La légende d'Ardaràca

Chapitre 21 : Chapitre 17

5276 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 08/11/2016 20:10

Chapitre 17

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Il était assis sur le massif trône en bois dans la grande salle, il observait la pièce d’un air pensif. Bien qu’il erre sans fin entre les murs de son royaume depuis des années, Thranduil pouvait se sentir seul par moment. Il lâche un soupir en chassant les pensées qui lui traversaient l’esprit depuis quelques minutes. Il mit alors de côté la tristesse dans ses yeux pour reprendre son air habituel ; Un roi froid et dur, au cœur de pierre impénétrable. Son fils unique l’avait quitté il y a de cela plusieurs années et il n’était pas le seul, ils l’avaient tous quittés. Le soupçon d’amour qu’il avait éprouvé pour elle était encore présent, là tout au fond de son cœur. Car oui, Thranduil avait encore assez de cœur pour éprouver des sentiments à l’égard de quelqu’un. S’habituerais-t-il ? Après toutes ces décennies il n’avait toujours pas accepté le fait qu’elle lui soit inaccessible, qu’il doive danser seul. Il ne l’avait pas vu depuis tellement d’années mais ô il n’oublierait jamais son doux visage, ses grands yeux qui le regardait en le suppliant de s’en aller. Il haïssait sa race certes, mais le cœur a ses raisons que la raison ignore. Plus la cicatrice se refermait plus la douleur était présente, c’était son un sur un million. Thranduil se morfondait depuis des centaines d’années au fond de sa forteresse, il laissait paraitre l’image d’un souverain sévère et intouchable afin de cacher au plus profond de lui-même sa réelle image, celle d’un roi triste et blessé par le passé.

Il s’en souvenait très bien, comme si c’était hier. Son cœur qui se brisait en deux alors qu’il quittait l’Ardaràca contre son gré, chassé par celle qu’il aimait depuis tant d’années. Son souvenir de sa dernière nuit avec elle le torturait, ce moment qu’ils avaient vécu comme si cela était leur dernier, et ce fut le cas. Séparés pendant trop d’années ils avaient finis par continuer leur route chacun de leurs côtés, donnant naissance lui à un fils et elle à une fille. Puissent-ils ne jamais se rencontrer ? Cela il le souhaitait plus que tout au monde. Mettre des bâtons dans les roues de leurs héritiers respectifs était ce qu’ils savaient mieux faire depuis leurs naissances. Non pas pour leur nuire mais pour les protéger de cette douleur. Puisse-t-il leurs enfants ne jamais tomber amoureux, les chances qu’ils avaient de se rencontrer dans ce vaste monde étaient minces mais pas impossible. Legolas… Que faisait-il ? Était-il toujours en vie ? Oui, Thranduil n’en doutait pas une seule seconde. La nouvelle de l’Ardaràca qui refaisant surface le perturbait amèrement, qui pouvait bien être derrière tout cela ? Il la connaissait bien et savait qu’elle ne ferait part en aucun cas à ce genre de chose d’elle-même. Le feu du dragon, une chose qui le dérangeait. Il frissonna en pensant à Smaug, il était ce qui se rapprochait le plus d’elle et c’est l’une des raisons pourquoi il le haïssait jusqu’au plus profond de son âme.

Le feu, la mort… C’est ce dans quoi son deuxième amour avait laissé la vie, cette guerre ou elle avait froidement refusée de prendre part. La seule chose qui réchauffait encore la froide vie qu’il menait c’était éteinte en cette triste journée et elle n’avait rien fait pour y remédier. Thranduil se leva d’un bond, il arracha la couronne de bois qui reposait sur son crâne et la lança au bout de ses bras. Cette couronne maudite lui avait arraché tout ce qu’il avait de précieux dans sa longue vie sans fin. Il resta immobile pendant un moment en suivant du regard la couronne qui alla percuter le mur au fond de la salle, même projetée à plus de cinq cent mètres elle était intacte. Il se rassied sur le bout de l’immense trône, il appuya ses coudes contre ses cuisses et enfonça son visage dans les paumes de ses mains. Thranduil rets dans cette position pendant plusieurs minutes avant de reprendre une position plus normale au fond de la grande chaise en bois. Il n’avait plus qu’à attendre que son héritier soit prêt à prendre sa place sur le trône pour partir rejoindre les siens sur les terres immortelles, là où il serait malheureux pour le reste de ses jours.

