Les contes de l'Oie Saoule

Chapitre 9 : L'hospice du fil rouge

3889 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 20:18

Bonsoir à tous ! Ce soir, maître Finran a eu une idée étrange  ! Il nous a raconté l’histoire d’un collègue aubergiste, puis il s’est interrompu en plein milieu ! Satisfait de son petit effet, il a confié à son compère Rhâst le soin de continuer, et ainsi de suite…

Comme tout cela risquait de tourner court, il a imposé un thème : le fil rouge !

A la fin de la soirée, l’assemblée avait composé un conte bigarré, multiforme, où l’on reconnaissait tant le romantique espoir des ribaudes que le cynisme du cantonnier.

Voici ce qui en résulta…

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L'enseigne de chêne oscillait sous son mât en grinçant. Elle portait l'effigie d'un couperet sinistre, dont le fil tranchant luisait de sang frais.

L'hospice du fil rouge tirait son nom de son fondateur, Caranlain , ancien bourreau du baron d’En Eredoriath.  La légende voulait qu'il eût quitté son état en constatant avec dépit que les clients de son office, avaient une tendance de plus en plus marquée à revenir d'outre-tombe pour troubler son sommeil.

Il est vrai que l’époque était sombre. Le doute s'insinuait dans les esprits, les royaumes Dunedain semblaient décliner devant l’ombre menaçante du Roi-Sorcier, et les tombes des rois gagnées par l'influence de maléfices impies.

Aussi notre bourreau vendit-il sa charge et se reconvertit dans le digne métier de chasseur de fantômes, avec la bénédiction de son seigneur qui en avait grand besoin.

Caranlain établit ses quartiers dans un relais de poste désaffecté, qui desservait le chemin vert. Perchée sur une éminence des hauts du Sud, à mi-chemin entre Bree et Thalion, une vieille tour délabrée - qui portait le nom de Barad Luindalf - voisinait un corps de logis et des écuries, l'ensemble ceinturé d'un mur de solides moellons.

Il renforça les modestes fortifications et fit creuser un puit. Sa vaste famille pourvut à l'intendance avec la discrète efficience et l'affabilité parcimonieuse d’une ancienne lignée de bourreaux. Collecte du fourrage, culture d'un jardin de légumes, affermage des terres auprès des éleveurs de moutons, toutes ces dispositions furent prises avec le sang froid (!) d'une famille industrieuse.

Par la force des choses, l'établissement devint assez rapidement un havre au milieu d'une traversée hasardeuse. Les voyageurs craignaient à juste titre l’étape ralliant Bree à Thalion.

Lorsque la brume ou la nuit envahissaient les hauts des galgals, la peur se répandait par les collines hérissées de dents de pierre. Des gens disparaissaient dans des circonstances incertaines, et les rumeurs d'atrocités se répandaient par les hauts. Alors le père Caranlain allumait un feu au sommet de sa tour, fanal d'espoir pour les voyageurs imprudents perdus dans le néant.

Le refuge devint célèbre pour sa vigilante hospitalité, même si le confort n'atteignait pas celui d'une auberge. Les marchands sauvés du désastre donnaient souvent, par générosité et reconnaissance, de fortes sommes qui permirent à la famille de prospérer. La verve populaire les désigna sous le nom des "sanglants hospices". Mais ce succès attira de sombres foudres venimeuses contre l'enseigne du fil rouge.

Avec un tel étendard, la guerre à venir débutait sous de sanglants auspices.

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Car ce fut bien une guerre. L'ombre menait une offensive sournoise, cédant en apparence aux déploiements de forces assemblées, pour regagner le terrain sur les cœurs affaiblis, y insinuant une peur rampante.

Les dépouilles des rois s'agitaient sous leurs tumulus, s'échappant la nuit pour parcourir la lande en quête des âmes perdues et de sang frais. Les mensonges de Morgoth hantent la mémoire des humains depuis la nuit des temps, présentant la mort comme une odieuse dépossession ou l'usurpation d'un héritage sacré. Le roi-sorcier, par ses maléfices, donnait à voir le spectacle effrayant de hautes âmes en proie aux affres indicibles d'une mort indigne et d'un impossible repos.

Les hommes, que leurs rois eussent dû inspirer, se troublaient et se débandaient, abandonnés par la foi. On retrouvait les plus désespérés exsangues et livides, immobiles et glacials comme la pierre, aux portes des grands galgals, sinon éviscérés au fond d’un ravin.

Les hospices sanglants soutenaient un siège permanent. Durant le jour, sous la protection de l'astre glorieux, Caranlain et ses fils parcouraient le chemin vert, condamnant les portes des galgals, y apposant les puissants sigilles  forgés par leur seigneur. Les femmes refermaient les tombes profanées, prononçaient les paroles d’apaisement et bannissaient les esprits néfastes qui infestaient les sanctuaires de leurs mensonges.

