pour ce genre de considération. Mais oui, vous avez raison, vous ne travaillez plus pour moi, mais j'aimerais que cela change. Nous avions des informations sur le Serpent de Midgard, et sur les projets de Hydra, mais sans l'aide de Stark, nous aurions perdus du temps à trouver ce qu'ils comptaient faire exactement. Et même si nous l'avions trouvé, ils nous auraient été difficile de lutter contre ce monstre sans vous, explique-t-il de son éternelle voix neutre. Or, si nos forces avaient été unis, on aurait pu lutter efficacement contre cette créature mythologique. Voir même empêcher son réveil, et éviter ainsi de nombreux dommages collatéraux. Les membres de votre équipe auraient pu éviter d'être blessés inutilement, qu'en pensez-vous ?
– Jusque-là je suis d'accord, mais...
– Je sais que vous êtes un homme raisonnable, Captain, me coupe-t-il. À l'origine, c'est pour ce genre de catastrophe que nous avions créé les Avengers, pour que nous ayons une équipe capable de lutter contre ce genre d'événement.
– Je comprends, interrompis-je à mon tours Fury. Et je vois très bien où vous voulez en venir, Général. Toutefois, les Avengers sont un groupe indépendant, et nous ne recevrons d'ordre de personne. Nous intervenons là où nous en avons envie, et il n'est pas question que nous entrions à votre service.
– C'est regrettable, se contente-t-il de répondre. Car unis, nous pourrions éviter une catastrophe.
– Je n'ai rien contre une collaboration avec vous Fury, mais lors de l’effondrement du SHIELD, j'ai vue de quoi vous étiez capable avec vos héliporteurs. Et je refuse de prendre part à une organisation basée sur le secret, et le manque de confiance envers ses membres. Ainsi que sur la prévention de crime qui n'ont même pas encore été commis. Par deux fois, nous avons vue où cela nous a menés. Et puis, tous vos secrets, et vos compartimentations ont permis à Hydra de germer au sein du SHIELD, sans que personne ne s'en rendent compte. Pas même vous.
– Ne vous en faites pas pour nous, Captain. Nous avons de nouveaux protocoles qui empêcherons une telle calamité de se reproduire. Mais vous, êtes-vous prêt à avoir des désaccords dans vos propres rangs ?
– Quels désaccords ? Demandais-je passablement agacé.
– Vous savez, un jour où l'autre, les Avengers devront répondre de leurs actes devant le grand publique, et ce jour-là, pensez-vous sincèrement que tout le monde sera prêt à assumer ses actes de la même manière ?
– Nous sommes une équipe soudée, Fury. Je ne m'en fais pas pour ça.
– Je l'espère pour vous, ce serait dommage de voir les Avengers se détruire. Oh, ajoute-t-il, un dernier conseil, faites bien attention aux états d'âmes de vos partenaires. La culpabilité est un sentiment particulièrement puissant, qui peut pousser des hommes raisonnables, à commettre l'impensable.
– Je le sais bien, Fury. Est-ce tout ce que vous vouliez me dire ?
– Non, je voulais également débriefer avec vous des dommages collatéraux, si vous le permettez.
J'acquiesce, et me rend jusqu'au bureau du général en sa compagnie. Une fois la réunion terminée, je repars jusqu'à la chambre de Tony, qui est déserte. Je pris une douche rapide avant de partir à la recherche de l'Iron Man qui est censé se reposer. Je le trouve, évidemment avec Banner, dans le laboratoire du vaisseau. Quand ils me voient, Tony se contente de me sourire, tandis que Bruce me propose de venir m’asseoir à leurs côtés. Je jette un regard réprobateur à mon ingénieur qui se contente de porter son verre à ses lèvres tout en me lançant un petit sourire narquois.
– Comment vous vous sentez tous les deux ?
– Ça pourrait être pire, dit Banner avec son air déprimé habituel.
– Oh oui, on pourrait être à un enterrement à l'heure actuel, soulève Tony. Mais à la place, on fête notre victoire ! S'exclame-t-il visiblement de bonne humeur.
– Ce n'est pas tout à fait une heure convenable pour boire, soulève-je en regardant ma montre qui indique seulement dix heures du matin.
– Oh ! Soldat, on se détend un peu, s'empresse de me répondre le génie, ce n'est pas non plus tous les jours qu'on affronte un serpent mythologique géant et qu'on remporte la victoire !
– C'est ...heu...vrai, rajoute Banner qui a lui aussi un verre à la main. Vous prenez un verre aussi, Captain ?
– Un seul oui, dis-je en jetant un coup d’œil à mon amant.
