Le Cercle de la Louve

Chapitre 5

3319 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/12/2022 18:26

En engageant la grande fourgonnette blanche dans l’allée circulaire en gravier devant le ranch, Scott Summers fut surpris de voir Jean Grey qui l’attendait près de l’entrée. Pendant qu’il se garait, la jeune rousse vint à sa rencontre en souriant.

-Coucou, mon ange.

-Où est Sam ? demanda Scott en descendant du véhicule. Il m’avait dit qu’il viendrait me donner un coup de main pour tout décharger.

-Je lui ai confié une autre mission, lui répondit Jean avant de poser un baiser aux lèvres de son fiancé. C’est moi qui vais te prêter main forte.

Scott la prit contre lui et ensemble, ils partagèrent un autre baiser plus long que le premier.

-Ça aurait pas quelque chose à voir avec ce qu’il s’est passé cette nuit, j’imagine…?

-Si, répondit Jean. Allez, viens. Je vais t’aider à transporter tout ça dans la cuisine. Après, on pourra discuter. Je t’expliquerai ce qu’il se passe.

-Je te préviens, j’ai l’arrière de la camionnette entièrement remplie de courses et de matériels, l’avertit-il.

-Tout un chargement que je peux déplacer d’un claquement de doigts, répliqua joyeusement la mutante.

Effectivement, l’aide de Jean rendit le déchargement de la fourgonnette beaucoup plus pratique. La mutante usa de ses pouvoirs de télékinésie pour faire léviter toutes les boîtes et, en un peu moins de dix minutes, tout fut rangé dans le garde-manger, la buanderie et le congélateur. Une fois leur tâche accomplie, le jeune couple alla s’asseoir dans la cuisine pour se prendre un petit café. Jean effectua discrètement un rapide scan télépathique afin de s’assurer que personne d’autre n’était présent puis rapporta sa discussion qu’elle avait eu avec Hank et Moira le matin-même.

Scott sembla inquiet mais pas surpris.

-Pour les jeunes, c’est vrai que c’est une période difficile, soupira-t-il. La plupart ne peuvent pas rentrer chez eux pour les fêtes. Sans compter ceux qui n’ont nulle part où aller, surtout si leurs familles les ont reniés. C’est dur… ils doivent se sentir comme des parias à cette époque de l’année…

-Illy compare le domaine annexe comme « l’île des rebuts et des inadaptés », lui dit Jean.

Scott émit un petit rire :

-Ouais, bah… elle n’a pas forcément tort.

-J’ai promis à Hank que j’irais parler à Dani ; je veux m’assurer qu’elle va bien, dit Jean. Mais, franchement, Scott, j’aimerais vraiment trouver une solution…

-Justement, je vois pas ce qu’on pourrait faire de plus. C’est vrai, personne ne quitte la ville cette année. Tout le monde reste ici, même Hank. On va organiser le repas du réveillon ici puis Charles va faire venir tout le monde au manoir le jour de Noël. On vient tout juste d’arriver, Jean. Alors, oui, les élèves nous apprécient mais ça n’empêche que pour eux, on est encore des étrangers. Tout le monde va finir par s’attacher mais ça prend du temps ces choses-là. C’est pas en l’espace d’un instant que tu peux t’attendre à avoir forgé une espèce d’identité familiale.

Jean fronça les sourcils, visiblement en pleine réflexion.

-Qu’est-ce qu’il y a ? lui demanda Scott.

-Scott… tu viens de me donner une super idée !

Jean mit un doigt contre sa tempe, signalant à son compagnon qu’elle envoyait un message télépathique. Au bout de quelques secondes, elle rouvrit les yeux et afficha un sourire.

-Ok. J’ai besoin que tu disparaisses pendant au moins dix minutes, dit-elle avant de jeter un coup d’œil à l’horloge murale. On a tout juste une bonne heure devant nous avant de commencer à préparer le repas de ce midi. Il faut que j’aille trouver Dani, je dois lui parler. Je suis désolée, Scott. Mais je pense qu’on va devoir reporter notre séance de fabrication d’un bébé à ce soir.

Malgré toute sa bonne volonté, le mutant ne parvint pas à cacher sa déception.

-Bon…, soupira-t-il. C’est l’inconvénient du métier, c’est pas comme si on n’avait pas su à quoi on s’engageait avant de signer.

-On se rattrapera, lui assura Jean. Je te le promets. C’est juste que je veux pas lâcher ces jeunes d’une semelle. Mais dès qu’on aura du temps libre, je jure de déchirer tous tes vêtements !

Elle lui offrit un sourire qui se voulut explicitement convoiteux.

Scott, quant à lui, ne put se retenir de sourire béatement d'un air ravi.

-Ah… très bien. Aucun problème, alors.

Jean donna une petite tape enjouée à son amoureux tandis que ce dernier se leva de table.