A la nuit tombante, ils allumaient sur le chemin vert un feu de veille indiquant le chemin qui montait à leur place forte, et s'y réfugiaient en rameutant les voyageurs retardataires. Lorsque le royaume des ombres reprenait ses droits, la froidure des tombes soufflait jusqu'au pied de leurs remparts. Quand la nuit se peuplait des cris du loup et de l'orfraie, les gardiens des hospices sanglants ne dormaient que d'un œil.

Mais lorsqu'une pénombre silencieuse gagnait chaque recoin du pays par une nuit sans lune, alors tous veillaient, repoussant inlassablement la peur et la rumeur insistante des ossements cliquetant dans l’air glacé. Les femmes entonnaient alors un chant du pardon, qui chasse la peur et disperse les illusions du seigneur des ténèbres.

Il advint que d’abjectes créatures assaillirent les murs, un soir de profondes ténèbres. Le maître de l’hospice défendit alors les siens avec le fil rouge de son ancien office, tandis que ses acolytes brandissaient des torches de soufre. Le couperet fit merveille, tranchant la chair non-morte et rompant les maléfices animant les dépouilles.

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La forteresse tenait bon, dernier bastion de lumière face à l'océan furieux des terreurs humaines. La famille Caranlain, soudée autour de l'inflexible père, se montrait solidaire et combattive.

Il faut avouer que tous préféraient recueillir les louanges pour leur indéfectible veille, que subir les regards fuyants et les manières gênées, en usage envers le bourreau et ses proches! La famille partageait le sentiment d’une promotion.

Seule la benjamine, la vive Firniel, montrait un esprit indépendant et fantasque. Certes, elle aidait sa mère et ses belles-soeurs et se montrait d'une douce patience avec ses neveux, mais elle passait le plus clair de son temps à rêver aux contes d'elfes et aux lais de jadis.

Son univers peuplé de lutins, d'augustes rois, de fées minuscules, d'elfes beaux comme les astres, faisait contrepoint à l’obscur combat de leurs vies. La jeune fille s'échappait souvent, courant les collines, comptant fleurette au Zéphir et murmurant les amours d'Earendil aux sources des vallons. La famille avait fini par ne plus s'inquiéter de ses escapades, d'autant que Firniel semblait insensible aux peurs et aux doutes des adultes.

Mais un soir où le bas plafond des nuages masquait la lumière nocturne, elle ne revint pas au refuge.

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Ses frères et son père parcoururent frénétiquement la lande noire, des flambeaux à la main, en l'appelant toute la nuit.

Ce n'est qu'au petit matin, épuisés, qu'ils la retrouvèrent, tranquillement adossée au menhir faîtier d’un grand galgal. Elle psalmodiait doucement des romances de jadis, souriant d'un air détaché, comme habitée d'un doux secret.

La jeune fille ramenée au bercail, fut nourrie, entourée, frottée de feuilles revigorantes, inspectée sous toutes les coutures. Elle subit ces désagréments avec toute la bonne grâce dont on est capable à dix-sept printemps. Sa mère constata qu'elle n'avait rien, même pas un petit rhume.

Puis vint la question rituelle :

- "Mais enfin, Firniel, qu'as-tu fait dehors toute la nuit ? Qu'est-ce qui t'est passé par la tête ?"

Avec une douce autorité et une grâce désarmante – Vous autres ne pouvez comprendre, c’est une histoire de filles ! - elle fit sortir tous les hommes de la pièce. Lorsque ses belles-sœurs eurent refermé la porte avec une excitation mal dissimulée, elle annonça avec un candide aplomb, qu'elle avait trouvé le garçon de ses rêves.

Les hommes, embusqués derrière la porte, entendirent un concert de cris hystériques.

On ne put tirer d'elle guère plus de détails, sinon qu'il s'agissait d'un fils de vieille famille, jamais marié, d’une beauté elfique et d’une exquise sensibilité…

La maman, abasourdie, s'enquit des intentions du jeune homme. Sa fille parut réfléchir un instant et, avec une petite moue enfantine démentant son air grave, déclara :

-"Il est nettement plus âgé que moi, mais il n'est pas encore prêt au mariage. Je ne compte pas le presser ! Nous avons tout notre temps !"

Sans voix devant tant de maturité, la mère convint de ménager le père et de le préparer posément à cette nouvelle.

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Le père trouva cette idylle fort prématurée, et les circonstances particulièrement inconvenantes – un jeune homme de bonne famille ne devrait pas entraîner la fille de ses pensées parmi les ombres et les dangers. Des mesures de sécurité draconiennes s’abattirent sur la maisonnée. Après avoir consigné sa fille dans sa chambre pour l'empêcher de battre la campagne, il résolut de surprendre le godelureau.

