Bell de Bilgewater
Bell sentit un courant d’air frais sur son visage, caressant le duvet qui le lui recouvrait. Elle se redressa d’un seul coup, ouvrant les yeux en panique. Elle était assise sur une pierre, froide, dans une grotte sombre, dont seules quelques pierres luminescentes éclairaient les parois.
Elle scruta ses mains, pensant avoir repris le contrôle de son corps, mais à sa grande surprise, elle ne semblait pas… réelle. Elle se voyait comme, translucide, comme un spectre. Elle se leva, et commença à explorer la cavité. Elle se sentait si légère, la gravité ne semblait avoir aucune emprise sur elle, qui glissait doucement où elle le souhaitait.
Plus loin dans la grotte, elle découvrir une grande salle circulaire, idéale pour accueillir des rituels. Des symboles complexes étaient gravés au sol, représentant des cartes stellaires. Contre une paroi, Bell put distinguer un passage vers une autre pièce, mais cette dernière était scellée par d’imposants barreaux de pierre. Elle s’approcha, posant sa main contre la cage.
ZAP
Bell retira sa main rapidement, une violente décharge avait jaillit, provoquant une sensation douloureuse de brulure au bout des doigts. Elle scruta l’intérieur, tentant de déterminer ce que renfermait cette cellule. Une expression d’effroi déforma son visage. Contre un des murs, un corps était appuyé, certainement mort depuis des années, le corps d’un enfant.
- Bonjour, jeune Bell.
La yordle se tourna, cherchant d’un regard paniqué d’où provenait la voix. Une lumière apparut au centre de la salle, bleutée, flottant à quelques centimètres au-dessus du sol.
- C’est à cause de toi, tout ça, gémit la jeune fille. Qu’est-ce que tu me veux ?
L’entité resta silencieuse quelques secondes, Bell se sentit scrutée, malgré l’absence d’yeux chez cette dernière.
- Exactement ce que j’ai dit à tes amis. Tu ne dois pas dévier de ta route.
- Pourquoi ? Qu’est-ce que vous me voulez !? Qu’est-ce que vous êtes !?
- Je suis ce qui t’accompagne depuis toujours, tes visions, tes pouvoirs soudains, je suis ce qui te protège.
- En manquant de tuer mes amis !? cria Bell, dont la voix chancelait.
- Les tuer… Mourir ça arrive, c’est désagréable mais ça passe vite, dit-elle en se plaçant face à la cellule.
Elle s’approcha rapidement de la yordle, s’arrêtant à quelques centimètres d’elle.
- Ils essaient de t’empêcher de suivre ta route.
- Ils essaient de me protéger.
- Ils n’ont aucune idée des enjeux, je peux t’aider, à trouver tes parents.
- Alors laisse mes compagnons en dehors de tout ça, grogna Bell les poings serrés. C’est entre toi et moi.
- Tant qu’ils restent en dehors de ça, soit.
La navigatrice fixa l’entité du regard, un air déterminé sur le visage. Il lui manquait beaucoup d’informations, pour l’heure il y avait plus urgent. Elle devait se réveiller, retrouver son corps et… ses amis. L’être se détourna, faisant à nouveau face à la cellule, fixant le petit corps.
La yordle s’assit, en tailleur sur le sol, puis ferma les yeux, laissant ses pensées errer dans la grotte.
*
Bell ouvrit les yeux à nouveau. Cette fois, elle était allongée, sous une sorte de tonnelle qui la protégeait d’un soleil radieux. Elle se sentait bercée par les mouvements de la monture qui la transportait.
De retour, sourit-elle en se relevant.
Elle grimaça, une douleur aigue lui traversa le crâne.
- Te voici de retour parmi nous, lança une voix masculine sur le côté.
Nâmis s’approcha doucement, et s’assit aux côtés de son élève. Il arborait un grand sourire, soulagé, qui cachait à peine l’inquiétude que Bell décelait en lui.
- Comment te sens-tu ?
- J’ai l’impression qu’un troupeau m’est passé dessus, grommela-t-elle.
