La légende d'Ardaràca

Chapitre 22 : Chapitre 18

5803 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 08/11/2016 19:12

Chapitre 18

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Legolas fonçait sans hésitation avec Belle droit vers l’immense groupe de loups qui se dirigeaient vers eux, ils ne s’étaient pas arrêtés depuis leur départ. Cette scène était impressionnante, car il n’était pas fréquent de voir des ràcas de ses propres yeux depuis quelques milliers d’années. Ils avaient ralenti juste avant d’entrer en collision avec eux. Belle reprit aussitôt sa forme elfique, au même moment que le meneur de la meute sortit des rangs sur son cheval, Asfaloth. Le prince fût surpris de reconnaitre Glorfindel mais il garda ses questions pour lui. Glorfindel descendit de son cheval et les deux ràcas se retirèrent vers la droite pour parler, laissant Legolas face à cinq milles loups déchainés. Il évita le regard des bêtes rivés sur lui, l’elfe se sentait assez mal à l’aise.

«Des bateaux arrivent en renfort aux uruks, du sud.» Annonce Belle à l’égard de Glorfindel qui attendait les ordres. «Croyez-vous pouvoir les intercepter avant qu’ils n’atteignent le port de Minas Tirith ?» Demande-t-elle.

Glorfindel semblait réfléchir. «Sans problèmes.» Dit-il confiant en regardant la jeune ràca. «Combien sont-ils ?» Lui demande-t-il afin d’évaluer leur attaque. Le ràca était confiant et n’avait peur de rien, il était prêt à faire beaucoup de choses.

Belle haussa les épaules en hochant la tête de gauche à droite. «Je l’ignore, une dizaine ?» Estime-t-elle ne sachant pas trop quoi répondre. «Faites du mieux que vous le pouvez.» Lui dit-elle sincèrement en le regardant.

Il lui sourit. «C’est toujours ce que nous faisons.» Lui rappelle-t-il d’un ton encourageant. «J’imagine que nous devons rejoindre le champ de bataille par la suite ?» Demande-t-il pour être certain de savoir ce qu’il devait faire.

Elle acquiesça d’un signe de tête. «Oui, si vous souhaitez toujours vous battre.» Dit-elle en sachant que l’armée des mers de serait pas une tâche facile. «Merci, Glorfindel.» Commence-t-elle en lui offrant un sourire amical.

Glorfindel lui sourit. «Ce sont les ordres de la reine.» Dit-il pour justifier sa présence ici, comme si Belle l’ignorais. «Pouvez-vous ramener Asfaloth avec vous ? Je ne pensais pas quitter la terre ferme, je ne crois pas que mon cheval souhaite nager.» Dit-il avec un léger humour.

Belle hocha la tête de haut en bas. «Bien sûr.» Lui dit-elle en lui offrant un mince sourire. «J’atteindrai Minas Tirith par le côté Ouest, nous passerons par les montagnes. On se reverra sur le champ de bataille.» Dit-elle en entreprenant de partir.

«Nous suivrons la rivière vers le sud, la forêt nous cachera. Je m’annoncerai lorsque nous aurons atteints le port.» Lui annonce-t-il avant de partir rejoindre les autres aux côtés de Belle. Cette dernière acquiesça d’un simple signe de tête.

Après seulement quelques minutes qui lui avaient parues une éternité, Belle revenait devant lui suivit par Glorfindel. Elle ne lui adressa pas un mot, seulement un simple regard confiant. À la surprise de tous, ce fût Belle qui monta sur Asfaloth et non Glorfindel. Alors que la jeune ràca tira les reines du cheval pour partir au galop, Glorfindel se transforma en un loup imposant. Legolas ne s’attarda pas sur cette scène et fit pivoter légèrement son cheval pour suivre la jeune ràca.

Alors que les deux cavaliers rebroussèrent chemin, laissant les loups prendre l’autre direction, Legolas tourna légèrement la tête vers Belle. «Nous n’allons pas avec eux ?» Demande-t-il d’une voix assez forte pour qu’elle l’entende.

