The Legends

Chapitre 54 : Chapitre 49 Deuxième partie

6353 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/08/2017 12:15

CHAPITRE 49 PARTIE 2 : LA FIN D'UNE HISTOIRE ? 

    

Robert Hitchens a tourné le gouvernail en bois ciré jusqu’à l’extrême limite :

- Barre à fond !

Moody prévient Murdoch :

- La barre est à fond, monsieur.

Murdoch retourne sur l’aileron de manœuvres tribord en courant. 

Dans la salle des machines, tous les ingénieurs crient à tort et à travers pour surmonter le vacarme des machines :

- Allez, les gars ! Allez ! Renversez la vapeur ! 

Dans les 6 chaufferies, le tableau est le même : les lumières rouges s’allument, le temps presse, les chefs-chauffeurs hurlent :

- Vite ! Fermez tout ! Renversez la vapeur ! Fermez tous les foyers !

Dans la salle des machines, un ingénieur tourne une manivelle pour ouvrir les soupapes d’échappement de la vapeur, l’ingénieur en chef Bell crie :

- Attendez, attendez ! Maintenant ! Machines en arrière toutes !

L’ordre se perpétue de bouche à oreille :

- Arrière toutes !

Les énormes hélices latérales de 7 mètres de diamètre s’arrêtent pendant quelques secondes puis se remettent à tourner, cette fois dans la direction opposée, tandis que l'hélice centrale s'arrête définitivement puisqu'elle n'est prévue que pour la marche avant. Les bielles et les pistons hauts comme une maison de 4 étages font de même, et Bell bouscule l’homme près de la valve d’échappement pour tourner lui-même, beaucoup plus rapidement :

- A fond !

Doucement, les hélices reprennent de la vitesse...

Un matelot a pris poste sur l’extrême pointe de la proue, tandis que dans le nid de pie, le temps semble très long à Fleet :

- Pourquoi il ne vire pas ?

Sur la passerelle de commande, Murdoch attend lui aussi désespérément une réaction du colosse :

- Vous êtes à fond ?

- Oui, monsieur, à fond !

Murdoch prie tout bas :

- Allez, vire... vire... vire... allez !

Dans la salle des machines :

- Allez, arrière toutes ! Allez ! Allez !

Murdoch marmonne sur l’aileron de manœuvres :

- Vas-y...

Le matelot posté sur la proue s’enfuit en criant :

- On va toucher !

Déjà, l’iceberg glisse le long du flanc du Titanic, la partie la moins protégée, et perd quelques tonnes de sa consistance qui plongent dans l’océan où viennent s’éparpiller sur la plage avant du navire, notamment sur le well-deck, pont-promenade des troisièmes classes.

Jack et Elsa, qui s’embrassaient un instant plutôt, assistent au passage du monstre le long du paquebot.

Ils sont effrayés et ne savent que penser. Quand des morceaux de glace volèrent et s'éparpillèrent sur le pont, pour protéger Elsa Jack se recroquevilla sur elle.

Murdoch, appuyé sur la rambarde de la passerelle, sent les vibrations du navire, tandis que l’iceberg achève de sceller le destin du géant des mers.

Dans le nid de pie, Fleet s’écrie :

- Nom de Dieu !

Le maître de timonerie regarde le gouvernail sauter entre ses mains, c’est à peine s’il parvient à le tenir de ses deux mains.

Dans les compartiments avant, les hommes célibataires des 3èmes classes qui ont leur couchette dans l’extrême pointe du bateau, séparés par une longueur complète du navire des femmes célibataires qui dorment dans la poupe, tombent presque bas du lit. Fabrizio est entre eux.

Le bureau de poste et les cales à bagages sont inondés dès que l’iceberg défonce les rivets, le niveau de l’eau monte rapidement.

Dans sa cabine de luxe A 36, Thomas Andrews se rend compte d’une légère vibration qui fait cliqueter les cristaux du plafonnier. Son visage le trahit... trop de son être a été impliqué dans la construction de ce navire pour qu'il ne sente pas sa blessure fatale. Alarmé, il rassemble ses plans et se rend immédiatement sur la passerelle.

Fleet, la vigie, répète :

- Nom de Dieu !

Murdoch sent que l’iceberg s’est distancé du navire et crie :

- A bâbord toutes !

Pour éviter une collision à la poupe.

Dans le poste de navigation, son ordre est répété :

- Bâbord toutes.

Dans la soute numéro 3, les stewards qui cherchaient Jack et Elsa sont témoins de l’irruption de l’Atlantique dans les entrailles du Titanic et sont parmi les premières victimes.

Ceux-ci se tiennent toujours sur la plage avant, enlacés, puis Jack hurle en reculant lui-même :

J : Recule !

Il entraîne Elsa d’un geste brusque.

Murdoch est figé sur l’aileron, son visage n’est qu’un masque d’horreur.