- Haha, c’est l’effet qu’Anna fait à tous ses adversaires.
Bell sursauta, tandis que des images des affrontements dans la grotte shurimienne faisaient surface.
- Les autres !? souffla-t-elle. Comment…
- Tout le monde va bien, dit doucement le sage en posant sa main sur son épaule. Grâce aux autres nous avons pu te récupérer, et sans Amara nous aurions eu bien du mal.
- Mon dieu Ileae… et Cynthia…
- Sont en forme, bien que mortes d’inquiétude tu t’en doutes.
Bell croisa ses bras sur ses genoux, et y enfouit sa tête. Le sage choisit de lui laisser un peu de temps, afin qu’elle puisse reprendre ses esprits. Divers sentiments tiraillaient le cœur de la navigatrice. L’inquiétude d’abord, son affrontement contre ses camarades avait été violent, malgré le fait qu’il n’y ait aucune mort à déplorer, la situation était critique. D’autre part, elle avait honte, et s’en voulait terriblement. Elle perdait le contrôle, tout lui échappait… Si seulement Papy était là…
Bien qu’il n’y puisse pas grand-chose, son grand-père lui manquait atrocement.
Seul le couple de caravaniers accompagnait le sage et son élève sur le Skallashi, ces derniers, ayant eu vent des évènements passés, n’osèrent pas déranger la jeune fille, qui avait besoin de repos. Cette dernière apprit qu’elle avait en réalité passé deux jours inconsciente, une fois de plus.
Le soir venu, elle n’osa pas aller aider les caravaniers, comme à son habitude. Ces derniers, bien qu’ayant passé déjà pas mal de temps en sa compagnie, ne parvenaient pas à cacher la peur qui pesait sur leur visage.
Les enfants furent les seuls à s’approcher d’elle, tandis qu’elle montait sa tente à l’écart, en silence. Ces derniers, bien qu’ayant été aux premières loges de sa perte de contrôle, s’inquiétaient de l’état de la jeune fille, d’habitude pleine d’énergie.
- Ils n’ont pas peur, dit une voix forte en s’approchant, tandis que les enfants allaient jouer plus loin.
Anna s’accroupit auprès de la yordle, l’aidant à planter ses sardines et tendre les cordages. Bell regarda la lieutenante, pleine d’hématomes et de pansements.
- Je… je suis désolée Anna… marmonna-t-elle.
- Je sais, ne te torture pas trop les méninges, sourit la freljordienne. Nâmis m’a dit que ça n’allait pas fort.
La gorge de la jeune navigatrice se noua, elle sentait les larmes monter, ses yeux s’embuer. Sans réfléchir, elle se jeta sur la mercenaire accroupie, et la serra dans ses bras. Cette dernière, surprise, lui rendit son étreinte, souriant sans un mot.
- J’ai si peur… dit-elle d’une voix chevrotante. J’ai failli vous tuer, j’ai blessé Ileae…
Anna caressa la tête de sa protégée, qui commença à sangloter.
- Rien de tout ça n’est ta faute, dit-elle. On va trouver une solution. Si tu souhaites faire demi-tour, nous rentrerons.
Après quelques instants, Bell se rasséréna, séchant les larmes qui lui coulaient sur les joues.
- Je… je dois continuer. Tu as entendu cette chose, si je n’avance pas je vous mets encore plus en danger…
- C’est ton choix, et nous le respecterons. Si jamais tu renonces, c’est à nous qu’il incombe de nous protéger, toi y compris.
- Je sais… mais je ne peux plus reculer… et j’ai besoin d’un peu de temps.
Anna posa sa gigantesque main sur l’épaule de sa protégée, souriant à nouveau.
- Comme tu le sens. N’oublie pas que nous sommes là, Ileae aussi. En revanche je crains que la commandante ne nous fasse une attaque si elle continue à s’inquiéter autant, plaisanta-t-elle.
Bell détourna le regard, laissant la freljordienne rejoindre le reste de la troupe.