Belle continua d’avancer sur Asfaloth, elle tourna les yeux vers l’elfe curieux. «Glorfindel pourra mener ses troupes seul…» Dit-elle sans trop réfléchir, également d’une voix assez portante. «Je l’ai informé de mes intentions, ils iront intercepter les flottes et nous rejoindrons à Minas Tirith.» Ajoute-t-elle.

Legolas ne répondit pas immédiatement. «J’ignorais que le Seigneur Glorfindel était l’un des vôtres.» Lui dit-il en laissant paraitre sa surprise. Il chevauchait toujours à ses côtés.

Elle lâcha un petit rire. «Cela ne me surprends pas.» Lui dit-elle en reprenant son sérieux. «Personne ne le sait, enfin, presque personne.» Lui avoue-t-elle en reposant les yeux devant elle.

 

X

 

Au loin, un bruit. Le cor du Rohan se fit entendre dans la forteresse de Minas Tirith. Les cavaliers arrivaient par centaine à la droite de la forteresse, laissant les uruks stopper leurs mouvements pour se retourner vers eux. Théoden avait les devants, aux côtés d’Aragorn et de Gimli. Il fit stopper ses guerriers au sommet de la colline, là où on voyait clairement le champ de bataille. Le roi guetta avec insistance les armées du Mordor devant lui, ils étaient des milliers. Il sentit ses cavaliers changer d’air en voyant cela, les hommes étaient tendus et inquiets. Éomer, Grimbold et Gamelin rejoignirent le roi devant les rangs, ils inspectèrent les ennemis avec inquiétude, la peur régnait dans leurs yeux. Alors que les uruks formaient leurs rangs face aux Rohirrims, Théoden fit pivoter son cheval pour se diriger vers sa droite.

«Éomer! Mène ton éored au pied du flanc gauche ! Gamelin, suivez l'étendard du roi au centre ! Grimbold, menez votre compagnie à droite quand vous aurez passé le mur.» Ordonne-t-il en galopant devant eux. Le roi rebroussa chemin et chevauchait devant ses rangs dans l’autre direction. Il parlait d’une voix bien portante. «En avant ! Ne craignez aucune obscurité. Debout ! Debout, chevaliers de Théoden ! Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclats ! Une journée de l'épée...une journée rouge avant que le soleil ne se lève !» Les premiers cavaliers s’armèrent de leurs lances en les tenants verticalement, la pointe devant eux. Théoden fit demi-tour et repassa devant les guerriers en frappant son épée contre leurs lances. «Au galop ! Au galop ! Courez à la ruine et à la fin du monde !» Hurle-t-il en continuant de toucher les lances avec son épée.

Théoden lança le cri de guerre, les Rohirrims répétèrent tous en cœur après lui. Aragorn et Gimli firent de même, le nain chevauchait derrière le rôdeur. Les cors des hommes retentissaient une autre fois, annonçant que le Rohan se préparait à entrer en guerre une nouvelle fois. «À l’attaque !» Hurla Théoden alors qu’il faisait avancer son cheval en direction de l’ennemi. Les cavaliers se mirent au galop sans plus attendre, ils fonçaient droit vers les uruks. Mettant leurs craintes de côté, tous fidèles au roi les uns autant que les autres, des hommes remplient de courage. Ils chargèrent vers l’ennemi sans plus d’hésitation, ils allaient se battre jusqu’à la mort. Les arches ennemi tirèrent sur la horde, peu de cavalier tombèrent. Ils étaient beaucoup plus nombreux qu’ils le croyaient, les uruks firent un mouvement de recul alors que les cavaliers du Rohan arrivèrent à leur hauteur. Plus agressifs que jamais, les guerriers entrèrent dans les rangs ennemis laissant la mort derrière eux. C’est seulement après quelques longues minutes de combat qu’un nouveau cor se fit entendre, le sang des cavaliers se glaça en apercevant ces bêtes immenses ; Les oliphants.