– À notre victoire alors, dit-il en me toisant avec le sourire.
Nous trinquons tous les trois à notre victoire. À prêt tout, ils ont raison. Nous avons tout de même combattu un Serpent immense en plein cœur de Singapour. Je demande à Banner des nouvelles de Natasha, sachant pertinemment, qu'il a veillé sur elle toute la nuit. La belle rousse n’a toujours pas repris connaissance, et continue de se reposer sous la surveillance constante des équipes médicales du SHIELD. Je sais que cela peut paraître un peu égoïste de ma part d'avoir rejeté la proposition de Fury de rejoindre le SHIELD officiellement, alors qu'on profite gratuitement de ses installations lorsque nous avons des problèmes. Toutefois, il ne faut pas oublier que le général Fury nous doit au moins ça, car si ses héliporteurs avaient été mis en service, les conséquences auraient été plus que dramatiques. Et plus encore, c’est sur nous qu’est retombé le devoir d'arrêter Hydra, ainsi que de récupérer toutes les armes importantes qui ont été perdus par le SHIELD, lors de son effondrement.
Alors que je vois Tony qui s’apprête à se servir un deuxième verre, j’attrape sa main dans la mienne, afin de lui faire comprendre subtilement que c’est fini pour lui. À ma grande surprise, il ne bronche pas et n'essaye pas non plus de me convaincre du bien-fondé de l'alcool en cette occasion, mais se contente d'attraper ma main. Ce qui fit sourire Banner, qui a l'air de prendre cela comme un simple geste d'affection.
– Je dois vous dire que...ça me fait plaisir de voir que ça marche entre vous, ose-t-il nous dire.
– Et pourquoi ça ne marchera pas ? Demande Tony avec un large sourire. Il est totalement impossible pour qui que ce soit de résister à mon charme légendaire, n'est-ce pas ?
– Malheureusement mon chéri, il faut aussi supporter ton légendaire mauvais caractère, dis-je en lui caressant doucement la main.
– Moi ? J'ai un mauvais caractère ?! S'offusque-t-il ironiquement. Est-ce vrai Banner ? Suis-je si insupportable que cela ?
– Oh, bien plus que ce que vous imaginez. Confirme-t-il.
– Pourtant, je ne vous ai jamais transformé en monstre vert, c'est que je ne dois pas être aussi insupportable que ça !
– Oh, pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en a manqué parfois, Dit le brave docteur avec un petit sourire amusé.
– Ah voyez ! J'arrive même à vous faire sourire ! La preuve en est, je ne suis en rien insupportable. Conclu-t-il.
– Et bien heureusement que, malgré le fait que tu sois insupportable, tu es aussi très drôle, souligne-je.
– Et très beau, rajoute-t-il.
– Oui, aussi, confirme-je en riant.
– Et quelque peu égocentrique, rajoute Banner avec son air timide.
– Évidemment, en même temps, le monde tourne autour de moi, donc comment pourrais-je ne pas être égocentrique ? Dit-il tout fière de raconter ses âneries.
– Mon monde ça, c'est certain, mais je ne suis pas sûr que celui du docteur Banner tourne exclusivement autours de toi.
– Là il n'a pas tort, dit Banner en ajustant ses lunettes sur son nez.
– Alors là, vous me brisez le cœur Banner, dit-il l'air extrêmement sérieux. Dire que je pensais que votre vie tournait exclusivement autours des Scients Bro, je me suis trompé. Mais peut être que votre esprit est trop vampirisé par une très belle rouquine divinement moulée dans une tenue de cuire, non ?
– Heu...hum...Ce...Ce n'est pas du cuire en fait, bafouille-t-il.
– Vraiment ? En tout cas, Banner, vous ne niez pas les faits ! Dit-il l'air accusateur. Vous êtes sous le charme de Natasha Romanoff, qu'avez-vous à répondre pour votre défense ?
– Heu...bah rien...
– Dans ce cas, dit-il en se retournant vers moi, nous allons demander au jury de bien vouloir délibérer sur la peine que vous encourez ! Juré, à vous de nous dire quelle sentence mérite le docteur Robert Bruce Banner ?
– Eh bien, aux vues des faits graves qui vous sont reprochés, dis-je en entrant dans le jeu de Tony, je me vois dans l'obligation de vous donner une peine exemplaire. Vous serez dans l'obligation d'avouer vos sentiments à ladite Natalia Alianova Romanova.
– Oh ! Fit Tony l'air tout à fait surpris. Vous avez entendu les jurés ? Vous serez dans l'obligation de dire vos sentiments à Natasha !
