Convalescence

Chapitre 3 : Quand ça tourne mal

3785 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/03/2023 20:18

Comme un bloc, nous nous dirigeât vers la porte d'entrée, le crâne sur mon épaule et attentive au moindre changement interne. J’avais eu un avant goût de la puissance du fantôme, maintenant je me méfiait et j'essayais de suivre le conseil de George en visualisant la métaphore du fanal ouvert à son maximum. Je ne savais pas si c’était une bonne manière de me protéger, mais, t’en qu’à m'aventurer dans ce cauchemar, aussi bien tenter le tout pour le tout. 


À la surprise générale, nous nous retrouvâme dans un grand vestibule engloutis par la noirceur, mais on pouvait deviner que c’était un endroit normalement assez chaleureux. ici vivait visiblement un homme seul, il y avait de la vaisselle dans l’évier de la cuisine et des pantoufles sous le fauteuil à bascule, près de l'âtre dans le salon. Le premier étage était tout en simplicité, un vestibule qui donnait sur deux portes de chaque côté, l’une était composée de la cuisine et la seconde, du salon. on tombait ensuite directement sur l’escalier qui créait un petit corridor qui menait à une salle à dîner simplement meublée. Lentement, dans un silence respectueux de chacun, nous avons fait un premier tour en notant les températures et impressions qui nous venaient. 


Aussi bien dire que ces premières minutes furent beaucoup plus calmes que notre arrivée sur la propriété. Quelque point froid dans le salon me firent frissonner, à moins que ce fut le souffle de Lockwood dans mon cou alors qu’il me suivait à la trace avec une attention aussi décontractée que s’il prenait le thé. Je comprenais qu’il s’inquiète, mais je détestais avoir quelqu’un qui suivait le moindre de mes pas. Au moins, avait-il eu le bon goût de se taire pour me laisser écouter. 


Dix minutes plus tard sans le moindre signe d’apparition, je laissai échapper un grognement de frustration avant de m'adresser directement au crâne, choisissant d'ignorer le regard trop attentif de Lockwood.


–Alors? sent tu quelque chose? Tu crois que ce qui hante les lieux se tiendrait plutôt à l’extérieur? 


Seul le silence me répondit et je haussai les épaules avant de reprendre ma progression vers le deuxième étage, avant de me figer assez brusquement pour que Lockwood me percute légèrement en levant un sourcil interrogateur. Quelque chose clochait sans que j’arrive à mettre un doigt dessus. Pour faire bonne figure, je parcourut une dernière fois la pièce du regard avant de continuer ma progression vers le deuxième étage. Encore une fois, le tour fut assez concis, le second étage était composé d’un corridor ponctué de seulement deux portes. Une chambre toute simple pour la première et une salle de bain que je parcourut brièvement avant d’en sortir. La salle de bain était définitivement plus froide que le reste, mais sans plus. Après avoir tout noté, Lockwood m’aida à assembler des chaînes un cercle de fer. 


Après avoir superposé les deux bout de chaîne comme un serpent se mordant la queue, je continua mon chemin vers le second escalier, celui, beaucoup plus étroit, presque vertical, qui menait au grenier. J’allais m’y engager lorsque je me rendis compte que Lockwood ne me suivait plus. Avec un froncement de sourcils, je me retournais avant d'entamer mon ascension pour le voir sortir une seconde chaîne pour doubler le cercle. 


–Tu crois vraiment que ce soit nécessaire? 


–on est jamais trop prudent, Luce, attend une minute, j’ai presque fini. 


Mais j’avais déjà levé les yeux aux ciel et agrippé la rampe de l’escalier pour monter. Comme si on avait ouvert un poste de radio mal réglé, j’ai commencé à entendre des sons, des murmures, un bruit d’eau qui coule. 


–Tu as entendu?