Dans la chaufferie 6, les hommes fuient l’eau froide qui fait monter des nuages de vapeur dès son contact avec les foyers chauffés à blanc. L'eau les suit impitoyablement, avec une telle force qu'elle les emporte...

Certains crient :

- Venez, vite !

Jack, Elsa et un homme se tenant sur le "well-deck" se précipitent sur la rambarde à tribord pour voir l'iceberg qui vient de passer.

Murdoch pénètre dans le poste de navigation et actionne le système électrique de fermeture des portes étanches. Dans tout le navire, les portes coulissantes qui facilitent le travail quand elles sont ouvertes, se ferment, et l’officier ne peut imaginer la réaction que provoque son geste.

Mais Murdoch ne pense qu’à sauver le navire, et il est rassuré d’avoir fait ce qu’il fallait faire.

Barrett et Hesketh entendent le signal de fermeture des portes étanches qui s'abattent déjà comme des guillotines et Barrett encourage ses hommes de prendre la fuite :

- Vite, vite, sortez ! Tout le monde sort ! Ils ferment les portes, sortez vite, sortez, sortez de là, allez ! Sortez tous ! Faut sortir par cette porte ! Vite, vite ! Allez, les gars, allez, allez ! Sortez vite, allez, les gars, allez ! Ils nous enferment, sortez, sortez !

Il est le dernier à quitter la chaufferie 6, plongeant sous la porte qui l'épargne de justesse et se ferme avec un bruit métallique décisif. Dans les autres chaufferies, en partie déjà inondées, les chefs-chauffeurs évacuent leurs hommes au prix de leur vie...

Satisfait, Murdoch voit les lampes s’allumer sur son panneau de contrôle, qui lui indique la fermeture des portes étanches.

Quelques passagers de 1ère classe qui se trouvaient sur le pont A n’en reviennent pas de voir un iceberg, que certains diront plus tard devant la commission américaine avoir pris pour un voilier toutes voiles déployées, si près d’eux.

 

Dans le nid de pie, Fleet constate :

- Putain, on l’a rasé de près, dis donc !

Son collègue l’empoigne :

- Tu peux sentir la glace, pauvre conard !

Jack, Elsa et l'homme sont toujours penchés par-dessus la coque du Titanic pour voir évoluer la montagne de glace qui a déjà disparu dans la nuit.

Murdoch est en état de choc. Il vient de conduire le plus grand paquebot de l'histoire droit sur un iceberg ! Il ne retrouve que peu à peu ses esprits :

- Le journal de bord ! Il faut noter l’heure !

Moody regarde l’horloge et se dirige vers le journal pour inscrire qu’il est 23 heures 40.

Hitchens regarde le capitaine Smith faire irruption dans le poste de navigation :

- Qu’est-ce que c’était, monsieur Murdoch ?

Tremblant de tous ses membres, l’officier fait son rapport :

- Un iceberg, commandant. J’ai viré à tribord toutes, j’ai fait renverser la vapeur à fond, mais on était trop près, j’ai tout fait pour l’éviter, mais on l’a heurté et je...

- Fermez les portes étanches !

- Elles sont fermées commandant !

Smith traverse l’aileron de manœuvres de tribord jusqu’au phare de position vert :

- Arrêtez tout !

Murdoch, content d’être délivré de l’énorme responsabilité qui lui pesait quelques minutes auparavant, répète :

- Arrêtez tout !

Jetant un coup d’œil par-dessus la rambarde vers la plage avant avec ses quelques tonnes de glace, Smith ordonne à son 4ème officier Boxhall:

- Trouvez le charpentier, qu’il vérifie l’état du navire !

- Oui, commandant !

 

Dans la cabine de 3ème classe G 16, Fabrizio s’est levé pour allumer la lumière et voir ce qui est la cause de ce tremblement. L'Atlantique atteint déjà ses chevilles et il lance une tirade de gros mots en italien, comme à son habitude. Les deux Suédois font de même, dans leur langue maternelle également. Fabrizio ouvre la porte de la cabine pour jeter un coup d'œil dans le couloir et s'aperçoit qu'une dizaine de rats remonte le corridor étroit. Il fait un bond en jurant :

- Ma... che cazzo ! 

 

Dans la cabine de Tommy, un flot grossissant d'eau glaciale s'engouffre. Il s'écrie en allumant la lumière :

- Nom de Dieu, mais qu'est-ce que...

Il ouvre la porte à son tour et voit Fabrizio qui crie en italien, pataugeant dans le couloir qui se remplit à vue d'œil. Tommy comprend tout de suite, s'habille en vitesse et remonte la coursive en courant, avec tous ses biens sous le bras, et crie à son nouvel ami :

- Il faut se tirer, vite !

- Aspetta, aspetta...

Mais la situation dans la proue du Titanic s'annonce catastrophique, à 23 heures 50, 10 minutes après la collision, l'eau s'engouffre à raison de 5 tonnes par seconde, et elle atteint déjà les 4 mètres de profondeur dans l'avant du navire. 