– Très drôle, dit Banner avec un petit sourire malheureux. Mais, elle ne voudra jamais de moi...
– Bien sûr que si, m'empresse-je de répondre, Nat' vous l'a déjà dit qui plus est.
– Ah bon ? Demande Tony surpris.
– Je sais bien, mais quel avenir pourrais-je lui donner ? Ce n'est pas comme si je pouvais lui offrir une vie de couple stable. Et si un jour on se dispute ? Qu'est-ce qui me dit que l'autre ne va pas venir ? Et si jamais l'autre lui fais du mal ? Comment pourrais-je me remettre de ça un jour...
– Oh ! Mais ne pensez pas à tout ça ! Apprenez à vivre aussi votre vie Banner, et puis Natasha est bien assez intelligente pour ne pas vous pousser dans vos retranchements.
– Tony a raison Banner, l'appuyé-je, Natasha vous aime, mais elle ne fera jamais rien qui la mette en danger, vous le savez.
– Peut-être...Mais bon je ne sais pas, j'aimerais bien qu'on soit plus proche, mais je n'ose pas. Dit-il le regard bas tout en se triturant les mains.
– Sincèrement, vous devriez oser, dit Tony l'air étrangement sérieux. Au pire, vous risquez quoi ? Vous savez visiblement déjà que vous lui plaisez, donc vous n'avez même pas peur de vous prendre un râteau. En fait, vous avez peur qu'elle vous dise oui, ou quoi ?
– Oui, j'ai peur...j'ai peur de ne plus savoir comment cela fait d'être en couple. Vous savez, avant tout ça, avant Hulk... J'étais fiancé avec Betty Ross, mais depuis je n'ai jamais eu personne... j'ai l'impression que cela remonte à une éternité...
– Vous savez Banner, je vous comprends. Ce n'est pas facile de se lancer dans une relation quand cela fait des années qu'il ne s'est rien passé, mais cela peut déboucher sur une belle relation de couple. Vous devriez donner sa chance à Natasha, dis-je en lançant un petit regard à mon amant.
– Le Captain a raison Bruce, tu n'es pas aussi horrible que ce que tu penses. Et ça, c'est ton Sicent bro qui te le dit, dit-il en lâchant ma main pour passer son bras autours de Banner.
– Bien...mais je verrais…pour l'instant elle n'est même pas réveillée....
Alors que nous avons continué à discuter un peu, un message retenti dans le vaisseau du SHIELD, nous annonçant qu'on se trouve au-dessus de la base des Avengers, et que Fury nous attend dans la salle principale. Tout le monde se réunit donc dans la salle des commandes de l'héliporteur dans laquelle nous attendait Fury. La seule qui manque encore à l'appelle, c’est Natasha, qui est toujours en soin intensif. Fury nous explique que la veuve noire va rester jusqu'à son réveil à bord du vaisseau. Banner se propose de rester à ses côtés pour veiller sur elle, mais je vois la réticence dans l’œil de Fury à cette demande. J'explique à Banner que nous aurons sûrement besoin de ses compétences de médecin chez nous, et que Clint va rester ici, pour veiller sur son amie. Le brave docteur accepte sans broncher, sans doute a-t-il compris que sa présence au sein du SHIELD n’est pas très appréciée. Quant à nous, nous allons redescendre sur la base des Vengeurs après avoir subi un dernier examen médical.
Une fois dans la base, chacun est retourné à ses occupations. Thor est, quant à lui, reparti avec Loki sur Asgard afin de le porter, encore une fois, devant la justice Asgardienne. J'espère que cette fois, la punition sera à la hauteur de son crime, puisque Thor a bel et bien failli y rester. Wanda et Vision sont reparti dans leur chambre pour se reposer, tandis que, Sam est retourné chez lui. Mon amant et le docteur se sont tous les deux enfermés dans leurs laboratoires respectifs. Je pris soin d'aller voire Banner afin de savoir s'il allait bien. Mais aux vues de son comportement, je compris rapidement que ma présence n’est pas la bienvenue. Sans doute a-t-il en travers de la gorge ma demande de toute à l'heure.
– Je vais vous laisser vous reposez Banner, dis-je en tournant les talons.
– Oui, c'est ça...Laissez le monstre tranquille.
– Bruce, vous savez bien que je ne pense pas ça de vous, dis-je me sentent coupable de lui avoir renvoyé une telle image de lui.
– Je sais que vous ne pensiez pas à mal, Captain. Mais laissez-moi tranquille maintenant.