-Allez, du vent, le taquina-t-elle. J’ai du vrai boulot qui m’attend.

-Bien, madame.

Le sourire de Scott ne s’était pas évanoui d’un millimètre.

Peu de temps après, Rahne Sinclair fit son entrée dans la cuisine, en réponse à l’appel télépathique de Jean.

-Salut Jean, lui dit la jeune élève. Besoin d’une autre session secrète de la Ligue des Rouquines ?

-Oui, en effet, acquiesça Jean avec un sourire. Et cette fois, ma chère louve de thérapie, j’ai besoin que tu me rendes un énorme service.

 

* * *

 

Plus tard dans la matinée, Jean alla rejoindre Dani là où elle espérait la trouver : aux écuries. La jeune Cheyenne venait à l’instant de faire sortir les chevaux et s'occupait de remplir les mangeoires.

-Coucou, la salua Jean. Besoin d’un coup de main ?

Dani leva la tête.

-Bonjour, Jean. Non, c’est gentil. J’ai presque fini.

-Tu ne montes pas aujourd’hui ?

Dani secoua négativement la tête :

-Non. C’est vrai que ça fait maintenant quelques jours que je n’ai pas monté car d’habitude Amara nous accompagne, Rahne et moi, mais elle n’avait plus trop envie. J’aimerais bien savoir quoi faire ou quoi lui dire pour l’aider.

-On y travaille, Dani. Je te le promets. Mais en attendant, il faut que tu continues de lui proposer, fit Jean avant de marquer une pause. Je venais te voir pour savoir comment toi, tu allais.

-Je vais très bien, répondit-elle machinalement.

Puis, la jeune brune hésita quelques secondes.

-Non, ce n’est pas vrai…, reprit-elle en s’adressant pratiquement à elle-même.

Elle adressa ensuite un regard morose à Jean.

-Si ça ne va pas, c’est grave ?

-Dani…bien sûr que non. Si tu ne vas pas bien, je suis là pour t’aider.

Dani reposa le ballot de paille qu’elle portait et s’appuya contre la clôture en bois. La jeune mutante poussa un profond soupir.

-Ça fait presque un an que mon père n’est plus là…, se confia-t-elle. Et… j’arrive pas à ressentir de différence. C’est comme si je n’arrivais pas du tout à aller de l’avant. J’ai l’impression que cette sensation partira jamais et… que je vais continuer à me réveiller en arrivant à penser à rien d’autre qu’à ce que je lui ai fait… et je crois que j’ai pas la force de vivre comme ça.

-Quand on a du chagrin, c’est différent pour chacun, Dani. C’est pareil pour la culpabilité. On doit tous l’affronter pour pouvoir continuer à avancer.

-Je sais, je sais. C’est juste que… ça fait tellement longtemps… j’arrive pas à aller mieux, j’suis à court d’idées.

-Dis-moi, est-ce que tu as des pensées suicidaires ?

Dani secoua négativement la tête.

-Jamais je n’abandonnerai Rahne de cette façon. Jamais. Mais… oh, bordel… j’ai mal, gémit-elle. Ça me fait tellement mal… je sais même pas comment décrire ce que ça fait…

-Tu sais, ça me rassure beaucoup ce que tu me dis, lui confia Jean. Tu souffres mais tu le reconnais, tu ne t’en caches pas. C’est très bon signe car ça montre que tu vas y arriver. On fera tout pour t’aider à aller mieux, Dani.

-J’ai vraiment envie d’y croire. J’veux dire, quand tu dis que je vais aller mieux.

Dani se tourna pour se pencher en avant contre la clôture. Mais la jeune Amérindienne n’était absolument pas détendue ; elle respirait doucement et profondément pour essayer de ne pas se laisser déborder par les émotions.

-Tu sais que j’ai essayé de mettre fin à mes jours, une fois ? confessa-t-elle au bout d’un certain temps. Ça devait faire deux ou trois jours que j’étais arrivée ici. J’ai voulu sauter du haut de l’ancienne grande horloge qui est à la lisière du campus. C’est Rahne qui m’en a empêchée.

Jean leva un sourcil :

-Ce n’est pas dans le registre de l’école.

-C’est normal. Je n’en ai jamais parlé à personne. À part Rahne, tu es la seule à être au courant.

-Qu’est-ce qui s’est passé ?

-Rien, en fait. Je me tenais sur le rebord ou la plate-forme, je ne sais pas comment ça s’appelle exactement, et je m’apprêtais à sauter. Puis, Rahne… elle m’avait suivie jusque là-haut. Elle qui a tellement le vertige, elle n’a pourtant pas hésité une seconde, raconta Dani en affichant un sourire, plongée dans ses souvenirs. Elle essayait de me convaincre de revenir à l’intérieur, que ce que je voulais faire n’en valait pas la peine… et à un moment, elle a arrêté de parler puis elle a dit « Ouah, c’est vachement haut, dis-donc. » Quand elle a dit ça, j’ai littéralement failli mourir de rire. Je crois que c’est à cet instant que je suis tombée amoureuse d’elle. Elle est tellement belle et courageuse. Elle m’a sauvée la vie, ce jour-là… et chaque jour depuis.