Le soir même, Caranlain grimpa au sommet de son modeste mais vaillant donjon et s’installa pour une longue veille. Il scruta la nuit sans faiblir, bien décidé à mettre la main au collet du jeune effronté. Les heures pesaient lourdes à ses paupières, mais il se redressa immédiatement lorsqu’un murmure lointain rida la surface de la lisse pénombre.

Loin en contrebas, une claire luciole dansait sur la route, éclipsant le sémaphore que ses gens allumaient au crépuscule. Les yeux du père s’écarquillèrent comme des soucoupes lorsqu’il reconnut sa benjamine batifoler en pleine nuit. Il rugit comme l’ours, atteint dans son orgueil et menacé dans la chair de sa chair. Comment était-elle parvenue à s’échapper ? Et quelle folie, quelle magie ou quels transports la faisaient ainsi étinceler comme une torchère d’espérance, à la dérive sur une mer d’encre ? Saisissant son fil rouge, il plongea dans l’océan de pénombre liquide, à la rescousse de l’inconsciente.

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Caranlain se rua en grande fureur jusqu’à la route. Il appela, corna, tempêta. Un lourd silence réprobateur se répandit autour de lui. Une brume semblait obstruer les airs de son indifférence glaciale. Puis une mélodie légère, égrenée d’un pipeau des collines, sema alors quelques notes moqueuses, comme au travers des voiles d’une époque lointaine. La sueur se glaça sur l’échine puissante de l’ancien bourreau.

Maîtrisant sa fureur et prenant enfin pleine conscience du danger, Caranlain saisit un brandon et s’avança dans le sillage de l’air aigrelet et lancinant, aux détours des allées de l’antique nécropole. Acharné, le père appelait son enfant de ses vœux et de la voix, sentant autour de lui s’éveiller la malveillante attention des esprits en mal de repos. Il erra longuement, rameutant malgré lui les séides et appelant sur lui la vengeance des âmes irritées.

Le pipeau se tut. Une volute de brume révéla alors un large portail de pierre, qui s’ouvrait sur une tombe illuminée sous son tumulus de gazon. L’ancien bourreau frissonna d’horreur. Sa petite fille devait certainement se trouver là, étendue à la merci d’un esprit de haine, assoiffé de vie. Il brandit son fidèle fil rouge et s’avança courageusement.

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Une lueur irréelle nimbait la voûte de pierre de reflets changeants. Caranlain suspendit son brandon à un porte-torchère, mais la lumière des hommes ne semblait d’aucun secours au royaume des morts. Un squelette, drapé de chaines d’or, semblait l’attendre depuis des âges, assis sur son trône de pierre. Une flammèche rouge brûlait au fond des orbites creux.

L’homme s’arrêta, fasciné par le scintillement hypnotique de la malveillante volonté.

Des lambeaux de brume grise le frôlaient et l’enveloppaient comme des algues humides dans un vent glacial, le figeant de stupeur. De fugitives et macabres images assaillirent son esprit – une chevelure enfantine, décoiffée par le vent, révéla un visage décharné, rongé par la gangrène. Il repoussa cette corruption avec fermeté, mais une autre scène s’imposa à lui – sa fille, tétanisée sous l’étreinte impure d’un cadavre obscène.

Cette fois la fureur le submergea. Son fendoir s’abattit sur le squelette avec force. Comme il libérait sa frénésie et que le crâne couronné d’or lui adressait son dernier regard courroucé, avant d’être pulvérisé par le fil rouge, Caranlain sentit ses membres l’abandonner. La lumière de la torche vacilla et l’espoir mourut en son cœur comme il s’effondrait sur les dalles glacées.

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Caranlain s’éveilla au son d’un petit air perfide, aigre comme la menace d’un lâche et insidieux comme une maladie contagieuse. Il constata qu’il était entravé sur un haut banc de pierre. Il tenta de se débattre, mais ses membres étaient paralysés. L’air odieux gagnait progressivement en puissance et en assurance, scandant avec force la vanité haineuse de ses répétitions abjectes, alimenté par l’effroi et le sentiment d’impuissance du sacrifié.

C’est alors qu’il la vit. Une longue créature tordue se tenait à son chevet, flétrie d’aigreur et ivre du désir d’annihiler la vie destinée à courir librement au soleil. Une courte lame pale à la main, l’hideuse tête, couverte d’écailles et mangée par la pourriture, psalmodiait sa litanie de mise à mort, attentive à la terreur de sa victime. L’épouvante de Caranlain fut sans borne – l’ancien bourreau comprit alors pleinement l’ultime fureur désespérée du condamné. Lorsque l’ignoble incantation parvint à son terme aigu et puissant, la goule hystérique, aux orbites flamboyantes, brandissait son poignard blême au-dessus du cœur du malheureux.

