L'amour n'est pas un long fleuve tranquille
Chapitre XI : Une photo de famille.
La chambre est toujours plongée dans l'obscurité la plus totale lorsque je me réveille. Les fenêtres de Stark sont teintées, afin de ne laisser passer aucune lumière. Je m'étire doucement en prenant soin de ne pas éveiller l'ingénieur qui est toujours profondément endormi à mes côtés. J.A.R.V.I.S a dû constater que je me suis éveillé, puisque les vitres ont pris une couleur moins foncée, afin que quelques rayons de soleil puissent les traverser. Cependant, cela ne semble pas déranger le milliardaire qui n’a même pas bougé d'un millimètre. Je me tourne vers lui pour l'observer dormir. Même si ce n’est que le matin, et que ses cheveux sont en bataille, il est véritablement beau lorsqu'il dort. Ses cheveux bruns retombent sur son visage qui a une expression sereine. J'en profite pour le détailler, pour le graver dans ma mémoire, avant qu'il ne se réveille à son tour. Je glisse ma main dans ses cheveux avant de la laisser descendre jusqu'à son visage. En guise de réponse à ce geste d'affection, je n'eus qu'un petit grognement de mécontentement. Visiblement contrarié par ce que je venais de faire, le milliardaire me tourne le dos avant d'enfouir sa tête sous la couverture. Considérant que je l’ai déjà suffisamment embêté, en cette matinée déjà bien avancée, je décide de me lever afin de le laisser se reposer comme il se doit.
Il est déjà dix heures du matin, et même si le soleil est déjà haut dans le ciel, nous n'avons pas beaucoup dormi avec Stark. Suite à notre discutions, et notre réconciliation, nous ne nous sommes pas couchés avant qu'il ne soit au moins sept heures du matin. Si le sérum de super soldat qui coule dans mes veines me permet, tout de même, de me remettre suffisamment tôt de mes journées fatigantes, ce n'est pas le cas de mon ingénieur. Même si je dois reconnaître qu'il dort très peu en temps normal, peut-être même moins que moi. Mais, même s'il fait le malin, son organisme doit avoir du repos de temps à autre.
C'est armé d'une tasse à café que je m'installe sur l'immense canapé qui offre une vue imprenable sur l'océan. Si, d'ordinaire, il fait toujours beau à Miami, aujourd'hui, le temps était gris et pluvieux. Le vent semble souffler relativement fort, puisque des vagues assez hautes venaient s'écraser contre la falaise dans un fracas qui est, curieusement, apaisant. Alors que j'observe la mer déchaînée, mon regard fut attiré par un album photo qui est posé sur un coin de la table basse. Si je n'y avais pas prêté attention hier soir, ce matin, je ne pus retenir ma curiosité. J'attrape donc le fascicule, afin d'y jeter un coup d’œil. J'y trouve alors des photos de Tony et de ses parents. Sur les photos, ils ressemblent à une famille unie et aimante. Même si, les souvenirs que le génie a partagés avec moi semblait noircir un peu ce parfait tableau. Toutefois, je ne pus m'empêcher de sourire devant les photos du milliardaire lorsqu'il n'était qu'un jeune enfant. Je retrouve même des portraits de lui lorsqu'il n'était encore qu'un nourrisson. Il était incroyablement mignon, même lorsqu'il n'était qu'un enfant, contrairement à moi, qui avait une apparence totalement différente lorsque je n'avais pas le sérum. Mais alors que je prends plaisir à fouiller dans le passé de mon amant, sa main se glisse sur mon épaule, et il me dit d'un ton réprobateur :
– Voyons, Steve, ce n'est pas bien de fouiller dans les affaires des autres sans permission.
– Et bien, comme nous sommes de nouveau en couple, je me suis dit que ce qui t'appartiens, m'appartiens, non ? Me justifie-je avec un petit sourire faussement désolé.
– Mon dieu, dit-il l'air dépité, alors comme ça tu es avec moi pour mon argent, et tous mes biens ? Je n'aurais jamais cru que Captain America puisse être un homme intéressé. Je tombe de haut, je dois bien te l'avouer...
Je rie un peu devant cette accusation honteuse avant de poser le portfolio sur le côté. J'agrippe mon amant afin de le contraindre à venir me rejoindre dans le canapé. Profitant de l'avoir à mes côtés, je l’enlace avec tendresse, avant de reprendre l'album, et de l'ouvrir à un page où l'on peut trouver une photo de Tony bébé. Je la désigne du doigt avant de déclarer :
– Je n'en reviens pas, même bébé, tu étais craquant.
– Personnellement, je trouve que tous les bébés sont affreux, mais si tu me trouve craquant, je vais le prendre comme un compliment, me dit-il de mauvaise grâce.
– Ma photo préférée, parmi toute celle que j'ai vue, c'est celle-ci.