- Allez, dépêche-toi !

Fabrizio rassemble ses affaires, s'habille et ensemble les deux hommes se mettent à ouvrir toutes les portes, chacun d'un côté de la coursive, et à réveiller tout le monde. L'alerte se répand dans d'innombrables langues d'une bouche à l'autre... tant bien que mal.

 

Cependant, les passagers des ponts supérieurs n'ont rien, sinon presque rien remarqué. La comtesse de Rothes a revêtu son déshabillé pour demander à un steward qui passe devant sa cabine sur le pont A :

- Excusez-moi, pourquoi les machines sont-elles arrêtées ? J'ai senti une secousse...

- Ne vous inquiétez pas, madame, nous avons perdu une pale d'hélice, d'où la secousse que vous avez sentie. Puis-je vous apporter quelque chose ?

- Non, merci.

Mais il ne parvient pas à la rassurer, d'autant plus que Thomas Andrews, plans de construction sous le bras, traverse le couloir d'un pas aussi ferme que son visage est crispé.

En effet, la plupart des stewards avaient été recrutés sur le sister-ship Olympic, et nombre d'entre eux avaient assisté à la perte d'une pale d'hélice lors d'un accrochage sur un banc de sable au large de Terre-Neuve. D'où l'explication tout à fait plausible qui a incité quantité de passagers de la première classe à retourner se coucher, douillettement enveloppés dans la construction technique la plus parfaite que l'homme n'ait jamais lâché sur la nature... du moins jusque-là.

 

Jack et Elsa se penchent au-dessus de la coque latérale du Titanic. Jack déclare :

J : ça n'a pas l'air trop grave... je ne vois rien !

Rose est inquiète :

E : ça peut avoir endommagé le bateau ?

J : Je ne crois pas que ce soit plus qu'une bosse. Je suis sûr que nous sommes en sécurité...

Derrière eux, quelques hommes et femmes de la troisième classe qui sont venus voir ce qui se passait s'amusent à jouer au "football" avec les blocs de glace qui couvrent le pont C...

 

Quelques minutes après la collision, la proue du Titanic pique du nez, perceptible seulement depuis l'avant du navire, et encore uniquement par un œil de connaisseur. Dans un vacarme infernal, les trois premières cheminées crachent la vapeur qui risquerait sinon de surchauffer les chaudières et de les faire exploser. Quelques passagers qui sont montés sur le pont des embarcations, dont la curiosité l'a emporté sur le froid, se demandent les uns les autres :

- J'ai entendu parler d'icebergs...

- Je ne vois rien !

- Il y a quelque chose ?

 

Dans les entrailles du paquebot, un groupe de passagers de troisième classe suit au pas de course un troupeau de rats sur le linoléum rouge. Fabrizio entend Tommy décider :

- Si c'est dans cette direction que vont les rats, alors moi aussi je la prends.

L'Italien répond simplement :

- Ouais !

Les autres suivent, ne sachant pas où aller ni comment retrouver leur chemin dans cet immense vaisseau.

 

Sur le superbe tapis réalisé par la BMK-Stoddard of England, dont plus de 6 kilomètres ornent les coursives des 1ères classes, Joseph Bruce Ismay, le président de la White Star Line, en peignoir et pantoufles brodées, se rend sur la passerelle de commande. Tout au long du voyage, il a déjà changé les rôles plusieurs fois : passager profitant du luxe de la meilleure cabine, équivalente de celle des Hockley à bâbord, puis président ordonnant une vitesse supérieure au capitaine, puis encore passager privilégié. Maintenant il est redevenu président, affichant une mine importante, ayant le droit de savoir ce qui se passe sur "son" navire. Au passage, il entend un steward rassurer un passager :

- Il n'y a aucune raison de s'inquiéter, nous contrôlons la situation. Retournez dans vos cabines...

Mais tous les regards suivent Ismay, qui offre un spectacle bien peu habituel en tenue de nuit.

 

Pendant ce temps, Hans a mis sa vengeance au point. Il appelle le steward Barnes qui passe devant la porte de sa suite luxueuse :

H : Vous là !

- Il n'y a aucune urgence, monsieur.

H : Si, il y en a une ! Je viens d'être volé !

Son majordome se mêle de la discussion :

L : Appelez le capitaine d'armes !

Hans ajoute le plus désagréablement possible :

H : Immédiatement, crétin !

Ebahi par cette impolitesse, mais dans l'incapacité d'y changer quoi que ce soit, l'homme acquiesce :

- Oui, monsieur.

 

Sur la passerelle de commandement, salle de cartographie. Le capitaine se concentre sur son compas qui indique l'équilibre du navire, puis se retourne vers Thomas Andrews et lui annonce la mauvaise nouvelle :

- Il penche de 5° en 10 minutes !