Ma question rhétorique reçut comme seule réponse un ronchonnement. Avec concentration, je parcourut encore quelque marche et, au moment où j’allais pousser l’étroite porte du grenier, j'entendis un vacarme effroyable venant du premier étage. Le temps que je me retourne et entreprend la descente en sens inverse, Lockwood c’était déjà précipité en bas où des sons de râlement agacé m’apprit que ce devait être kipps ou George qui venait d’accrocher quelque chose, alors je revint sur mes pas, passa à côté du cercle de fer presque fini d’être doublé et passa devant la salle de bain en me frottant l’oreille avec agacement. Un son désagréablement fort m'emplissait les oreilles, couvrant les bruits que faisaient les garçons en bas. 


Une pression à l’arrière de ma tête m’apprit que le crâne essayait sans doute de communiquer, sa voix se perdait au travers le bruit de fond qui s'emplissait les oreilles, ne laissant que quelque bride de paroles fugaces que j’avais du mal à analyser. Sentant que j’approchais peut-être de quelque chose, je repris là où je m’étais arrêté et montais les marches. Les murmures et les bruissements reprirent aussitôt que j’eu posé le pied sur les escaliers et ne cessèrent de croître jusqu’à ce que je laisse plané ma main au dessus de la poignée de porte menant au grenier, puis, ce fut comme si quelqu’un avait simplement coupé le son, ne laissant que le crâne qui me brayait maintenant dans les oreilles. 



Petite imbécile! Ferme la porte! Ferme ton esprit! Va chercher n’importe qui, même cet imbécile de petit prétentieux de Lockwood! COURS!


Le temps que je parvienne à comprendre ces paroles, le temps sembla se figer alors que plusieurs petits détails me sautèrent aux yeux. 


D’abord, une autre voix se superposait par dessus celle du crâne, plus douce, plus calme et, surtout, plus agréable. Je devais ouvrir cette porte. 


Fermé son esprit, qu’il avait dit. 


J’eu soudainement très froid. Je savais que ce qui se cachait ici était dans ce grenier, peut-être la source s’y trouvait-elle également… J’avais tellement envie de savoir à quoi elle ressemblait, ce qu’elle avait à me dire… La voix continuait à m'inciter à ouvrir la porte. Elle désirait ardemment que je le fasse. JE désirais ardemment le faire. Elle ne voulait plus être seule, elle voulait seulement discuter après tant d'années isolé. Ici, j'étais si seule, personne ne me comprendrais jamais. Personne ne comprendrait jamais mon pouvoir et, même entouré des autres, je serais toujours isolé et muette. 


Ferme ton esprit. 


Ma tête pencha vers l’avant, mes épaules se voutèrent. Des larmes coulaient sur mes joues sans que je puisse les cacher. Après tout, peu importait de les retenir, elles ne dérangeaient pas Rosemary, elle ne gênait que les garçons qui se trouvaient en bas et qui m'avaient abandonné à mon triste sort. Ma tête percuta le bois de la porte en douceur alors que mes genoux cédèrent sous moi et que ma main se tendait vers la poignée. 


Quelque chose s'agita sur ma main. Une toile d'araignée. 


–LUCY!


Le son me fit sursauter. Sous mes yeux, je remarqua que le bois sur lequel j’étais appuyé était entièrement recouvert de toile d'araignée. Avec beaucoup de difficulté, j’essayais de repousser le murmure insistant, mais c’était comme refusé une couverture chaude et confortable pour se noyer dans l’eau glacée. Avec une lenteur exaspérante, j'essayais de focaliser mon esprit et toute mon énergie sur la voix railleuse et vaguement paniquée du crâne qui continuait à m'insulter copieusement. Plus loin, les voix assemblées des trois garçons qui hurlaient mon nom en me cherchant sans doute, continuaient à résonner. Doucement, presque douloureusement, je leva la main vers le collier que Lockwood m'avait offert, celui en argent qui ne quittait plus mon cou depuis un bon moment. j’obligea mes doigts gelés à s'enrouler autour et repoussais tout le reste jusqu’à ne pratiquement plus entendre la voix entêtante. Un mur, je devais m'entourer d’un mur mental pour ne plus ressentir ce que le visiteur voulait. Ma respiration laborieuse laissait dans l’air, des velutes de froid. J’entendais toujours les murmures entêtants, mais ils semblaient avoir perdu de leur charme hypnotique.


–Ça va, ça va, arrête de m'insulter, j’ai repris le contrôle.


Le crâne se tu un bref instant.