Je désigne une photo où la famille Stark se tient réunie au complet. Howard se tenait bien droit avec un bras autours de sa femme qui tenait dans ses bras un jeune Tony, qui ne devait pas avoir plus de trois ans. Sur cette photo, ils semblaient tous les trois heureux, et même Howard jetait un regard attentionné envers sa femme et son fils.
– Une photo de famille, hein ? Je m'en souviens plus de celle-ci, me dit-il l'air ennuyé, je devais être trop petit.
– Et toi ? Tu préfères laquelle ?
– Sans aucune hésitation, dit-il en tournant les pages, c'est celle-ci que je préfère.
L'image que me montre Tony est sensiblement différente de celle que j’ai choisi. Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un portrait, mais plutôt d'une photo prise dans un moment de bonheur. On pouvait y voir l'ingénieur, qui ne devait même pas avoir une dizaine d'années, en compagnie de sa mère. Le jeune garçon était endormi dans les bras de sa mère, qui faisait le signe de se taire en direction de l'appareil photographique.
– Je devais avoir six ou sept à l'époque, et ma mère adorait me raconter des histoires au coin du feu. Mais, même si j'adorais ses histoires, je finissais toujours par m'endormir dans ses bras bercés par le mouvement du fauteuil à bascule.
– Elle te racontait quoi comme histoire ?
– Et bien, dit-il avec sourire nostalgique, elle me racontait le périple des chevaliers de la table ronde, sous le règne d'Arthur, afin de retrouver le Saint Graal.
– Je ne te savais pas passionné des légendes arthuriennes, dis-je légèrement surpris.
– Et pourtant ! J'ai adoré me plonger dans ces histoires lorsque j'étais enfant. C'est surtout le livre Le Morte d'Arthur de Thomas Malory qui m'avait séduit à l'époque.
– Étonnant, je pensais plutôt que tu lisais de la science-fiction, personnellement.
– Oh, c'est venu bien plus tard, lorsque j'ai découvert Isaac Asimov ou encore Robert A. Heinlein. Mais, ces auteurs-là, je ne les aient lus que quelques années plus tard, quand mon père m'avait envoyé en pensionnat. Dit-il avec un ton soudainement plus froid.
– Tu étais difficile comme enfant ?
– Quand j'avais sept ans ? Dit-il avec un sourire amer sur le visage, On ne peut pas vraiment dire que j'étais difficile. Au contraire, j'étais toujours fourré dans les jupons de ma mère, à écouter ses histoires, ou lui bricoler des trucs pour lui faire plaisir.
– Mais alors, pourquoi Howard t'a envoyé là-bas ?
– Ça me fait bizarre quand tu l'appelles par son prénom, tu sais, parfois j'oublierais presque que tu le connaissais.
– Désolé, je ne voulais pas te contrarier, réponds-je embêté.
– Ne t'en fais pas, et pour te répondre, il m'a envoyé là-bas pour m'endurcir, dit-il avec un ton féroce qu'il devait sans doute employer pour imiter son père. Car selon lui, les Stark sont faits de fer, et ils ne passent pas leur temps à rêvasser, la tête dans les bouquins, à fabriquer des trucs de femmelette !
– Ta mère ne s'y est pas opposée ?
– Ma mère ? Dit-il surpris. Elle n'avait pas son mot à dire quand Howard décidait quelque chose. Tu sais, quand il avait bu, il n'était pas très fin. Que ce soit avec moi, et parfois, avec elle. Heureusement, Jarvis était toujours là pour nous protéger de ses accès de colère lorsqu'il devenait trop violent.
– Sincèrement, réponds-je, je t'avoue que j'ai dû mal à me faire à la vision d'un Howard violent avec toi. Je n'aurais jamais pensé qu'il pourrait devenir ce genre d'homme, tu vois. Je l'ai connu à une époque où il aimait batifoler, et bricoler. Il était un peu...Comme toi. Alors l'imaginer aussi mal tourner, cela me fait de la peine.
– Tu comprends maintenant pourquoi je ne veux pas d'enfant ?
– Tony, tu n'es pas le même genre d'homme que ton père.
– Pourtant, d'après toi, j'étais tout aussi alcoolique que lui.
– Tu l'étais, oui. Mais, tu as su te raisonner. Et l'alcool n'a rien à avoir avec ce genre de comportement malheureusement.
– Je ne prendrais pas le risque d'imposer ça à un gamin. Et puis de toute façon, avec toi, je peux essayer autant que je veux, je n'arriverais jamais à un concevoir un, souligne-t-il l'air soudainement intéressé.
– Tu es certain de ne pas en vouloir ? L'héritage des Stark s'arrêtera avec toi.
– Oh mon dieu, fit-il comme s'il avait eu une révélation, Mais tu as raison ! Comment vais-je faire ? Je n'ai plus qu'à te quitter alors, et aller concevoir un enfant avec la première bombe qui passe.
– Tony, sérieusement, cela ne te dérange pas ?
– Non, je t'ai dit, je n'ai jamais voulu avoir d'enfant. Mais toi, tu n’as jamais rêvé d'avoir une jolie petite femme, avec un grand jardin, et des enfants qui courent partout ?