X

 

Thranduil était toujours assis au fond de la salle du trône, comme à chaque jour depuis bien des années. Il était rare que l’elfe fasse autre chose de ses journées si ce n’était que se déplacer pour donner des ordres. Il n’avait pas de visiteurs et ne souhaitais pas en avoir non plus, ses gardes étaient informés de cela. Alors que le calme régnait autour de lui, quelque chose vint briser ce silence. Le roi chercha la raison de se vacarme et ses yeux devinrent ronds lorsqu’il aperçut une louve qui courrait vers lui, pourchassée par ses gardes. La bête s’arrêta non-loin de lui, sur le palier en bas des petits escaliers qui menaient au trône. Elle le regarda longuement de son regard de prédateur avant de s’asseoir face à lui. Les gardes s’arrêtèrent net en voyant l’air calme sur le visage de leur roi.

«Lithariel.» Dit-il en haussant les sourcils devant la grosse louve rousse qu’il regardait avec surprise. «Quelle entrée… Fracassante.» Lui dit-il en insistant sur son dernier mot. Il observa longuement l’animal, n’étant pas certain s’il devait être content ou non de la voir.

La ràca se leva avant de reprendre sa forme elfique. «Vos gardes me font toujours aussi bon accueil, Thranduil.» Lui dit-elle en laissant paraitre un sourire narquois sur le coin de ses lèvres. Le roi détourna son regard vers les gardes derrière elle.

L’un des gardes s’avança légèrement. «Nous avons essayés de l’en empêcher… Mais je… Enfin… Elle nous as semé depuis la forêt…» Balbutia-t-il sans trop savoir comment expliquer cela d’une manière censée au roi. Il semblait avoir peur de la réaction de son souverain, tel une proie sans défense devant un prédateur.

Thranduil fronça les sourcils en entendant les explications de son gardien, en réalité il s’en fichait totalement. «Laissez-nous !» Crache-t-il en sévèrement en offrant un regard hautain à ses gardes. Ceux-ci s’exécutèrent immédiatement. Dès qu’ils franchirent la porte, il tourna le regard vers Lithariel. «Que faites-vous ici ?» Demande-t-il assez sèchement.

Lithariel monta les escaliers sans aucune gêne, malgré le regard que lui jetait le roi elle continua son mouvement. «Je suis venue faire ce que j’aurais dû faire il y a longtemps.» Lui annonce-t-elle alors qu’elle arrivait devant le trône, à peine à un mètre de lui. «Vous faire face.» Déclare-t-elle en capturant son regard comme elle savait si bien le faire.

Il semblait perplexe, il regarda Lithariel d’une façon assez particulière. Tel un parent qui apprenait la mort de son enfant. «Je me hâte d’entendre ce que vous avez à me dire.» Lâche-t-il finalement sur un ton entraînant après plusieurs secondes de silence. Il était toujours assis confortablement sur son trône, observant la reine avec attention, comme s’il craignait qu’elle lui saute au visage.

La ràca croisa les bras sur sa poitrine pour prendre une position un peu plus confortable, connaissant le roi ce n’était certainement pas lui qui allait lui proposer de s’asseoir. «En premier lieu, j’ai appris que vous avez levé la main sur ma fille…» Lui dit-elle avec un air de dégout sur le visage. «Faite cela une seconde fois et je promets que Smaug viendra vous manger en entierAprès avoir brulé votre splendide royaume de long en large.» Le prévient-t-elle d’un air sérieux.

Un mince sourire se plaqua sur les lèvres du roi de Mirkwood lorsqu’il se remémora cette scène. D’ailleurs il ne savait toujours pas que sa libération était l’œuvre de son fils. «Elle n’as pas appris les bonnes manières.» Lui dit-il en lâchant un long soupire. «Cela ne m’étonne pas si je me fit aux vôtres…» Déclare-t-il dangereusement en gardant un air sérieux. Son regard était toujours prisonnier de celui de la reine.