 

X

 

Le visage d’Arwen se dessina dans son rêve, elle était très faible, sur le point de mourir. Il se tourna sans cesse à gauche et à droite alors qu’il était plongé dans un profond sommeil. ‘’J’ai choisis une vie de mortelle.’’ Disait-elle alors qu’elle semblait pousser son dernier souffle. La respiration d’Aragorn s’accéléra en rêvant cette scène, était-ce vrai ? ‘’Comme j’aurais aimée de revoir une dernière fois.’’ Disait-elle en laissant couler une larme sur sa joue. Le visage pâla, la respiration irrégulière, sa belle n’allait pas vivre longtemps. Que faire ? Aragorn suait, prit entre le désir de voir Arwen un peu plus longtemps et celui de mettre fin à ce cauchemars. L’étoile du soir ferma les yeux, l’image devenait floue. Il se voyait, l’ai horrifié lorsque le pendentif lui glissa des doigts et alla se fracasser en des milliers de petits morceau contre le sol. Il se réveilla brutalement, sentant que quelqu’un l’observait. Il se redressa violement armée de son épée, sa respiration se calma alors qu’il vit qu’un guerrier se tenait debout à la porte de sa tente.

«Mon Seigneur ? Le Roi Théoden vous fait quérir.» Dit le cavalier du Rohan avant de s’éclipser hors de la tente du rôdeur. Aragorn secoua la tête afin d’oublier son récent cauchemars.

Lorsqu’il entra dans la tente il fut surpris de voir que la ràca, le nain et l’elfe y étaient aussi. Théoden se tenait un peu plus loin devant une personne dont l’identité leurs était inconnue, sa cape cachait son visage. «Je vais vous laisser.» S’empressa de dire le roi juste avant de quitter la tente, il jeta un regard à la compagnie au passage.

Dès que Théoden franchit la sortie, l’inconnu de leva lentement en laissa tomber son capuchon afin de révéler son identité. Aragorn semblait être le seul surpris de voir Elrond devant lui, les autres étaient déjà présents dans la tente depuis quelques minutes et avaient su l’identité de l’inconnu à ce moment. «Seigneur Elrond.» Dit-il en s’inclinant légèrement face à l’elfe.

«Je viens de la part de personnes que j'adore. Arwen est mourante.» Annonce-t-il en laissant son regard sur Aragorn. «Elle ne survivra pas longtemps au mal qui se repend du Mordor. La lumière de l'étoile du soir s'éteint. Ses forces diminuent d'autant que grandit la force de Sauron. La vie d'Arwen est désormais liée au destin de l'Anneau. L'ombre est sur nous, la fin est proche.» Prévient-il d’un ton sérieux. Il balaya les quatre amis du regard en disant ses dernières paroles.

Ils restèrent silencieux pendant un court moment face aux révélations d’Elrond. «Ce ne sera pas notre fin mais celle de Sauron.» Intervient Aragorn sur un ton sérieux en affrontant le Seigneur d’Imladris du regard.

Elrond garda le silence un moment. «La guerre vous attend mais pas la victoire.» Dit-il doucement avant de s’avancer lentement vers le rôdeur. «Les armées de Sauron marchent sur Minas Tirith, ça vous le savez, mais en secret il envoie d'autres forces qui attaqueront par le fleuve. Une flotte de bateaux corsèrent venant tout droit du Sud. Ils seront dans la cité dans deux jours. Vous n'êtes pas assez nombreux.» Annonce-t-il en les regardant tous un après l’autre.

Aragorn l’écouta attentivement, ses paroles le percutaient comme une bonne gifle. «Il n’y en a pas.» Lui dit-il sur un ton insistant avant de tourner le regard vers Belle, en pensant à son amie Arya qui devait revenir.

«À l’heure où nous parlons plus de cinq milles ràcas se déplacent vers votre position.» Annonce-t-il en tournant le regard vers Belle. Le visage de la ràca s’illumina. «Arya à réussit.» Fini-t-il par dire en revenant vers Aragorn.