– Pas vraiment, autrefois je rêvais de faire la guerre, et je pensais que je m’attellerais à tout ça une fois celle-ci terminée. Mais il s'avère que la guerre ne meurt jamais.
– Donc tu n'en veux pas ?
– Ce n'est pas ce que j'ai dit, je n'y avais jamais songé avant. Toutefois, aujourd'hui, j'ai déjà un parfait petit mari, une immense villa, il ne me manque plus que les gosses qui courent partout.
Alors que jusque-là, Tony était blotti contre moi, il se redresse d'un bond à ces paroles pour me faire face avec un air paniqué sur le visage.
– Hors de question qu'on adopte un enfant, Steve.
– Et pourquoi pas ? Je ne dis pas tout de suite, mais un jour ? Je me suis renseigné, c'est possible dans ce pays.
– Tu veux que je te quitte à nouveau ? Dit-il l'air on ne peut plus sérieux.
– Sérieusement ? Tu ne veux même pas en discuter ?
– Il n'y aura pas de discutions sur le sujet, Steve. Si tu veux des enfants, ce ne sera pas avec moi. Point final. Il n'y a pas d'argument à rajouter, et si jamais tu m'en reparles un jour, je te quitterais, compris ? Rajoute-t-il sur un ton grave.
– On ne peut pas essayer d'en parler un peu, maintenant ? Que je puisse avoir les raisons de ton refus ? C'est à cause de ton père ?
– Tu n'écoutes pas ce que je te dis ? Dit-il menaçant. Si tu veux des enfants, je t'ai dit que ce ne sera pas avec moi, alors, avant que je te quitte pour de bon, on change de sujet ?
Je ne comprends pas pourquoi Tony est aussi fermé à la discutions. Qu'il n'ait pas envie d'avoir des enfants est une chose que je conçois tout à fait. Cependant, refuser d'en parler ainsi me sidère. Cependant, ayant conscience que son chantage est tout sauf des menaces en l'air, je décide d'abandonner le sujet. J'attendrais un moment plus propice pour en discuter avec lui. À contrecœur, je me résigne donc à détourner le sujet comme le souhaite mon amant :
– Et tu t'es plus finalement dans ce fameux pensionnat ?
Tony me lance un regard méfiant avant de venir se rallonger sur moi, et de reprendre d'une voix plus calme :
– Pas vraiment, aussi incroyable que cela puisse paraître, je ne m'y suis fait aucun ami.
– Sérieusement ? Tu n'étais pas le genre de gamin ultra populaire ?
– Quand j'avais sept ans, j'étais le gosse chelou qui restait enfermé dans sa chambre à lire des livres en ancien français et à bricoler des machines.
– Hum, je vois qu'il y a des choses qui ne changent donc jamais, dis-je en lui déposant un petit baiser sur le front.
– Apparemment, se contente-t-il de répondre.
– Dis-moi, Tony, pourquoi est-ce que tu avais ressorti cet album ? Demande-je intrigué par sa présence inhabituelle dans la pièce.
– C'est bientôt l'anniversaire de la mort de mes parents, alors, il faut croire que je me suis senti un peu nostalgique...Dis Steve, je peux te demander quelque chose ?
– Bien entendu, réponds-je un peu inquiet par la voix serrée qu’a pris mon amant.
– Est-ce que tu veux bien m'accompagner sur leurs tombes ? D'habitude, j'y vais avec Pepper, mais, on n'est plus ensemble alors, ça ne me semble pas correcte d'y aller avec elle.
– Évidemment que j'accepte, Tony.
Les parents de Tony sont morts dans un accident de voiture le seize décembre mille neuf cent quatre-vingt-onze, et malgré que cela fasse vingt-huit ans que cela s'est produit, cette date semble visiblement toujours aussi douloureuse pour le milliardaire. Quant à moi, j’ai bien connu Howard durant la seconde guerre mondiale. C'est lui, ainsi que le docteur Erskin, qui ont fait de moi un super Soldat. Cependant, Howard est devenu un ami précieux sur lequel je pouvais compter. Malgré ce que j’ai appris sur cet homme, notamment par le biais de son fils, je l'apprécie toujours et je repense à nos échanges avec nostalgie. Cependant, j’ai l'impression que Howard fait partie d'un passé lointain qui n'a plus court aujourd'hui. Un passé qui, dans le monde actuel, ne vit que par les traits de l'agent Peggy Carter. La seule personne que j'ai laissée derrière moi, et qui est encore en vie aujourd'hui, certes très diminuée, mais toujours présente. Enfin, même si le passé a également refait surface sous les traits de Bucky Barnes, il n'y a pas si longtemps. Mais ce n’est pas comme si je pouvais le voir régulièrement…
Un long silence s’est instauré petit à petit dans la pièce, et seul le fracas des vagues poussées par le vent, venaient briser la mélancolie ambiante. Je continue de caresser les cheveux de Tony, qui est allongé dans son canapé, la tête sur mes genoux. Il doit être en train de s'assoupir, puisque cela ne lui ressemble pas rester immobile et silencieux. Toutefois, notre quiétude fut interrompue par J.A.R.V.I.S qui nous préviens qu'une voiture se gare dans la cour. Tony se redresse, l'air effectivement ensommeillé, et demande, agacé :
– Qui vient nous déranger ?