Je m'exécute non sans m'excuser pour mon comportement. Même si au fond, j’ai essayé de le ménager, il l’a tout de même mal pris. Ce qui peut se comprendre. Il doit en avoir marre d'être traité comme un monstre qu'il ne faut absolument pas contrarier. D'ailleurs c'est sûrement pour cela qu'il s'entend aussi bien avec Tony qui passe son temps à le taquiner comme il le fait avec tout le monde. Peut-être suis-je trop protecteur avec Bruce ? Quand je lui ai dit tout à l'heure de revenir avec nous, ce n’est pas parce que je suis d'accord avec le SHIELD, mais c’est pour éviter qu'il soit blessé.
C'est en réfléchissant à tout cela que je vais voir mon amant à qui, je le savais, les médecins ont prescrit beaucoup de repos. Et qui malheureusement ne connaissait pas ce mot. Ils lui ont conseillés de rester aliter au moins une semaine, avant de reprendre une activité, mais celui-ci s’est déjà enfermé dans son laboratoire. Lorsque j’entre, je le trouve au-dessus de son casque d'Iron Man qui a été grandement endommagé lors de l'attaque. Je glisse mes bras autours de sa taille et je lui murmure :
– C'est comme ça que tu te reposes, mon chéri ?
– Chéri ? Je ne suis pas encore habitué à ce surnom. Dit-il l'air concentré.
– Ne détourne pas la conversation, Tony. Tu devrais être dans ton lit à te reposer plutôt que de bricoler.
– Les médecins ont dit de ne pas faire de folies, pas de rester au lit toute la journée, dit-il en continuant de travailler. C'est une nuance.
– Ils ont dit que tu devais rester alité, dis-je résigné devant la mauvaise foi de mon amant.
– Je m'en rappelle plus, mais en tout cas, je ne fais rien de fou là, je suis juste en train de réparer mon casque. Ce n'est pas trop physique, si ? À moins que tu préfères que je vienne dans le lit avec toi ? Dit-il en lâchant son casque pour se retourner vers moi avec un sourire provocateur.
– Oh non, je te l'ai dit, c'est abstinence tant que tu n’auras pas suffisamment récupéré. Les médecins ont dit une semaine de repos, mais si tu fais le mariole, il va falloir attendre plus longtemps.
– Le mariole ? T’es sérieux ? Ça ne se dit plus depuis les années vingt, c'était déjà démodé à ton époque.
– Et alors ? La mode n'est-elle pas un éternel recommencement ?
– Pas en matière de vocabulaire, je le crains. Non mais sérieusement Steve, je ne vais pas rester toute la journée dans mon lit pendant une semaine, tu veux ma mort ou quoi ?
– Non justement. En quoi ça va te tuer de te reposer un peu ?
– Je vais mourir d'ennui, tu me connais ! Si je ne fais rien pendant plus de cinq minutes, mon cerveau est au bord de la léthargie.
– Et moi je n'ai pas envie que tu meures tout court, tu sais.
– Je risque rien, si je suis fatigué j'irais me coucher, je te le promet. Me dit-il en enserrant ses bras autours de mon cou. D'ailleurs, ce soir, j'ai le droit de dormir avec mon soldat préféré ?
– Oh, tu ne peux plus te passer de ton doudou ?
– Tu sais très bien que non, dit-il tout mielleux.
– Bien, mais ne force pas, je t'en prie. Je m'en veux déjà assez, alors ne va pas te tuer, d'accord ?
– Promis, dit-il en me tendant son petit doigt comme le ferais un enfant pour sceller cette promesse.
Je laisse alors l'ingénieur à ses occupations, sachant pertinemment, que peu importe ce que je lui dirais il ne m'écoutera pas. C'est pourquoi, je pris soin de lui rendre visite plusieurs fois dans la journée, afin de m'assurer qu'il ne pousse pas le bouchon trop loin. Et j’ai eu raison, puisque j’ai dû le forcer à aller se coucher en fin de journée. Cependant, une fois que je l’ai mis dans le lit avec moi, mon partenaire est si épuisé qu'il a fini par s'endormir plutôt rapidement. Je l'imite sans aucune difficulté, à cause de la nuit particulièrement courte que j’ai passé la veille à bord du vaisseau du SHIELD.
Le lendemain matin, ce sont les légers rayons du soleil qui filtrent à travers les rideaux qui me tire de mon sommeil. Je m'étire mollement, tout en faisant attention de ne pas déranger mon amant. Néanmoins, cette précaution ne servi à rien, puisqu'il était déjà réveillé depuis un petit bout de temps semblait-il. En effet, il est tourné vers moi avec un écran dans les mains. Quand il s’aperçoit que je bouge, il lève le nez de sa tablette et me dit avec un petit sourire :
– Tu as dormi comme une tombe cette nuit
– Désolé, j'étais vraiment fatigué aussi.