Alors que Belle allait parler le rôdeur la coupa. «Même avec cinq milles ràcas nous ne sommes pas assez.» Dit Aragorn en fronçant les sourcils. Le rôdeur perdait tout espoir de rassembler une armée assez meurtrière pour détruire Sauron.

Elrond haussa les sourcils en reculant d’un pas, il retrouva rapidement son air sérieux. «Cinq milles ràcas équivalent à plus de dix milles hommes.» Lui apprend-t-il en tenant compte de la grande force et de la grosseur des loups de l’Ardaràca. «Mais en effet, cela ne sera pas assez.» Fini-t-il par avouer.

Belle réussit enfin à placer quelques mots. «Quand arriveront-ils ?» Demande finalement la ràca en s’avançant d’un pas. Legolas et Gimli gardèrent le silence en observant la scène. «Comment le savez-vous ?» Ajoute-t-elle pertinemment.

Le Seigneur de l’Imladris tourna le regard vers la jeune Belle. «J’ai reçu un message venant de votre pays.» Lui dit-il calmement. «J’ignore quand ils arriveront. Arya m’as laissé croire que vous seriez la première informée.» Ajoute-t-il afin de répondre à sa première question.

Cette réponse laissa les quatre amis confus. «Elle ne sera pas de ce voyage ?» Demanda Aragorn avec surprise alors qu’il semblait les laisser croire qu’Arya avait seulement envoyée une armée. «Nous rejoindre-t-elle avec la fin ?» Ajoute-t-il d’un air inquiet.

Il hocha doucement la tête de gauche à droite. «Je l’ignore également.» Annonce-t-il en posant son regard sur Aragorn. «Cependant je suis persuadé qu’Arya n’abandonnera pas. Si elle vous impose son absence c’est qu’il y a une raison.» Dit-il en faisant allusion au dragon.

Ils restèrent tous en silence, comprenant les sous-entendus de cette révélation. Alors qu’Elrond demanda gentiment au nain, à l’elfe et à la jeune ràca de le laisser seul avec Aragorn, ils sortirent de la tente après avoir salué le Seigneur de l’Imladris. Belle savait qu’Arya ne s’enfuirait pas comme cela devant une guerre qui la concernait, elle se demandait simplement quand elle arriverait et si elle reviendrait armée ou désarmée. Lithariel n’était pas facile à convaincre et ce même si c’était sa propre fille qui la suppliait. Elle ne s’était jamais servie du dragon et avait encore moins participé à une guerre qui ne concernait pas directement son peuple. Si Arya avait réussi à convaincre Lithariel d’envoyé une armée elle allait peut-être réussir à obtenir l’allégeance du dragon.

Les trois amis étaient assis autour d’un feu en attendant qu’Aragorn en finisse avec Elrond. Comme la nuit était déjà tombée depuis quelques heures, ils étaient seuls. Le rôdeur vient les rejoindre quelques temps plus tard, il garda le silence en s’asseyant près d’eux. Ils remarquèrent tous qu’il avait en sa possession une nouvelle épée, et pas n’importe laquelle, mais ils ne dirent rien sur ce point. Alors que le silence de la nuit les entourait depuis plusieurs minutes, un bruit se fît entendre. C’était un hurlement lointain, assez fort pour qu’Aragorn et Gimli l’entende. Belle leva la tête vers le ciel, elle écouta attentivement les trois hurlements qui retentissaient un à la suite de l’autre.

La ràca se leva d’un bond. «Ils sont là !» Annonce-t-elle sur un ton assez portant. Legolas, Aragorn et Gimli levèrent le regard vers elle. «Je dois aller les rejoindre.» Dit-elle en tournant les talons pour rejoindre sa tente qui était à quelques mètres.

Les trois la suivirent du regard sans trop comprendre, alors qu’ils réalisèrent de quoi elle parlait exactement ils se levèrent sans plus attendre. C’est Aragorn qui entra dans la tente de Belle le premier. «Tu pars comme cela ? Où sont-ils exactement ?» Demande-t-il alors qu’il la regardait ranger quelques trucs dans un sac. «Tu ne peux pas partir seule au beau milieu de la nuit, alors que l’ennemi est proche.» Dit-il sur un ton sérieux toujours en l’observant.