– Il s'agit du Faucon, plus connu sous le nom de Sam Wilson, Monsieur.
– Le Faucon ? Demande-je surpris.
– Que vient-il faire, ici ? Me questionne Tony avec un regard accusateur.
– Je n'en ai aucune idée, réponds-je honnêtement. Allons à sa rencontre.
Nous suivons mon conseil, et avant que celui-ci ait eu le temps de s'annoncer, nous sommes déjà à ses côtés. Il nous salue poliment avant de s'extasier devant la maison de mon amant. Visiblement impatient, ce fut Tony qui le somme de nous dire ce pourquoi il est venu nous voir, ce qui semble agacer mon ami.
– Bien, puisque Stark est toujours aussi insupportable, je suis venu voir Captain, parce que j'ai des infos sur son vieux pote.
– Sur Bucky ? Dis-je surpris.
– Ouais, j'ai réussi à dégoter sa trace en Allemagne, je sais pas s'il y est encore, mais on devrait aller jeter un coup d’œil. Qu'est-ce que tu en penses ?
– Oui, bien sûr. Allons-y, dis-je avant de me retourner vers Tony, je reviendrais le plus vite possible.
– Oui, oui, j'ai compris, dit-il en reprenant le chemin de sa maison, bon courage.
Et c'est sans un mot de plus, que Tony disparu derrière sa porte d'entrée. Je suggére à Faucon de partir avec sa voiture, étant venu à moto, je n’ai guère envie de la reprendre vue le mauvais temps qu'il fait. Alors que nous roulons le plus rapidement possible vers le Manoir des Vengeurs, afin de retrouver le QuintJet, Sam profite de ce moment pour me poser des questions sur ma relation avec Tony.
– Il semblait de mauvaise humeur, Stark. Vous êtes toujours en froid ? J'ai interrompu quelque chose ? Me questionne-t-il l'air de rien.
– Et pourtant nous nous sommes réconciliés, mais, il n'est pas dans son assiette aujourd'hui.
– Je ne sais pas comment tu fais pour le supporter, sa mauvaise humeur ne date pas que d'aujourd'hui, tu sais.
– Sam, sérieusement, Tony n'est pas aussi insupportable que ça.
– C'est pas l'impression que j'ai, tu sais. Je ne t'ai jamais vue aussi à cran que depuis que tu es avec lui, et je ne dis pas ça pour t'embêter, tu sais.
– Tu me trouve à cran ?
– Ouais, combien de fois je t'ai vue te défouler sur des sacs de sable pour ne pas penser aux disputes que vous avez quotidiennement ? Ou te sentir mal et culpabiliser pour quelque chose que Tony a fait ?
– Notre relation n'est pas aussi chaotique que ça, souligne-je. Tu sais, on partage aussi de bon moment tous les deux.
– Oui, oui, tu m'avais dit qu'il était bon au lit, dit-il en rigolant.
– Sam... Dis-je gêné par ce genre de commentaire. Tu sais, il n'y a pas que ça, et heureusement. Tu devrais savoir que Tony peut être tout et son contraire.
– Pas faux, avoue-t-il.
Nous poursuivons notre conversation durant le reste du trajet. Une fois arrivé au Manoir des Vengeurs, nous grimpons dans le QuinJet afin de nous rendre en Europe. Même si les discutions que nous avons avec Faucon sont légères, au fond de moi, je ne peux m'empêcher d'angoisser à l'idée de retrouver Barnes. J’espère que cette fois-ci, il se souviendra de moi, et que je parviendrais à le raisonner. Il n'y a aucune raison pour que mon ami reste seul dans un monde nouveau pour lui, alors qu'il n’est rien d'autre qu'une victime d'Hydra.