Derrière eux, le charpentier John Hutchinson entre en trombe, au bord de la crise de nerfs et hors d'haleine :

- L'eau entre rapidement... dans les compartiments avant, le coqueron et la chaufferie 6...

Ismay entre, visiblement irrité et demande d'un ton sans réplique :

- Pourquoi sommes-nous à l'arrêt ?

Le capitaine le bouscule pour passer :

- Excusez-moi.

Et quitte le pont avec Andrews et Hutchinson.

 

Dans la chaufferie 6, quelques chauffeurs qui ont été renvoyés tentent d'éteindre les foyers pour prévenir une explosion. L'eau froide se mélange avec la suie et leur entoure la taille en tourbillonnant lorsque l'ingénieur en chef William Bell accourt pour les libérer de leur service :

- C'est bon, les gars ! Quittez cet enfer !

Ils s'échappent par les escaliers de secours...

 

Si Molly Brown avait regardé par la fenêtre de sa suite, elle aurait vu sur le pont-promenade avant des passagers de troisième classe s'amusant avec les blocs de glace que l'iceberg avait laissés au passage. Un pont au-dessus, quelques voyageurs des premières classes les observent. Un gentleman déclare :

- Je pense que ce n'est rien de sérieux. Je retourne à ma cabine pour lire.

Un jeune homme en peignoir demande :

- Dites, j'ai loupé quelque chose ?

Un autre lui envoie un morceau de glace qu'il vient de récupérer sur le pont inférieur et qu'il prend manifestement pour un trophée, et l'homme repose sa question :

- Vous avez vu ce qui s'est passé ?

- Non, je n'ai rien vu. Apparemment c'était par-là !

 

Elsa et Jack escaladent l'escalier de service reliant les deux ponts et tombent sur un groupe de responsables qui s'entretiennent la mine grave : le capitaine Smith, Thomas Andrews, l'officier en chef Wilde et le charpentier Hutchinson. Ce dernier dit :

- La chaufferie numéro six est inondée à 2 mètres 50, la cale postale c'est pire ! Il semble que toutes les cales avant soient inondées !

Smith questionne :

- Vous avez étayé la coque ?

- Non, pour ça il faudrait pomper plus vite !

Andrews intervient :

- Vous avez vu les dégâts dans la cale postale ?

- Non, elle est déjà sous l'eau...

Inquiet, Jack regarde Elsa :

J : Ça a l'air grave !

La jeune femme acquiesce :

E : Il faut prévenir les amis de mes parents !

J : quoi ?! Les parents de Hans ?!

E : je me fiche de Hans ! C'est gens connaissent mieux que moi mes parents et ils étaient notre seuls famille Jack...

Jack acquiesce à contrecœur. Elsa supplie :

E : Viens avec moi, Jack... je saute, tu sautes, vrai ?

Partagé entre la surprise et la peur, Jack approuve doucement :

J : C'est vrai...

Il suit Elsa à travers une porte ornée d'un vitrail représentant un bouquet de fleurs stylisé...

 

Le capitaine d'armes examine les œuvres de Jack oubliées dans le porte-documents quelques heures plus tôt :

- Je les trouve très bons, monsieur.

Impatient, Hans lui arrache les feuilles des mains en ordonnant :

- Ne touchez à rien ! Je veux que toute la pièce soit photographiée !

Faisant les cent pas à travers la pièce. Lovejoy observe la porte depuis le couloir et voit Elsa s'approcher, tenant fermement la main de Jack :

E : Ne lâche pas ma main.

J : Non, ça va...

Le majordome s'adresse à Elsa comme si Jack n'était pas là (comme il portait son vieux pull, on le prenait pour un homme de la 3eme classe)

- Nous vous avons cherchée, mademoiselle !

Il s'approche de Jack et glisse discrètement le "Cœur de l'océan" dans la poche du manteau, pendant qu'Elsa respire profondément pour rassembler tout son courage et dit :

E : Bon... allons-y !

Ils pénètrent dans le salon de la suite. Lovejoy ferme la porte derrière eux. Les parents de Hans était déjà sortis, il y avait juste Hans et Lovejoy.

Elsa regarde Hans bien en face :

E : Quelque chose de grave vient de se passer !

Hans intervient immédiatement pour lui couper la parole :

H : Oui, c'est grave ! En effet !

Il jette un coup d'œil à Lovejoy qui approuve d'un signe de tête. Rassuré, il reprend :

H : Deux choses qui m'appartienne ont disparu ce soir... maintenant que j'en retrouve une, j'ai une petite idée de l'endroit où chercher l'autre ! Fouillez-le !

J : elle ne t'appartient pas Hans !

Le capitaine d'armes empoigne Jack et lui ordonne :

L : Otez votre manteau, monsieur !

Irrité, Jack réplique :

J : Et pourquoi ?

Mais l'homme insiste :

L : Allez...

Se remettant de sa surprise, Elsa intervient :

E : Hans, mais qu'est-ce que vous faites ?!