Belle continus ses activités en ignorant la présence du rodeur dans sa tente. «Ils ont franchi le pays des chevaux.» Dit-elle sur un ton sérieux. «Si nous voulons intercepter les navires venant du sud, il me faut partir maintenant.» Annonce-t-elle sans même se retourner pour lui faire face.

«Nous t’accompagnons.» Annonça Legolas qui venait d’entrer dans la tente avec son sac, suivi par Gimli. «Je ne te laisserai pas partir seule.» Dit-il sur un ton insistant en regardant Belle qui venait de se retourner. Il la regardait sérieusement, les bras croisés sur sa poitrine. Aragorn et Gimli acquiescèrent d’un simple signe de tête bien prononcé.

La ràca garda le silence pendant quelques secondes en voyant ses amis. «Vous ne pouvez pas tous venir.» Dit-elle en haussant les sourcils. «C’est un déplacement inutile, ils ont besoin d’une seule personne pour les guider.» Dit-elle avant de froncer les sourcils.

Aragorn s’avança de quelques pas. «Alors Legolas t’accompagnera !» Ordonne-t-il sans demander l’avis de personne, en regardant Belle d’un air sérieux. «Si tu tombes face à face avec une horde d’orcs, il saura te venir en aide.» Legolas et Belle semblèrent tous les deux aussi surpris de la décision d’Aragorn.

Belle lâcha un soupir en le regardant puis elle accrocha son sac sur son épaule. «Très bien.» Dit-elle en s’avançant vers la sortie. «J’y vais sous forme de louve, essai de me suivre avec Hasufel.» Dit-elle à l’égard de l’elfe.

Il ne répondit pas, alors que Belle quitta sa tente d’un pas décidé il sortir avec elle, laissant Gimli et Aragorn seuls derrière eux. Lorsque Legolas rattrapa Belle elle était déjà près d’Hasufel ce qui ne le laissa pas surpris étant donné sa motivation de partir sur le champ. «Si nous partons maintenant et que nous interceptions les navires venant du sud, nous accosterons au port de Minas Tirith avant midi.» Explique Legolas qui connaissait assez bien les environs.

Belle accrocha son sac sur Hasufel en écoutant les paroles de l’elfe. Elle se tourna vers lui. «Alors partons maintenant.» Dit-elle en lui adressant un léger sourire. La ràca prit sa forme de louve sans attendre et commença sa course. Legolas s’empressa de grimper sur sa monture et de le faire partir au galop afin de suivre la louve blanche qui avait déjà plusieurs mètres d’avance sur lui. Quelques minutes plus tard, toujours en avançant rapidement en direction du Rohan, Belle leva la tête et poussa un hurlement dans le but de prévenir les ràcas de son arrivée.

 

X

 

Lithariel et Arya avaient atteints la brande desséchée durant la nuit, maintenant qu’elles avaient atteintes leur principale destination elles devaient trouver le dragon. Étant donné sa grosseur cela ne devrait pas être si difficile. Elles avaient repris leur forme elfique un peu avant l’aube afin de mieux percevoir les alentours. Les deux ràcas n’avaient rien mangés depuis plusieurs jours mais elles n’étaient pas faibles pour autant.

Arya grogna légèrement. «Je n’arriverai jamais à temps, le soleil va se lever.» Se plaint-elle encore une fois au grand désespoir de sa mère. «Allez-vous finir par me dire si vous avez pris une décision ?» Demande-t-elle alors qu’elles marchaient dans le sable chaud.

La reine laissa paraitre un léger sourire. «Arya, ma chère enfant.» Commence-t-elle en tournant la tête vers sa fille. «Ma décision est prise depuis longtemps.» Lui dit-elle en continuant son chemin aux côtés d’Arya.

Elle resta perplexe. «Et quelle est votre décision ?» Demande-t-elle sans la quitter des yeux. Le cœur d’Arya se serra légèrement, si elles se dirigeaient vers le dragon il était pas mal certain que Lithariel allait le mener à cette guerre mais cela était encore drôle. Sa mère pouvait lui réserver bien des surprises.

Lithariel lâcha un long soupir, tannée d’entendre les plaintes et les questions d’Arya. «Tu verras lorsqu’il sera temps.» Dit-elle sur un ton sévère sans regarder sa fille. «Maintenant tait toi !» Dit-elle sèchement tout en continuant sa route.