Cette remarque ne fit pas sourire Lithariel, elle le regardait d’un air hautain. «Vous n’êtes pas en position de critiquer l’éducation de ma fille.» Lui crache-t-elle sévèrement. Un léger sourire apparut finalement sur ses lèvres. «De ce que j’ai su, votre fils vous as abandonné depuis bien longtemps lui aussi.» Lui dit-elle d’un ton insistant, afin de le frapper droit au cœur.

Thranduil serra les dents en inspirant profondément. «Passons…» Ordonne-t-il d’un air mécontent. «Vous n’avez probablement pas fait tout ce chemin rien que pour cela, Lithariel.» Dit-il en prononçant son prénom avec mépris. Comme elle l’avait souhaité, ses paroles n’avaient pas laissés le roi indifférent.

Lithariel cacha sa satisfaction au plus profond d’elle-même. «Bien sûr que non, Thranduil.» Déclare-t-elle en insistant sur son prénom de la même manière que lui. «Je pars pour les terres immortelles…» Annonce-t-elle certaine de sa décision. «J’ai pensé que vous désireriez peut-être m’accompagner…» Lui dit-elle sur un ton innocent. Ses yeux fixaient les siens, cela lui donnait un certain avantage que personne ne pouvait avoir sur le roi.

Le roi ne tarda pas à lâcher un léger rire. «Je ne vous accompagnerai pas, Lithariel.» Dit-il en reprenant son sérieux. «Personne ne veux vous accompagner quelque part, encore moins là où ils seront obligés de vous côtoyés pour l’éternité.» Lâche-t-il méchamment en repoussant l’emprise de la reine sur lui. «J’ai encore beaucoup à faire en Forêt-Noire, de toute manière…» Ajoute-t-il sur un ton moins méprisant.

Elle avala difficilement sa salive. Quelque part à l’intérieur d’elle, les mots du roi ne l’avaient pas laissée indifférente. Elle cacha son émotion en serrant les poings. «Comme quoi ?» Demande-t-elle comme si elle ignorait tout. «Pourrir la vie de Legolas jusqu’à ce que vous soyez trop vieux pour en avoir encore la force ?» Lui lance-t-elle sur un ton assez sévère. Elle haussa les sourcils en attendant sa réponse.

Thranduil de leva d’un bond et se mit debout face à elle. Le roi était légèrement plus grand qu’elle, il était assez imposant. «Pour pourrir des vies vous avez fait pire que moi.» Lui dit-elle sèchement en ne la quittant pas des yeux. Son regard était froid et sévère. «Si vous partez, votre fille épousera Haldir de Lòrien.» Déclare-t-il comme si c’était évident. «N’est-ce pas ce que vous avez toujours craint ?» Lui demande-t-il en reculant d’un pas.

La ràca décroisa ses bras puis tourna légèrement son corps pour observer la salle dans laquelle elle se trouvait. «Je l’ai craint pendant longtemps…» Avoue-t-elle d’un ton assez clame. «Un ràca, un elfe ou un nain… Qu’est-ce que cela peut bien faire si cela peut leur permettre de trouver le bonheur.» Ajoute-t-elle aussi calmement en regardant le fond de la salle. Elle remarqua la couronne de bois qui reposait sur le sol au fond de celle-ci.

Il fronça les sourcils pour montrer son désaccord. «Un nain ?» Répète-t-il avec insistance. «Je ne laisserai jamais mon fils épouser une femme nain, cela serait une honte.» Dit-il avec dégout en pensant à cette idée. «Legolas épousera une femme digne d’être à ses côtés lorsqu’il prendra possession de la couronne.» La prévient-il d’un air sévère, ne comprenant pas les nouvelles réflexions de Lithariel.

Elle ne répondit pas tout de suite. Lithariel se tourna rapidement d’un seul mouvement pour se retrouver face au roi. Elle plongea à nouveau son regard dans le sien, comme pour l’affronter. «Le laisseriez-vous épouser l’une des miennes ?» Demande-t-elle sur un ton étonnamment calme en conservant ses yeux dans ceux de Thranduil. «Une ràca qui as beaucoup d’honneur, digne de votre fils.» Ajoute-t-elle pour lui démontrer qu’elle ne parlait pas de sa fille.