Pendant que le capitaine d'armes fouille Jack, Lovejoy trouve le collier de diamants dans le manteau dont ils ont dépouillé Jack :

L : Est-ce cela ?

Triomphant, Hans prend le bijou en s'exclamant :

H : C'est cela !

Consternée, Elsa regarde le bijou puis Jack. Il est aussi choqué qu'elle mais comprenant la machination, il s'écrie :

J : Qu'est-ce que c'est que cette connerie ? Tu vas pas le croire, Elsa, non ?

Déboussolée, elle bredouille :

E : Il n'a pas pu...

Mais Hans est intransigeant :

H : Bien sûr qu'il a pu ! C'est facile pour un professionnel !

Elsa revoit comme en flash-back quand son regard rencontrait celui de Jack dans le miroir de la garde-robe. Ce pouvait-il qu'il ait mémorisé la combinaison... ?

Le capitaine empoigne Jack et lui passe les menottes : - Venez ! 

Affolée, Elsa tente d'intervenir encore une fois en faveur de Jack :

E : Mais j'étais avec lui tout le temps ! Cette histoire est absurde ! 

Hans lui chuchote d'un ton railleur :

H : Peut-être l'a-t-il fait pendant que vous vous rhabilliez, ma chère ?

Jack a perçu cette remarque et s'écrie :

J : Oh, très astucieux ! Elsa, ils l'ont mise dans ma poche !

Hans lui lance :

H : Taisez-vous !

Elsa avait du mal à croire Jack car ils s'étaient disputés l'autre fois sur la richesse de Jack, et qu'Elsa s'en fichais, mais pas lui.

Elsa commença à douter vraiment des intentions du jeune homme envers elle.

Jack tente de s'expliquer, sachant que la partie est perdue d'avance.

Ignorant la méchanceté gratuite de son rival, et voyant l'hésitation d'Elsa qui n'ose même plus le regarder, Jack s'écrie :

J : Tu sais que je n'ai pas fait ça, Elsa ! Tu le sais ! Ne les crois pas, Elsa, tu le sais, toi !

Jack est déjà entraîné de force par le capitaine d’armes :

- Allez, viens par ici !

Jack continue de hurler :

J : Tu sais que je n'ai pas fait ça, Elsa, tu sais que je n'ai pas fait ça, Elsa ! Elsa ! 

Essayant d'éviter le scandale, le capitaine d'armes tente de calmer Jack :

- Allez, viens avec moi, sois un gentil garçon... allez, allez, pas d'histoires ! Viens avec moi ! Allez, allez, pas d'histoires !

Dans le couloir, plusieurs passagers se sont arrêtés pour observer la scène inhabituelle qui se déroule dans la plus belle suite du paquebot. Jack continue de crier pour sa défense :

J : Tu sais que je ne l'ai pas fait ! Tu le sais bien...

Impuissant contre la machination machiavélique et furieux de cette impuissance due uniquement au manque d'argent, il se débat de toutes ses forces, pendant qu'Elsa est au bord des larmes, mais incapable de réagir. Hans fit signe à Lovejoy d'aller s'occuper de Jack et il se retrouva seul avec Elsa.

 

Sur la passerelle de commande, à 0 heure 03', les officiers se rassemblent pour écouter le rapport du capitaine et de Thomas Andrews, qui déroule ses plans et les retient à l'aide de poids en cuivre. Bruce Ismay est furieux :

- Tout ceci est vraiment regrettable, commandant !

Andrews le coupe net en désignant le schéma qui montre la coupe transversale du Titanic avec les portes étanches :

- De l'eau à 14 pieds au-dessus de la quille en dix minutes dans le coqueron avant, les trois cales et la chaufferie 6 !

Le charpentier acquiesce :

- C'est exact, monsieur !

Ismay reprend ses grands airs :

- Mais allons-nous bientôt repartir, bon sang ?

Se contrôlant péniblement, Andrews, d'habitude toujours si calme, s'écrie :

- ça fait 5 compartiments ! Il peut rester à flot avec les 4 premiers compartiments fissurés, mais pas avec cinq... pas avec 5 ! Comme il s'incline par l'avant, l'eau va se répandre en passant au-dessus des cloisons étanches au pont E, de compartiment en compartiment vers l'arrière, rien ne pourra l'arrêter !

Les 16 compartiments étanches qui ont contribué à proclamer le navire "insubmersible" sont séparés par 15 portes automatiques qui se ferment au contact de l'eau ou par un tableau de commande depuis la passerelle comme Murdoch l'a fait. Mais 6 compartiments ne vont que jusqu'au pont D, 8 jusqu'au pont E et 1 atteint seulement le pont F ! Pour être vraiment étanches, ils devraient avoir un plafond étanche ce qui n'est pas le cas ou alors monter jusqu'au pont C.

Comprenant la fatalité de la situation, Smith demande :

- Les pompes ! Si nous ouvrons les pompes ?