– Pourquoi tu t'excuses ? Tu as quand même le droit de dormir, non ? Dit-il en posant son appareil sur le côté avant de venir m'embrasser doucement.
– Oui, je sais bien. Ça fait longtemps que tu es réveillé ?
– Moins d'une heure je crois, dit-il en semblant réfléchir.
– Je vois, tu me regardes dormir maintenant ? Demande-je avec un petit sourire satisfait.
– J'adore admirer ce qui est parfait, ce n'est pas ma faute, quand même ? Dit-il en étouffant un petit rire.
– Tu dois passer beaucoup de temps à t'admirer alors, réponds-je en le serrant contre moi.
– À ton avis, pourquoi tu crois que je suis toujours en train de me regarder dans un miroir sérieusement ?
À ces mots, il vient m'embrasser avec passion avant de grimper au-dessus de moi. Quand il rompt notre baiser, il se redresse en douceur, tout en caressant sensuellement mon torse, pour descendre jusqu'à mon entre-jambe. J’attrape ses mains en douceur, afin de les remonter jusqu'à moi. Toujours avec délicatesse, je le force à se pencher jusqu'à moi pour l'embrasser avec tendresse. Je lui murmure alors :
– Faut rester sage Tony, tu sais bien que tu ne seras pas guéri en une nuit.
– Je m'en fiche, j'ai envie de toi, dit-il en me mordillant la lèvre inférieure.
– Je sais, mais ce n'est pas raisonnable. Lui rappelle-je encore une fois.
– Mais ça fait deux semaines qu'on n'a rien fait, j'ai envie de m'amuser un petit peu moi. Me rappelle-t-il.
Il est vrai que nous n'avons rien fait depuis au moins deux semaines. La raison de cette abstinence est dû aux fortes tensions qu'il existait entre nous durant la cure de désintoxication de mon partenaire. Le manque d'alcool l'avait rendu agressif, mais aussi malade. En conséquence de quoi, soit il se sentait trop mal pour le faire, soit nous nous étions disputés violemment. Dans tous les cas, nous n'avions rien fait depuis au moins deux semaines, car les moments d'accalmies s'étaient fait plutôt rares. Et je dois avouer que cette abstinence forcée n’a pas non plus été facile à vivre, surtout lorsque je l’ai à mes côtés toutes les nuits. De plus, il est arrivé que certains soirs, quand j'avais été particulièrement dur avec lui dans la journée, il refuse de le faire avec moi juste pour me provoquer. Alors même qu'il avait passé sa soirée à m'exciter volontairement, en me caressant, en m'embrassant avant de me dire au dernier moment qu'il était trop fatigué pour faire quoique ce soit. C'était, certes frustrant, mais je refusais de plier, car je savais que si je le suppliais de faire quoique soit ces soirs-là, il en aurait joué pour les fois d'après, afin de pouvoir boire lorsqu'il en avait envie. Et puis, de toute façon, ce n'est pas comme si j'allais le forcer. Ces dernières semaines avaient été particulièrement éprouvantes moralement, mais également parfois physiquement. Mais ce matin, il a envie, et je dois avouer que j’ai envie de lui. Malgré tout, je ne peux pas me laisser aller, car c’est sa vie qui en dépend. Il a tout de même eu de multiples lésions internes, et les médecins lui ont prescrit une semaine de repos complet. Déjà qu'il ne l'applique pas correctement, préférant travailler dans son laboratoire plutôt que de se reposer, on ne va pas s'amuser sans penser aux conséquences. Je repousse en douceur mon amant qui semble contrarié.
– Hum, tu veux pas te lâcher un peu ?
– Ne t'inquiète pas, je me lâcherais sur toi quand tu seras rétabli
– Alors ça tombe bien ! Je suis en pleine forme ce matin, dit-il en glissant l'une de ses mains dans mon bas de pyjama.
– Je vois ça, réponds-je en retirant sa main.
– Et je ne suis pas le seul à ce que je constate, dit-il avec un large sourire.
– Oh t'en fais pas pour moi, je suis devenu un expert en frustration depuis ces dernières semaines, je saurais me retenir.
– Et moi j'obtiens toujours ce que je veux, me fit-il remarquer.
– Pas cette fois, Tony.
– C'est ce qu'on verra, Dit-il l'air provocateur.