Pour la première fois depuis le début de leur traversée, la yordle ne souhaita pas partager son repas avec ses camarades. Elle accepta avec joie une gamelle, mais s’éclipsa discrètement pour manger seule. Elle choisit un promontoire rocheux, isolé, qui lui offrit un magnifique banc pour observer le étoiles qui brillaient dans le ciel noire. Une sensation désagréable l’envahit tandis qu’elle scrutait les cieux, sentant un frisson lui parcourir l’échine, la vue de astres provoquait en elle une gêne, presque une peur, lorsqu’elle leur faisait face seule.
Les questions qui lui taraudaient l’esprit se faisaient de plus en plus nombreuses, à chaque nouvelle découverte s’ajoutaient encore et toujours plus d’inconnues, sans qu’elle ne parvienne à comprendre. Une d’entre elle résonnait plus fort que le autres.
Pourquoi moi ?
La disparition volontaire de ses parents, son abandon, sa capture par des zauniens, le mystérieux professeur Krenn et son patron, la Brume Noire, rien de tout ça ne faisait sens…
- Tu me parais bien songeuse, lança une voix calme.
Bell, qui avait reconnu Amara, ne se tourna pas lorsque ce dernier prit place à ses côtés. Il scruta les étoiles, sans dire un mot, laissant à son interlocutrice le soin de choisir ce qu’elle souhaitait dire.
- Je me pose tellement de questions, et j’obtiens trop peu de réponses… je doute avoir le temps de comprendre avant…
Le mercenaire se tourna vers la yordle, qui avait tu la fin de sa phrase en enfonçant à moitié sa tête dans ses bas, sur ses genoux repliés jusqu’à menton.
- Tu sembles bien pessimiste.
- Je crois avoir démontré l’étendue de mon incapacité à m’en sortir, soupira Bell. Je mets tout le monde en danger continuellement, je n’ai aucune idée d’où je vais avec tous ces mystères...
- Je sais que la situation te paraît désespérée, répondit le shurimien en souriant, mais je trouve que tu ne t’en sors pas trop mal pour quelqu’un qui risque de se perdre soi-même.
- Je t’ai vu, tu es venu aider mes compagnons à me sauver… merci beaucoup. Sans toi je ne sais pas…
- Ce n’est rien, j’ai quelques restes de mes cours sur la possession par magie qui datent de ma formation.
- Quel âge as-tu ? Réellement je veux dire.
Le mercenaire se tut, regardant avec surprise la yordle qui n’avait pas bougé.
- Comment…
- Une intuition, sourit Bell. J’ai déjà croisé des êtres… anciens, dont certains qui le cachaient, une intuition.
- Ancien… belle manière de me dire que je suis vieux.
Bell esquissa un sourire.
- J’ai plusieurs siècles, certainement plus jeune que tes parents. Avant que tu ne demandes, je suis victime d’une malédiction, que je n’ai pas reçu pendant que j’étudiais auprès de mon maître. Lorsque je meurs, je renais sous les traits d’un autre, condamné à errer pour l’éternité.
- Je vois. Désolée.
- Ne t’inquiètes pas. As-tu vu autre chose pendant ta possession ?
La yordle serra les poings, les yeux dans le vide.
- J’ai vu une grotte, une prison taillée à même la roche, puis une salle de rituel et la cellule qui renfermait un être étrange.
- C’est de lui que viendrait tes soucis ? À quoi ressemblait-il ?
- Je le pense en effet. C’était une sorte de lumière bleutée… et des lumières comme si des étoiles brillaient à l’intérieur. Je pense que c’est l’image que la mage essaie de m’envoyer pour se cacher.
- La mage ?
- Oui, c’est d’ailleurs certainement la même personne qui se cachait derrière le professeur qui nous a capturé Ileae et moi à Zaun.
- Tu en es certaine ?
- C’est ce qui me semble être le plus probable.
Le mercenaire grimaça.
- J’ai une requête à te faire, dit-il.
Bell se tourna vers le mercenaire, qui la regardait d’un air sérieux.