Tu as réussi à le repousser?


Le souffle court, les membres lourds et maladroits, je me retournais pour m'asseoir sur la dernière marche de l’escalier. Mon instinct me disait de courir et de sauter dans le cercle, que ce n’était que son premier essai pour me contrôler et qu’elle comprendrait bientôt que je lui avait échappé. Mais j'étais trop vidée pour bouger et un mal de tête effroyable m'engourdissaient toujours et ce qui se trouvait dans le grenier ne semblait pas vouloir venir me rejoindre au travers le mur, elle voulait que JE vienne à elle. Peut-être ne le pouvait-elle pas. Pour repousser la paralysie spectrale et la peur rampante qui m’empêchait de bouger et de me remettre, je me focalisai sur la  surprise dans la voix du crâne. Soit ce qui me convoitait était plus fort que ce que je me disais au départ, soit il ne m'avait tout simplement pas crû capable de me protéger une fois le verrouillage fantôme enclenché. 

Avec mes doigts glacé et maladroit, je tirais un carré de chocolat de son emballage pour le laisser fondre dans ma bouche, espérant reprendre un peu de force avant la prochaine attaque, psychique ou physique. 


–Je crois bien que oui. 


Lorsque je pu me lever sans m'étaler dans les marches je me tira vers le haut en m’aidant de la rampe pour m'éloigner de la porte maudite. Une fois arrivé en bas de l’escalier, à côté de la porte de la salle de bain, je me trainait dans le cercle de fer et pris le temps de respirer pour ne pas que ma voix se brise lorsque j’appelais les gaŗçons. Après quelques secondes où j’entendis le mot passé à divers endroit de la maison, ils débarquèrent dans un état proche de la panique. 


Affichant un air calme que je me félicite d’avoir composé, nous sortîmes nos thermos chauds pour boire quelque gorger de réconfort sous forme de thé. 


–Alors, Luce, qu’es qui c'est passé? Je t'es quitté des yeux deux minutes, tout au plus et tu avais disparu. 


Le regard qu’il lança en direction de George m'a appris assez explicitement que ce devait être lui qui avait fait le boucan qui avait attiré Lockwood et kipps en vitesse. De mon côté, je pris encore une gorgée de thé en pesant mes mots. Si mes paroles les alarmaient, ils me chasseraient aussi sec de la maison hantée alors que j’étais si près de quelque chose. 


–Le fantôme m'a à nouveau verrouillée.


Je levais aussitôt la main pour les faire taire.


–Je vais parfaitement bien, je crois que j’ai compris comment la repousser. Enfin bref, elle n’a pas réussi à m'amener là où elle le voulait et j’ai potentiellement trouvé quelque chose, mais pour être sûr, je dois toucher quelque chose et j’ai décidé de vous attendre pour assurer la sécurité au cas où. 


La vérité, c’était que j’avais eu besoin d’une pause pour me remettre du verrouillage fantôme avant de tenter de toucher la poignée du grenier, mais la perspective de les avoirs pour m'appuyer en cas de problème était rassurante, sans compter que j’avais l’aire beaucoup plus raisonnable sous cette angle. d’autant plus que je sentais encore le poids de la solitude et du rejet qu’avait fait peser sur moi le fantôme. à ce titre, il était encore plus réconfortant de les savoir à mes côtés, peut-être que cela m’aiderais à garder pied si elle retentait le coup. 


Dans le silence qui s’ensuivit, je les laissaient me jauger à la dérobée en faisant semblant que j’allais bien et que je ne remarquais pas les regards qu’ils s'échangent entre eux. 


-C’est bon, Luce, tu nous dira comment tu as réussi à t’en libérer plus tard, l’important c'est que tu aille bien. qu’es que tu voulais toucher?


–La poignée de porte du grenier, j’ai l’intuition qu’elle pourrait nous apprendre quelque chose. 


Personne ne me demanda pourquoi je voulais toucher la poignée du grenier. Nous avions tous plus ou moins fini par faire confiance à nos talents et ce n’était pas quelque chose qui pouvait se traduire en mot. 