Il vient alors m'embrasser passionnément, et malgré moi, je glisse mes mains le long de sa taille. Même si je sais que ce n’est pas raisonnable, j’ai dû mal à me contrôler ce matin. J’ai éperdument envie de lui, et cela fait si longtemps qu'il ne s’était pas montré aussi passionné envers moi. Je réalise seulement à quel point cela m’a manqué. Pas seulement de faire l'amour, mais cette attitude provocatrice qu'il a, ainsi que sa façon de m'embrasser quand il a envie de moi. Il glisse sa main droite dans mon pantalon, et avant qu'il ait eu le temps de faire quoique ce soit, je saisi sa main en la remontant vers moi. Je lui murmure un petit « non », auquel il ne prête aucune attention. Il vient m'embrasser dans le cou avant d'y déposer un suçon. Tout en continuant cela, il remonte l'une de ses jambes jusqu'à mon entre-jambe, afin d'y exercer une petite pression. Toujours à califourchon au-dessus de moi, il revient déposer un baiser sur mes lèvres, tandis que je sens que je suis en train de perdre ma bataille contre mon amant. Je tente alors, encore une fois, de lui faire entendre raison :
– Tony, ce n'est pas raisonnable. Et si cela te provoque une hémorragie ? Dis-je entre deux soupires.
– T'inquiète pas pour moi, je sais ce que je fais...Dit-il glissant l'une de ses mains sous mon t-shirt.
– Tu dis toujours ça...mais...je m'inquiéterais toujours.
– Inquiète-toi en silence alors, dit-il en venant sceller ses lèvres contre les miennes pour empêcher toute réponse.
Il fit durer ce baiser aussi longtemps que possible tout en remontant mon t-shirt. Il ne rompt le baiser que brièvement afin d'enlever mon haut, et de le jeter dans le coin de la pièce avant de m'embrasser de nouveau. J’attrape alors sa main, afin de lui dire encore une fois de stopper ce qu'il est en train de faire. Mais avant que j’aie eu le temps de faire quoique ce soit, il m'adresse son petit regard langoureux tout en se mordant la lèvre inférieure. Je sens alors ma détermination se fissurer, et elle se brise totalement lorsqu'il s'approche lascivement de mon oreille avant de murmurer :
– Je t'aime Steven, tu es l'homme de ma vie...
Lorsque j'entends ces mots qu'il ne m’a pas dit depuis des semaines, je sens le désir monter en moi. Ce fut alors moi qui l’embrasse avec une passion non dissimulée. À mon tour, je passe mes mains autours de son bassin tout en me redressant afin d'être en position assise. J'enlève le haut de l'ingénieur qui se laisse faire avec plaisir, tout en ne rompant notre baiser que pour faciliter ma tâche. Je le jette dans le coin de la pièce avant de reprendre notre baiser là où je l’ai laissé. Tout en l'embrassant, je glisse mes mains le long de sa taille avant de les glisser sur ses fesses. Lorsque notre baiser se rompt, je réalise ce que je suis en train de faire. Je sais que ce n’est pas bien, et que je ne dois pas faire ça. Je repousse avec délicatesse mon petit ami puis j’attrape doucement ses mains. Je glisse mes doigts entre les siens, et ce fut Tony qui rompt le petit silence qui s’est installé entre nous.
– Fais pas cette tête de chien battu
– Désolé, mais, tu as besoin de repos...
– Steve, Dit-il l'air suppliant.
Il vient coller son front contre le mien, et me dépose un petit baiser sur les lèvres. Puis c'est avec un petit sourire amer qu'il me dit l'air résigné :
– Bon, si tu ne veux pas, on peut en rester là...
– Ce....serait...plus raisonnable, réussi-je à répondre, bien que tout mon corps me disait le contraire.
– Tu en es sûr ? Me dit-il avec une petite lueur dans le regard.
– Non j'en suis pas sûr...Mais c'est...mieux...
– Je ne dirais pas mieux, me dit-il en venant se coller à moi.
– Ah je te déteste, tu sais. Dis-je en soupirant. Si jamais il t'arrive quoi que ce soit...
– Il ne m'arrivera rien, me coupe-t-il. Je suis plus fort que ce tu penses, tu sais.
