Life is Strange: Between World (Arc Stormbreaker) SAISON 3

Chapitre 5 : Episode #05: Magenta

1698 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 06/12/2018 21:42

Life is Strange: Between World | Episode #05: Magenta

Le temps s’était un peu calmé. Personne sur la route n’osait parler, Kaleb et Chloé étaient chacun dans leurs pensées respectives. Seul Hooch qui dormait sur la banquette arrière faisait parfois du bruit en ouvrant ses grosses babines.

Arrivés chez eux, les deux amis restaient de leur côté. Ni l’un ni l’autre ne savait vraiment comment aborder tout ce qui s’était passé. Chloé, allongée dans le divan se releva et se rendit dans la cuisine où était Kaleb. Il était de dos, en train de préparer quelque chose. Elle l’enlaça par derrière et déposa sa joue contre lui :

- « Qu’est-ce que tu fais ? Il posa ses mains sur celles de Chloé.

- Je te préparais un chocolat chaud.

- C’est gentil. Après un court silence, elle reprit. Kaleb, regarde-moi s’il te plait.

- Ouais ? répondit-il en se retournant, ses yeux s’emplissaient de larmes.

- Tu t’en veux, pas vrai ?

- Comment je pourrais pas… C’est ma faute, j’aurais dû vous protéger.

- Tu l’as fait.

- Voilà le résultat !

- Ecoute-moi maintenant. Elle saisit le visage de Kaleb entre ses deux mains. Ni toi, ni moi ne sommes responsables d’accord !

- Non, c’est…

- Si ! C’est eux les fautifs, ce Boucher et ses hommes, ce sont eux qui ont pris Rachel, pas nous !

- Peut-être… mais si j’avais été plus vigilant alors…

- Alors quoi ?

- Je sais pas. Je sais pas quoi te dire. C’est la deuxième fois que je la perds, la deuxième fois que je n’ai pas pu la protéger comme il le fallait.

- Et tu veux te rattraper ?

- J’aimerais, mais c’est impossible.

- Kaleb, son regard était plein de détermination, tu as traversé deux univers parallèles pour rejoindre celui-ci pas vrai ? Alors il y a forcément un moyen pour la ramener !

- C’est trop dangereux, je ne peux plus perturber la ligne principale comme je l’ai fait auparavant.

- Je parle pas de ça. Là d’où tu viens, Rachel avait disparu, pas vrai ?

- Oui.

- Et ici, elle était toujours là. Ce qui veut dire qu’en manipulant correctement le temps, on pourrait la ramener. C’est logique non ? Kaleb on peut y arriver, ensemble on…

- Tu crois que j’y ai pas pensé ? Le jeune homme semblait s’énerver. Au moment même où j’ai compris que c’était Rachel dans tes bras, j’ai pensé à sauter mais je peux plus !

- Mais pourquoi ? Chloé éleva la voix à son tour

- La tempête !

- Quoi ?

- Ne me fais pas croire que tu l’as pas encore vue ! Des nuages noirs, des éclairs rouges, un vent cataclysmique ! Si je perturbe encore le temps, je signerai la fin du monde tel qu’on le connait ! Et pas seulement ici, dans tous les univers possibles et imaginables !

- Je comprends rien… Cette tempête, c’est ça le déluge dont tu nous as parlé quand tu es revenu ?

- Que veux-tu que ça soit d’autre ? Avec un peu de chance, on considérera cet ouragan comme le plus important depuis des siècles. Mais si j’ose à nouveau sauter et modifier le cours du temps, elle s’intensifiera et alors, tout le monde mourra. Je suis désolé Chloé, c’est sans espoir… Le temps a gagné.

- Kaleb, on ne peut pas abandonner, je suis certaine que…

- C’est terminé Chloé ! Rachel est morte ! On ne pourra plus la ramener ! On a perdu ! hurla Kaleb à travers la pièce. La jeune femme était pour la première fois de sa vie, réellement effrayée par Kaleb. Il faut que je sorte. »

Kaleb se rua sur la sortie et claqua la porte de toutes ses forces. Chloé restait tétanisée au milieu de la cuisine. Hooch vint à ses pieds pour la réconforter. Elle ouvrit les bras pour serra le molosse de toutes ses forces, des larmes coulaient sous ses yeux.

Ne sachant pas vraiment où aller, Kaleb décida de se rendre au club de boxe à l’autre bout de la ville. Il y était allé quelques temps avant de décrocher son travail à la police. Il avait là-bas énormément de vieux amis à qui il n’avait plus parlé depuis bien longtemps. « Ça me fera du bien » pensa-t-il. Sur place, il se sentait toujours aussi bien que par le passé, rien n’avait changé. Les vieux casiers sans porte, les murs défraichis, l’odeur de transpiration évidemment. Tous ses anciens copains étaient là, il ne leur fallut pas longtemps avant de remarquer le garçon. Tous l’accueillirent à leur façon en allant de leur petite phrase humoristique. « Arrêtez de me charrier ! » leur répondit Kaleb en riant. Clayton, son ancien associé était là lui aussi :

- Ca date Addams ! On est content de te revoir.