- Je souhaite reprendre ma route, j’ai laissé une tâche inachevée, qui requiert qui je quitte mon désert. En échange de la possibilité de voyager avec vous, je peux t’offrir mon aide dans ta quête, du temps supplémentaire.
- Si je viens à perdre à nouveau le contrôle, seras-tu en mesure de me faire revenir comme l’autre jour ?
- Plus le temps passera, moins c’est certain, mais je protégerai Ileae et les autres si c’est ce que tu souhaites.
Bell acquiesça, avant de tendre la main vers Amara. Ce dernier sourit, et la lui serra avec vigueur, murmurant un remerciement.
Souvent, lorsqu’elle avait besoin d’être seule, Bell parcourait les falaises lorsqu’elle habitait à Bilgewater. Les nuits étoilées, la solitude, et l’air frais lui apportaient une quiétude bienvenue, lui offrant la possibilité de laisser aller ses pensées, ses soucis et questions de côté. La jeune yordle entendit un claquement qu’elle reconnut immédiatement. Clapper donnait de petits coups de tête contre le bras de la navigatrice, la toisant d’un regard inquiet.
- On m’a dit que tu gardais un œil sur les enfants, dit Bell en souriant. C’est très brave de les protéger je suis fière de toi.
Les yeux du rat des quais luirent, tandis qu’il vint se poser sur les jambes de sa maîtresse. Cette dernière caressa le petit animal, qui ferma les yeux, avant de laisser à nouveau son regard se promener sur le désert rocailleux autour d’eux.
Dans deux jours, ils arriveraient enfin en vue de Nerimazeth, cité des artisans de l’empire shurimien, qui leur ouvrira les portes des terres de Targon.
- On y est presque, souffla-t-elle en gratouillant le ventre de son ami. Enfin.
Etrangement, l’idée d’arriver au bout de ce périple ne l’enchantait que très peu. La joie d’atteindre ses objectifs restait nuancée par l’inquiétude, les questions, et la peur. Heureusement, le désert, et la fraiche nuit tempéraient ses sentiments, apaisaient son esprit tourmenté.
Le calme, la hauteur, lui rappelèrent ses escapades sur les toits de Piltover. Bien que la cité soit très agitée, la hauteur des immeubles était parvenue à imiter les énormes arches de pierre de son archipel d’origine, offrant une vue certes différente mais inoubliable. À Shurima, les dunes autour d’elle étaient bien loin de la pierre taillée et des rues piltoviennes, immobiles et imperturbables, mais offraient un spectacle tout aussi somptueux, que la navigatrice n’oublierait pas de sitôt.
Elle sortit un petit carnet, et un crayon, un sourire aux lèvres. Bien que son grand-père fût marin, elle ne savait si ce dernier avait eu l’occasion de traverser le désert impérial en caravane, comme elle le faisait. Elle devait à tout prix lui montrer ce qu’elle voyait. Elle tenta de représenter au mieux sa vue, les étendues infinies de sable et de roche. Comme toujours, dessiner l’apaisait, lui faisait oublier tout le reste.
Pour ne pas changer, elle trouvait de nombreux défauts à son dessin, et peinait à transmettre au papier l’émotion qu’elle ressentait, perchée au milieu de cet environnement exceptionnel, mais elle restait tout de même fière du résultat. Elle feuilleta les pages précédentes, et tomba sur un croquis décrivant une machine, tracé par Ileae, et une esquisse de la rue du manoir où elle travaillait. Bien que cette dernière soit meilleure en dessin technique qu’en représentation de paysages, Bell était loin d’égaler la vastaya. Un poids pesa sur son cœur lorsqu’elle posa ses yeux sur les dessin de Piltover. C’était sur ces toits qu’elle avait pour la première fois échangé avec la scientifique, jusqu’à ce qu’aujourd’hui…
Bell souffla. Après les évènements de la grotte, la yordle n’avait pu croiser la zaunienne, et espérait que cette dernière ferait irruption à côté d’elle, comme à Piltover. Un piaillement la tira de sa morose contemplation, Clapper regardait sa maîtresse, l’air inquiet.