Arya avait obéit malgré tout, après quelques longues et pénibles minutes de marche, la reine s’arrêta sur le haut d’une petite colline. Lithariel reprit sa forme de louve mais resta en place. Sans qu’Arya ne s’en attende, elle leva la tête vers le ciel et poussa un hurlement strident. La reine reprit sa forme elfique sans trop attendre puis elle resta plantée debout au somment de la colline, tout près de sa fille qui observait les alentours perplexe. Il ne prit que quelques minutes avant qu’une ombre passe au-dessus d’elles, Lithariel sourit narquoisement alors qu’Arya leva légèrement la tête pour apercevoir la silhouette du dragon dans le ciel. C’était l’heure, l’heure d’entendre finalement la place qu’aurait sa mère dans cette guerre. Le dragon tourbillonna longuement dans le ciel au-dessus de leurs têtes avant de finalement se poser majestueusement devant la reine. Arya avait déjà vu Smaug quelques fois mais chaque fois qu’elle le voyait elle le trouvait toujours aussi impressionnant que la première fois.

«Je t’ai attendu longtemps, Lithariel.» Siffla le dragon alors que ses pattes supérieures touchèrent le sol brusquement. Sa tête était immense à côté des deux ràcas, ni une ni l’autre ne semblait avoir peur de lui. Il observa longuement Arya avec ses grands yeux avant de regarder la reine d’un air impatient.

Lithariel sourit en entendant la voix de la majestueuse créature. «Ne te réjouis pas trop de ma présence, Smaug. Elle ne durera pas.» Lui dit-elle en l’affrontant du regard. Elle entretenait une bonne relation avec le dragon et c’est pourquoi elle se permettait de lui parler sur ce ton.

Il garda le silence pendant un moment. «Oh…» Siffle-t-il en baissant sa tête à la hauteur de la reine. «Que me vaut ta visite alors ?» Demande-t-il en penchant doucement sa tête vers la droite. Il la regardait toujours dans les yeux avec le même air amusé.

La reine lâcha un soupir puis elle désigna Arya. «Tu obéiras désormais à ma fille, c’est à elle que tu devras allégeance maintenant.» Annonce-t-elle sans hésitation. Arya sembla aussi surpris que le dragon face à cette révélation, elle était un peu perdue. «Je quitte vers les terres immortelles, ce sera elle la reine d’Ardaràca maintenant.» Révèle-t-elle calmement.

Smaug recula sa tête, il avait l’air furieux. «C’est à toi que j’ai promis allégeance Lithariel.» Dit-il de toute sa colère. «À toi et à personne d’autre ! Reine ou non.» Ajoute-t-il pour être certain de bien se faire comprendre auprès de la reine. La précédente révélation de sa mère avait bousculée Arya qui restait silencieuse.

Lithariel fronça les sourcils et prit le même ton que lui ; Dur et sévère. «Justement, mon désir est que tu obéisse à Arya.» Dit-elle clairement en le regardant. «Je ne t’ai jamais rien demandé, Smaug. Alors que j’aurais pu le faire.» Dit-elle sèchement à l’égard du dragon qui semblait ne rien vouloir entendre. «Obéis !» Ordonne-t-elle avec insistance.

Le dragon qui était toujours furieux semblait hésiter. Arya s’avança vers lui. «Apporte-moi ton aide lors de cette guerre, et jamais plus je ne te demanderai quelque chose.» Lui dit-elle pour le convaincre. Le temps pressait et elles n’avaient pas le temps d’attendre qu’un dragon capricieux prenne une décision. «Toi qui adore détruire, c’est ce que nous allons faire.» Dit-elle avec insistance.

Lithariel garda le silence en observant sa fille négocier avec le dragon. Smaug semblait hésiter encore pendant quelques secondes avant d’approcher son immense tête de la jeune ràca. «Je serai libre par la suite ?» Lui demande-t-il en sifflant pour prendre la direction d’un arrangement. «Je ne devrai plus allégeance à personne ?» Ajoute-t-il en tournant le regard vers Lithariel.