- Moi aussi. Ça fait du bien de revenir.

- J’ai vu que t’étais dans la police ! Ça grimpe dans l’échelle social dis donc !

- Je te jure que je m’en passerais bien parfois.

- Ouais j’ai vu, tous les meurtres de ce taré là. Comment ils l’ont appelé déjà ?

- Le Boucher.

- Ouais ! Je sais pas ce qu’ils ont à lui donner un nom comme ça, c’est comme lui offrir un instant de gloire.

- On pourrait éviter d’en parler Clay ?

- Ouais ! Désolé, tu dois déjà en bouffer toute la journée là-bas. Tu sais quoi, je vais te présenter les nouveaux ça te fera du bien.

- Ça marche. Au même moment, Bastien Misawa, un étudiant japonais interpella Kaleb.

- Hey ! Ca vous dit quelques échanges ? On m’a longtemps parlé de vous alors j’aimerais voir ce que ça donne en vrai !

- Je vois qu’on m’a mystifié. Dit Kaleb à Clayton en riant.

- On se souvient toujours des meilleurs mon pote ! Allez vas-y. Tes bandes et tes gants sont toujours à la même place. Les protège-dents sont dans le tiroir là-bas !

- C’est parti ! » Kaleb se prépara rapidement et monta sur le ring. Il passa le reste de la journée au club à combattre et à rire avec ses anciens camarades. Vers 19 heures, une fois douché, Kaleb se préparait à partir. Il salua l’ensemble des boxeurs et se dirigea vers la sortie quand une voix familière l’arrêta :

- « Et moi vous ne me dites pas au revoir inspecteur Addams ? C’était Jessica, la secrétaire du poste de police.

- Jess’ ? Qu’est-ce que tu fais là ? Je t’ai pas vue de la journée.

- C’est normal je suis dans le club féminin dans la salle d’à côté.

- Je savais pas que tu faisais de la boxe. Ca fait combien de temps ?

- Depuis quelques semaines seulement, je débute. Répondit-elle en souriant à pleine dent. Vous pourriez m’apprendre ce que vous savez si vous avez le temps.

- Il faudrait voir, il y a beaucoup de très bons boxeurs ici alors…

- Oui mais vous, je vous connais, c’est différent.

- Je vois. Je vais rentrer d’accord, on se voit demain au poste.

- Je vous raccompagne ! A deux, ils quittèrent la salle. Dehors, le froid restait intense, toutes les voitures du parking étaient gelées. Quel temps ! Jessica se colla à Kaleb. Ma voiture est là-bas. Elle montra l’endroit d’un petit geste de la main.

- Allons-y alors. »

Le vent portait le parfum de la secrétaire, un doux mélange de rose et de bonbon qui plaisait à Kaleb. Du coin de l’œil, il voyait ses cheveux blond ondulés flotter au vent. Devant son véhicule, elle dit :

- « Merci de m’avoir ramenée jusqu’ ici, c’est gentil.

- De rien.

- Vous êtes venus à pied ?

- Arrête de me tutoyer. Oui.

- Pardon. Il y eut un calme, elle reprit. Sans vouloir faire un mauvais jeu de mots, vous me… Pardon, tu me sembles plus froid que tout à l’heure. Quelque chose ne va pas ?

- C’est juste que, j’ai quelques soucis en ce moment.

- Tu veux en parler ?

- Non, ça va. C’est gentil. Clayton qui se rendait lui aussi à son véhicule salua son ami de loin.

- A la prochaine l’ami !

- Salut Clay !

- La jeune femme ignora l’autre homme. Si tu as un problème, je peux prendre de mon temps. Dit-elle en rapprochant son visage de celui de Kaleb qui le remarqua. Il restait immobile.

- Merci mais j’ai pas pour habitude de me plaindre.

- Ca ne me dérangerait pas, je pourrais t’écouter pendant des heure tu sais. Elle s’approchait de plus en plus chaque seconde. Sur le point de céder, Kaleb fit un pas en arrière.

- Stop !

- Quoi ?

- Je suis désolé, il faut que j’y aille. On se verra demain.

- Attends, Kaleb ! Elle tendit la main vers lui et l’instant d’après, Clayton passa à nouveau.

- A la prochaine l’ami !

- Ouais… Salut Clay. Qu’est-ce qui vient de se passer ?

- Je le savais, tu es comme moi. Tu en es un toi aussi, pas vrai ?

- Jess’ ? Tu es…

- Oui, une Timebreaker."

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