Cette fois-ci, je craque définitivement après tout, s'il ne va réellement pas bien, il n'en aurait même pas envie. Et puis, l'avoir aussi près de moi me rend fou. Je l'embrasse avec passion avant de l'allonger sur le côté. Après avoir rompu notre baiser, je lui dépose de nombreux baiser dans le cou avant de descendre jusqu'à son torse. Je m'arrête au niveau de ses pectoraux avant de m'attarder sur ses tétons. Dans le même temps, j’enlève son pantalon avant de m'attaquer à son caleçon. Pendant ce temps, mon amant ne reste pas passif, puisqu'il glisse ses mains jusque dans mon bas de pantalon. Il vient caresser mon entre-jambe avant de le saisir, et de commencer à me masturber en douceur. Je remonte jusqu'à son visage afin de l'embrasser avec passion. Tout en l'embrassant, je glisse mes doigts jusqu'à son intimité avant de le pénétrer avec deux doigts. Je joue un peu avec lui, tandis que lui, joue avec moi. Toutefois, assez rapidement, je retire mes doigts ayant envie de passer aux choses sérieuses. Je l'embrasse langoureusement avant de lui murmurer « je t'aime » au creux de l'oreille. Il passe ses bras autours de mon cou et me dépose un petit baiser. Après cette embrassade, je dépose une traînée de baisers jusque dans son cou avant d'y déposer des petites marques. Tout en faisant ça, je redresse ses jambes avant de le pénétrer doucement. Il pousse un petit soupire de plaisir, et je sens tout son corps se raidir. Alors que ses mains se crispent, je ne peux m'empêcher de lui demander :
– Tu es sûr que ça va aller ?
– Oui... Me répondit-il après un long soupire.
– Tu me dis si tu as mal... Dis-je toujours aussi inquiet.
– Roh oui, fit-il l'air agacé.
Je commence alors doucement des va-et-vient ce qui arrache des soupirs plus longs que d'habitude à mon amant. Je continue avec douceur et précaution tout en continuant de lui déposer des petits baisers sur les lèvres et dans son cou. Tony glisse ses mains sur mon dos, et me caresse sensuellement tout en commençant des mouvements de bassin afin de se synchroniser avec moi. Au bout d'un moment, j'accélère doucement ce qui arrache des gémissements à mon amant. Je me stoppe et je lui demande dans un murmure :
– Tony...ça va ?
– Hum...oui, t'inquiète pas... dit-il en venant me déposer un tout petit baiser.
Je repris alors là où je me suis arrêté, avant de commencer doucement à jouer avec son intimité. Encore une fois, j’accélère mes va-et-vient tandis que nos souffles se synchronisent, et sont de plus en plus saccadés. Nos mouvements de bassins s'accélèrent de plus en plus jusqu'au point culminant. C'est dans un ultime râle que je me repends dans mon amant qui jouit dans le même temps que moi. Je me laisse retomber en douceur sur Tony qui est en sueur. Après quelques secondes, je me retire de mon partenaire avant qu’il vienne se blottir contre moi. Il pose sa tête contre mon torse et semble avoir beaucoup de mal à reprendre son souffle. Je remonte la couverture sur lui, et je lui demande dans un susurrement :
– Ça va ?
– Arrête de me poser la question, j'ai l'impression d'être en sucre...dit-il avec le souffle toujours court.
– Désolé, mais j'ai peur de t'avoir fait mal.
– T'en fait pas, tu es doux comme un agneau. Dit-il en caressant doucement mon visage.
J'embrasse le dos de sa main et je lui demande s'il a envie de se doucher. Il se contente de grogner et de se cacher sous la couverture. Je dépose un petit baiser dans les cheveux avant de le laisser se reposer. Je me rends sous la douche avant de m'habiller pour la journée qui se profile. Lorsque je reviens dans la chambre mon ingénieur s’est visiblement endormi. Je demande s'il n’a pas trop forcé, et j’espère ne pas avoir rouvert des blessures. Je quitte donc la chambre sur la pointe des pieds, tout en demandant à J.A.R.V.I.S de baisser les volets, afin qu'il puisse se reposer dans le noir complet.
Je profite alors de ma matinée afin de planifier des entraînements pour qu'on puisse être plus soudés, et plus forts sur le terrain. Au bout de plusieurs heures, mon amant fini tout de même par se lever, et me rejoins l'air un peu groggy. Je délaisse mon occupation pour retourner mon attention sur mon petit ami. Il vient s’asseoir sur moi, et passe un bras autours de mon cou. Il me dépose un petit baiser sur le front, avant de me dire, en regardant les dossiers posés sur la table devant nous :
– Que fais-tu ?
– Je nous prépare un entraînement pour qu'on soit plus coordonné la prochaine fois. Comment tu te sens ?
– Très bien, dit-il en ronronnant.
– Tant mieux, réponds-je soulagé.
– Comme tu es occupé, je vais aller travailler moi aussi.
– Bien, mais ne force pas trop, je viendrais te surveiller, tu le sais, j'espère ?
– Oh mais ça j'y compte bien. Déjà tu vas devoir venir m'apporter mon petit café journalier, sinon je vais faire la tête.