Nous arrivons à Berlin, en début d'après-midi, et nous nous sommes tout de suite rendus à l'endroit que la source de Faucon lui a indiqué. Il s'agit d'un vieil appartement miteux, dans un petit quartier mal famé. Lorsque nous pénétrons dans le logement, celui-ci est visiblement inoccupé depuis quelques jours, au moins. Visiblement, la personne qui vivait ici est parti précipitamment, puisqu’on pouvait trouver des denrées périssables, ainsi que des affaires abandonnées derrière. Le fait de trouver l'appartement dans cet état m'inquiète, puisque si Barnes a dû partir aussi précipitamment, c’est sans doute parce qu'il est traqué par quelqu'un. Comme la dernière fois, nous récupérons tout ce que nous pouvions trouver d'intéressant dans ce logement, afin d'éventuellement retrouver la trace de mon ami disparu. Une fois tous ces documents récupérés, nous faisons le tour des appartements voisins, afin de trouver des informations sur celui qui vivait ici. Comme nous nous en doutons, il s'agit bien de Bucky qui est, selon leurs dires, un voisin discret. Il ne parlait à personne, et avait visiblement un accent russe très prononcé. Sans doute des réminiscences de ses années passées à Hydra. Toutefois, l'un des voisins semble surpris qu'on vienne encore lui parler de Barnes. Interloqué par ce comportement, il nous explique que nous ne sommes pas les premiers à venir leur parler du Soldat de l'Hiver, et qu'un autre homme est venu afin de connaître les habitudes de Bucky. Il explique que cet homme était menaçant, et il pensait que c'était un mafieux vue son comportement de faux gentleman. C'était un homme plutôt grand, avec des cheveux gris, et des yeux bleus perçants. S'il n’était vêtu que d'un simple costume trois-pièces, ce qui avait interloqué ce fameux voisin, c'était qu'il avait un crochet à la main droite. Il nous confesse avoir pensé que Barnes avait eu des problèmes d'argent avec un groupe de mafieux quelconques, suite à des jeux d'argent, ou un trafic de drogue qui aurait mal tourné. Ayant toujours grandi dans des quartiers mal famés, et ayant un petit frère qui s'était fait tuer dans un règlement de compte, il avait prévenu le soldat de l'hiver que ses usuriers l'avaient retrouvé. Celui-ci l'avait alors simplement remercié avant de disparaître dans la nuit. Depuis lors, il ne l'avait jamais revu. Je remercie chaleureusement cet homme, qui a sans aucun doute permis à Barnes de fuir un danger imminent, et peut être même de lui sauver la vie.
Par la suite, nous sommes remontés dans le QuinJet, afin de chercher des informations sur cette fameuse personne au crochet. Alors que J.A.R.V.I.S est en train d'analyser les caméras aux alentours de l'appartement de Bucky afin de trouver des images de lui, ou de l'homme qui le cherche, Sam et moi nous lisons les documents trouvés dans l'appartement de mon ami. De ce que je peux constater, mon ancien ami est en train de reconstituer son passé, et se renseigne sur les meurtres qu'il a commis lorsqu'il est sous le contrôle d'Hydra. Dans ces documents, je trouve la trace d'un meurtre dont Natasha m’a parlé, lorsqu'elle a mentionné l'existence du soldat de l'Hiver, à l'époque où, ce n'était qu'une légende pour nous. Mais, quand je saisi le dossier suivant, je ne remarque pas tout de suite la date inscrite dessus : le seize décembre mille neuf cent quatre-vingt-onze. Non, ce qui m'interloque ce fut la photo que j’aperçus, celle d'une ancienne connaissance. Un ami, dont j’ai parlé un peu plus tôt dans la journée, avec son propre fils qui est devenu mon amant. Un ami qui, selon les rapports officiels, est mort dans un accident de voiture. Un ami qui, en réalité, a été exécuté par le Soldat de l'Hiver sous les ordres d'Hydra. Howard Stark, ainsi que sa femme Maria Stark, se sont faits assassinés par mon meilleur ami. Par un homme, que je considère comme un frère. Je n’arrive pas à croire ce que je suis en train de lire, pourtant, c’est inscrit noir sur blanc. L'accident de voiture de Howard et sa femme a été prémédité par Hydra. Et il a fallu que ce soit Bucky qu'ils envoient faire leur sale travail... Seulement, cela remet tout en question. Les parents de Stark n’est pas mort accidentellement, non, ils se sont faits assassinés.
Comment pourrais annoncer cela à Tony ? Pourrais-je seulement le lui dire ? Lui qui ne semble pas avoir fait le deuil de ses parents. Mais, serais-je capable de lui cacher une telle information ? Sincèrement, je ne sais pas comment réagir à la lecture de ce document. Ce qu’a fait Hydra à Barnes est déjà suffisamment difficile à supporter pour ne pas rajouter cela. Je fus submergé par un sentiment de culpabilité si puissant, que j’ai l'impression de suffoquer. J'ai dû blêmir, puisque Sam relève la tête, et me demande si je me sens bien. Seulement, je suis incapable de répondre. De toute façon, qu'est-ce que j'aurais pu lui dire ? Je ne sais pas moi-même ce que je ressens. Cependant, je n'eus pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, puisque l'IA nous informe qu'elle n’a trouvé aucune image de Barnes, qui a dû s'arranger pour éviter les caméras. Toutefois, J.A.R.V.I.S a retrouvé l'homme qui traque mon ami. Eric Williams, plus connu sous le nom du Moissonneur, est un mercenaire à la botte d'Hydra. Décidément, nous qui étions persuadé que nous nous étions débarrassés de tous les chiens d'Hydra, il nous reste visiblement encore beaucoup de travail à faire. Le majordome artificiel nous donne sa localisation où nous nous rendons le plus rapidement possible. Non seulement cela nous donne une chance d'arrêter cet homme, mais s'il traque en plus mon ami, cela nous donne une chance de le retrouver par la même occasion. Je dissimule le dossier sur Stark dans mes affaires, préférant enfouir cette histoire pour le moment, afin de me concentrer sur ce qui nous attend avec Sam. Cependant, je ne peux me sortir cette histoire de la tête, et surtout je ne parviens pas à enfouir ce sentiment de culpabilité. Surtout lorsque l'IA me demande si je souhaite avertir son maître que je ne rentrerais pas tout de suite. C'est rongé par les remords que j'acquiesce à sa demande. Songeant qu'il est préférable de ne pas alarmer mon petit ami pour le moment. Je dois d'abord me concentrer sur ma mission au lieu de laisser mes problèmes personnels envahir mon esprit.