- Les pompes vous feront gagner du temps. Mais seulement des minutes ! A partir de maintenant, quoi que nous fassions, le Titanic va sombrer !

Ismay refuse toujours de comprendre la gravité de l'accident :

- Mais ce paquebot ne peut pas couler !

Mais le constructeur en chef le remet à sa place :

- Il est fait d'acier, monsieur, je vous assure qu'il peut couler... et il coulera ! C'est une certitude mathématique !

Le capitaine s'enquiert :

- Dans combien de temps ?

- Une heure, deux au plus...

Smith questionne son premier officier :

- Combien d'hommes à bord, monsieur Murdoch ?

Réprimant la boule qui se forme dans sa gorge, celui-ci répond :

- 2200 hommes à bord, commandant !

Le capitaine hoche doucement la tête puis constate :

- Je pense que vous allez avoir vos gros titres, monsieur Ismay...

Les officiers se regardent les uns les autres, essayant de comprendre ce que cela implique, sachant qu'il n'y a pas assez de place dans les chaloupes...

Mais comprennent-ils vraiment que dans 160 minutes les 60.000 tonnes d'acier qui sont 8 fois plus lourdes que l'eau et ne peuvent flotter que parce qu'elles sont remplies d'air essentiellement -130.000 mètres cube approximativement - et que plus le poids du navire submergé grandira plus vite il sombrera ?

C'est une simple thèse de physique qui enverra le plus grand paquebot construit jusque-là dans les fonds marins par une mer calme comme un lac.

 

Les officiers se répartissent à l'avant et l'arrière du paquebot pour découvrir les canots et les porter au niveau du pont des embarcations. Thomas Andrews parcourt le pont et enregistre la désorganisation totale. Il voit quelques matelots tirer sur les cordages d'un bossoir et crie pour couvrir le bruit infernal des cheminées crachant toujours leur excédent de vapeur :

- Tournez la manivelle à droite ! Attachez les cordages dans les sangles avant de glisser les canots par-dessus le pont ! N'avez-vous jamais eu d'exercice de sauvetage ?

- Non, monsieur ! Pas avec ces nouveaux bossoirs, monsieur !

Les bossoirs qu'il avait fait installer étaient censés faciliter le travail et voilà qu'ils causent une source de retard considérable ! Anéanti, Andrews aide encore quelques minutes les matelots et leur explique le système. Un groupe de passagers de première classe arrive sur le pont mais retourne instinctivement à l'intérieur après avoir jeté un coup d'œil au spectacle : le froid, le bruit et la certitude d'être en parfaite sécurité l'emportent. Gaiement ils se rassemblent dans le salon du pont A...

 

Les voix et coups sur les portes dans tout le corridor sont audibles dans la suite d'Hans.

Hans et Elsa sont seuls dans le salon à présent. Il la regarde, ne sachant quoi dire, puis sur une impulsion la gifle violemment. Elle ne bronche pas, même pas en l'entendant lui parler dans un jargon vulgaire qu'elle n'avait jamais entendu parler par lui :

H : C'est un petit souillon, n'est-ce pas ? Et vous n'êtes qu'une petite salope ! Mais regardez-moi quand je vous parle ! 

Le steward Barnes que Hans avait traité de crétin moins d'une heure auparavant frappe à la porte et entre sans attendre d'y être invité :

- Monsieur Hockley ?

H : Pas maintenant, nous sommes occupés !

Mais l'homme insiste et savoure sa supériorité en ce cas d'urgence extrême :

- Monsieur, on m'a demandé de vous prier de mettre vos gilets de sauvetage et de monter sur le pont !

Hans frôle l'hystérie en hurlant :

H : J'ai dit : pas maintenant !

- Je suis désolé de vous déranger, monsieur Hockley, mais c'est le commandant qui l'ordonne ! Alors s'il vous plaît, habillez-vous chaudement, il fait très froid dehors cette nuit...

Irrité par le sang-froid de l'homme de lui résister, Hans sourit ironiquement. Le steward pénètre dans la garde-robe, apporte des vêtements, tout en continuant à parler, feignant ne pas s'apercevoir de l'hostilité de l'industriel millionnaire :

- Puis-je vous suggérer des manteaux et des chapeaux... ?

Hans réplique :

H : C’est ridicule !

Voyant le visage boursouflé d'Elsa (le Stewart), il la croit inquiète et lui assure doucement :

- Ne vous inquiétez pas mademoiselle, je suis sûr que c'est une simple précaution.

  

Dans les troisièmes classes, les méthodes sont infiniment moins délicates. Quelques stewards ouvrent les portes et les cognent contre le mur, allument la lumière et crient :

- Tout le monde debout, mettez vos gilets de sauvetage, mettez vos gilets de sauvetage !

Tout en attrapant les gilets en question sur les armoires et en les jetant à terre.