Arya hocha la tête de haut en bas. «Exactement.» Lui confirme-t-elle sans le quitter des yeux. «Mais tu devras m’obéir jusqu’à la fin de cette guerre. Je te libèrerai par la suite. Cependant tu devras continuer d’établir le serment qui es de ne jamais faire de mal à un ràca.» Conclu-t-elle en haussant les sourcils. Le dragon semblait toujours pensif pendant qu’Arya perdait patience, à l’heure qu’il était la guerre devait déjà être commencée.

«J’accepte !» Lâche finalement le dragon en sifflant, après quelques longues minutes de silence. «Quand partons nous ?» Demande-t-il en reculant de quelques pas. Le dragon semblait impatient de remplir sa part du marché, Arya était surprise qu’il accepte sa proposition sans négocier.

La jeune ràca lança un regard à sa mère qui l’encouragea à partir maintenant, c’est Lithariel qui répondit. «Tout de suite !» Dit-elle d’un air hautain. «Porte là sur ton dos, vous arriverez à destination beaucoup plus rapidement.» Ordonne-t-elle à l’égard du dragon. Elle se tourna vers sa fille, posant ses mains sur ses épaules. «Bonne chance, Arya.» Lui dit-elle doucement.

Arya repensa aux paroles de sa mère, celles qu’elle avait dites quelques minutes plus tôt. «On se reverra ? N’est-ce pas maman ?» Demande-t-elle en la suppliant du regard. Lorsqu’elle l’appelait ainsi c’était une preuve de douceur et de tristesse.

Lithariel sourit face à sa fille. «Seulement lorsque tu naviguera.» Lui dit-elle avec une douceur nouvelle dans sa voix. «Je t’aime, Arya. Je n’ai jamais voulu te faire du mal…» Dit-elle difficilement en regardant sa fille dans les yeux. «J’ai tout réglée au royaume, lorsque tu y retourneras tu en seras reine.» Ajoute-t-elle.

Elle se jeta dans les bras de sa mère et la serra de toutes ses forces. Bien qu’elle lui en veuille toujours pour l’avoir séparé de son amant, ce que Lithariel avait fait pour elle depuis quelques jours était un grand sacrifice. Lui confier l’Ardaràca maintenant était un geste qui lui prouvait sa confiance et son regret face à ses agissements passés. «Merci.» Souffle-t-elle alors qu’elle se défaisait de leur étreinte.

Lithariel regarda Arya grimper sur le dragon qui c’était accroupit pour l’aider. C’était un nouveau départ pour les deux ràcas, alors que sa fille s’envolait vers la guerre qui allait changer ce monde, Lithariel s’éloignerait du mal en partant pour les terres immortelles. La reine salua Smaug une dernière fois alors que ses pattes quittèrent le sol pour qu’il déploie ses ailes. Elle observa sa fille quitter la brande desséchée sur le dos du dragon doré, elle les suivit du regard jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans la brume au loin, le soleil commençait à se lever. Ce qu’avait fait Lithariel aujourd’hui était prévu depuis bien des années, malgré son attitude des plus répugnantes elle avait toujours un peu d’amour dans son cœur. L’Ardaràca serait entre de bien meilleures mains avec Arya à sa tête et elle le savait depuis le jour où elle avait quitté le royaume pour errer en terre du milieu.

Elle savait également que sa fille épouserait Haldir, car oui depuis le début elle savait qu’il n’était pas mort puisque c’était elle qui avait alerté Galadriel suite à une rencontre avec Belle au beau milieu de la nuit, alors que cette dernière prenait la route du Gouffre de Helm. Lithariel n’avait pas semblé bon de prévenir sa fille de cela puisque sa concentration dans cette guerre aurait été affaiblie. C’est aussi pour cette raison qu’un sourire lui était venu lorsqu’Arya lui avait annoncé la mort du gardien, car malgré la tristesse dans son regard elle savait la joie qu’allait ressentir sa fille lorsqu’elle retrouverait son amant. Lithariel n’allait pas naviguer aujourd’hui, elle avait une chose importante à faire avant. Une chose qu’elle aurait dû faire depuis longtemps. Alors que son cœur semblait plus léger en cause de ses derniers moments avec sa fille, elle prit la route de Mirkwood sous forme de louve, courant contre le vent comme si a vie en dépendait.

 

À suivre…

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