C'est déterminé à sauver mon ami, ainsi qu'à retrouver sa trace, que nous nous lançons à la poursuite du moissonneur. Nous avançons furtivement jusqu'à la planque du super-vilain qui se trouve dans un entrepôt désaffecté aux abords de la ville de Leipzig en Allemagne. Faucon lance son drone afin de surveiller les environs et de localiser Eric Williams au sein de son repaire. Seulement, à notre grande surprise, il ne se trouve pas seul, puisqu'il est en compagnie de deux autres hommes. L'homme à la droite du Moissonneur s'appelait Erik Stefan Josten, autrefois appelé Power-man, il est connu sous l'identité de Atlas aujourd'hui. Un homme avec une force surhumaine avec la capacité d'augmenter sa taille selon J.A.R.V.I.S. Quant à l'autre homme présent, il s'agit de Jacques Duquesne, autrement connu sous le nom de Spadassin. Ces trois hommes ont des casiers judiciaires bien remplis, allant de petits délits à des crimes tels que le meurtre. Leur alliance n'augure rien de bon, c'est pourquoi avec Sam nous avons préconisé une approche discrète. Une fois en place dans l'entrepôt, Faucon déclenche une explosion à l'extérieur avec l'aide de Redwing, ce qui attire immanquablement l'attention de nos trois comparses. Comme prévu, ils se dirigent tous les trois vers l'explosion. Toutefois, Faucon et moi, nous nous sommes postés de façon à pouvoir les séparer. Ainsi, j’ai en face de moi le Moissonneur ainsi que Power-Man, tandis que Faucon se retrouve avec Spadassin. Un rude combat s'engage entre nous et nos ennemis. Et même si nous avons l'avantage de la surprise, nos ennemis s'avèrent néanmoins redoutable. Malgré tout, la victoire fut nôtre, et une fois immobilisé, nous commençons leur interrogatoire :
– Bien, vous allez nous dire tout ce que vous savez sur le soldat de l'hiver ?
– Et pourquoi je ferais ça ? Demande le moissonneur avec un brin de provocation dans la voix.
– C'est dans votre intérêt de parler, réponds-je.
– Votre réputation vous précède, Captain America, me répond Spadassin, on sait que vous ne nous ferez rien.
– Lui peut-être, mais vous savez, il va aller prendre l'air et vous laissez seuls avec moi, s'exclame Faucon avec l'air menaçant.
– Vous êtes des héros, votre morale ne vous permettra pas de faire ça. Et quand bien même, admettons que je vous crois, ironise le moissonneur, vous pouvez nous torturer, nous tuer même, on ne parlera pas.
– Bien, dans ce cas, je n'ai pas d'autres choix que de vous faire parler. Captain, si vous voulez bien nous laissez seul...
– C'est votre dernière chance ? Lance-je à l'attention des trois mercenaires, notamment d'Atlas qui n’a encore rien dit.
– Vous pouvez rester, lance Atlas, on ne parlera pas. On a plus peur de notre patron que de vous, vous savez.
– Sauf que votre boss, il n’est pas là, et nous si, rétorque Faucon sur un ton sombre.
– Sauf que notre boss, comme vous dites, réplique le moissonneur, peut-être d'une très grande patience en matière de vengeance. Et nous, on ne prendra pas le risque d'attirer son courroux sur nous.
– On sait que vous travaillez pour Hydra, lance-je, on peut vous mettre en sécu...
Les trois hommes se mirent à rire en même temps, ce qui me coupe dans ma phrase. Ce fut le moissonneur qui reprit la parole le premier :
– Vous n'avez tellement aucune idée de ce qui vous attends.
– Pourquoi votre patron veut tuer Barnes ? Il travaillait pour Hydra
– Qui a dit qu'il voulait le tuer, hum ? Me nargue le moissonneur.