Thranduil ne s’attendait pas à une telle question de la part de son amie. Il hésita pendant un moment avant de répondre. «Bien sûr que non !» Lâche-t-il finalement en prenant un ton sérieux. «Avez-vous oubliée nos valeurs Lithariel ?» Dit-il en haussant les sourcils. Il prit une pause, son teint pâlit lorsqu’il réalisa son sous-entendu. «Êtes-vous en train de me dire que ?» Demande-t-il en la regardant dans les yeux, comme s’il souhaitait qu’elle nie ses idées.

La ràca hocha la tête de haut en bas doucement. «Je pense que Legolas s’est bien attaché à Belle.» Lui dit-elle comme s’il était censé savoir de qui elle parlait. «Laissez-les vivres, Thranduil. Ne faites pas la même erreur que moi…» Assume-t-elle avec regret. La reine d’Ardaràca avait réalisée bien des choses au court des dernières années.

Le roi fronça les sourcils une nouvelle fois, une lueur de colère passait dans ses yeux. «Pourtant ce n’était pas votre manière de penser il y a de cela plusieurs millénaire.» Crache-t-il pour lui remémorer cette époque et le jour où elle l’avait chassée se son royaume. «Cela ne fait pas plus de sens qu’une union entre vous et moi !» Ajoute-t-il furieux.

Lithariel se fâcha également, elle avança de quelques pas pour se retrouver très près du roi. Elle l’affronta durement de son regard haineux. «Ce n’est pas la même chose !» Crache-t-elle alors qu’elle plaqua violement le roi contre les parois de son trône. «Une union entre vous et moi était impossible était donné nos statuts royal, la reine d’un peuple ne peux pas épouser le roi d’un autre peuple et cela vous le savez aussi bien que moi !» Continue-t-elle toujours en lui crachant ses paroles à la figure. Thranduil restait impuissant coincé entre son trône et la reine furieuse qui semblait prête à lui bouffer la tête. «J’ai compris bien trop tard que le seul problème que nous pourrions rencontrer était que Legolas et Arya tombent amoureux et que malgré cette seule crainte nous avons empêchés nos enfants de vivre comme ils le désiraient ! Ma fille et ton fils se connaissent depuis bien plus longtemps que l’on peut l’imaginer et notre seule crainte c’est écartée du chemin il y a de cela des millénaires ! Ressaisissez-vous Thranduil, ne faites pas la même erreur que moi car votre fils vous haïra encore plus que jamais dans l’éternité qui vous attends. Une longue vie, hantée par la haine qu’ont envers vous tous ceux que vous aimez ! Est-ce ce que vous souhaitez Thranduil ? Il vous en veut déjà bien assez, tâchez de rompre cette haine en lui accordant votre bénédiction face à celle qui aura conquise son cœur. L’amour n’est pas un choix, ne laissez pas votre passé détruire l’avenir de Legolas ! Arya a été malheureuse trop d’années par ma faute et elle en serait morte si son amant n’avait pas agi par amour, ne faites pas subir le même sort à votre fils. Ô je vous en supplie Thranduil, vous le regretterai toute votre vie, autant que je suis destinée à affronter mon immortalité dans la douleur du regret !» Toujours dans la même position, elle lui crache ses paroles sévèrement bien que ses dernières phrases avaient été dites avec une vois tremblante.