La petite Cora et son père sont de ceux qui se réveillent en sursaut, sans recevoir la moindre explication. Le père Cartmell demande encore tout ensommeillé :

- Quoi ? Mais qu'est-ce qu'ils racontent ?

Le steward crie :

- Réveillez-vous ! Et mettez votre gilet de sauvetage ! Mettez votre gilet de sauvetage !

Mais vu le nombre de cabines dans ponts inférieurs, il est improbable que la poignée de stewards responsables des passagers de troisième classe aient eu le temps et le courage de réveiller tout le monde...

  

Sur le pont des embarcations, le capitaine pénètre dans la cabine de T.S.F. à 0 heure 14'. Le poste est très performant puisque l'antenne qui forme un double-nœud entre les mâts avant et arrière permet de communiquer à 560 kilomètres de distance la nuit. Le poste se trouve juste à proximité des quartiers des officiers, et Smith prend un formulaire et note l'objet de sa visite et la position du navire estimée par le 4ème officier Boxhall : 41,46 N.50.14 O.

L'employé Phillips demande :

- SOS ? Commandant ?

- C'est exact. SOS. Le signal de détresse... Voilà notre position. Dites à qui voudra répondre que nous coulons par l'avant et que nous aurons besoin de secours immédiats !

Sur ces mots, le capitaine quitte le poste de télégraphie sous les regards interrogateurs des opérateurs. Phillips s'écrie :

- Zut alors !

Bride s'amuse :

- Tu devrais peut-être envoyer le nouveau signal de détresse... S.O.S. ... c'est peut-être ta dernière chance de le faire...

Jack Phillips se met directement à l'ouvrage avec les mots :

- Dieu tout puissant... !

Il envoie le premier S.O.S. de l’histoire.

Puis il dictera pendant plus de deux heures inlassablement ces mots : S.O.S. MGY C.Q.D. MGY, encore et encore, MGY étant le code du Titanic, malgré l'énergie toujours plus faible, jusque 2 heures 12 quand l'absence de courant le sommera d'arrêter...

 

Le vacarme infernal de la vapeur qui s'échappe par les cheminées oblige les hommes qui apprêtent les canots de sauvetage à hurler pour se faire comprendre. Ils doivent enlever les bâches, mettre les chaloupes en place à l'aide des bossoirs, vérifier l'approvisionnement en eau et biscottes, mais les matelots ne se sentent pas en danger et négligent leur travail dans beaucoup de cas : ils pensent que c'est une manœuvre de routine ! On dirait qu'une locomotive entre dans la gare sur le pont des embarcations du navire, et les officiers ont plus d'une difficulté à surmonter pour assurer la mise à l'eau des chaloupes ; Un d'entre eux crie à pleins poumons :

- Débâchez les canots ! Débâchez les canots !

Thomas Andrews parcourt toujours le pont pour aider de diriger les travaux d'évacuation et ne trouve que des membres de l'équipage.

Un homme hurle :

- Faites descendre les canots jusqu'au premier pont, dépêchez-vous, dépêchez-vous !

Affolé, Andrews regarde autour de lui, à gauche puis droite, de plus en plus angoissé, puis trouve l'officier en chef et lui demande :

- Monsieur Wilde, où sont les passagers ?

Pourtant présent lors de l'évaluation de la catastrophe à venir, Wilde répond négligemment :

- Ils sont tous rentrés à l'intérieur, c'était trop bruyant et trop froid pour eux !

Puis il actionne son sifflet d'officier et appelle un matelot qui grimpe sur le toit des quartiers des officiers, où les chaloupes de secours A et B sont solidement attachées :

- Hé, toi là-bas, descends de là et viens donner un coup de main !

Vieilli subitement de 20 ans, Thomas Andrews regarde sa montre de gousset et se précipite vers la porte du foyer. Il sait que s'il affole les officiers, cela créerait une panique parmi les membres de l'équipage qui pourrait coûter plus de vies qu'elle n'en sauverait...

 

L'élégant salon du pont A, avec son toit surélevé, est pratiquement la seule pièce à bord du Titanic qui profite d'une hauteur de plafond de plus de trois mètres. Contrairement aux bateaux de la Cunard Line, Hamburg-Amerika Linie où Norddeutscher Lloyd, les principaux rivaux, qui étendent bon nombre de leurs salons et salles à manger sur deux étages pour des raisons esthétiques, la White Star a mis la sécurité en priorité puisque la hauteur excessive représente un point faible où un navire pourrait se briser lors d'une tempête ou une collision...

C'est dans cette salle immense avec son magnifique lustre ovale et ses meubles en rotin finement tressé que les passagers de la première classe se sont réfugiés et rassemblés pour boire un verre de champagne ou de brandy, au lieu de geler sur le pont. Les musiciens ont apporté leurs instruments et soulignent encore cette impression d'être en parfaite sécurité, comme s'il s'agissait d'une fête improvisée et l'air à la mode "Alexander's Ragtime Band" emplit le salon.