Et après ces mots énigmatiques, aucuns des trois hommes ne nous décroche un mot. Malgré nos menaces, aucuns des hommes ne voulurent nous dire ce qu’il ne savait ni sur leur patron, ni sur Barnes. Afin de les faire parler, on tente même de négocier que ce soit leur sécurité ou leur sortie, cependant rien n'y fit. Ils restent muets comme une tombe et nous furent contraint d'appeler le SHIELD en espérant qu'ils aient de meilleurs résultats que nous. En voyant Fury embarquer les mercenaires, je vois également nos chances de retrouver mon ami s'envoler en fumée. Si cette piste se termine par un échec, je peux néanmoins me réjouir en me disant que nous avions arrêtés de potentielles menaces pour Barnes. Même si l'instigateur de ce complot reste toujours en liberté. Je peux toutefois espérer que le SHIELD soit meilleur que nous en matière d'interrogatoire. Tout du moins, je sais qu'ils peuvent se montrer plus... convaincant.
Le retour jusqu'à la base des vengeurs se fit dans un silence quasiment total. Malgré que Sam ait tenté de me remonter le moral avec quelques blagues, il ne pouvait y parvenir, car il se méprends sur la raison de mon mutisme. S'il pense que je suis abattu par la disparition de Barnes, il ne peut imaginer ce qui me torture l'esprit. Le meurtre de Howard me hante, et je sais que je ne pourrais pas le cacher à Tony. Il faut que je lui parle, mais je n'en ai pas la force ce soir. Je demande donc à J.A.R.V.I.S de prévenir son maître que je dormirais au Manoir ce soir. Je ne le rejoindrais que le lendemain dans l'après-midi afin de me laisser le temps de digérer un peu cette information, ainsi que de trouver la meilleure formulation possible pour lui annoncer ma découverte. Une nouvelle, qui je le sais, bouleversera mon amant à tout jamais.
Une fois cela fait, je me rends jusqu'à ma chambre avant de m'affaler sur mon lit. Je sens des larmes me monter aux yeux, et je ne peux m'empêcher de me demander : « Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour mériter ça ? ». J'ai toujours essayé d'être droit et honnête. De défendre le faible et l'opprimé, d'être ouvert et à l'écoute. Même si j'ai conscience de ne pas être parfait, est-ce que je mérite pour autant une telle punition divine ? Pourquoi faut-il que l'homme, que je considère comme mon frère, ait assassiné les parents de l'homme que j'aime ? Un homme, qui en plus d'être particulièrement rancunier, n’a jamais fait le deuil de ses parents ? Un homme ne sera jamais capable de pardonner un tel crime. Bon sang, n’est-ce pas suffisant que Barnes ait subit un lavage de cerveau pour devenir le bras armé de Hydra ? Qu'il, non seulement ne me reconnaisse pas, mais qui en plus essaye de me tuer ? Non ? Faut-il vraiment qu'il ait tué les parents de Tony ? Et comme si cela ne suffisait pas, il faut, en plus, que j'ai connu et apprécié Howard. Que je lui doive, en partie, ma condition actuelle. Mais qu'en plus de ça, c’est un véritable ami sur lequel j'ai pu compter en temps de guerre. Un ami qui a bravé des interdits pour m'aider, à une époque où, cela aurait pu lui coûter très cher. Un homme, qui a ensuite voué sa vie entière à me chercher, et à protéger ceux que j'avais aimé et chéri à cette époque. Même si cela a fait souffrir sa famille. Et pire que tout, est-il indispensable que je tombe sous le charme de son fils après avoir été congelé soixante-dix ans ? Le monde peut-il seulement être plus cruel que cela ? Cette nuit-là, et pour la première fois depuis longtemps, le sommeil ne vient me quérir qu'une fois que mes sanglots cessèrent.
C'est avec un léger mal de tête, mais avec un puissant sentiment de mal être, que j'ouvre les yeux le lendemain matin. Contrairement à d'habitude, il me fallut un long moment avant de trouver le courage de me lever. Toutefois, je trouve la force de me rendre jusqu'à ma salle de bain, afin de me doucher, et de me vêtir. Je me traîne ensuite jusqu'à la cuisine où je trouve Wanda, Vision ainsi que Sam. Je me force à sourire, puis à les saluer, avec un semblant d'énergie et d'entrain. Néanmoins, je n’ai pas la force de maintenir cette illusion plus longtemps et je prétexte être en retard à mon rendez-vous avec Stark pour m'éclipser rapidement. Je ne pris pas la peine de déjeuner ayant l'estomac trop noué pour pouvoir avaler quoique ce soit. Je me résigne à retrouver Tony chez lui à Miami, où il devait probablement m'attendre. Je pris cependant tout mon temps pour rouler jusqu'à la demeure de mon amant, les routes aux alentours de New York étant enneigées, cela me donnera une excuse pour mon retard. C'est à reculons que je me gare dans l'immense cours de mon amant, après de longues heures de voyage. Il doit probablement m'attendre, puisqu'il sorti de chez lui, alors que je n’ai pas encore coupé le contact. Il me fit signe de ne pas bouger, tandis qu'il monte dans la voiture à mes côtés.
– Tu en a mis du temps, me dit-il l'air visiblement contrarié.