Lithariel tourna les talons brusquement alors qu’elle disait son dernier mot. Sans laisser le temps au roi de lui répondre elle quitta la salle plus vite que jamais en retenant de nombreuses larmes. Thranduil resta dans la même position, appuyé de force contre son trône étourdit par les paroles de la reine. Il resta ainsi de longues minutes, les yeux grands ouverts en fixant le vide dans le silence effrayant qu’avait retrouvés la salle du trône. Lithariel quitta la forteresse rapidement dans le silence, sous les regards stupéfaits des gardes qui s’étonnaient de ne pas entendre le roi leur crier des ordres. Elle franchit la porte du royaume et traversa le pont, alors qu’elle s’apprêtait à prendre sa forme canine quelques secondes après avoir pénétré dans la sombre forêt quelqu’un cria son nom. Elle se tourna brusquement, encore ébranlée et furieuse face à ses propres paroles. Elle fût surprise d’apercevoir Thranduil qui courrait vers elle en tentant de la rattraper. Lithariel resta immobile en observant le roi qui se rapprochait d’elle de plus en plus, lorsqu’il arriva devant elle il plongea son regard dans le sien. Rien ne la laissait croire que ses paroles l’avaient atteint quelque part, son air était neutre. C’est au moment où il ouvrit la bouche qu’elle comprit que le roi avait retrouvé la raison.

«Parlez-moi de Belle…» Dit-il en lui offrant un regard désolé. À ce moment précis, c’était la première fois de sa vie que Thranduil s’avouait vaincu.

 

X

 

La bataille durait depuis un bon moment et pourtant ce n’était que le commencement. Les morts de faisaient de plus en plus nombreux, la massivité des oliphants faisait bien des ravages. Un cri strident se fit entendre au loin, un cri qui torturait les tympans des cavaliers. Théoden leva le regard vers la source du bruit, le puissant nazgul fonçait sur lui sur sa gigantesque monture ailée. Le visage su roi pâlit pour laisser paraitre un air horrifié, contre cette il n’avait aucune chance. L’ennemi se rapprochait rapidement, Théoden sentait déjà son âme quitter son corps quand la bête ouvrit sa gueule pour n’en faire qu’une bouchée. Le roi ne voyait et n’entendait plus rien, acceptant la mort tel l’homme d’honneur qu’il était.

Alors que le roi ferma les yeux pour attendre le coup fatal qui était inévitable, rien ne se passa. Hormis un grand coup de vent qui heurta sa peau et fît reculer son fidèle compagnon équin, Théoden était toujours bien en vie assis sur sa monture. Il rouvrit les yeux lentement ne comprenant pas ce qu’il venait de se produire, il n’entendait toujours rien autour de lui. Son regard se posa sur ses cavaliers qui regardaient tous vers la droite avec un air d’horreur sur le visage, les uruks autour d’eux courraient dans tous les sens, mais que fuyaient-ils ? Théoden retrouva ses esprits lentement, il entendit presque le même cri strident à sa droite. Il dévia finalement le regard dans la même direction que ses cavaliers, il resta figé sur place en voyant un immense dragon aux couleurs du feu maintenir et attaquer sauvagement la monture ailée du nazgul. La bête attaquée poussait des hurlements de douleur toujours plus fort les uns que les autres alors que les crocs du dragon rouge lui transperçaient la peau. Il était ridiculement petit a côté de l’autre dragon qui était beaucoup plus massif et effrayant.

La plupart des guerriers étaient déconcentrés, ne sachant pas trop si le nouvel arrivant était au fond un ami ou un ennemi. Le nazgul s’était sorti de cette situation avec chance, il s’éloignait des dragons avec une démarche qui laissait croire qu’il était sonné par le choc. C’est alors qu’Arya fit son apparition, elle se plaça bien droite devant le nazgul qui reprenait ses esprits. Il était beaucoup plus grand qu’elle et l’affrontait de sa carrure menaçante. La ràca n’avait même pas prit la peine de sortir son épée ou de se transformer en louve, elle fixait le nazgul en laissant paraitre un grand sourire narquois sur ses lèvres. L’ennemi était assez confus de cette image, il oublia rapidement le dragon derrière lui et leva son arme au-dessus de sa tête ayant pour but de tuer la jeune ràca devant lui. Avant qu’il n’ait ne temps de projeter son arme en direction d’Arya, il se retrouva écrasé dans la gueule de Smaug qui le transperçait de toutes ses dents pointues. Le dragon lâcha sa prise qui alla percuter le sol brutalement, c’est ainsi que le nazgul disparu en laissant de simples cendres derrière lui. Arya offrit un regard fier et reconnaissant au dragon avant qu’il s’envole pour tuer d’autres ennemis au corps à corps, Smaug ne pouvait pas utiliser son feu au risque de tuer trop de guerriers alliés. À moins de trouver une façon de tuer l’immense dragon, l’ennemi n’avait plus aucunes chances de remporter cette guerre.