Seuls les gilets de sauvetage que les dames portent au-dessus de leurs vêtements luxueux, certaines en chemises de nuit, déshabillés, d'autres ont pris le temps de s'habiller correctement, le mélange est hilarant, sont les témoins infaillibles que ceci n'est pas une simple fête...

Un steward se dirige vers Andrews avec un plateau en argent et demande :

- Désirez-vous un verre, monsieur ?

Complètement déboussolé, le pauvre homme qui a conçu le navire et qui croule sous le poids de la responsabilité de savoir quelles dispositions de sauvetage permettront de sauver combien de vies, passe son chemin, sans un mot, le regard dans le vide, dans l'impossibilité de faire quelque chose pour éviter cette catastrophe ni même de presser les gens de monter à bord des embarcations de peur de soulever une panique...

Etonné du comportement du d'ordinaire si sympathique Andrews, le steward le regarde partir, pas le moins inquiet du monde pour autant.

 

Dans le foyer du pont A, à l'entrée du salon, les premiers passagers se rassemblent, indignés de ce dérangement nocturne mais néanmoins vêtus de leurs vestes de sauvetage et se posant des questions les uns les autres pour en savoir plus. Molly Brown, emmitouflée dans un manteau de fourrure superbe, appelle un steward :

- Hé, petit gars !

Horrifié par cette manière de parler ordinaire, l'homme demande :

- Mademoiselle ?

- Qu'est-ce qui se passe ? Vous nous avez harnachés comme des bourriques et maintenant on fait le pied de grue...

Fuyant, le steward réplique en trébuchant dans les escaliers :

- Désolé, madame, je vais aux nouvelles, hein ?

Molly constate :

- Je crois que personne ne sait vraiment ce qui se passe ici...

Hans tenant le bras d'Elsa très fort débouchent dans le foyer. Hans est plus furieux que jamais et siffle :

H : Je déteste ces foutus Anglais qui font toujours tout d'après les règles !

Ruth le reprend :

- Inutile de jurer pour autant, monsieur Hockley.

Puis elle ajoute à l'intention de Trudy :

- Et vous, rentrez allumer le chauffage dans nos chambres, j'aimerais prendre une tasse de thé en rentrant.

- Oui, madame.

- Merci.

Derrière eux, Thomas Andrews quitte le magnifique salon comme un noctambule et s'approche du grand escalier. Elsa l'aborde :

- Monsieur Andrews ! J'ai vu l'iceberg et je vois votre inquiétude... je vous en prie, dites-moi, la vérité !

Regardant autour de lui si personne n'écoute la conversation, il entraîne Elsa sur le côté, Hans à sa suite, et lui souffle :

- Le paquebot va couler !

Ayant vu la collision, elle savait que ce n'était pas une simple égratignure, mais s'entendre confirmer par le créateur du vaisseau qu'il est condamné, elle est tout de même choquée et ne peut s'empêcher de demander :

- Vous êtes sûr ?

- Oui. Dans une heure environ, tout ceci va sombrer au fond de l'Atlantique...

Pour la première fois, Hans entend que l'incident n'est pas banal et n'en croit pas ses oreilles :

H : Quoi ?

Thomas Andrews hoche doucement la tête, puis dit :

- Je vous en prie, dites-le au moins de gens possible. Je ne veux pas être responsable d'un mouvement de panique. Et montez vite dans un canot... n'attendez pas ! Vous vous rappelez ce que je vous ai dit sur les canots de sauvetage ?

Comprenant l'ampleur du désastre, Elsa met la main devant sa bouche comme pour s'empêcher de crier, mais elle répond calmement :

- Oui... je comprends.

Hans essaie de se rappeler quels étaient les chiffres à propos du matériel de sauvetage prononcés douze heures plutôt. Douze heures ! Cela paraît une éternité maintenant... seraient-ils encore vivants dans une autre douzaine d'heures ?

 

Dans le bureau du capitaine d'armes, situé juste à côté de sa cabine, l'homme attache Jack à l'aide des menottes à un tuyau d'évacuation d'eau :

- Par ici, mon garçon !

Vaincu, Jack se débat avec ce qui lui reste de force alors qu'un matelot accourt par la coursive en criant :

- Capitaine, on vous demande au bureau du commissaire de 2ème classe ! Il y a une cohue pas possible !

Réfléchissant s'il peut laisser Jack tout seul ici, il se retourne vers Lovejoy qui ne lui est manifestement pas sympathique mais qui lui assure :

L : Allez-y ! Je le surveille !

Hésitant, il demande :

- Oui ? ... Bien...

Il donne la clef des menottes au majordome et suit le matelot dans le couloir de l'équipage dont le sol est revêtu de vinyle rouge comme dans les 3èmes classes.

Jack reste seul avec Lovejoy qui tire un revolver de type Colt 45 automatique à manche nacré de son manteau...

 

 

A SUIVRE....


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