– Pardon, la route était enneigée près de New York, alors j'ai perdu du temps, mentis-je même s'il y a un fond de vérité.
– Bien, dépêche-toi, on n'a pas que ça à faire, ronchonne-t-il.
– On va où ? Demande-je surpris par son attitude. Je ne me souviens pas qu'on avait rendez-vous quelque part, aujourd'hui ?
– Je te guiderais, me dit-il froidement, non sans m'avoir au préalable jeté un regard noir.
– Bien, me contente-je de répondre.
Nous devons être attendu à un endroit important, puisque mon amant s’est paré de l'un de ses plus beaux costumes à la couleur du Jais, et tient un immense bouquet de fleur. Des roses d'une couleur rose poudrée ainsi que, ce qui me semble être des primevères aux couleurs vives. Je demande à Tony pour qui sont destinées ces fleurs, puisque ce bouquet est assez atypique.
– J'allais te dire que tu aurais pu faire l'effort de t'habiller correctement, dit-il sur un ton glacial, mais je vois que tu n’as aucune idée de l'endroit où on se rend. Et pour te répondre, ces fleurs sont destinées à une femme qui aime l'époque victorienne, et ce bouquet est constituée des roses Reines Victoria, ainsi que des primevères, deux types de fleurs qui étaient les préférées de ladite Reine Victoria.
Je me contente d'acquiescer, sans trouver le courage de rajouter quoique ce soit. Visiblement cette sortie est importante pour Tony, alors même si être dans la voiture tous les deux semblent être le bon moment pour lui parler. Je ne parviens pas à le faire. Je ne veux pas gâcher sa journée ou son rendez-vous, d'autant plus si celui-ci est aussi important que cela pour lui. Peut-être allons-nous voir Pepper ? Toutefois, il ne me semble pas que la jeune femme soit passionnée par l'époque victorienne. Malgré tout, je ne connais pas du tout la personnalité de Pepper, ni ses hobbies ou ses goûts. Elle pourrait très bien être passionnée de l'époque victorienne comme aimer les films de Kung-fu sans que je le sache.
Après de nombreuses heures de route, nous sommes quasiment de retour à New York. Légèrement agacé, je fis remarquer à mon amant :
– Tu aurais pu me dire qu'on avait rendez-vous à New York, on se serait directement rejoins là-bas.
– Je pensais que tu te souvenais de ce qu'on avait de prévu, et que tu préférais venir me chercher, dit-il l'air toujours aussi indifférent.
– Si j'avais su, je serais venu avec le QuinJet, ça aurait été plus rapide.
– Sans doute, il commence déjà à se faire tard, et en plus il neige, grogne-t-il. On ferait mieux de se dépêcher.
Et c'est de mauvaise grâce que Tony fini par me donner les dernières indications avant que je puisse me garer. Nous nous trouvons à Southampton, près de New York, en face d'une immense église. L'ingénieur sortit de la voiture avec le bouquet à la main, et il se dirige vers le cimetière. Je soupire, constatant à quel point, je suis stupide. J’étais si obnubilé par ce que j’ai découvert sur la mort de ses parents, que j'en avais oublié l'élément le plus important : la date de leur décès. C'est un furtif coup d’œil à ma montre qui me confirme que nous étions bien le seize décembre deux mille dix-sept. Je suivis donc le milliardaire jusqu'à la tombe de ses parents, qui sont très bien entretenues. Le mécanicien enlève la neige qui les recouvre avant de déposer le bouquet de fleur dans un vase prévu à cet effet. Il se redresse ensuite, fixant les tombes d'un air meurtri.
– Les fleurs ne tiendront pas avec un froid pareil, mais je sais que ma mère les adorait.
– Tony...Je suis navré d'avoir oublié...
– Un problème avec Barnes ? Me coupe-t-il. Je ne t'ai pas demandé comment ça s'est passé, mais vue ta tête, je devine que cela ne s'est pas déroulé comme prévu, n'est-ce pas ? Me questionne-t-il sans quitter les pierres tombales du regard.
– À ce propos, Tony...Il faut que je te parle de quelque chose d'important...
– Quoi donc ? Dit-il l'air surpris.
Je pris une profonde inspiration avant de me lancer. Je sais que je ne pourrais pas lui cacher une telle information plus longtemps. J’ignore si lui dire aujourd'hui, est ou non, une bonne idée. Cependant, je ne pourrais pas le soutenir et l'épauler en ce jour, si je dois lui mentir. Il me semble plus juste de lui dire la vérité, même si elle sera dur à entendre. Même si cela risque de le briser à jamais... Lui cacher serait immoral...
A suivre
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Bonjour, bonsoir,
J'espère que ce chapitre vous aura plu. Si tel est le cas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire.
A votre avis, Captain va-t-il réussir à avouer le crime de Barnes à Tony? Et si oui, comment va réagir Stark?
PS: Ce chapitre fait l'objet d'une correction
Sur ce bonne soirée et bonne lecture !