– Ah oui, j'ai pas intérêt à oublier alors, j'ai pas envie que mon amant terrible me fasse la tête.
– Oh si tu continues de m'appeler ton amant terrible, je vais vraiment te faire la tête, dit-il en me jetant un petit regard accusateur.
– J'attends de voir ça, mon cœur, dis-je en l'embrassant.
– Oh crois moi, tu n'as pas envie que je devienne réellement pénible
– Oh, malheureusement, je sais déjà comment tu es quand tu es pénible, mon cœur.
– Et tu es quand même resté ? À croire que tu es maso ?
– Non quand même pas, dis-je en souriant.
– Bien, j'y vais. Mais n'oublie pas mon café...
Tony quitte donc la pièce me laissant à nouveau à mes occupations. Je planche donc sur les entraînements que je pourrais proposer à tout le monde, afin d'améliorer notre niveau, mais également notre cohésion. Je reste plusieurs heures ainsi à travailler, puis je fus interrompu par un appel de Clint qui me donne des nouvelles de Natasha. Il me confie alors qu'il va rester à ses côtés jusqu'à ce que l'espionne se sente mieux. Car si elle s’est réveillée, son état est encore très faible. Après avoir raccroché avec Clint, je me rends dans le laboratoire de Banner, afin de lui donner des nouvelles de la Veuve Noire. Visiblement, notre scientifique s’est calmé depuis hier soir. Quand il me vit, il prit même le soin de s'excuser pour son comportement de la veille, car selon ses dires, il n’a pas à s'énerver ainsi. Après lui avoir fait remarquer qu'il n’a rien fait de mal, je lui donne des nouvelles de la jolie espionne. Une fois cela fait, je fis le tour des Avengers restant afin de prendre également de leurs nouvelles. Wanda et Vision semblent se remettre doucement de ce qui s’est passé, tandis que Sam semble aller plutôt bien.
Une fois cela fait, c'est armé d'un café que je me rends dans le laboratoire de mon amant, qui est étrangement silencieux. Je ne tarde pas à comprendre la raison de ce silence inhabituel, puisque je trouve l'ingénieur allongé dans son canapé avec un plaid sur lui. Dum-E, son petit robot à l'intelligence artificielle limité, se tient auprès de lui. Et c'est sans doute lui qui a pris soin de couvrir son créateur. Par réflexe, je le remercie, avant d'aller réveiller doucement le mécanicien. Je suis ravi de voir qu'il sait se reposer, mais j'aurais préféré qu'il aille dormir dans sa chambre, plutôt que recroquevillé dans le canapé. Dans sa condition, il a besoin de repos, mais d'un repos réparateur. Dormir sur le canapé ainsi pourrait rouvrir une blessure s'il fait un faux mouvement. Je tente donc de le réveiller, en douceur, mais il me repousse avec violence me demande d'aller voir ailleurs si j’y suis.
– Tony, tu ne vas pas rester ici, quand même ?
– Steve...Dit-il l'air encore endormi. C'était toi ?
– Oui, tu pensais que c'était qui ?
– L'autre bonnet d'âne, me dit-il tandis que l'IA baisse la tête comme si elle était triste. Il ajoute toujours autant de mauvaise humeur : Pourquoi tu me réveilles ?
– Parce que tu ne vas pas dormir, ici. Va dans ton lit plutôt.
– Lâche-moi, dit-il sans se tourner vers moi, et en cache son visage sous le plaid.
– Tony, dis-je exaspéré.
– Casse-toi, je suis fatigué.
– Bien je te pose ton café ici, dis-je un peu énervé par ce genre de comportement. Et je te laisse, puisque je te dérange.
Il se contente de grogner pour me répondre. Décidément, entre ce matin et ce soir, le comportement de mon amant a changé du tout au tout. Je décide de le laisser seul avec sa mauvaise humeur, car je commence à en avoir marre de devoir affronter tous ses changements d'humeurs inexplicables. Et de toute façon, quand il est de mauvaise humeur comme ça, il n'y a rien que je puisse faire pour le calmer. Je repars donc à mes occupations et je décide de ne pas retourner voir mon amant ce soir. De toute façon, je sais qu'il reviendra minauder quand il sera calmé.
A suivre
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Bonjour, bonsoir,
J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Les conséquences de l'attaque du serpent de Midgard ont atteint autant le corps que l'esprit des Avengers et cela va laisser des marques !
Quant à notre Tony national, il est tout sauf facile ! Steve parviendra-t-il à le supporter longtemps?
Si le chapitre vous a plu, n'hésitez pas à me le dire en commentaire !
Ps: Ce chapitre a fait l'objet d'une correction
Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et une bonne lecture !