Un mot claqua comme son arrêt de mort. Mais la voix qui le lançait lui parut belle comme une nuit étoilée :

-« A bas ! »

La créature battit en retraite, se recroquevillant sur elle-même et sifflant comme un vieux matou. Deux silhouettes, habitées par une douce lumière diaphane, entrèrent dans le galgal. La plus grande, animée d’une majestueuse autorité, s’avança en lançant d’irrésistibles injonctions à la goule, qui se tordit dans la poussière en éructant, jusqu’à réintégrer sagement son sarcophage. La plus svelte, gracieuse et prévenante, détacha le malheureux Caranlain et le calma d’un baiser sur le front :

-« Viens papa, tu ne devrais pas t’attarder ici la nuit ! C’est dangereux, tu sais ! »

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L’ancien bourreau s’était laissé docilement reconduire par sa benjamine, jusqu’aux hospices familiaux et néanmoins sanglants. Après un bol de soupe chaude, et à la lumière du jour, il avait recouvré ses esprits :

- « Mais qui est ce jeune homme, Firniel ? Que fait son père ? »

Comme on le voit, les parents sont bien tous les mêmes !

-« Son père est mort depuis longtemps. Il était chef d’une puissante famille !

- Mais alors, il ne fait rien, c’est un noble ?

- Oui, il est noble, mais dans tous les sens du terme. Et il ne fait pas rien : il s’occupe de contenir les esprits mauvais, comme toi, papa ! Mais bon… c’est vrai qu’il dort tout le jour.

- Mais pourquoi ne vient-il pas à la maison ?

- Il ne peut pas, il est… allergique au soleil. Et puis tous ces sigilles, partout, ça lui donne la migraine !

- Mais que faites-vous la nuit, à vous promener par les Hauts ?

- Je te l’ai dit, papa, c’est là qu’il habite ! »

Caranlain ne connaissait pas ce manoir.

- « Tu es déjà allée chez lui ?

- … oui, papa… »

Le papa réfléchit à la réponse lapidaire et au regard anxieux de sa fille. En comprenant, il se sentit plus vieux, tout d’un coup. Il soupira profondément :

- « Ça va être très dur pour ta mère… »

La jeune fille sourit. S’il y avait quelqu’un à qui il restait quelques détails à expliquer, c’était bien son père !

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Depuis cette époque, les hospices du fil rouge vivent au rythme d’arrangements domestiques un peu particuliers.

Firniel partage son temps entre le refuge de son père et le galgal de son époux. Les semaines sans lune, elle quitte le monde des vivants pour vivre sous terre en compagnie du seigneur Eldanar. Ce dernier descendant d’une noble famille de l’ancien Arnor, jura par Mandos, il y a bien longtemps, de ne quitter la terre du milieu qu’après avoir vécu le véritable amour…

Cette petite entorse à l’étiquette un peu conservatrice d’En Eredoriath a quelques avantages. La lutte contre les esprits malfaisants qui infestent les tombes, s’avère très efficace. Les marchands ont pu reprendre la navette entre Bree et Thalion, la route est beaucoup plus sûre depuis que Firniel a trouvé cet allié exquis.

Evidemment, il y a aussi quelques inconvénients mineurs…

Chaque mois, le maître des hospices du fil rouge, doit dénicher de quoi maintenir son beau-fils en forme. On sait bien que l’amour rend aveugle, mais vous ne voudriez tout-de-même pas que sa fille chérie convole avec un cadavre – fût-il exquis - en état avancé de décomposition ?

Le seigneur Eldanar, le beau-fils, a besoin de deux bonnes pintes de sang frais à chaque nouvelle lune dans son galgal.

Les hôtes des hospices sanglants ne reprennent plus tous la route au petit matin… Mais rassurez-vous, l’ancien bourreau choisit toujours, pour les besoins de son beau-fils, quelque criminel endurci ou personnage douteux, dont la disparition ne porte pas à conséquence…

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NOTES

1- Merci à Zamin, du Poney fringuant, qui a eu cette idée d’un conte à la mode d’un « cadavre exquis ».

2- Sindarin caran, rouge et lain, fil.

3- Le Hirdor (domaine héréditaire) d'En eredoriath englobait Tyrn Hyarmen, les hauts du Sud, et Tyrn Gorthad, les hauts des Galgals.)

4- Pardon pour ce néologisme, évidemment d’inspiration latine. Il s’agit de signes, de sceaux, porteurs de pouvoir thaumaturgiques, apposés pour éloignés les esprits et revenants.

5- Cette petite nouvelle est inspirée par le film « l’auberge rouge » et la déesse Perséphone.

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