Sans prendre le temps de réfléchir aux implications et à ma propre peur qui me tordait l’estomac, je me hissais sur mes pieds, satisfaite de voir que j’avais cessé de trembler et que le thé m'avait réchauffé autant les mains que le corps en entier. Comme les fois précédentes, l’ascension fut bruyante et désagréable, mais je repoussais toutes ces impressions pour me planté devant la porte. 


Un coup d'œil vers l’arrière m'apprit que les escaliers posait un certain problème, elles empêchaient les trois garçons de se rapprocher pour intervenir, il n’y avait de l’espace que pour une personne de front. Lockwood se positionna juste derrière moi, assez éloigné pour ne pas risquer de m'empaler accidentellement sur sa rapière. Kipps se trouvait derrière lui avec une poignée de bombe de sels et George se trouvait au bas des escaliers avec son thermomètre d’une main et sa rapière de l’autre. 


À mon tour de jouer, maintenant. Ma main se referma fermement sur la poignée de porte du grenier et le monde s’écroula autour de moi. j’entendis d’abord de l’eau couler, assourdissante et désagréable à mes oreilles. j’avais peur. Une peur glaçante et paralysante. Mes pieds glissaient sur une surface carrelée couverte d’eau, m’empêchant de prendre pied alors qu’une épaisse corde était enroulée autour de mon cou, m’empêchant grossièrement de respirer, mais sans empêcher entièrement l’aire de passé. Derrière le bruit de l’eau, il n’y avait que mon souffle rauque,difficile et paniqué. 


La corde était reliée à une sorte de poteau situé en hauteur et le nœud était un nœud coulant. Si je tombais, j'étais morte. Le simple fait de gigoter resserait fatalement le nœud autour de ma gorge. Je sentis quelque chose agripper la corde et la détacher avant d’être traîné t’en bien que ma vers la baignoire remplis d’eau. La peur était indescriptible et paralysante, l'aire me manquait avant même que ma tête percute la surface de l’eau.


Des mains sur moi me faisaient paniquer. Je criait et c’était ma propre voix, pas celle de quelqu’un d’autre. Je me sentis trainé vers le bas, durement, fermement, mais je n’étais pas aussi sans défense que l’autre femme et je me défendis d’un coup de pied avant de tomber dans le sens inverse, de percuté les marches de l’escalier assé rudement pour me couper le souffle. Le temps que je reprenne contact avec la réalité, que les cris familiers me parviennent, j’avais déjà commencé à pousser le battant de bois vers l’intérieur. Il m'avait pourtant semblé qu’elle était verrouillée, un peu plus tôt…


Des mains que je défini comme celle de Kipps allaient se refermer sur ma taille, mais ratèrent leur cible de peu alors que je basculais sur le sol poussiéreux du grenier. Un sol couvert de toile d’araignée glacé. Le rire rauque de l’homme qui avait trainer la femme dans la baignoir retentis. Je compris soudainement la méprise. Le visiteur n’était pas rosemary hanaway… Mais son meurtrier. 


À partir de cette constatation, il y eu un flou étrange autour de moi. Le bruissement caractéristique d’une lourde corde rêche que je ne vit que lorsqu’elle me percuta durement pour s’enrouler autour de mon cou en me coupant le souffle. Aussitôt, je me mis à me débattre, essayant de repousser la panique alors qu’une tension invisible tirait la corde vers l’arrière, en direction de l’escalier. Un coin de mon esprit se réjouit d’avoir demandé de l’aide aux garçons avant de toucher la poignée. 


Puis je percutai un Kipps abasourdie qui déboula les escaliers, entraînant Lockwood dans sa chute. Entraîné par le cou par la tension invisible qui tirait la corde le long des escaliers, je percutai douloureusement chacune d’entre elles trop vite pour que je prenne vraiment conscience de la douleur. À toute vitesse, j'aperçut brièvement les trois garçons emmêler au bas des escaliers avant d’être traîné par le cou vers la droite. 


Mon sang se figea dans mes veines. Sans même apercevoir la direction prise, je savais où le visiteur m'entrainait. Les mains autour de la corde pour essayer de soulager la tension qui m’étranglait inexorablement, je n’avais même plus assez de souffle pour crier. Au contraire, à travers la peur qui me paralysait, je pris la seule décision possible vue les circonstances. 