Jean parcourut les champs gelés du regard.

-Elle est dehors là ? demanda-t-elle.

-Oh, elle doit être quelque part en train de traquer des lapins. Mais elle n’aime pas aller très loin. Si tu veux, je peux même l’appeler en sifflant.

-Non, ça ne sera pas nécessaire, fit Jean en se permettant de sourire en cachette. Il ne fallait pas que Dani se doute de ce que Rahne était en train de préparer, ce matin.

Elle poursuivit :

-J’étais juste venue voir si tu allais bien et si je pouvais faire quelque chose.

-Merci, répondit la jeune brune, le ton laissant entendre de la gratitude sincère dans sa voix. Mais ça va. Je te jure que je n’ai pas l’intention de me faire du mal. Mais ça fait du bien de savoir que quelqu’un veille sur vous. Que quelqu’un tient à vous.

-Dani, tout le monde au domaine tient à toi. Tout le monde. Tu dois me croire.

-Je sais. J’en suis consciente, t’inquiète, répondit Dani.

Jean fixa pensivement la jeune élève durant plusieurs secondes. Dani prétendait ne pas courir de danger, mais même son scan télépathique au plus bas niveau donnait lieu à un résultat vraiment alarmant.

-Tu veux bien me faire une faveur ? lui demanda-t-elle.

-Bien sûr, quoi donc ?

-Si jamais tu te sens un jour de remonter en haut de ce clocher et que tu as l’impression de n’avoir personne à qui te confier…. Je veux que tu promettes de venir m’en parler.

Dani la fixa, une expression d’hésitation se lisant clairement sur son visage. Jean poursuivit :

-Je ne te promets pas de tout arranger. En revanche, tu peux compter sur moi pour t’écouter. Et si je le peux, je t’aiderai. Alors, tu veux bien faire ça pour moi, s’il te plaît ?

La jeune élève aspira une longue bouffée d’air saccadée avant de finalement hocher la tête.

-Ouais, c’est juré, dit-elle.

Soulagée, Jean soupira intérieurement. Convaincre Dani qu’elle pouvait compter sur son soutien était une étape de franchie qui menait à mi-chemin vers la victoire.

-Merci beaucoup, dit-elle d’un ton sincère.

La rousse porta ensuite son regard sur l’écurie.

-En fait, je crois même que je peux te prêter main forte tout de suite, si ça ne t’ennuie pas.

-Oh ? Pour faire quoi ?

Jean esquissa un petit geste de la main et, quelques secondes plus tard, tout le crottin répandu par terre s’éleva et flotta en passant par la porte ouverte puis au-dessus de l’étang gelé avant d’aller atterrir dans la forêt au loin.

-Et voilà, fit la rousse avec un sourire. Comme ça, t’es dispensée de corvée de crottin pour une journée entière.

-Ok, ça, c’était génial ! reconnut Dani en riant.

-Ça m’arrive, répondit Jean qui s’apprêta à rentrer au bâtiment. Sois à l’heure pour ce midi, d’accord ? Et n’hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit.

-Compte sur moi, lui jura Dani.

Durant les minutes qui suivirent, le sourire amusé n’avait toujours pas quitté le visage de la jeune brune qui reprit sa tâche de plutôt.

 

* * *

 

Kitty Pryde, toujours dans sa chambre, était assise sur son lit et tentait vainement de plonger dans son livre de chimie. La jeune femme appréciait sincèrement la valeur de la science pure mais, elle devait l’admettre, n’avait aucune compétence dans cette matière. Ce cours faisait indubitablement tâche sur son parcours scolaire d’ordinaire irréprochable. Elle poussa un soupir puis tourna distraitement les pages quand Illyana surgit dans sa chambre, ferma la porte derrière elle et s’y appuya comme pour la maintenir close. La jeune blonde arborait une expression incrédule.

-Alors ? lui demanda Kitty après que son amie soit restée sans bouger et sans prononcer un mot durant un bon moment. Me fais pas attendre ! Qu’est-ce que le professeur Xavier a dit ?

Illyana eut de la peine à avaler sa salive.

-Il a dit oui.

Poussant un cri de joie, Kitty bondit du lit et entraîna son amie dans une étreinte à lui briser les côtes.

-Je le savais ! Je le savais ! Je savais que tu pouvais y arriver !

Elle souleva Illyana dans les airs, un exploit plutôt impressionnant étant donné sa petite taille, pour la faire tournoyer avant de la poser à terre.