- Je ne sais même pas si elle a envie de me voir, souffla Bell. Après ce que j’ai fait…
Le rat des quais donna un petit coup de tête dans le torse de la navigatrice, avant de faire claquer sa mâchoire. Cette dernière lui sourit, avant de se lever, emportant le petit animal dans ses bras.
Dans la nuit, éclairée par les brillantes constellations au-dessus d’elle, la yordle n’eut aucun mal à retrouver sa tente, qu’elle avait plantée à l’écart du groupe. Comme à son habitude, elle se coucha, emmitouflée dans une grande couverture. Malgré les minutes qui s’écoulaient, elle ne parvenait pas à trouver le sommeil, trop de choses se bousculaient dans sa tête.
Quelques bruits de pas, à peine perceptible, se firent entendre dehors. Décidément, tout le monde s’est passé le mot, pensa la yordle, qui se demandait qui pouvait bien la déranger à une heure si tardive.
- Bell, tu es réveillée ? murmura une voix dehors.
La navigatrice aurait reconnu la douceur de ladite voix entre mille, ce qui lui serra la cœur. Elle enfouit sa tête dans sa couverture, et marmonna quelques mots inaudibles, priant pour qu’on la laisse tranquille. Pour toute réponse, elle distingua le bruit du froissement de la toile de tente, et sentit une grande pression sur le côté.
- Je me doutais que tu ne dormirais pas, soupira Ileae.
- Qu’est-ce que tu fais là… ? grommela Bell qui lui tournait le dos.
- Je ne sais pas trop, j’ai vu une tente je suis entrée, ricana la vastaya. Quel heureux hasard que ce soit la tienne !
La yordle soupira, avant de se retourner. Les oreilles rabattues, elle avait l’air triste et fatiguée, ce qui ne surprenait pas tellement Ileae.
- Pourquoi tu viens me voir ?
- Parce que tu en as besoin, et moi aussi d’ailleurs.
- Tu ne devrais…
- Je suis libre de faire ce que je veux non ? Et je te connais.
Bell soupira, soulevant légèrement la couverture. Immédiatement, la vastaya s’y engouffra. Elle faisait face à sa compagne, la fixant des yeux. Sous ses grands yeux maintenant bleutés, la yordle arborait des cernes, striés par les étranges lignes bleu foncé qui couraient des yeux au bas des joues.
- Je suis désolée tu sais… souffla Bell en détournant le regard.
Ileae posa sa main sur la joue duveteuse de la navigatrice, la forçant à replonger ses yeux dans les siens.
- Ce n’est pas ta faute, tu le sais bien, on le sait tous…
- Ce n’est pas tout, l’interrompit Bell. J’ai eu des visions, je sais pourquoi j’ai perdu le contrôle.
- Ah bon ?
- Ce qui est en train de prendre possession de moi, je crois que ce n’est pas son but. Je crois que ça… a besoin de moi. C’est parce que ça a pensé que vous souhaitiez m’écarter de ma route que ça a réagi.
- Alors pourquoi continuer ? Pourquoi ne pas s’éloigner en sécurité ?
- Parce que justement ça accélèrerait la possession, ce qui n’est enviable pour personne.
- Tu as donc fait ton choix.
- Je sais que je vous en demande beaucoup…
- Ne t’en soucie pas, la stoppa Ileae.
Elle caressa la joue de la yordle, un grand sourire sur le visage.
- Quoi que tu choisisses, je serais avec toi. On va aller dans ces fichues montagnes, botter les fesses de ce truc qui t’en veux, trouver ta famille, et ils aideront les gens atteint de la ruine comme mes parents.
Bell sentit ses yeux s’embuer tandis qu’elle fixait ceux dorés de la vastaya.
- Je t’aime, de tout mon cœur Bell. Tant que tu voudras de moi, je resterais à tes côtés.
Doucement, la scientifique déposa un baiser sur les lèvres chaudes de sa compagne, les yeux fermés. Cette dernière vint se blottir contre elle, s’endormant paisiblement.
***