Je cessais de me débattre et de tenter de hurler pour rassembler dans mes poumons le peu d'air que j’arrivais à faire passer dans ma gorge dans l’attente terrible de ce qui allait arriver.


En effet, je n’eu pas à attendre longtemps avant que mon dos percute durement l'email froid de la baignoire. Douloureusement, je fut hissé par le cou avant de basculer dans la baignoir et il me fallut tout mon contrôle pour ne pas hurlé et perdre le peu d’air qu’il me restait alors que l’eau glacé me submerge entièrement, m'emprisonnent dans un silence obsédant. J’avais espéré que l’eau repousse l’entité, mais l’eau devait être là depuis un moment et seule l’eau courante les repousse efficacement. 


Je m'obligea à rester immobile malgré la panique. Des bruits et des tremblements me prouvaient que mes amis essayaient de me sortir de là, la seule chose que j’avais à faire, c’était de ne pas me noyer. Plus facile à dire qu’à faire et, bientôt, je sentis la panique me gagner en même temps que l’air me manquait. Au travers le flou de l’eau et de ma vision trouble, j’aperçut le visage de George qui plongea les mains dans l’eau pour essayer de me tirer, mais la corde à noeud coulant semblait bloqué dans le fond de la baignoir par une force invisible et il ne fit que resserrer l’emprise de la corde sur ma gorge. Il dû venir à la même conclusion puisque les bras me lâchèrent. J’eu soudainement plus aucune maîtrise de mes mouvements, je ne savais pas depuis combien de temps j’étais sous l’eau, mais j’avais atteint ma limite. 


Un voile s'abattit sur la baignoire, plus lourd que l’eau,  m'emprisonnant jusqu’à me rendre claustrophobe. comme le voile qui pesait maintenant sur moi dans la baignoire, mon esprit semblait aussi se voiler, s’obscurcir. Je ne voyais plus rien et mes membres gourds et frigorifiés ne m'obéissaient plus même si j'essayais de les forcer en une ultime tentative pour me débattre. 


J’avais abandonné. même le crâne c’était tu, sans doute était-il tombé quelque part dans les escaliers. Quelque par au travers la brume, je sentis des mains sur moi, sous mes bras, m’agrippé et me tirer vers le haut au travers le voile sombre qui recouvrait la baignoire jusqu’à ce que je puisse enfin sentir l’air sur mon visage, mais je ne pouvais toujours pas faire entrer la moindre goulé d’air dans mes poumons puisque toute les tentatives pour me sortir de ce mauvais pas avait fini par resserré le noeud coulant jusqu’à m'étrangler. Tiré violemment vers l’arrière, je tomba mollement sur sol dur et d’autres mains tirèrent le nœud pour me le retirer. 


J'ai enfin pu prendre plusieurs grandes bouffées d’air, à quatre pattes, les cheveux coller sur le visage alors que je toussais et crachait de l’eau au mauvais goût de croupis. j’avais des vertiges et une envie de vomir, mais, au moins, je pouvais respirer. Enfin, m'étouffer entre deux bouffées d’oxygène. Lorsque mes oreilles cesserent de siller, j’entendis les voix affolées de Lockwood, George et de Kipps qui parlaient tous en même temps. Un filet d’argent avait été lancé sur la baignoire. 


Voilà donc pourquoi ils ont finalement réussi à me tirer hors de l’eau. Le visiteur devait m’y maintenir malgré les bombes de sel et les coups de rapière, mais comme la baignoire en soit était la source, une fois recouverte, la force conférée au visiteur c’était simplement dissipée. 


je partit d’un rire rauque et douloureux aux notes vaguement hystérique, repoussais les cheveux qui me collait au visage et leva un regard vaseux vers lockwood, qui c’était laissé tomber à mes côtés sur le carrelage, sa chemise blanche imbibé d’eau me laissais supposé que c’était lui qui m'avait tiré hors de l’eau.


–Lockwood…J’ai trouvé la source. 


Je lui fit un sourire à la Carlyle, puis ma vue se brouilla. 



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