-Alors ? Raconte ! Qu’est-ce qu’il t’a dit ? Allez !

-Eh bah, euh…

-Oh, Illy… j’te jure qu’avec toi, je suis obligée de t'arracher les mots du fond de la gorge, grogna Kitty. Allez, parle ! Je veux des détails !

-Pardon. J’suis désolée, c’est que… je ne pensais qu’il serait d’accord, lui confia la jeune mutante. J’étais tellement certaine qu’il me sortirait un truc comme quoi je n’avais pas assez d’expérience sur le terrain ou pas le profil. Tu vois, quelque chose dans ce style-là. Mais je lui ai expliqué tout ce que j’t’ai dit et, en fait, il s’est montré très intéressé ! D’ailleurs, demain matin, il veut même qu’on aille à la rencontre d’un potentiel élève. Ça serait comme un essai pour la nouvelle « Équipe de Premier Contact ».

-Illy, mais c’est génial !

-Il exige juste un truc, l’avertit la Russe. Le professeur accepte de nous laisser notre chance si tu es dans mon équipe et si Jean vient avec nous. Alors il faut que je me dépêche de rentrer pour lui en parler. Si elle refuse, alors il faudra qu’un autre X-Men accepte de venir avec nous, c’est la seule condition.

-Oh, dans ce cas, ce serait bien qu’on aille voir Piotr sans tarder, s’exclama Kitty.

-Oh, Katya ! Non, non, non, non ! l’implora Illyana. Qui tu veux mais pas mon frère, s’il te plaît, s’il te plaît ! Il est hors de question que j’me plante devant lui pour ma première mission ! Hors de question !

-Oh, arrête, Illy. Tu ne vas pas te planter, tu vas assurer ! Cela étant, je peux comprendre que tu sois nerveuse, on parle quand même de ta première mission avec les X-Men. Alors tu t’occupes de Jean. Moi, je vais parler à Ororo pour voir si elle serait disponible demain matin pour une mission de terrain, au cas où Jean ne puisse pas venir.

Par enthousiasme, elle entraîna de nouveau Illyana dans ses bras.

-Oh, c’est vraiment super !

La blonde n’avait toujours pas bougé un muscle, les traits figés en une expression de stupéfaction.

-Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui va pas ? lui demanda Kitty.

Illyana adressa un sourire attristé à son amie :

-Dis, est-ce que c’est ça être une adulte responsable ?

Kitty éclata de rire.

-Oui. C’est exactement ça, déclara-t-elle. Illyana Rasputin, te voilà devenue une adulte responsable. Ton frère va être si fier de toi !

Illyana poussa un profond soupir. La jeune élève semblait en proie à un sentiment plus profond que celui de la simple joie.

-Jamais j’aurais imaginé que ça m’arriverait un jour, confia-t-elle d’une voix calme. Que je surmonterais tout ce qu’il m’est arrivé, tout ce que j’ai subi… que j’arrêterais d’être un monstre et de me sentir comme une estropiée… je n’arrive pas à croire que ça m’arrive vraiment.

Kitty la serra fortement dans ses bras.

-Moi, je n’en ai jamais douté, murmura-t-elle. Pas une seule seconde. Tu es bien trop forte et intelligente pour rester éternellement diabolique. Je savais que tu y arriverais ! Je suis tellement heureuse pour toi, Illy ! Tellement heureuse ! Je t’aime tellement…

Les deux amies s’étreignirent avec force pendant quelques instants, puis ce fut Kitty qui finit par s’écarter et tenir la jeune blonde à bout de bras.

-Bon, il faut vraiment pas que tu perdes de temps, lui dit-elle. Et moi non plus. On se retrouve ici demain matin à la première heure. Encore un dernier truc ! Est-ce que tu veux annoncer la nouvelle à Piotr ? Ou tu veux que je m’en charge ?

Illyana réfléchit quelques secondes.

-Je veux bien que tu lui dises, répondit-elle. Là, tout de suite, j’suis trop en stress. Mais dis-lui que demain, j’irai le voir direct après la mission !

-Je lui dirai. Oh, Illy, j’suis trop contente ! Ça pourrait bien être la meilleure chose qui nous soit jamais arrivée !

Illyana, qui se permit enfin de se laisser un peu aller au même sentiment de joie que ressentait son amie, afficha un sourire.

-Ouais. Moi aussi, je pense que ça va être génial.

La jeune russe baissa la tête pour contempler la tenue qu’elle portait et fit la grimace.

-Si ça t’ennuie pas, je te ramènerai tes vêtements d’institutrice demain.

-Bien sûr, pas de problème. Allez ! Go, go, go ! On a un futur à planifier !

Illyana sourit, invoqua un disque de téléportation et se retrouva au bâtiment annexe en un clin d’œil.

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