Belle et Legolas étaient arrivés juste à temps pour assister à cette scène, l’elfe observa la scène avec stupéfaction tandis que Belle souriait en voyant qu’Arya avait réussi à prendre possession de Smaug. Elle libéra Asfaloth sur le sommet de la colline afin de l’éloigner de cette guerre, de toute manière c’était sous forme de louve qu’elle allait être à son meilleur. Legolas l’imita sans perdre de temps, son cheval n’était pas en conditions de participer à la bataille étant donné qu’il venait de parcourir une très longue distance sans s’arrêter. Ils foncèrent tous les deux vers le champ de bataille, Belle ne perdit pas de temps pour se transformer en louve blanche. Les ràcas devaient être proches, la distances qu’ils avaient à parcourir était la même qu’eux. Si l’on comptait le temps d’interception des navires, ils devraient arriver d’une minute à l’autre.

La louve et l’elfe se suivaient sur le champ de bataille, tuant sur leur passage. Ils retrouvèrent rapidement Arya parmi la foule étant donné qu’elle était la seule autre louve parmi les uruks et les hommes. Gimli et Aragorn n’étaient pas bien loin non plus, ils avaient tous deux perdus leur cheval au combat. La rivalité qu’il y avait entre le nain, l’elfe et la ràca ne se fit pas attendre plus longtemps elle non plus, l’elfe avait déjà commencé à compter ses meurtres.

«Quinze ! Seize !» Cria l’elfe alors qu’il encochait ses flèches les unes après les autres, tuant ses cibles à tous coups. Il continua de se battre fièrement alors qu’il venait de retrouver ses amis.

«Dix-sept !» Hurla le nain en plantant sa hache dans le crane d’un uruk, fière d’avoir rattrapé Legolas. Belle ne disait rien étant donné qu’elle ne pouvait pas parler sous forme de louve, elle comptait quand même dans sa tête.

«Tu avais intérêt à revenir Arya !» Cria Aragorn n voyant la louve rousse passer près de lui. Arya lâcha un minuscule hurlement de fierté en guise de réponse. «Legolas !» Hurle-t-il alors qu’il aperçut un oliphant se diriger vers eux.

L’elfe se tourna pour apercevoir l’oliphant à son tour, il haussa les sourcils avant de se précipiter vers celui-ci. Il grimpa agilement et sans difficultés sur le dos de la bête.  «Trente-trois ! Trente-quatre !» Hurlait-il en tuant des ennemis au désespoir de Gimli et de Belle. Il coupa d’une traite les liens qui retenaient la plateforme sur le dos de l’oliphant, cette dernière glissa sur la gauche pour aller s’écraser contre le sol, entraînant au passage Legolas sur le dos de la gigantesque bête. L’elfe marcha rapidement vers la tête de l’oliphant et tira en même temps trois de ses précieuses flèches dans la tête de celui-ci. La bête poussa un cri de douleur et s’effondra sur le sol, le faisant trembler du même coup. Legolas glissa agilement sur la trompe de l’oliphant pour venir atterrir avec grâce devant la bête qu’il venait de tuer.

Le nain et la louve blanche étaient devant lui, ils le regardaient étonnés. «Ça ne compte quand même que pour un !» Annonça Gimli avec frustration. La louve cacha ses yeux avec sa patte en laissant s’échapper un petit bruit, ce qui démontrait sa frustration à elle aussi. Legolas laissa paraitre un sourire satisfait avant de retourner au combat, suivit par ses deux amis.

 

À suivre…

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